Hors compétition / Comme chaque année, le festival propose en dehors de ses trois compétitions une flopée de séances illustrant la diversité, ancienne ou récente, du court-métrage. Événement incontournable de la manifestation, la Longue nuit a certainement pris acte des réserves faites à la sélection austère et pas franchement hilarante de l'an dernier. Du coup, en avant pour plus de 6 heures de comédies avec notamment quelques perles rares signées par des cinéastes qui se sont depuis fait un nom : J'aime beaucoup ce que vous faites de Xavier Giannolli (avant qu'il ne fasse des dissertations sur les chanteurs de bal et le karaoké avec Depardieu), la Lettre de Michel Gondry (beau témoignage d'un imaginaire en pleine germination), ou le très culte Omnibus de Sam Karmann. Sans oublier Le Mozart des Pickpockets de Philippe Pollet-Villard, le dernier hit du court français, césarisé et oscarisé en 2008, et effectivement assez réjouissant. Autre joli programme, celui monté par le GRAC à partir de films primés lors des précédentes éditions du festival et de celles d'Atout Courts à Décines. Baptisé Prix de courts, il permettra de redécouvrir, entre autres, deux superbes films européens, À 7h35 du matin de Nacho Vigalondo et le déchirant Hibernation de John Williams. En ouverture du festival, la carte blanche a été confiée à l'excellent Serge Riaboukine. Depuis son rôle mémorable dans Le Mari de Léon de Jean-Pierre Mocky, Riaboukine s'est construit une solide filmographie, pléthorique et audacieuse, n'hésitant pas à aller prêter sa voix et sa silhouette massive à quelques aspirants cinéastes. Il est ainsi pour beaucoup dans l'éclosion d'Éric Guirado grâce à sa prestation dans Un petit air de fête, présenté avec quatre autres films lors de cette carte blanche... Pour finir, signalons la rituelle prolongation jouée par le festival le 24 novembre avec une sélection de courts-métrages espagnols, qui témoignent en général d'une santé aussi insolente que la production de longs dans ce même pays ! CC
article publi-rédactionnels