En route vers 2014 / 2015

Dévoilement des différentes saisons des théâtres de Grenoble et de l'agglo, épisode 3. Avec un article consacré uniquement à la MC2, ce mastodonte à la programmation riche et variée.


Du côté du théâtre

C'était la révélation du dernier Festival d'Avignon : Les Particules élémentaires du jeune Julien Gosselin. Une adaptation improbable et inespérée du deuxième roman de Michel Houellebecq, qui contient tous les autres ; et le genre de spectacle qu'on aime voir avec une mise en scène au service d'un texte où l'énergie n'est pas le seul moteur. La création sera à l'affiche de la MC2 en mars pendant 15 jours.

Autre proposition très attendue : celle de Sylvain Creuzvault et de son collectif D'Ores et déjà qui, après s'être brillamment confrontés en 2011 à la période révolutionnaire (Notre terreur, l'un de nos coups de cœur théâtre de toute la vie entière), ont choisi de travailler autour du Capital de Marx. Pourquoi pas !

Collectif de renom toujours, les Belges du TG Stan rejoueront leur My Dinner with André, d'après le film culte de la période américaine de Louis Malle. Initialement créée en 1998, cette aventure a marqué les esprits de nombreux amateurs de théâtre.

Sinon, on aura le droit de revoir l'excellent La Vie de Galilée (Brecht) de Jean-François Sivadier avec le tout aussi excellent Nicolas Bouchaud – un spectacle déjà passé par la MC2 en 2006. Et seront également de la partie la saison prochaine les metteurs en scène Laurent Pelly (on attend son retour en terres grenobloises avec impatience), Éric Lacascade (avec du Tchekhov), Georges Lavaudant (pour Cyrano de Bergerac), François Tanguy, Dominique Pitoiset, Moïse Touré ou encore Pascale Henry.

Du côté de la danse

Stop, on arrête tout : le choc de la saison prochaine est le D'après une histoire vraie de Christian Rizzo, véritable claque chorégraphique portée par huit interprètes masculins exceptionnels. C'est tribal, intense, magnétique ; bref, de la même famille que le Tragédie d'Olivier Dubois vu l'an passé à la MC2. Donc tout simplement immanquable.

Voilà. Une fois cette donnée prise en compte, reste à se pencher sur les autres chorégraphes au programme : l'inusable et toujours pertinent Jean-Claude Gallotta, avec plusieurs reprises de ses classiques et une création à partir de L'Étranger de Camus ; le bondissant groupe Grenade (composé d'enfants) de Josette Baïz pour un programme fait de plusieurs extraits d'œuvres phares de la danse contemporaine ; le grand Alain Platel avec un Coup fatal construit avec des artistes congolais ; ou encore Bouba Landrille Tchouda avec un duo pour un musicien et un danseur (lui). Notons le retour à la MC2 de la géniale compagnie Via Katlehong avec leur dernière création –  l'explosive Via Sophiatown.

Et comme le cirque c'est un peu de la danse, notons aussi la venue de la cie XY avec Il n'est pas encore minuit..., et le retour de l'aérien Yoann Bourgeois avec une pièce pour six interprètes.

Du côté de la musique

La programmation musicale de la MC2 est principalement orientée classique et grands orchestres : on vous détaillera ça en septembre dans notre panorama de rentrée. Cette semaine, on va simplement se concentrer sur le volet musique actuelle, qui renferme quelques chouettes propositions. Reviendront en terres iséroises le troublant et impressionnant en live (on avait pu le constater l'an passé au Summum) Asaf Avidan, sorte de Janis Joplin de poche ; ou encore la légende de la basse jazz-funk (et accessoirement producteur et compositeur pour Miles Davis) Marcus Miller, passé en 2012 par le Grand Angle de Voiron.

Rayon nouveautés, Étienne Daho viendra enfin présenter son dernier album à Grenoble (Les Chansons de l'innocence retrouvée) ; et on pourra découvrir en début de saison le remarquable concert Birds on a wire de Rosemary Standley (du groupe Moriarty) et de la violoncelliste Dom La Nena avec un répertoire de reprises surprenantes courant de Monteverdi à John Lennon, en passant par Leonard Cohen ou Purcell. Splendide.

Pêle-mêle, on croisera aussi l'an prochain à la MC2 les Touaregs de Tinariwen et leur blues acoustique, apaisé et lumineux ; la sympathique Émilie Simon ; le paradoxal Julien Doré.

Enfin, on s'enthousiasme par avance devant l'opéra circassien Daral Shaga de Kris Defoort mis en scène par Fabrice Murgia (celui qui nous avait retournés il y a deux ans avec son Chagrin des ogres), et programmé dans le cadre des Détours de Babel.

Présentation de saison mardi 17 juin à 18h30

Ouverture de la billetterie le samedi 21 juin


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