On connaissait déjà depuis novembre quelques noms de la programmation de ce drôle de "Stadium festival" que sera le Felyn en juin prochain au Parc OL. Avec les annonces de Bad Bunny, DJ Snake et Dadju (le 19 juin) le festival optait pour une orientation urban pop que venait compléter un dinosaure de la musique de stade en la personne des Red Hot Chili Peppers, icône de la fusion des années 90 taillé pour le gigantisme live, programmée le 20 juin. La deuxième vague d'annonce d'une programmation désormais complète confirme et infirme tout à la fois ces deux tendances.
Avec le rap métal californien rageur du Body Count d'Ice T (autre emblème de la fusion 90's) ce sont là encore les années 90 et la touche urbaine – ainsi que la puissance de feu live – qui sont visées. D'une certaine manière on pourrait tenir Shaka Ponk, également invité mais qui complètera la soirée du 19 juin, comme une copie grandguignolesque de l'esprit Body Count, pas moins engagée mais à notre sens bien moins enthousiasmante, qui quoi qu'il en soit cartonne auprès d'une autre génération de fans.
Le terme rock de stade, pas nécessairement péjoratif, pourrait être convoqué également à l'annonce des venues de The Hives et de Last Train dont les fastes sont également taillés pour les grands messes stadiaires mais qui viennent apporter une touche plus classiquement rock voire punk au festival. Le garage punk des Suédois et les Lyonnais venus d'Alsace qu'on adore dans ces pages tailleront d'ailleurs le bout de gras le même soir que Body Count et Red Hot Chili Peppers pour un 20 juin détonnant qui risque de faire sa fête à la musique avec un jour d'avance.
Pas de doute la première édition du Felyn sera un championnat du monde de décibels avec lequel même les supporters de l'OL dans leurs plus chaudes colères anti-Genesio ou anti-Verts n'ont jamais pu rivaliser.