Awards 2011 musique


Awards des claques lives inattendues : Zone libre et Peter Kernel 
Pas vraiment galvanisante sur CD, la réunion entre la rappeuse Casey et le guitariste Serge Teyssot-Gay a tout explosé sur la scène de la Bobine. La première s'est imposée comme une MC tonitruante, ravageuse, aux lyrics qui claquent comme autant de coups de trique bien sentis, le second a confirmé aux plus sceptiques que la réussite de Noir Désir lui devait énormément. La fusion entre hip hop et rock'n'roll a tenu tout du long, dans un équilibre incroyable de rage et de ferveur musicale. Tout aussi électrique, le set de Peter Kernel a également bousculé le public du Ciel dans ses doucereuses habitudes. Les compositions du génial White death black heart (l'un des albums de l'année, et pas uniquement à cause de l'adorable petit chat en couverture) ont été transcendées par ce trio de rock déviant, avec une énergie qui aura dévasté les hipsters les plus blasés. Sinon, Patti Smith a aussi tout défoncé à la MC2, mais ça, c'était la moindre des choses. 

Award de la soirée chat noir : Jour & nuit à la Bastille
A l'instigation de l'association Mixlab en partenariat avec la Régie 2c, ce qui s'annonçait comme l'une des dates incontournables de la rentrée s'est transformé en véritable cauchemar pour ses organisateurs. Dans un premier temps, les locaux de Rodéo Massacre se retirent de l'affiche. Le groupe prévu en remplacement, Battant, annule également, suite au suicide de son chanteur (la formation sera tout de même programmée au Ciel au prochain semestre, malgré ce triste coup du sort). Quelques jours plus tard, c'est au tour de la tête d'affiche The Shoes de se décommander, la chanteuse ayant son mot du médecin. Le prix des places baisse, la soirée affiche tout de même une jauge tout à fait correcte… jusqu'à ce que la pluie ne mette prématurément fin à la soirée. Ceux qui sont montés passées 23h, ont eu droit à une demi-heure de concert puis à trois heures d'attente pour pouvoir redescendre l'ont eu un peu en travers de la gorge… 

Award du meilleur titre d'album de l'année : Hardcore will never die, but you will, de Mogwaï. 

Award de la plus grosse déception : Cheveu
On a écouté leur album 1000, sorti en janvier, en boucle pendant des mois. Leur Charlie Sheen fut, et reste, notre morceau de l'année. On attendait leur venue à la Bobine de pied ferme, on a passé des heures de réflexion à chercher le jeu de mot qui enterrerait le mythique « Cheveu, on se les arrache » de Télérama – on a failli se prendre une bardée de lettres d'insultes en foutant en Une une photo du groupe devant une synagogue avec en titre “Le lobby tif“, avant de renoncer. Le soir en question, on s'est pris une bonne tarte avec la première partie assurée par les valeureux rockers bruitistes de Pneu, avant de chercher de toutes nos forces à aimer le set de Cheveu, en vain. Chanteur pas en place, musiciens crevés, absence d'énergie… On en chouine encore.


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