Que faire à Lyon ce week-end ?

Le Petit Bulletin vous offre un panel de suggestions sorties pour ce week-end du 11 au 13 octobre : expos, spectacles, concerts... Culture ou loisir, c'est le moment de profiter pleinement de Lyon et de ses environs.

Concerts

Barber / Gershwin

Classique et Lyrique / Direction musicale de Leonard Slatkin, par l'Orchestre national de Lyon, 1h40. À travers les œuvres de Slatkin père et fils, Barber et Gershwin, ce récital propose de vivre l'Amérique vue à travers le prisme de ses familles, entre un chef qui transmet à son fils la passion de la musique ou un patron de savonnerie qui commande un concerto pour son fils adoptif.

Auditorium de Lyon / Vendredi 11 octobre 2024 à 20h

Notre avis : C’est presque un scoop tant on les connaît peu, mais… oui ! les États-Unis ont donné naissance à de très nombreux compositeurs de musique dite savante, et même des plus innovants, Charles Ives (1874-1954) au premier chef. Tout au long de sa saison, l’Auditorium nous invite à découvrir dix-sept compositeurs américains pour la plupart méconnus : Tyondai Braxton, Aaron Copland, Bryce Dessner, Charles Ives, Jlin, Gabriel Kahane, Cindy McTee, Conlon Nancarrow, Florence Price, Paul Schoenfield… Et quelques autres beaucoup plus connus : Philip Glass, George Gershwin, Samuel Barber… Une première salve de cinq concerts America seront joués du 3 au 11 octobre, avec, pour parfaire le tout, une exposition de plasticiens américains dans l’Atrium à partir du 7 octobre.

Praÿ + Vanr

Rock & Pop / Entre space rock bien haut perché et mixture rock-stoner progressif, le trio Praÿ viendra secouer la scène du Kraspek Myzik, accompagnés de Vanr et leurs compositions entraînantes pleines d'émotions.

Kraspek Myzik / Vendredi 11 octobre 2024 à 20h30

Notre avis : Ayant trouvé la parfaite balance dans sa configuration tricéphale, Praÿ dispense depuis quelques années de la rudesse et du plaisir dans les salles lyonnaises. Sur un fond à tendance psyché, les paysages sonores du groupe impressionnent par leur cohérence et leur organicité. Se positionnant constamment autour de douze minutes, les morceaux sont de véritables expériences de catharsis, où le corps se trouve confronté aux imposantes masses sonores sortant de cette lutte, in fine, épuisé, transformé mais heureux. Qu’espérer de mieux pour contrer le temps maussade octobral ?

Thibault Cauvin & -M-

Rock & Pop / Le grand guitariste classique Thibault Cauvin et le multi-talentueux Matthieu Chedid (alias -M-) s’associent pour un voyage instrumental, intimiste et inédit. Après une première collaboration sur la chanson « Cap Ferret – Flots de l’âme », les voilà de retour avec « L’Heure Miroir », où les répertoires de guitare classique et électrique s'expriment, comme l'amitié entre les deux artistes.

Auditorium de Lyon / Samedi 12 octobre 2024 à 20h

Notre avis : Pour représenter leur dernier album conjoint, L’Heure Miroir, Thibault Cauvin et M débarquent sur la scène des Nuits de Fourvière. Les deux artistes, chacun muni de sa guitare, s’associent pour un voyage musical aux confins du classique et de la pop composé d’inédits, de revisites de titres de M et de reprises d’œuvres classiques et pop.

Lacuna Coil + The old dead tree

Rock & Pop / Deux ans après la sortie de leur dernier album « Comalies XX », les Milanais de Lacuna Coil débarquent au Transbordeur, accompagnés des Parisiens de The old dead tree, pour une soirée 100 % metal, entre alternatif et gothique.

Transbordeur / Samedi 12 octobre 2024 à 19h

Notre avis : Le son des Italiens Lacuna Coil ne semble pas avoir pris une seule ride en plus de vingt-cinq ans de carrière. Après ses premiers pas sur la scène internationale à partir de la fin des années 90 grâce au premier EP éponyme et au splendide In a rêverie, le groupe porté par les membres historiques Cristina Scabbia, Andrea Ferro et Marco Coti Zelati s’est successivement imposé avec Comalies et Karmacode. Si leur dernier véritable album en date, Black anima, date désormais de 2019, le réenregistrement de leur chef-d’œuvre en version « déconstruite » a apporté une nouvelle pierre, plus symphonique. à l’édifice du metal gothique du groupe.

Plavace

Rap / Depuis trois ans, Plavace s’est fait une belle place sur la métropole lyonnaise. Pour cette soirée next-gen, l'entité convie les rappeurs Ratu$, Gapman et Kainz pour investir les locaux de Bizarre !.

Bizarre! / Samedi 12 octobre 2024 à 20h30

Notre avis : Fondée par Cleim Harring (ex-libre penseur), l’entité polymorphe Plavace ("place" en argot lyonnais) fêtera bientôt ses trois ans. Plavace a d’abord sorti trois EPs, avec de jolis featurings (6osy, Okis, Ghost3, Lincoln, Tedax Max…), est passé à l’initiative d’un podcast célébrant le patrimoine rap du 69 (en compagnie de Casus Belli), a lancé sa marque de sapes, avant de surtout se faire connaître pour ses soirées dans toute la ville ; certaines electro, ambiance block party, d’autres résolument rap, comme celle du 12 octobre prochain. On y verra Ratus, mais aussi le bosseur de nuit lillois Gapman aux instrus résolument trap et Kainz qui pose tantôt sur du Edith Piaf tantôt sur des prods suaves, le vocodeur toujours au rendez-vous.

Starmania

Rock & Pop / Plus de quarante ans après sa création, l'opéra-rock de Michel Berger et Luc Plamondon revient dans une nouvelle version menée par Thomas Jolly.

LDLC Arena / Du 9 au 13 octobre 2024, à 20h sauf samedi à 15h et 20h et dimanche à 15h

Notre avis : Au vu de son immense succès tant public (déjà plus d'un million de spectateurs et spectatrices) que critique, la nouvelle version de l'opéra rock culte de Michel Berger et Luc Plamondon s'offre une deuxième tournée. L'occasion de constater de nouveau que Thomas Jolly, le metteur en scène des cérémonies des JO cet été, a un sens incroyablement grandiose du spectacle, aidé par un matériau de base riche en tubes et sujets d'actualité – malgré le fait qu'il date de 1979.

Wozzeck

Classique et Lyrique / D'Allan Berg, Direction musicale de Daniele Rustioni, Mise en scène de Richard Brunel, par l'Orchestre et les Chœurs de l’Opéra de Lyon, 1h35, en allemand surtitré. Après vingt ans d’absence, le premier opéra d’Alban Berg revient à Lyon ! Cet opéra retrace les événements violents qui s’acharnent sur Wozzeck, bouc émissaire d’un univers impitoyable, un drame halluciné sur la condition humaine.

Opéra de Lyon / Jusqu'au 14 octobre 2024, à 20h sauf dimanche, relâche les jours impairs

Notre avis : Inspiré de la pièce de Georg Büchner, achevé en 1922, Wozzeck est l’opéra phare de la modernité musicale, impulsée par l’école de Vienne au début du 20ᵉ Siècle. Tout en reprenant certaines structures classiques, Alban Berg y introduit une musique atonale et le parlé-chanté inaugurés par son maître Arnold Schoenberg, ainsi que des leitmotivs propres à chacun des personnages du drame. Un siècle plus tard, cette composition conserve encore son caractère d’étrangeté singulière et déconcerte à nos oreilles profanes. Le contenu narratif de l’œuvre est, lui aussi, assez innovant pour un opéra : à travers l’histoire du soldat Franz Wozzeck, se déploie le monde trouble de l’exploitation, de la folie et de la violence. Nous avons hâte de découvrir la proposition scénique qu’en fera Richard Brunel sous la direction musicale de Daniele Rustioni !

Scènes

Sur tes traces

Théâtre / de Gurshad Shaheman et Dany Boudreault

Théâtre de la Croix-Rousse / Du 9 au 11 octobre 2024, mer, ven 20h ; jeu 19h30

Notre avis : Deux artistes (le Franco-Iranien Gurshad Shaheman et le Canadien Dany Boudreault) se décident à enquêter l’un sur l’autre et de faire de leurs découvertes un spectacle. Pourquoi pas… Mais leur Sur tes traces, séduisant sur le papier et ponctué de quelques poignants moments de confession, est saboté par le dispositif choisi par le duo. À savoir raconter en même temps leur cheminement ; au public de choisir qui écouter avec un casque dont on peut modifier le canal à notre guise. Sauf à ne se concentrer que sur l’un, l’ensemble devient vite incompréhensible. À moins que ça ne soit une béquille de mise en scène pour palier la fragilité du résultat final ?

Des gens comme eux

Théâtre / De Samira Sedira, ms Eric Massé, 1h55

Théâtre du Point du Jour / Jusqu'au 11 octobre 2024, jeu, ven, lun, mar à 20h, sam à 18h30

Notre avis : L'autrice Samira Sedira s'inspire de "l'affaire du Grand Bornand" dite aussi "affaire Flactif" quand en 2003, un promoteur immobilier est assassiné avec sa femme et ses 3 enfants. Eric Massé en fait la création au plateau. Ce n'est pas la première fois qu'il s'attaque à un fait d'actualité. Espérons que ce sera plus surprenant que "La Faute" à propos la mortelle tempête Xynthia.

Mimoun et Zatopek

Théâtre / Écrit et mis en scène par Vincent Farasse, 1h15, dès 13 ans. Au milieu des années 1970, suite à une menace de suppression de postes, Karim, ouvrier mécanicien, occupe son usine pendant la nuit. Il repense alors à sa première action militante, en 1947.

ENSATT / Samedi 12 octobre 2024 à 18h15

Notre avis : C’est la version light de Sens interdits. Seulement 8 spectacles répartis au TNP, Point du Jour, Renaissance, Célestins, ENSATT, Croix-Rousse… venus de Lituanie, Pologne, Rwanda. On a hâte de découvrir ce que les artistes rwandais d’une génération qui m’a pas connu le génocide mais en hérite a à nous dire (Génération 25 à la Renaissance les 18 et 19 octobre) ou les lituaniens, tous porteurs de handicaps invisibles, sur leur jeunesse post Tchernobyl (La Fête au Point du Jour, les 15 et 16 octobre). La polonaise Marta Gornika revient au festival après un passage par la cour d’honneur d’Avignon cet été. Elle dirige un chœur puissant avec des compatriotes, des ukrainiennes et des biélorusses pour interroger nos responsabilités d’Européens dans cette guerre. En plus des spectacles, des rencontres, des débats… comme celle sur le Rwanda à la bibliothèque de Vaise le 17 octobre à 18h30.

Re Chicchinella

Théâtre / D'après Giambattista Basile, texte et mise en scène d'Emma Dante, 1h. Revenu d'une chasse, le roi Chicchinella va dans un buisson pour y faire ses besoins. N'ayant pas de chiffon pour se nettoyer, il attrape une poule qui passait par là. Pour se venger, elle va le transformer en une poule qui pond chaque jour un œuf en or.

Célestins, théâtre de Lyon / Du 9 au 13 octobre 2024, à 20h sauf jeudi à 19h30 et dimanche à 16h

Notre avis : Artiste italienne des plus rayonnantes en France, la Palermitaine Emma Dante continue à travailler les corps avec des pièces fortes en images ancrées dans la tradition sicilienne. Elle s'installe aux Célestins avec Re Chicchinella, nouvelle création (que nous n'avons pas vue, mais qui nous donne très envie) autour de l'un des contes de l'Italien Giambattista Basile (1566-1632).

Cornucopia

Théâtre / Écrit et mis en scène par Joris Mathieu, 1h20. Dans le futur, Cornucopia est la civilisation qui règne sur Terre. Avec le temps, elle est devenue sobre et décroissante, sans pour autant renoncer au rêve de l’abondance. Tous les mois, ils réveillent l’Oracle, une intelligence artificielle, dans l'espoir qu'elle trouve une solution.

TNP - Théâtre National Populaire / Du 8 au 19 octobre 2024, du mardi au vendredi à 20h, samedi à 18h30 et dimanche à 16h

Notre avis : 2e volet de sa trilogie "D'autres mondes possibles", Joris Mathieu crée ce spectacle avec moins de technologie que précédemment mais tout en phosphorescence au service d'une société qui rêve d'abondance. Pour sa dernière création en tant que directeur du TNG, l'auteur metteur en scène nous propose une nouvelle virée dans un futur si peu désirable.

Le Ring de Katharsy

Théâtre / Par Alice Laloy, 1h30. Alice Laloy s’empare de l’univers du jeu vidéo et fait s'affronter divers personnages sur un ring, au-dessus duquel un grill est suspendu et auquel des objets sont accrochés, attisant la convoitise des deux adversaires.

TNP - Théâtre National Populaire / Du 9 au 19 octobre 2024, du mar au ven à 19h30, sam à 18h, dim à 15h30

Notre avis : Toutes premières dates pour ce travail d'Alice Laloy qui commence ici sa longue et prestigieuse tournée. Depuis 20 ans, cette plasticienne scénographe convoque des images et des outils tels que les marionnettes qu’elle avait magistralement dirigées dans "Pinocchio(live)#3". Cette fois, elle invite les spectateurs à un tournoi entre deux joueurs qui s’affrontent via trois avatars chacun. Théâtre d’objet, de machine, danse, musique : voici un « jeu vidéo artisanal » très attendu !

Festival Karavel

Danse / Le festival du chorégraphe Mourad Merzouki est de retour pour une 18ème édition ! Au programme : 50 compagnies, 40 lieux et 65 représentations pour célébrer la majorité de l'évènement.

Métropole de Lyon / Jusqu'au 28 octobre 2024, horaires et tarifs variables, voir site

Notre avis : Depuis 2007, sous l’impulsion du chorégraphe Mourad Merzouki, le Festival Karavel fête et explore toutes les facettes de la danse hip hop : des compagnies les plus célèbres aux formes les plus expérimentales ou émergentes. Parmi la riche programmation de cette 18ᵉ édition, on retrouvera les compagnies Mazelfreten, Accrorap, Art Move Concepte et, bien sûr, Käfig, la compagnie de Mourad Merzouki. Le festival se déploie dans une quarantaine de lieux de vingt-six communes de la Métropole, et débute avec une soirée gratuite aux Subs le 27 septembre où la compagnie lyonnaise Relevant présentera des performances et autres surprises avec des danseurs du CNSMD de Lyon.

Expositions

Richard Bellia

Photographie / Vernissage le 6 septembre à 18h30. Depuis le début des années 1980, Richard Bellia photographie le monde de la musique. Il vient donc exposer ces quatre décennies de clichés pris aux quatre coins du monde, aussi bien de concerts que de la vie qui les entoure.

Comédie Odéon / Jusqu'au 12 octobre 2024, du mardi au samedi à partir de 16h

Notre avis : Depuis quatre décennies, Richard Bellia est une présence constante des grands événements musicaux mondiaux. Immortalisant Run Dmc, The Cure, Nirvana, Public Enemy, Chuck Berry, The Smiths et des centaines d’autres artistes, le photographe sait capturer les instants mémorables : parmi eux, le dernier concert de The Clash au stade Panathenaic à Athènes. Après avoir fait le tour du monde (Tokyo, Los Angeles, Mexico City, Athènes, Londres), son exposition Un œil sur la musique fait étape au théâtre Comédie Odéon, proposant une sélection d’une trentaine de photos en noir et blanc.

Marie Bourget

Peinture & Dessin / Dans une démarche minimaliste, Marie Bourget créait des œuvres (installations et sculptures) réduites à leur plus simple expression, comme dans un monde parallèle possédant ses propres mesures d’espace.

Galerie Houg / Jusqu'au 12 octobre 2024, du mardi au jeudi de 11h à 19h, vendredi de 11h à 21h, samedi de 14h à 19h

Notre avis : Disparue le jour de son 64ᵉ anniversaire en 2016, Marie Bourget a su être (une grande artiste) sans apparaître. Son art s’est imposé presque in absentia de son autrice, poussant à son extrême la démarche artistique propre au minimalisme. S’éclipsant derrière des installations et sculptures réduites à leur plus simple expression, l’artiste originaire de Bourgoin-Jallieu a tissé une histoire esthétique discrète et magnétique, aux oeuvres affublées de titres ironiques, questionnant la relation et le regard sur l’art contemporain et la société.

L'important c'est (vraiment) de durer

Peinture & Dessin / Vernissage le 18 septembre de 18h à 22h. Exposition collective avec Jean-Luc Vilmouth, Perrine Lacroix, Max Sister, Gaël Lévêque, Leïla Vilmouth et Fantine Lacroix, qui produiront sur place les œuvres exposées.

Atelier Perrine Lacroix / Jusqu'au 12 octobre 2024, du jeudi au samedi de 14h à 19h

Notre avis : Côtoyant la vie fourmillante du Vieux-Lyon, l’Atelier Perrine Lacroix trace un espace de recherche saisissant, dont les rares ouvertures au public coïncident avec des évènements mettant en mouvement une pensée autrement stagnante. Pour cette nouvelle occasion, cinq artistes (Perrine Lacroix, Max Sister, Gaël Lévêque, Leïla Vilmouth, Fantine Lacroix) se mesurent avec l’œuvre et l’héritage de Jean-Luc Vilmouth, sculpteur profondément poétique décédé en 2015 qui place la relation entre l’être humain et l’objet au cœur de sa recherche. Une confrontation féconde, donnant vie à cinq formes d’appropriation de l’espace qui entrent en résonance et provoquent des dialogues inattendus et intenses.

Mathieu Iquel et Thierry Bounan

Photographie / Dans leur exposition Mathieu and I, Mathieu Iquel et Thierry Bounan entremêlent la peinture et la photographie, leurs disciplines respectives. Ici, les peintures s'inspirent des photos et vice-versa, que ce soit au niveau du cadrage, des couleurs ou des textures.

Autour de l'image / Jusqu'au 12 octobre 2024, du lundi au vendredi de 10h à 19h, samedi de 13h à 19h

Notre avis : L’amitié selon le philosophe Giorgio Agamben est « l’instance de con-sentir l’existence de l’ami dans le sentiment de sa propre existence » : ces mots semblent résonner dans la salle d’exposition de la galerie sertie au cœur du quartier d’Ainay. Sur les murs, les interventions picturales et les collages de Mathieu Iquel entrent en relation avec les photographies de Thierry Bounan ; la discrétion des premières côtoie l’apparente simplicité des deuxièmes et ce dialogue esthétique, nourri par l’étroite amitié entre les deux passionnés d’art, s’embrase et fascine. Loin d’être une simple juxtaposition d’images, chaque diptyque se dévoile comme un monde en soi, structurant un réseau de renvois infini, où le mot "ami" tintinnabule délicatement.

Lyon art paper

Peinture & Dessin / Dixième édition du festival de dessin contemporain Lyon Art Paper. Cette année, l'invité d'honneur sera l'artiste Noël Dolla, qui viendra présenter une partie de son œuvre dessinée récente, qui complètera celle de Friedericke von Hellermann, prix du jury 2023.

Fort de Vaise - Fondation Renaud / Du 9 au 13 octobre 2024, mer de 14h à 21h, jeu et ven de 12h à 19h, sam et dim de 11h à 19h

Notre avis : Motifs minimalistes et dessins géométriques : c'est Noël Dolla qui sera l'invité d'honneur de cette dixième édition de Lyon art paper. Proche du mouvement Fluxus et membre du groupe Supports/Surfaces, son œuvre est traversée par des signes (croix, points, trous...) pour créer des motifs minimalistes et des dessins géométriques. Elle fait écho au travail de Friederike von Hellermann, gagnante du prix Lyon art paper 2023 qui a séduit le jury l’an dernier par ses pièces à la fois sensibles et précisément construites.

Blaise Adilon

Photographie / Trois ans après sa dernière exposition à la galerie Henri Chartier, Blaise Adilon revient pour exposer deux séries inédites, « L’herbier du futur » et « Cérémonie(s) ».

Galerie Henri Chartier / Jusqu'au 19 octobre 2024, mardi de 14h à 19h, mercredi au samedi de 11h à 19h

Notre avis : Après l’exposition personnelle de 2021 dirigée par Thierry Raspail, la galerie Henri Chartier invite une nouvelle fois Blaise Adilon à se réapproprier son espace. Trois séries, L’herbier du futur, Mémoires troublées et Cérémonie(s), seront répartis sur deux sites, la galerie rue Comte et la résidence de l’artiste à Brindas. Non renfermées dans un discours homogénéisant, les trois étapes déploient une récapitulation ponctuelle de ses travaux récents, entre fragments floraux, parcelles d’images du passé et figures cultuelles.

Frédéric Galliano

Peinture & Dessin / Vernissage le 12 septembre. Deuxième exposition de Frédéric Galliano à la galerie Valérie Eymeric, cette fois-ci dédiée à sa série des Couples, qui s'inscrit dans son cycle des Espaces baroques. Au total, près de 150 pièces, dessins et sculptures de différents formats investiront les murs et les sols de la galerie.

La Galerie Valérie Eymeric / Jusqu'au 19 octobre 2024, du mardi au vendredi de 14h à 19h, samedi de 11h à 19h

Notre avis : Pour sa deuxième exposition chez Valérie Eymeric, Frédéric Galliano a décidé de présenter un échantillon significatif de sa recherche consacrée aux "espaces baroques". Détourant des dessins à l’aquarelle et pastel gras pour ensuite les maroufler sur du bois, l’artiste grenoblois crée des sculptures planes, « monades » solitaires et autosuffisantes flottant dans la grande salle de la rue Comte. Profondément philosophique, sa démarche artistique traverse l’histoire de la pensée et de l’art, à travers un mouvement sinueux, ondoyant, incarnant les lignes de force de la sculpture baroque et de la réflexion vitaliste.

Maurice Rocher

Peinture & Dessin / Expressionniste convaincu depuis sa découverte du mouvement lors d'un voyage en Belgique, Maurice Rocher explore dans son travail des thèmes qui font référence à l’humain et des figures clés : couples, femmes, notables, suppliciés...

Galerie Ories / Jusqu'au 19 octobre 2024, du mardi au vendredi de 15h à 19h, samedi de 10h à 12h et de 15h à 19h

Notre avis : « L’Expressionnisme n’accepte pas la demi-mesure, il dévore, il tue parfois, il est pur et nu » écrivait Maurice Rocher en 1988. Un axiome qui se prête parfaitement à décrire l’œuvre de l’artiste originaire d’Evron, dont on retrouve les vitraux aujourd’hui dans des dizaines d’églises françaises. Jusqu’au 19 octobre, la galerie Ories offre la possibilité de redécouvrir l’œuvre picturale d’un expressionniste sincère et puissant, axée sur les corps et les visages pris dans un mouvement de défiguration, qui évoque les monstres sacrés de Soutine et Bacon.

Dérives

Photographie / Composée de pièces de quatorze artistes, l'exposition Dérives explore les possibilités du médium photographique, avec des expérimentations et une sélection d’œuvres en dialogue avec d'autres formes artistiques : tapis­se­ries Jacquard, tirages sur miroir, plaque de céra­mique, volumes de papier ou de marbre...

Manifesta / Jusqu'au 26 octobre 2024, lundi de 14h à 18h30, et du mardi au vendredi de 11h à 18h30

Notre avis : Poursuivant le travail de découverte des collections des galeries françaises et internationales, Manifesta a convié pour ces prémices automnales la galerie parisienne Binome. Réunissant quatorze artistes en lien avec le territoire, Dérives décline un panorama d’efforts autour du médium photographique. La céramique, les vitraux, le marbre, le verre et le textile participent à la prise sur le réel articulant une confrontation entre mémoire personnelle et collective, histoire réelle et fiction, témoignage documenté et acte performatif et fortuit du public. La photographie est bien vivante et Dérives en est une attestation précieuse.

JJ von Panure

Art contemporain et numérique / Vernissage le 12 septembre à 18h. Le duo parisien JJ von Panure investit la galerie Roger Tator pour continuer la célébration de ses 30 ans. Pour cette avant-dernière partie, place à la vue, avec une collection de fèves créées par les artistes.

Galerie Roger Tator / Jusqu'au 31 octobre 2024, du lundi au vendredi de 14h à 18h

Notre avis : Objets quotidiens, fragments de vies ordinaires, animaux, restes de nourriture, effigies grotesques de personnes déclinées sous toutes les formes et métiers possibles. L’univers composite du duo JJ Von Panure est peuplé d’un nombre phénoménal de petites fèves en faïence, dépourvues de leur rôle originel, celui d’établir une joyeuse et enfantine noblesse, et affichant une illusoire utilité. La galerie Tator s’apprête à accueillir ce monde grouillant de références pop ou surannées, provocant un choc de temporalités ainsi qu’un radical et vivifiant renversement carnavalesque.

Christophe Marion

Peinture & Dessin / Vernissage le 4 octobre de 17 à 21h. Dans son œuvre, le Lyonnais Christophe Marion explore le quotidien en représentant des pièces de la maison, dans leur intégralité ou dans des gros plans isolant certains détails.

Galerie Jean-Louis Mandon / Jusqu'au 31 octobre 2024, du mercredi au samedi de 14h30 à 19h

Notre avis : L’œuvre picturale de Christophe Marion est consacrée à la description minutieuse de l’atmosphère voilée d’un quotidien ordinaire. Sillonnant les pièces de la maison, s’arrêtant dans l’atelier ou isolant les détails d’un intérieur à travers des gros plans saisissants, l’artiste lyonnais semble établir, par sa démarche personnelle et intime, la grammaire d’une mélancolie lumineuse, constituée d’absence et de souvenir, mais également de quiétude ascétique et de bonheur simple. Ses intérieurs, fragments minimes dépourvus de toute énigme, agissent sur le continuum temporel comme des panacées, recours ultime pour les esprits agités.

Veks Van Hillik

Street Art / Vernissage le 5 septembre à 18h30. Après deux expositions en 2016 et en 2019, ainsi que des collaborations lors de différents évènements, Veks Van Hillik fait son retour sur la scène artistique de Lyon en revisitant des thèmes qui lui sont chers depuis longtemps.

Spacejunk / Jusqu'au 2 novembre 2024, du mardi au samedi de 14h à 19h

Notre avis : Les univers imaginés par Vaks Van Hillik se positionnent à la croisée entre rêve, cauchemar, réel et science-fiction. Esquivant le piège d’une juxtaposition simpliste, les images de l’artiste sont le lieu de la rencontre des impossibles. À l’encre, à l’acrylique ou à la bombe, ses œuvres recèlent le secret du surréalisme revu en clé pop, provoquées, paraphrasant le comte de Lautréamont, « par la rencontre fortuite sur une table de dissection d’une peinture hollandaise et d’un poisson anthropomorphe ».

Tourner sa langue

Art contemporain et numérique / Vernissage le 11 septembre à 18h. Tourner sa langue dans sa bouche, déplacer la parole, lui donner vie, c'est ce que proposent les artistes Sofia Lautrec et Laurence Cathala, avec des vers en verre, gonflés par des poèmes récités par les souffleurs de verre, ou un grand dessin composé de différentes pièces de papier, inspiré de la méthode de travail de Marcel Proust.

La BF15 / Jusqu'au 2 novembre 2024, du mercredi au samedi de 14h à 19h

Notre avis : De Miro à Ben, de Cy Twombly à l’art brut, ils ont été nombreux à faire de l’écriture un matériau plastique, à entremêler mots et peinture, écriture et dessin… Donner à voir ou imaginer le langage sous différentes formes, c’est ce que propose l’exposition Tourner sa langue avec deux artistes : Sofia Lautrec présente des « poèmes » en verre soufflé, Laurence Cathala présente plusieurs de ses travaux dont Scriptio Continua, un grand dessin composé de différentes pièces de papier aux écritures illisibles. Une œuvre qui s’inspire d’un travail de Marcel Proust, basée sur la réécriture à l’aide d’ajouts de papiers collés aux cahiers, et qu’il a intitulé « paperolles ».

Numa Droz

Peinture & Dessin / Fasciné par les arrière-plans paysagers des œuvres des grands maîtres du 16ème et 17ème siècle, Numa Droz les reprend sur des toiles rondes ou arrondies, et cherche dans cette exposition à explorer la notion de dualité, avec d'un côté la sphère humaine et de l’autre la sphère de la nature.

Galerie Françoise Besson / Jusqu'au 2 novembre 2024, du mercredi au samedi de 14h30 à 19h et sur rendez-vous

Notre avis : La Petite galerie Françoise Besson se transforme jusqu’à la Toussaint en écrin enfermant une collection lilliputienne – et démesurée. Presque 200 œuvres de (très) petit format de l’artiste rennois Numa Droz délimitent discrètement les contours d’une pensée profondément introspective. Si la présence humaine semble créer une constellation de moments intimes, d’images urbaines et quotidiennes empreintes de mélancolie, les paysages solitaires évoquent de leur côté le sentiment pacifique d’une nature créatrice, en mesure de côtoyer tant l’élégance de Hans Rottenhammer que celle d’un serein minimalisme.

Passion Japon

Sciences et Histoire / Ôde au Pays du Soleil Levant et à sa culture, cette exposition propose de se plonger dans son histoire à travers un parcours immersif, qui balaie l’archipel nippon dans ses moindres recoins. Du jardin zen à la maison traditionnelle en passant par les ruelles bordées d'échoppes, l'évènement a pour but de faire découvrir les traditions qui rythment le Japon au quotidien. Et, pour finir, immersion dans le Japon moderne avec du karaoké et des jeux d'arcade.

La Sucrière / Jusqu'au 3 novembre 2024, du mardi au dimanche de 10h à 18h

Notre avis : L’engouement autour du pays du soleil levant ne tarit pas et la Sucrière lui consacre toute une exposition jusqu'au mois de novembre. Explorez la culture nippone à travers la présentation de nombreux objets originaux et décors — du jardin zen à la maison traditionnelle, en passant par les ruelles animées bordées de yatai mais aussi les religions, les arts martiaux, la gastronomie, la musique ou encore les mangas.

Réjean Peytavin

Peinture & Dessin / Vernissage le 12 septembre à partir de 18h. Dans cette exposition multi-supports (céramiques, estampes, dessins et vidéos), l'artiste franco-suisse développe un discours constitué de fragments signifiants, objets résonnants de temporalités et cultures lointaines.

La taille de mon âme / Jusqu'au 7 novembre 2024, vendredi et samedi de 14h à 19h, sur rendez-vous pour les autres jours

Notre avis : À travers des céramiques, estampes, dessins et vidéos, Réjean Peytavin active l’écoute, le dialogue et l’interprétation entre des céramistes des quatre coins du monde, permettant l’émergence de la vie des formes. Une vie accueillant aussi le monde intérieur des visiteurs et visiteuses qui pourront faire l’expérience d’une séance de « vasomancie », performance à la croisée de la voyance et de l’hypnose, voyage intérieur dévoilant les liens personnels avec la céramique, afin d’exhumer le vase qui repose en nous.

Thierry Loulé

Peinture & Dessin / Façonnées à coup de couteau, les œuvres de Thierry Loulé plongent dans un univers où les couleurs et la matière se marient avec émotions. Au total, une cinquantaine d’œuvres seront exposées à la galerie Estades, des huiles sur toile aux techniques mixtes.

Galerie Michel Estades / Jusqu'au 9 novembre 2024, du mardi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 19h, lundi de 14h à 19h

Notre avis : L’art de l’artiste franco-portugais Thierry Loulé libère la figuration de ses chaînes strictes, combinant jeu et recherche : les signes, tranchants et fendant la surface, semblent émerger du fond du chaosmos coloriste et puissant de l’œuvre. Ils sont porteurs de secrets ancestraux et ce legs transforme leur apparence au point d’incarner, grâce à une sédimentation symbolique et matérielle, le lieu de l’histoire de l’humanité. Les visages se métamorphosent ainsi en masques et les corps en statuettes votives, bordant les figures de Baj, les personnages de Calvino, le geste de Basquiat ou l’élégance inquiète de Soutine.

Nicola Vigilanti

Photographie / En résonance avec la 17ème Biennale de Lyon, le photographe Nicola Vigilanti expose un reportage documentaire d’une cinquantaine de photos sur les vestiges de l’American Dream au XXIe siècle, une société qu'il tente d’appréhender depuis 1994.

Galerie Regard Sud / Jusqu'au 9 novembre 2024, du mardi au samedi de 14h à 19h

Notre avis : Alternant photographie et peinture, la galerie Regard Sud présente une oasis de calme et de méditation à quelques pas du plateau de la Croix-Rousse. Exposition après exposition, grâce aux choix d’Abdellah Zerguine et Farida Hamak, elle semble composer depuis l’année 2000 un ouvrage illustré d’épisodes saisissants. Consacré à Nicola Vigilanti, originaire des Pouilles mais basé à Lyon, le nouveau chapitre de cette épopée évoque le dernier voyage entrepris par le photographe aux États-Unis, à la recherche des vestiges de l’American Dream. Que reste-t-il de ce rêve alimenté pendant des siècles évoquant une nouvelle et biblique Terre promise ? Sans avoir l’ambition de donner une réponse définitive, Nicola Vigilanti livre dans son reportage d’une cinquantaine de photos l’image d’un pays contrasté, fascinant et inquiet.

Antwan Horfee

Street Art / Inspiré par Don Bluth, Chuck Jones et Eyvind Earle, artistes proéminents de décors de dessins animés, Antwan Horfee rend hommage à cet art méconnu à travers un enchainement de fresques colorées et figuratives.

Ceysson & Bénétière / Jusqu'au 16 novembre 2024, du mardi au samedi de 11h à 18h

Notre avis : Figure singulière du graffiti parisien, Antwan Horfee (né en 1983) bascule sur toiles son inspiration venue du graff, de la BD, du cinéma… Entre figuration et abstraction, son travail dégage beaucoup de mouvement et une étonnante profondeur de champ à travers ses entrelacs colorés. Il viendra à Lyon présenter des oeuvres récentes, inspirées du célèbre Fantasia de Walt Disney, film d’animation datant de 1940 et très expérimental à l’époque, mêlant animation et musique classique.

Presque #8

Art contemporain et numérique / À travers les œuvres de huit artistes, le cabinet de curiosités de la galerie Valérie Eymeric propose d'explorer le toucher et plus précisément l'effleurement, le fait de ne jamais pouvoir vraiment toucher l’autre, l’objet, l’idée ou le rêve visé.

La Galerie Valérie Eymeric / Jusqu'au 16 novembre 2024, du mardi au vendredi de 14h à 19h, samedi de 11h à 19h

Notre avis : Pour sa huitième session, le Cabinet de curiosités de la galerie Valérie Eymeric voit le projet de la commissaire Juliette Belleret se déployer avec rigueur et incantation. La Wunderkammer de l’ancienne rue Saint-Joseph, convoquant le sens du toucher, met en relation huit artistes (Ismaïl Bahri, Dylan Caruso, Anna Coulet, Nicolas Daubanes, Albane Hupin, Erwan Keruzoré, Meriem Kribab et Lucie Monty Brunel) effleurant les bords d’une pensée en acte, d’une poésie haptique, discrète, mais résistante et permettant ainsi de réapprendre la relation entre l’œuvre d’art et la vie.

Michel Mouffe

Peinture & Dessin / Après Anish Kapoor, Anselm Kiefer et Giuseppe Penone, c'estr au tour du Belge Michel Mouffe de venir exposer ses toiles peuplées de présences énigmatiques dans un bâtiment créé par Le Corbusier : le Couvent de la Tourette.

Couvent de la Tourette / Jusqu'au 23 novembre 2024, visites guidées à 10h et 14h30 du lundi au jeudi et à 10h les vendredis et les samedis, visites libres à 14h, 15h, 16h et 17h les vendredis et samedis, sur réservation

Notre avis : Après Anish Kapoor, Anselm Kiefer, Giuseppe Penone et bien d’autres, c’est l’artiste Michel Mouffe qui vient se confronter à l’architecture aussi rugueuse qu’impressionnante du Corbusier au Couvent de la Tourette. Plus connu peut-être dans son pays natal, la Belgique, qu’en France, Michel Mouffe compose de très grandes toiles aux nuances chromatiques subtiles (il faut circuler d’un point de vue à l’autre pour les apprécier), derrière lesquelles semblent « pousser » et prendre volume des présences énigmatiques. L’abstraction picturale prend, avec lui, vie et mystère.

Anthony Cudahy

Peinture & Dessin / Première exposition d'Anthony Cudahy dans un centre d’art en France, Like Night Needs Morning présentera une série inédite de vingt-quatre dessins grand format exposés aux côtés d’une sélection de peintures, d’une vidéo inédite et d’une importante sélection de publications de l’artiste.

Centre d'Arts de Saint-Fons / Jusqu'au 23 novembre 2024, du mardi au vendredi de 12h à 18h, samedi de 14h à 18h

Notre avis : Première exposition dans un centre d’art français de l’artiste new-yorkais Anthony Cudahy, Like Night Needs Morning est une réflexion intime au cœur de l’histoire de l’art. Parcourant les dessins grand format, les peintures, ainsi qu’une vidéo inédite et la sélection de publications et d’autopublications, ce qui frappe ici c’est le dialogue étroit entre la sphère personnelle, tissée d’amour et de relations, et les artistes et les œuvres qui ont parsemé l’humanité de beauté. Le travail de Cudahy se charge de cette manière d’une réactivation signifiante, problématisant de formidables archives queer construites avec minutie et abnégation.

Anne-Lise Broyer

Photographie / Vernissage le 21 septembre de 14h à 18h. Entre gravure et photographie, le travail d'Anne-Lise Broyer s'inspire de l'univers du poète Stéphane Mallarmé, vu à travers La Maladie du Sens, un texte de Bernard Noël, qui réimagine son histoire à travers les yeux de sa femme.

URDLA / Jusqu'au 30 novembre 2024, du mardi au vendredi de 10h à 18h, samedi de 14h à 18h

Notre avis : Paysages mélancoliques, intérieurs décrépits, visages esseulés, espaces fragmentés… Les photographies d’Anne-Lise Broyer déploient une poétique visuelle singulière que l’on apprécie autant en publications livresques (nombreuses) qu’en expositions… La photographe a beaucoup travaillé ces dernières années autour et à partir de l’œuvre et de la vie de l’écrivain sulfureux Georges Bataille. À l’URDLA, elle se lance un nouveau défi littéraire : l’univers du poète Mallarmé, vu à travers un texte de Bernard Noël, La Maladie du sens. Et un nouveau défi plastique : œuvrer aux frontières de la photographie, du dessin et de la gravure.

Bertrand Stofleth

Photographie / Vernissage le 9 octobre à partir de 18h. Dans cette exposition, l'artiste a choisi de présenter trois de ses séries Hyperlendemains, Recoller la montagne et Atlantides, mettant à l'honneur le littoral atlantique du Finistère à la frontière espagnole, les Alpes autour de Saint Gervais, la région du Grand Est.

Galerie Domus / Jusqu'au 13 décembre 2024, de 11h à 14h

Notre avis : Sensible aussi bien aux paysages contemporains qu’aux avancées des recherches scientifiques, le photographe lyonnais Bertrand Stofleth a réalisé, par exemple, des séries d’images sur la vallée du Rhône, ou sur le monde à part entière des aéroports… À la galerie Domus, sous la thématique large de l’anthropocène, l’artiste présentera des extraits de trois séries récentes (réalisées entre 2019 et 2023), portant respectivement sur : le littoral atlantique du Finistère à la frontière espagnole, les Alpes autour de Saint Gervais, la région du Grand Est.

Trames

Peinture & Dessin / En Résonance avec la 17ème Biennale d’art contemporain de Lyon, le Nouvel Institut Franco-Chinois présente un nouveau parcours, Trames, mettant à l'honneur les œuvres de cinq artistes chinoises disséminées dans la ville.

Dans toute la ville / Jusqu'au 24 décembre 2024, plusieurs lieux - voir site

Notre avis : Avec Trames, le Nifc propose un intrigant parcours en cinq étapes, dans cinq lieux emblématiques du Rhône. Parmi les événements présentés, l’exposition personnelle de Xiaojun Song, Mondes nomades, investit puissamment le siège de l’Institut dans le quartier de Saint-Irénée. Les traits de pinceau de l’artiste s’enroulent en volutes créant un mouvement infini de renvois, de relations et de liens. Un exercice spirituel discret mais intense, excédant parfois les limites imposées par la peinture et se matérialisant en sculptures qui serpentent sur les poteaux de la salle ou en sobres fleurs métalliques, en guise de sinogrammes disposés par terre et offerts à la rencontre avec l’autrui.

Histoire(s) sans fin

Photographie / Pour la dernière exposition du Réverbère les galeristes Catherine Derioz et Jacques Damez rendent hommage à l’ensemble des artistes qu’ils représentent : William Klein, Julien Magre, Denis Roche, Bernard Plossu, Pierre Canaguier, Yves Rozet...

Galerie Le Reverbere / Jusqu'au 28 décembre 2024, du mercredi au samedi de 14h à 19h

Notre avis : Après 43 ans de rigoureux et passionné travail de galeristes, Catherine Derioz et Jacques Damez se voient contraints (économiquement) de fermer Le Réverbère, lieu emblématique de la photographie à Lyon. Pour leur dernière exposition, les deux comparses rendent hommage à l’ensemble des artistes qu’ils représentent : de William Klein à Julien Magre, de Denis Roche à Bernard Plossu, de Pierre Canaguier à Yves Rozet… Fidèles à leur amour de la photographie, ils ont choisi d’exposer des images singulières, peu connues, pas forcément bankable, où la précision du regard se marie à l’émotion.

Ebru Ceylan

Photographie / Vernissage le 5 octobre. Ebru Ceylan, photographe et réalisatrice turque expose vingt-quatre traces de ses voyages en terres anatoliennes en posant son regard sur les corps et les choses avec un respect rare, le temps d'un instant, de saisir l’exceptionnel dans l’ordinaire.

Le Bleu du Ciel / Jusqu'au 28 décembre 2024, du mercredi au samedi de 14h30 à 19h

Notre avis : Fidèle à lui-même, le Centre photographique de la rue des Fantasques accueille une nouvelle et puissante exposition. Ebru Ceylan, photographe et réalisatrice turque, exposera jusqu’à la fin de l’année vingt-quatre traces de ses voyages dans les terres anatoliennes. Son regard, se posant sur les corps et sur les choses avec un respect rare, saisit l’exceptionnel dans l’ordinaire, l’instant lumineux et imprévisible dans le continuum temporel. Avec ses clichés, Ebru Ceylan nous offre le privilège d’une découverte d’un ailleurs chargé de contrastes et d’histoire, lieu de rencontre non seulement avec l’Autre mais également avec nous-même : l’occasion précieuse d’une introspection par images.

Henriette Ponchon de Saint André

Photographie / Voyageuse solitaire, Henriette Ponchon de Saint André embrasse photographiquement le monde avec une prédilection pour le noir et blanc. Ses œuvres, prises au fil des rencontres, parlent d’histoires personnelles, de rites, d’instants privilégiés, de la vie.

Bibliothèque de la Part-Dieu / Jusqu'au 31 décembre 2024, jeudi et vendredi de 10h à 19h, samedi de 10h à 18h

Notre avis : Née à Saint-Didier-au-Mont-d’Or la veille de Noël 1929, Henriette Ponchon de Saint André a fait de sa vie une œuvre consacrée à la rencontre avec l’Autre. Son travail en tant que Conseillère Technique et Pédagogique, ainsi que ses nombreux voyages en Roumanie, Portugal, Turquie, Bénin, Burkina Faso, lui ont permis d’accéder à des espaces et des moments intimes d’amour filial et maternel, mais également à des rituels et à la quotidienneté des femmes et des hommes des quatre coins du monde. L’Autre exprime ainsi sa voix grâce à un noir en blanc émotionnel, que ce soit dans les chantiers de démolition navale d’Alang, dans le Gujarat, ou pendant les processions de la Vierge Noire de Guadalupe. Une exposition alliant art et vie.

Le monde selon Andy Warhol

Photographie / Plongée dans l'univers d'Andy Warhol à travers un parcours composé de 50 photographies, de deux dessins de Jean-Michel Basquiat, d'une recréation d'un loft new-yorkais des années 1960-70 et d'objets et documents rares.

La Chaufferie de l'Antiquaille / Jusqu'au 15 janvier 2025, du mercredi au dimanche de 11h à 19h

Notre avis : Une collection de 40 photographies rend hommage au maître du pop art. Des soupes Campbell au quart d’heure de gloire, Andy Warhol est l’artiste américain le plus en vogue et controversé des années 1960, qui a su capter l’essence d’une époque en plein bouleversement, entre l’arrivée des médias de masse et la culture de la consommation. L’exposition est produite par Art Expo Première et conçue par le commissaire David Lawrence, qui ajoute une dimension fictive : les photographies commentées sont placées dans un contexte imaginaire, celui de la rencontre entre Andy Warhol et un étudiant en littérature comparée.

Masculin / Féminin : La beauté du XVIIe siècle à nos jours

Peinture & Dessin / Si les artistes de la Renaissance ont véritablement inventé le corps en l'explorant dans leurs œuvres, les peintres et dessinateurs du XVIIe siècle jusqu’à nos jours n’ont eu de cesse de faire varier ces représentations, avec les modifications de l'âge.

Tomaselli Collection / Jusqu'au 8 mars 2025, du mardi au samedi de 10h30 à 17h30

Notre avis : Après les splendides Lyon et sa région vus par les artistes et La Modernité à Lyon : 1900 – 1925, la Tomaselli Collection poursuit son aventure expositive, axant le regard sur le rapport entre féminin et masculin et sur les déclinations artistiques en peinture, en dessin et en photographie. Une longue traversée de quatre siècles plongeant dans environ 300 œuvres, dépeignant maintes factures d’incarner les genres et fixant pour les générations à venir des esthétiques fascinantes, comme le néo-classicisme de Hyppolite Flandrin, le pré-impressionnisme tressaillant de Jean-Louis Appian, le romantisme symboliste de Louis Janmot, le fauvisme alangui de Jacqueline Marval ou la puissance contemporaine du signe de Marie-France Chevalier.

Fred Deux

Peinture & Dessin / Le Musée des Beaux-Arts de Lyon propose, à l'occasion du centenaire de sa naissance, de présenter une série de 30 dessins de Fred Deux, dans la continuité de l’exposition qui lui avait été dédiée en 2017.

Musée des Beaux-Arts / Jusqu'au 30 mars 2025, du mercredi au lundi de 10h à 18h, vendredi de 10h30 à 18h

Notre avis : À la rencontre de l’univers de Fred Deux, l’œil ne peut s’empêcher d’avoir un réflexe involontaire et immédiat : il sursaute, pris dans un étonnement qui révèle déjà sa fascination. Les signes exécutés avec minutie et patience sur le papier, tourmentent le dessin, crispant les détails afin de les figer éternellement. Avec sa trentaine de dessins, le Musée des Beaux-Arts offre une occasion pour contredire le passé, ouvrant une brèche dans un futur imaginaire et fantastique.

Simon Hantaï

Peinture & Dessin / Actif des années 1940 jusqu'à sa mort en 2008, Simon Hantaï se démarque par la méthode utilisée pour sa série des « Mariales » : une peinture à l'aveugle sur une surface qui ne se révèle qu’une fois dépliée et tendue sur son châssis, pour un jeu de couleurs et de vides.

Musée des Beaux-Arts / Jusqu'au 30 mars 2025, du mercredi au lundi de 10h à 18h, vendredi de 10h30 à 18h

Notre avis : Impossible de se lasser des œuvres de Simon Hantaï. Chaque fois renouvelée, la magie apparaît sans médiation, de telle sorte que le déploiement de la matière picturale conçue et réalisée par pliage se manifeste au moment même de la découverte du tableau. L’acte scopique remonte ainsi à rebours vers l’instant de la création, suivant les parcours tortueux et incolores laissés par sa démarche méthodique.

Vincent Munier

Photographie / Au fil de ses vingt-cinq ans de carrière, Vincent Munier s’est imposé comme l’un des plus grands photographes animaliers de sa génération. Inspiré dans sa composition de l'image par les estampes japonaises et l’art minimaliste, il livre avec sa nouvelle exposition « En Forêt » un regard sur la population animale des forêts françaises.

Musée des Confluences / Jusqu'au 27 avril 2025, du mar au dim de 10h30 à 18h30

Notre avis : Naturaliste, photographe et cinéaste, Vincent Munier a consacré sa vie au silence de la recherche et de l’observation, notamment celle de l’affût. Ses reportages photographiques ont été récompensés dans le monde entier mais la consécration auprès du grand public est arrivée à l’occasion de la parution du livre La Panthère des neiges de Sylvain Tesson et à la sortie du film homonyme, retraçant la quête des deux hommes sur les hauts-plateaux tibétains. Le Musée des Confluences consacre une immersion visuelle et auditive dans les forêts, notamment celles des Vosges, lieux de prédilection de Munier, pour une expérience fascinante.

Un empire, des peuples

Sciences et Histoire / À travers la vie de six personnages issus d'empires historiques, cette exposition invite le visiteur au cœur de la dimension multiculturelle de l’Empire romain, en s'interrogeant sur les relations entre les différents peuples au sein d'un même territoire.

Lugdunum / Jusqu'au 1 juin 2025, du mardi au vendredi de 11h à 18h, samedi et dimanche de 10h à 18h

Notre avis : Gaulois, Carthaginois, Thraces, Syriens, Grecs… À travers la vie et le parcours de six personnages (ayant réellement existé) l’exposition invite le visiteur au cœur de la dimension multiculturelle de l’Empire romain. Comment Rome maintient-elle son pouvoir au sein d’un territoire immense et pluriel ? Comment coexiste cette mosaïque de peuples et de coutumes ? Existe-t-il différentes façons d’être Romain ? L’exposition présente des collections du musée, enrichies de nombreux prêts exceptionnels du Louvre et d’autres institutions nationales et européennes, tandis que des projections et cartes animées, des films, des manipulations et des récits sonores permettent de s’immerger dans l’univers des personnages.

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