Les huit expositions à voir ou à revoir pendant les fêtes

Si la vie culturelle de l'agglo est loin d'être intense pendant les vacances de Noël, pas mal de lieux d'exposition, eux, restent ouverts pour assurer au public un service d'intérêt général. Nous vous avons du coup sélectionné les huit propositions immanquables du moment, à parcourir en famille ou entre adultes consentants. Bonne(s) visite(s).


Kandinsky au Musée de Grenoble

C'est la grosse expo du moment, comme seul (ou presque) le Musée de Grenoble sait le faire. Se concentrant sur la période parisienne de l'artiste (de 1933 à 1944), le musée dévoile les dernières années de création de Vassily Kandinsky avec une scénographie sobre et chronologique. Les toiles du père de l'abstraction jouent avec les formes et les couleurs, ouvrant ainsi un nouveau monde sensible. La sélection présentée dévoile alors une nouvelle grammaire plastique marquée par le biomorphisme et une palette chromatique plus douce, pour une exposition céleste.

________

Pic & Bulle au Musée de l'Ancien Évêché

Buller au sommet avec Bécassine, partir à la conquête du Tibet avec Tintin, rendre justice sur des skis avec Lucky Luke : au-delà des différentes représentations esthétiques et symboliques de la montagne dans la BD, cette exposition propose une plongée délicieuse dans l'art du dessin, entre ascension et contemplation. Un parcours pour petits et grands, amateurs et passionnés, qui peut se poursuivre au Musée de la Résistance tout proche, avec l'expo bien nommée La BD prend le maquis.

________

Cinq expositions au Musée dauphinois

Là-haut, dans ce splendide lieu qu'est le Musée dauphinois, cinq expositions sont visibles, dont trois se terminent tout début janvier : Nunavik – en terre inuit, parcours riche et fourni en plein Grand Nord ; Tsiganes, la vie de bohème ?, sur les Tsiganes en Isère et Portrait large, paysages sensibles du Pays voironnais, sorte d'inventaire patrimonial de la région par le photographe Thierry Bazin. Quant à celle du Mois du Graphisme d'Échirolles, consacrée au Japon, elle dure jusqu'à fin janvier. Enfin, la toute nouvelle expo (elle a été lancée mi-décembre) du lieu, baptisée Si on chantait ! La La La La, s'intéresse à notre rapport culturel et historique à la chanson populaire. De quoi passer une riche journée à flanc de Bastille.

________

Monstru'eux à la Casemate et au Muséum

Des premiers monstres, imaginaires, à ceux du XXIe siècle créés par l'homme, la double exposition Monstru'eux vous trouvez ça normal ? propose un parcours interactif ponctué de spécimens étranges. Et tente de sonder la normalité sous différents aspects. Attention, ce sont les derniers jours pour en profiter (et s'effrayer à peu de frais), comme tout se termine le 8 janvier.

________

Mémoires éphémères au Musée archéologique de Grenoble

C'est dans l'écrin du splendide Musée archéologique de Grenoble que les œuvres de Valentina Rols se dévoilent depuis plusieurs mois. Travaillant sur la mémoire, individuelle et collective, l'artiste native de Russie déploie entre les pierres de la crypte des portraits sur tissu faisant écho au lieu (comme avec Les gens de Saint-Laurent) ou des figures en anamorphoses de célébrités qui ont marqué ses souvenirs. De crayonnés en projections lumineuses, le travail de Valentina Rols habille avec finesse les vieux murs silencieux de Saint-Laurent, faits de Mémoires éphémères.

________

Faire des tas au Centre d'art Bastille

Là, on est clairement sur de l'art contemporain, quand c'est dans le geste que réside le sens de l'œuvre. En faisant des tas, Fabrice Croux propose ainsi un parcours narratif fait de montagnes et d'images où la question du processus créatif se dévoile par paillettes et lumière numérique. À ses côtés, David Lefebvre présente ses premières peintures au couteau, tandis que Florent Dubois nous plonge dans des vestiges sous-marins. Trois expositions en une et de multiples gestes qui se cristallisent.

________

Incroyable presse à la Bibliothèque d'étude et du patrimoine de Grenoble

Une exposition didactique et très accessible sur la presse au sens large, de la naissance du concept au XVIIe siècle à son évolution au fil des ans, avec pas mal de documents plus ou moins historiques – dont la une du numéro 1000 du Petit Bulletin, c'est dire ! Mais on vous en parlera plus dans un prochain numéro…

________

Chorégraphies nocturnes à la Maison Bergès – Musée de la Houille blanche

Issu du street art, Jadikan aime à danser dans la pénombre pour créer des sculptures lumineuses éphémères, dont seule la photographie conservera les traits. Figure de proue du "light painting", littéralement peindre avec la lumière, le jeune artiste originaire de l'Isère utilise les friches désaffectées et les usines abandonnées comme décor, presque théâtral, dans lesquelles il réalise ses photographies de nuit.


<< article précédent
Michael Fassbender : « Je ne suis pas un gamer »