Cinq expos à voir en décembre 2023 à Lyon

En ce mois de décembre, l'art contemporain continue de faire l'actualité culturelle à Lyon, avec plusieurs artistes à découvrir : le musicien et plasticien Tarek Atoui, le photographe Elliott Erwitt, l'artiste japonaise Aya Takano...


Tarek Atoui, The rerverse Collection, 2016 - Tate Modern, Londres Courtesy de l'artiste Photo: © Thierry Bal

Tarek Atoui, The Drift

Il semble que l'Institut d'Art Contemporain de Villeurbanne présente actuellement une rétrospective importante de l'artiste et musicien Tarek Atoui, qui est né en 1980 à Beyrouth. Cette exposition est composée d'une variété d'objets inhabituels qui jonchent le sol de l'institut, tels que des boîtiers électroniques, des ordinateurs, des pierres de différentes tailles, des récipients d'eau, des tubes, des câbles et même des ossements. Tarek Atoui a utilisé tous ces éléments pour créer un vaste paysage sonore unique et fascinant.

Cette exposition offre aux visiteurs la possibilité de découvrir de nombreuses œuvres sonores et instruments étranges créés par l'artiste au fil des années. Il s'agit donc d'une sorte de concert-exposition où les visiteurs peuvent non seulement voir les œuvres de l'artiste, mais aussi les entendre, ce qui crée une expérience artistique immersive et singulière.

Si vous êtes intéressé par l'art contemporain et la musique expérimentale, cette rétrospective de Tarek Atoui à l'Institut d'Art Contemporain de Villeurbanne pourrait être une exposition à ne pas manquer. Elle est ouverte jusqu'au 28 janvier 2024, ce qui vous laisse suffisamment de temps pour la visiter si vous en avez l'occasion.

Tarek Atoui, The Drift
À l'Institut d'Art Contemporain de Villeurbanne jusqu'au 28 janvier 2024
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© Eliott Erwitt/Magnum Photos, New York USA 1974

Rétrospective Elliott Erwitt

Les Lyonnais peuvent profiter d'une exposition exceptionnelle à La Sucrière : la grande rétrospective du célèbre photographe Elliott Erwitt, qui nous a quittés au début du mois. Après avoir séduit le public parisien, cette exposition rend hommage à son œuvre et à son regard unique sur le monde. Elle est divisée en huit sections thématiques, couvrant des sujets tels que les villes, les enfants, les chiens et l'abstraction. Elle présente plus de deux cents images en noir et blanc et en couleur, ainsi qu'un catalogue et de nombreux documents et archives. Erwitt, à la fois photojournaliste pour l'agence Magnum et artiste, se distingue par son sens rare de l'image, de l'instant décalé et drôle, du cadre, ainsi que par sa capacité à capturer des émotions simples et humaines. Bien que son travail puisse parfois manquer de profondeur créative, il offre une expérience légère et agréable à partager en famille ou pour savourer de superbes images.

Rétrospective Elliott Erwitt
À La Sucrière jusqu'au 17 mars 2024
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Vue de l'exposition Rebecca Ackroyd, Vitesse d'obturation au mac LYON du 22 septembre 2023 au 7 janvier 2024 Courtesy Peres Projects Photo : Juliette Treillet

Aya Takano + Rebecca Ackroyd + Incarnations, le corps dans la collection

La première rétrospective en France de l'artiste japonaise Aya Takano vous invite à plonger dans un univers manga sans limites, où les frontières entre espèces, genres et espaces fictionnels s'estompent. Cependant, si cela ne correspond pas à vos goûts, vous pourrez préférer l'œuvre beaucoup plus sombre de l'artiste britannique Rebecca Ackroyd au MAC. Elle présente une représentation sanglante d'un avion accidenté, entourée de dessins d'yeux pervers-voyeurs. Une alternative intéressante se trouve également dans certaines œuvres de la collection du MAC, qui explorent le corps, ses transformations et ses marques sociales.

Aya Takano + Rebecca Ackroyd + Incarnations, le corps dans la collection
Au Musée d'Art Contemporain jusqu'au 7 janvier 2024
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Johann Oswald Harms, Chercheurs de trésor, 1673 © BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / Christoph Irrgang

Formes de la ruine

L'exposition "Formes de la Ruine" au Musée des Beaux-Arts explore la persistance de la vie et de la mémoire à travers le prisme du temps, des conflits et de l'impact de l'Homme. Inspirée par une citation de Châteaubriand sur l'attrait humain pour les ruines, l'exposition transcende la simple esthétique de la décadence pour plonger dans la complexité des significations qui se superposent aux ruines au fil du temps. De la fascination à l'hostilité, les ruines ont toujours suscité une gamme d'émotions, reflétant leur importance culturelle et religieuse. Dirigée par Alain Schnapp et Sylvie Ramond, l'exposition explore la manière dont l'humanité a intégré les ruines dans sa culture, mettant en lumière la tension entre mémoire et oubli. C'est une réflexion éternellement ouverte et inépuisable sur l'universalité des ruines au-delà de leur signification politique et culturelle temporaire.

Formes de la ruine
Au Musée des Beaux-Arts jusqu'au 3 mars 2024
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Jean Couty, La colline de Fourviere, Huile sur toile, 73x60 cm © Musée Jean Couty

Quatre siècles de peinture lyonnaise

La Tomaselli Collection à Lyon offre un voyage à travers quatre siècles d'art inspiré par la région lyonnaise. Situé dans le quartier de Vaise, le musée présente plus de 150 œuvres d'artistes qui ont capturé la beauté de la région. L'exposition commence avec des pièces classiques comme la Vierge à l'Enfant de Jacques Stella et les œuvres de Thomas Blanchet. L'École lyonnaise est également mise en valeur avec des intérieurs de Fleury Richard, les œuvres sophistiquées de Louis Janmot, les paysages néoclassiques d'Antoine Ponthus-Cinier, et les vues préromantiques d'Antoine Guindrand. Les artistes du XXe siècle, comme Jean Fusaro, Jean Couty, et Patrice Giorda, sont également présents, tout comme des artistes contemporains comme Michel Borro, Anthony Verot, et Marie-France Chevalier, ajoutant une touche de modernité à cette collection fascinante.

Lyon et sa région vus par les artistes
À la Tomaselli Collection (Lyon 9e), jusqu'au 10 février 2024
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