Un petit bout d'Espagne


Israel Galván, Andrés Marín... : la scène flamenca est en pleine ébullition depuis quelque temps, grâce à des artistes qui se réapproprient les codes de cette danse andalouse vieille de plusieurs siècles. Et ce en la débarrassant d'un certain folklore pour revenir à une approche brute, minimaliste, charnelle – Galván, souvent croisé à la MC2 (il y sera encore à la fin de la saison, aux côtés d'Akram Khan), en est sans doute le meilleur exemple.

Ce mardi 17 décembre à la Rampe d'Échirolles, on découvrira une artiste qui semble s'inscrire pleinement dans cette veine contemporaine : Rocío Molina. « Danser me permet de briser mon image et de casser les formes. C'est en travaillant sur les volumes du corps que je trouve mes émotions » explique-t-elle. Au vu des extraits de son spectacle Afectos que nous avons pu découvrir, où la force de la danse se confronte à la sobriété de la scénographie, on parie sur un grand moment (c'est l'un des coups de cœur de la saison du directeur de la Rampe !). Car sur scène, accompagnée d'une chanteuse et d'un musicien, Rocío Molina irradie, offrant un plaisir visiblement communicatif.

Aurélien Martinez


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