Du nouveau côté Jour & Nuit et Belle électrique

Alors que la Belle électrique, nouvelle salle à Grenoble dédiée aux musiques amplifiées, devrait être inaugurée à la fin de l'automne / début de l'hiver, MixLab, l'asso aux commandes, vient de dévoiler la prog de la troisième édition de son festival Jour & Nuit, prévue du jeudi 25 au dimanche 28 septembre. On fait le point.


Classe : ainsi peut être résumée en un mot la Belle électrique à quelque six mois de son ouverture quartier Bouchayer-Viallet (la date d'inauguration sera donnée par la mairie). Nous avons pu la visiter il y a deux semaines : si les travaux sont encore en cours, les grandes lignes sont là – notamment cette impressionnante scène.

Le chantier occupe donc pleinement les membres de l'asso MixLab (même si ce ne sont pas eux les ouvriers !) qui n'ont pourtant pas décidé d'abandonner leur festival Jour & Nuit à la base destiné à faire patienter le public avant l'ouverture maintes fois repoussée de la salle.

Un festival toujours axé sur un créneau : investir « des lieux insolites et emblématiques de l'agglomération grenobloise ». Après avoir arpenté le Stade des Alpes, le Muséum d'histoire naturelle ou encore le Musée dauphinois, l'équipe a cette fois-ci jeté son dévolu sur le Boulodrome de l'Esplanade pour accueillir deux nuits électro, qui seront chacune précédées de concerts dans des salles plus classiques.

Voici la programmation, en musique et commentée par nos soins.

Jeudi 25 septembre

À 20h30, à la Bobine

Quantic (cumbia / electronica)

Vendredi 26 septembre

À 20h30, au Ciel

Isaac Delusion (indie pop)

Les titres des deux EP prometteurs (Midnight Sun et Early Morning) de ces Parisiens appelaient déjà à transformer leurs rêves éveillés en lendemains qui chantent – un album éponyme, publié récemment. Et comme le réveil est matinal, ces lendemains prennent leur temps à la faveur d'une musique engourdie et flâneuse qui se plaît aussi bien dans le confort de mélodies cotonneuses qu'avec des arrangements haut perchés. Même quand la mélancolie gagne, la lumière irradie toujours ce que la nomenclature rock classe à juste titre sous le vocable "dream pop".

À 23h, au Boulodrome

Plateau USA avec Levon Vincent (techno), Kosme (techno) et Seth Troxler (techno)

Samedi 27 septembre

À 20h30, à la Source (Fontaine)

Plateau rhythm & blues avec Sonny Knight & The Lakers et Gaspard Royant

Ce n'est pas un virage artistique qu'a opéré Gaspard Royant, c'est un dérapage au frein à main valant 180°. On l'a connu il y a 5 ou 6 ans arborant barbe, cheveux en vrac et chemises à carreaux, aux commandes de folk songs que n'auraient pas reniées un certain Elliott Smith, écumant les petites salles parisiennes. Le voilà aujourd'hui portant costume cintré, touffe plaquée façon petite frappe rock'n'roll sortie de la cuisse de Buddy Holly, chantant qu'il veut être le Marty McFly du rock – entendre revenir en 1955. Une série de singles vintage façon alignement de 45t ont fini par donner naissance à un album 10 Hit Wonder que le Haut-Savoyard de Paris défend avec une énergie et une morgue so fifties. 

À 23h, au Boulodrome

Smart (techno) + Horse Meat Disco (disco) + Miss Kittin (techno) + Ame (techno)

Dimanche 28 septembre

Journée de clôture de 12h à 19h, sur le parvis de la Belle électrique.

À noter aussi que les vendredi et samedi en journée, l'équipe du festival investira la Maison de l'international du Jardin de ville, « pour danser et (re)découvrir des artistes locaux, gratuitement, mais aussi pour se détendre et se retrouver à l'espace buvette ».


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