Lyon : cinq expos à voir en mai 2023

Cinq expos à voir ce mois-ci, tranquillement à son rythme, ou dans un cadre plus festif et accompagné avec la Nuit des Musées le samedi 13 mai ou le Week-end d'art contemporain du réseau Adele du 11 au 14 mai.


Triple regard au Réverbère

Exposant au Réverbère ses paysages minutieusement composés, la photographe Beatrix Von Conta a invité deux autres artistes dans sa galerie : Éric Bouttier (né en 1981 à Trappes) aux belles images cinématographiques avides de halos, de reflets et d'iridescences ; et la plus connue Françoise Saur (née en 1949 à Alger), avec notamment des extraits de son Journal photographique ayant traits à l'enfance : poétique, inquiétante, rêveuse, légère…

Beatrix Von Conta, Eric Bouttier, Françoise Saur, Rien n'est seulement ce qu'il paraît
Au Réverbère jusqu'au 22 juillet


Jeux de lumière à la BF 15

Plaques de verres colorés, miroirs au sol ou sur les murs, ballons argentés, tableaux réfléchissants… À la BF15, les œuvres de Véronique Joumard (née en 1964 à Grenoble, vivant à Paris) font danser la lumière, en dispersent en tous sens les rayons, en multiplient les aspects. Ici, on contemple moins des sculptures ou des toiles, que l'énergie et la luminosité qu'elles émettent, même si, en second rideau, Véronique Joumard s'inspire, aussi bien, des arts sacrés ou paléolithiques que du minimalisme et de l'abstraction.

Véronique Joumard, Avril
À La BF15 jusqu'au 27 mai


Odes à la couleur Galerie Besson

Françoise Besson réunit dans sa galerie cinq peintres aux univers différents, mais tous "appelés" par la couleur, qu'elle soit nuancée ou pimpante… Avec des monochromes signés Leïla Brett, des "explosions" de matière impulsées par Marine Joatton, de très belles toiles poétiques de Clément Montolio, des paysages sous brumes colorées composés par Emmanuelle Rosso, et d'autres plus glaciaires et déstructurés par Armelle de Sainte Marie.

Apparition peinture
À la Galerie Françoise Besson jusqu'au 14 juillet


Les spectres de Miklos Bokor

Né en 1927 à Budapest, déporté avec sa famille à Auschwitz, Miklos Bokor commence à dessiner et à peindre en 1947, marqué par le traumatisme des camps. Encouragé ensuite par les poètes André du Bouchet et Yves Bonnefoy, dont il fait la connaissance après son installation à Paris en 1960, l'artiste hongrois oscille entre paysages et représentations spectrales de présences humaines. Suite à une donation, le Musée des Beaux-Arts présente, au sein des salles du XXe siècle, cinq très grandes toiles et une vingtaine de dessins de Miklos Bokor, disparu à Paris en 2019.

Miklos Bokor
Au Musée des Beaux-Arts jusqu'au 8 octobre


Animations fantasques au MAC

Les films d'animation du duo suédois Nathalie Djurberg et Hans Berg s'ébrouent librement, parmi toutes sortes de désirs, de fantasmes, de délires… Tout un univers follement libre où le réalisme étant mort, tout est permis. Les personnages et les animaux d'argile des artistes évoluent dans des décors et des ambiances dignes de contes de fées, pour nous livrer des historiettes visuelles tour à tour drôles, cruelles, perverses, voire franchement transgressives.

Nathalie Djurberg & Hans Berg, La peau est une fine enveloppe
Au Musée d'Art Contemporain jusqu'au 9 juillet


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