Entre-Temps

(Danse)

Chorégraphie de Philippe Decouflé, 2h, dès 12 ans. Un groupe composé de neuf danseurs et d'un musicien de tous les âges se fait entraîner dans un voyage cyclique, une traversée ininterrompue de la scène, toujours dans le même sens, comme le mouvement des aiguilles de l’horloge. Mais à force de répétitions, les variations s'enchaînent et font évoluer la chorégraphie.

La folle journée ou Le mariage de Figaro

(Théâtre)

D’après Beaumarchais, mise en scène de Lucile Lacaze, 2h, dès 14 ans. En 1784, Suzanne, femme de chambre, s’apprête à épouser l’intendant Figaro, mais son maître, le comte Almaviva, exige de déflorer la future mariée. Pour déjouer les plans de l’aristocrate, des alliances inattendues se forment alors que la Révolution se profile et que le comte s’accroche à ses derniers pouvoirs.

Nuit d'ivresse

(Théâtre)

De Josiane Balasko, mise en scène de Julie Hugon, 1h30, dès 14 ans. Tout oppose Simone et Jacques Belin, qui se rencontrent en fin de soirée dans un bistrot. Malgré leurs différences il se retrouvent dans l’ivresse, se racontent et s’inventent. Toutefois, le réveil risque d’être difficile.

Wo-Man

(Danse)

Chorégraphie d'Amala Dianor, 20 min, dès 6 ans. Après sa pièce Man Rec, Amala Dianor confie à la danseuse Nangaline Gomis un solo intime et vibrant prolonge une écriture chorégraphique hybride, nourrie d’influences et de racines profondes, entre filiation artistique et transmission sensible.

Level Up

(Danse)

Chorégraphie d'Amala Dianor, 35 min, dès 8 ans. Dans cette nouvelle création, Amala Dianor orchestre une célébration des danses urbaines (waacking, dancehall, pantsula, krump, new style) portée par onze jeunes danseurs croisant et fusionnant les styles et les cultures au rythme d’une bande-son puissante.

Au-delà des nuages

(Danse)

De Manon Mafrici, mise en scène de Pasquale Fortunato, par la compagnie Gipsy Raw, 50 min, dès 6 ans. Manon Mafrici incarne ici une jeune rêveuse dont les aspirations s’élèvent au-delà des nuages. Un nuage géant prend vie sur scène, occupant tour à tour le rôle d'obstacle, de tremplin et de miroir de ses espoirs, dans une fable mêlant danse, contorsion et illusions pour célébrer l’ambition et la persévérance.

Love

(Danse)

Chorégraphie de Christophe Gellon, par la compagnie Voltaïk, 50 min, dès 6 ans. De retour au festival Karavel, la compagnie Voltaïk présente Love, sa dernière création révélant les multiples nuances de l’amour, de la passion à la tendresse en passant par la joie et la mélancolie, à travers une sélection vibrante et sensible des émotions humaines portée par quatre danseurs.

Souls

(Danse)

Chorégraphie d'Abdou N’Gom, par la compagnie Stylistik, 40 min, dès 8 ans. Réunis pour la première fois sur scène après plusieurs collaborations croisées, le chorégraphe Abdou N’Gom et le beatboxer Willy Amarat, aussi connu sous le nom de Rewind, créent un duo épuré centré sur l’écoute mutuelle, l’harmonie des corps et des sons, où le mouvement et la vibration vocale s’entrelacent et se confondent.

Macéra

(Danse)

Chorégraphie de Youssef Bel Baraka et Fouad Kouchy, par la compagnie Pyramid, 1h10, dès 6 ans. Entre l’énergie du hip-hop et la profondeur d’une écriture contemporaine, la compagnie Pyramid signe avec Macéra, un hommage au voyage et à ses multiples résonances sous forme d'une odyssée physique et spirituelle.

Remonter le col à cet univers cassé

(Théâtre)

Les Ateliers Frappaz organisent trois jours dédiés aux créatrices des arts de la rue, en mettant à l’honneur le souffle de la puissance créatrice des femmes. Au programme, dix-huit représentations, des installations, des sessions de débat et un DJ set de clôture.

Les Jumeaux

(Humour & Café Théâtre)

Dans Bonjour, Au revoir, S’il vous plait, Merci. La trentaine entamée, les Jumeaux reviennent sur scène avec un nouveau spectacle racontant leur vie, de leur naissance à la paternité, le tout entrecoupé de questions existentielles.

Laura Laune

(Humour & Café Théâtre)

Dans Glory Alleluia. Laura Laune revient à Lyon une fois de plus pour y jouer son dernier spectacle Glory Alleluia, nouvelle démonstration de son humour noir auquel aucun sujet n'échappe, pas même les plus délicats.

J'y vais mais j'ai peur

(Théâtre)

De Béatrice Venet, mise en scène de Gautier Boxebeld, 1h, dès 14 ans. Au centre de la scène se tient un vieux synthétiseur. Une femme veut donner un concert, mais la peur la paralyse ; elle cherche alors des stratégies pour y arriver, s'invente des rituels de protection, puis plonge peu à peu au cœur de sa propre réalité.

Dimanche

(Théâtre)

Écrit et mis en scène par Julie Tenret, Sicaire Durieux et Sandrine Heyraud, 1h10, dès 8 ans. À l'extérieur, les éléments se déchaînent. Mais à l'intérieur, malgré les murs qui tremblent et les meubles qui fondent, une famille tente de profiter tranquillement de son dimanche. Au même moment, une équipe de reporters animaliers parcourt le monde pour documenter les dernières espèces vivantes sur Terre.

L'éventail de fer

(Théâtre)

Mise en scène de Peng Chun-kang, 1h, dès 8 ans. Écrite comme une fable traditionnelle inscrite à l’intérieur d’une fiction contemporaine, cette co-création entre la compagnie d’opéra taïwanaise Xiqu GuoGuang, Nicolas Boudier et Joris Mathieu mettra en dialogue le passé et le présent ainsi que l’Asie et l’Occident à travers un jeu de miroir entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas.

Notre avis : Joris Mathieu n'est plus le directeur du TNG depuis cet été mais amorce cette nouvelle saison avec un projet très atypique. Il a été invité par l'Opéra de Taiwan, une institution aussi renommée que la Comédie-Française là-bas, à imaginer, avec son complice Nicolas Boudier, l'univers visuel ainsi que le film projeté en théâtre optique de cette adaptation d'un roman du 16e siècle de Wu Chang'en, La pérégrination vers l'Ouest. Innovations technologiques versus tradition codifiée. Attention au choc des cultures !

Mosaïk

(Danse)

Chorégraphie de Mourad Merzouki, par la compagnie Käfig, 1h, dès 7 ans. Pièce chorégraphique rassemblant cinq interprètes, Mosaïk reprend des extraits des précédentes créations de Mourad Merzouki, proposant en même temps une traversée du parcours artistique de la compagnie Käfig.

Human flots

(Danse)

Chorégraphie d'Abdou N’gom, Laurence Munoz et July Legros, par la compagnie Stylistik, 50 min, dès 6 ans. Vingt danseurs Hip-Hop mêlent les danses et se mêlent au public pour rendre hommage à la capacité de celles et ceux qui entreprennent des migrations à trouver leur place là où leur exode les mène.

Nizar

(Humour & Café Théâtre)

Dans Pour commencer. Après avoir écumé les scènes dans toute la France, Nizar revient à l'Espace Gerson avec son nouveau spectacle, alimenté par sa jeunesse passée entre deux cultures, le tout porté par un regard aiguisé, de l’autodérision et des punchlines bien senties.

Beauséjour

(Danse)

Chorégraphie de Mourad Merzouki, par la compagnie Käfig, 1h, dès 7 ans. Avec humour et poésie, le chorégraphe Mourad Merzouki met en mouvement des corps vieillis et interroge le temps qui file et défie. En leur faisant danser du hip-hop, une danse généralement associée à la jeunesse, il créé une vision renouvelée du beau, où la danse est universelle et transgénérationnelle.

imagOri

(Danse)

Chorégraphie d'Amine Boussa et Jeanne Azoulay, 35 min, dès 4 ans. Dans un paysage de papier, blanc et fragile, des formes émergent comme dans les songes d’un enfant. Entre pliages géants et créatures chimériques en origami, tout prend vie au rythme des corps, guidés par une voix cristalline et envoûtante.

Matthieu Nina

(Humour & Café Théâtre)

À dix ans, Matthieu est tombé d’une échelle et est devenu handicapé. 25 ans plus tard, il monte sur scène avec son premier spectacle, dans lequel il retrace son parcours après son accident, de sa prise en charge trop tardive aux urgences à ses longues années de rééducation, avec un humour mordant.

Le gang des chieuses

(Humour & Café Théâtre)

À travers une série de sketchs dynamiques et acérés, le collectif d'humoristes Le gang des chieuses tourne en dérision les petits travers du quotidien avec des performances inspirées de situations cocasses et de réflexions pertinentes sur la société contemporaine.

Jackpot

(Danse)

Du Collectif ÈS, 1h, tout public. Dans ce nouveau spectacle hybride, le Collectif ÈS invite le public à interagir avec les artistes, brisant les conventions et offrant un aperçu intime du processus créatif, une aventure ludique où la danse se mêle au jeu pour questionner le rapport à l’art et au collectif.

Morgane Berling

(Humour & Café Théâtre)

À 23 ans, Morgane Berling fait le bilan de sa jeune vie : de l'enfance à aujourd'hui, elle jette un regard corrosif sur ses ainés sans épargner sa génération, partagée entre les soirées du samedi soir et le marché du dimanche matin.

Notre avis : À 25 ans, il faut basculer dans la catégorie adulte mais Morgane Berling a quelques doutes sur les avantages de ce nouveau statut. Elle observe sa situation avec un humour souvent teinté de trash ainsi qu'avec un certain aplomb. Dans sa salopette de môme, accompagnée d'un auteur (Étienne Gachet) et d'une metteuse en scène (Lucie Cottard), elle essaye de comprendre pourquoi ses congénères se délectent de trimbaler leur caddie au marché le dimanche matin et rêvent de se multiplier. Si ça vous semble être du vécu, c'est parce qu'elle nous regarde avec autant de perspicacité que de circonspection.

M&M

(Danse)

Chorégraphie d'Amala Dianor, 30 min, dès 6 ans. Dans cette nouvelle création, plutôt que d'opposer, Amala Dianor explore les complémentarités de deux artistes aux univers singuliers : Marion Alzieu, ancrée dans la danse contemporaine, et Mwendwa Marchand, figure emblématique du dancehall jamaïcain.

Coming !

(Danse)

Chorégraphie d'Aurélien Kairo, par la compagnie De Fakto, 35 min, dès 6 ans. Après plus de 400 représentations dans seize pays, Aurélien Kairo s'invite au festival Karavel avec son seul-en-scène Coming !, mêlant l’énergie du geste hip-hop à une narration intense, entre Fred Astaire et Buster Keaton.

La grande vie

(Danse)

Chorégraphie et scénographie de Manon Bouquet, 55 min, dès 8 ans. Avec sa première pièce, Manon Bouquet explore les complexités des relations humaines et offre un regard féminin sur nos liens, nos silences et nos émotions à travers six instants de vie mêlant vécu personnel et langage instinctif, le tout dans un univers scénique minimaliste en constante évolution.

Phénix

(Danse)

Chorégraphie de Mourad Merzouki, dès 7 ans, 1h. Né d’une rencontre singulière entre la viole de gambe et la danse, ce spectacle met en scène quatre danseurs dialoguant avec cet instrument en vogue au XVIIe siècle, mais aussi sur des musiques électroniques d’Arandel pour renforcer la puissance de cette association inattendue.

Curiosité

(Cirque)

Mise en scène de Hassan El Hajjami, par le Cirque du Grand Lyon, 1h15, dès 7 ans. Elliot, orphelin venu d’Angleterre, arrive dans le New York des années 1930, et survit en cirant les souliers des gentlemen de passage. Un jour, en ouvrant une valise abandonnée, il se retrouve embarqué dans une aventure faite de magie, de féérie et de rencontres surréalistes.

Mosaïk

(Danse)

Chorégraphie de Mourad Merzouki, par la compagnie Käfig, 1h, dès 7 ans. Pièce chorégraphique rassemblant cinq interprètes, Mosaïk reprend des extraits des précédentes créations de Mourad Merzouki, proposant en même temps une traversée du parcours artistique de la compagnie Käfig.

Macéra

(Danse)

Chorégraphie de Youssef Bel Baraka et Fouad Kouchy, par la compagnie Pyramid, 1h10, dès 6 ans. Entre l’énergie du hip-hop et la profondeur d’une écriture contemporaine, la compagnie Pyramid signe avec Macéra, un hommage au voyage et à ses multiples résonances sous forme d'une odyssée physique et spirituelle.

[Rakatakatak] C'est le bruit de nos cœurs

(Théâtre)

Mise en scène de Logan De Carvalho, par la compagnie Tracasse, 1h45, dès 14 ans. En 2087, dans une périphérie urbaine nommée « la zone », où la vie est difficile, Driss et Trac s’aiment et expérimentent un amour sans possessivité, à distance du patriarcat. Les deux amants se retrouvent alors au cœur des affrontements entre la population de « la zone » et celle, plus riche, des « villes dômes ».

Mantra

(Danse)

Chorégraphie et mise en scène de Marlène Gobber, par la compagnie La Piraterie, 40 min, dès 6 ans. Seule face à elle-même, Marlène Gobber plonge dans l’origine et l’essence de la danse pour livrer un solo intimiste qui questionne sa santé mentale et physique en se nourrissant de son parcours. Face à ses peurs, elle rend palpable le soin que lui apporte la danse.

Des danses et des luttes

(Danse)

Chorégraphie de Bouziane Bouteldja, par la compagnie Dans6T, 1h, dès 8 ans. Avec ce nouveau spectacle, la compagnie Dans6T poursuit son exploration des liens entre la danse et les enjeux de société, à travers une conférence dansée qui retrace l’histoire des danses nées des luttes sociales et politiques à travers le monde, du flamenco au pantsula en passant par le hip-hop, le voguing, le krump ou encore les danses celtiques.

Yaay

(Danse)

Chorégraphie d'Abdou N’Gom, 55 min, dès 8 ans. Troisième et dernier volet de son triptyque Yaakaar, cette nouvelle œuvre d'Abdou N'Gom questionne les fondements de son existence en prenant la forme d'une lettre ouverte adressée à sa mère, pour lui dire son admiration qu’il a trop longtemps enfoui.

Jean-Rémi Chaize

(Humour & Café Théâtre)

Dans Après moi le déluge. Dans ce troisième spectacle, Jean-Rémi poursuit son travail d’incarnation de personnages pour disséquer les failles de l'être humain, avec une écriture ciselée et une grande théâtralité.

Notre avis : Troisième spectacle pour l'humoriste et comédien lyonnais qui, avec sa voix rauque et son sens de l'interprétation précis, croque avec merveille des personnages cabossés, parfois seuls, parfois cruels, parfois les deux.

Jarry

(Humour & Café Théâtre)

Dans Bonhomme. Avec ce nouveau spectacle, Jarry explore à nouveau des thèmes universels et intimes, dévoilant de nouvelles facettes de sa personnalité entre sincérité et autodérision, que ce soit à travers des anecdotes personnelles, des réflexions pleines de sagesse ou des moments de pure folie.

Wayqeycuna

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Tiziano Cruz, 1h10, dès 15 ans. Seul sur la scène, Tiziano Cruz s'expose à travers un rituel venant puiser dans ses racines autochtones sud-américaines pour interroger la place du corps indigène dans l’art et la violence du monde, entre chant de deuil et récit autobiographique.

Valentina

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Caroline Guiela Nguyen, 1h20, dès 12 ans. Un jour, au retour de l’école, Valentina trouve un mot du médecin sur la table. C’est à elle que va revenir la lourde charge de le traduire à sa mère, atteinte d’une grave maladie du cœur, qui ne comprend que le roumain. Commence alors une histoire où la violence de l’institution hospitalière s’ajoute à celle du diagnostic, ainsi qu'à l’espoir secret que le mensonge peut transformer le réel.

Notre avis : Il était une nouvelle fois un spectacle généreux, populaire et émouvant de la metteuse en scène et autrice Caroline Guiela Nguyen qui, forte de nombreux succès (Lacrima, Fraternité, Saigon...), régénère à sa façon le monde corseté du théâtre public. Avec Valentina, elle raconte l'histoire d'une jeune fille roumaine qui doit traduire à sa mère, venue en France se faire soigner, des termes médicaux beaucoup trop lourds pour une enfant... Poignant.

L'amour selon Anton Tchekhov

(Théâtre)

D'après Anton Tchekhov, par la compagnie La louve et la lune, 1h30, dès 10 ans. Compilation de trois farces en un acte d'Anton Tchekhov : L'Ours, Les Méfaits du tabac et La Demande en mariage, traitant toutes à leur façon d’amour, de relations, d’hypocrisie et de faux-semblants.

D'abord ils nous regardent

(Théâtre)

Texte de Claude Monteil, mise en scène d'Alban Marical. Quatre comédiennes anonymes, isolées sur scène comme dans une vitrine, se questionnent à vue et se raccrochent aux regards des spectateur, se confrontent, doutent, se révoltent, se consolent et se souviennent, comme un chœur dissonant qui cherche à s’accorder pour trouver l’équilibre.

Barbara

(Théâtre)

Mise en scène de Philippe Mangenot, 1h35. Philippe Mangenot est de retour au Théâtre de la Renaissance pour plonger le public dans l’univers de la chanteuse, autrice et compositrice Barbara artiste et femme aux mille visages, qui se dévoile sur scène à travers ses mots, ses souvenirs et ses chansons sublimant les blessures d’une enfance volée.

Notre avis : Après les biopics sensibles de Tchekhov et Jean-Luc Lagarce, Philippe Mangenot et Rafaèle Huou signent un spectacle dynamique entrecoupé de très justes interprétations de l'une des icônes de la chanson française. Sa famille, ses galères, son avènement et sa longévité sont traités en 1h30 de façon limpide et avec une grande sincérité.

Ça déménage !

(Danse)

Chorégraphie et mise en scène de Nabil Ouelhadj, 1h, dès 6 ans. Sur un trampoline, un quintet de danseurs hip-hop rebondit pour dompter la gravité, jouant avec des cartons et autres objets nécessaires au déménagement pour créer une expérimentation dansée dans un style alliant hip-hop et danse contemporaine s'affranchissant des stéréotypes esthétiques habituels.

Moi, elles

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Wang Jing, 1h40, dès 14 ans. Après avoir quitté la Chine en 2008 suite à un drame familial, Wang Jing propose avec cette pièce sa première œuvre en français, inspiré de sa propre vie et explorant les relations mère-fille à travers les histoires croisées de trois femmes venues de Chine, du Mali et d’Iran vivant en France.

A cloud story

(Danse)

Mise en scène et chorégraphie d'Adrien Ouaki, 30 min, dès 8 ans. À l'image de l'univers sensible et cinématographique de son chorégraphe,  A cloud story met en scène six danseurs traversent un labyrinthe temporel guidés par un nuage à travers des récits entremêlé. Au fil du spectacle, l'amour se mêle au chaos, l’humour affleure, et le rythme se fait changeant, fragmenté, comme le temps lui-même.

Furiosa

(Danse)

Chorégraphie de Viola Chiarini, 30 min, dès 8 ans. Ancrée dans la pratique du waacking, cette seconde création de Viola Chiarini s'inspire du mythe de Médée en mettant en scène un trio traversant la colère née des oppressions systémiques, brutales ou manifestes, le tout porté par la puissance du féminin.

The Odima's

(Danse)

Jeune crew de hip-hop lyonnais, The Odima's est porté par une énergie débordante, transmise à travers des chorégraphies millimétrées interprétées par ses cinq danseurs. Les voici maintenant au festival Karavel, quatre mois après avoir été lauréats du Hip-Hop Kontest.

L'Homme Seul

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Seb Lanz, 1h, tout public. Comme une ode à la liberté et à l’élévation de soi, ce seul-en-scène retrace l’histoire de Pilo, mendiant visionnaire, à travers un texte issu intégralement de témoignages de personnes en situation d’exclusion dans les rues de Lyon.

Maldonne

(Danse)

Chorégraphie de Leïla Ka, 55 min, dès 14 ans. Portées par une énergie brute, cinq danseuses traversent une scène jonchée d'une quarantaines de robes en tous genres avec euphorie, révolte et fragilité, au rythme de pulsations électroniques, de mélodies baroques et de chansons populaires, comme un hymne à liberté et à l’émancipation.

Notre avis : C'est le succès surprise du moment, à la tournée conséquente partout en France (ici dans le cadre de la Biennale) : Maldonne de la chorégraphe Leïla Ka, où cinq danseuses et une quarantaine de robes rendent hommage au féminin en questionnant les carcans imposés aux femmes ; le tout sur une bande-son éclectique allant du classique à la chanson française. Si cette danse sororale aux accents théâtraux n'a pas la même intensité selon les tableaux, elle renferme tout de même une générosité évidente qui donne envie de suivre de près le travail de Leïla Ka.

Cartes blanches

(Danse)

Direction artistique et chorégraphie de Mourad Merzouki, 55 min, dès 7 ans. Imaginé en 2016 pour célébrer en mouvement les 20 ans de la compagnie Käfig, Cartes blanches se veut comme un hommage aux personnalités ayant sillonné son histoire. Dans un décor de salon d’époque, six artistes se rejoignent pour partager en mouvement des instants de vie et la mémoire des corps.

Le Grand bal

(Danse)

Chorégraphie de Souhail Marchiche et Medhi Meghari, par la compagnie Dyptik, 1h, dès 12 ans. Dans un espace sombre et resserré s’ouvrant peu à peu sur un vaste clair-obscur, la dernière création de la compagnie Dyptik plonge au cœur du tumulte de la société contemporaine et interroge l’affranchissement des corps et la révolte collective.

¡Ay madre mia!

(Théâtre)

Texte de Luisa Gaillard Sanchez, par la compagnie Janvier & Lipse, 1h30, dès 15 ans. Se déroulant sur une période allant de 1917 à 1978 en Espagne, cette pièce raconte les origines modernes du peuple espagnol à travers l'histoire de la mère de l'autrice, en parlant de la guerre civile, de l'immigration, et des prisons pour femmes et enfants.

Les collectionnistes

(Théâtre)

Mise en scène de Christophe Lidon. 1870, Paul Durand-Ruel, marchand de tableaux réfugié à Londres rencontre Claude Monet. De retour à Paris, ce dernier lui présente Renoir, Degas, Pissaro, de jeunes peintres dont il perçoit aussitôt le génie et la modernité. Enthousiasmé par le talent de ces artistes qu'on ne qualifie pas encore d'Impressionnistes, il achète sans compter jusqu'à ce que les huissiers frappent à sa porte.

Hewa Rwanda, lettre aux absents

(Théâtre)

Texte de Dorcy Rugamba, 1h20, dès 14 ans. Accompagné du musicien sénégalais Majnun en live, Dorcy Rugamba offre une lecture bouleversante de son livre Hewa Rwanda, lettre aux absents, en rendant hommage à sa famille et au million de Tutsis massacrés pendant le génocide rwandais.

La fausse suivante

(Théâtre)

D'après Marivaux, mise en scène de Jean Liermier, 1h30. Une jeune femme, la demoiselle de Paris, se déguise secrètement en chevalier pour mieux cerner Lélio, l’homme qu’elle doit épouser. Elle découvre alors que ce dernier est sur le point de se marier avec une comtesse auprès de qui il est endetté.

Dominique toute seule

(Théâtre)

Écriture et mise en scène de Marie Burki, 45 min, tout public. Avec délicatesse, ce spectacle explore la solitude d’une femme qui se sent devenir invisible aux yeux du monde. Dans une forêt où les éléments deviennent compagnons de route, elle entame un voyage pour réapprendre à écouter, sentir, chanter et retrouver le goût de vivre.

Lisa

(Théâtre)

Mise en scène de Clotilde Daniault, 1h15, dès 12 ans. À quinze ans, Lisa est préoccupée par l’avenir, le monde, sa mère... Au lycée, elle se fait son premier ami, alors que sa mère rencontre un homme, le premier depuis longtemps ; ces deux rencontres vont apporter un vent de fraîcheur dans leur quotidien et redéfinir les liens entre les deux femmes.

Roman Frayssinet

(Humour & Café Théâtre)

Dans Ô Delà. Roman Frayssinet revient sur le devant de la scène avec un nouveau spectacle entre rêve et réalité, où l’absurde et le quotidien se mêlent pour offrir un regard neuf sur notre société en aborde différents aspects de la vie moderne.

Notre avis : Formé à l'École nationale de l'humour de Montréal, le Francilien dégingandé s'était fait connaître du grand public grâce à ses chroniques sur Clique, émission de Canal + animée par Mouloud Achour. Le premier spectacle de sa récente trilogie, Ô Dedans, était d'une notable générosité, offrant à son public de grands moments de rire, mais aussi un propos presque existentialiste, revenant en détail sur sa rupture avec ses dépendances, et son choix de se tourner vers une spiritualité un peu foutraque. Son spectacle Ô Delà se place dans la continuité, assumant une apologie du bonheur percutante.

Détenus à tout prix

(Théâtre)

Texte de Thomas Giraud et Valérian Moutawe, mise en scène par la compagnie du Bistanclac, 1h15, dès 12 ans. Eddy et Max ne se connaissent pas. Leur seul point commun : s’être fait incarcérer pour se faire des amis. Entre mensonges, absurdités et rumeurs ambiguës, la comédie propose de s'évader dans ce huis clos.

Émotions

(Danse)

Chorégraphie de Loan Estevez, par la compagnie 1989, 55 min, dès 5 ans. Sur scène, trente danseurs donnent corps aux émotions dans une chorégraphie où chaque mouvement devient un langage ou une sensation, le tout porté par l’énergie brute du hip-hop et la force de la musique live

Hugo Pêcheur

(Humour & Café Théâtre)

Dans Clochette. De sa rencontre avec son grand-père, son perpétuel combat pour l’approbation de son père et comment ses relations amoureuses ont parfois ressemblé à un jeu à pince de fête foraine, Hugo Pêcheur évoque dans son nouveau spectacle son quotidien de people pleaser et comment se déroule la vie quand son bonheur dépend de celui des autres.

Ceci n'est pas une ambassade (Made in Taïwan)

(Théâtre)

Mise en scène de Stefan Kaegi et Rimini Protokoll, 1h45. Pour mieux comprendre Taïwan, Stefan Kaegi fait se rencontrer sur scène trois Taïwanais afin d'élaborer une ambassade fictive : un ancien diplomate attaché à la culture chinoise, une musicienne et héritière d’une entreprise de bubble tea, et une activiste digitale qui a élaboré une stratégie de guérilla pour défendre son pays.

Paternò, une histoire Sicilienne

(Théâtre)

Texte de Mariella Parisi, mise en scène d'Elsa Rocher, 1h10, dès 12 ans. En Sicile, un père âgé meurt aux urgences. Pour ramener son corps à la maison et célébrer les rites funéraires comme veut la tradition, sa fille Maria n'a pas d'autre choix que de l'enlever de l'hôpital avec la complicité des médecins. À travers huit scène, ce road-movie théâtral offre un récit tragicomique qui interroge notre rapport à la mort.

Nous sommes des filles sans histoire

(Théâtre)

D'après Alice Zénitier, mise en scène d'Anthony Guyon, par la compagnie On Off, 1h10, dès 14 ans. En s'adressant directement au public, la compagnie On Off se réapproprie l'essai Je suis une fille sans histoire d'Alice Zeniter, visant à comprendre de façon scientifique la façon dont la narration structure la vie humaine, en le transformant en quelque chose de plus concret et vivant.

Can you rock ?!

(Danse)

Fruit de la collaboration entre Pôle en Scènes et Street Off, le battle tous styles Can you rock est de retour au festival Karavel. Entre house, breaking, popping, krump et hip-hop, les meilleurs danseurs français et internationaux viendront s'affronter au plus près du public.

Pour un oui ou pour un non

(Théâtre)

Texte de Nathalie Sarraute, mise en scène de Marina Aleo, 1h, dès 12 ans. Dans un dialogue entre deux amis de longue date, la tension monte et pour un oui ou pour un non, les reproches fusent, le passé refoulé remonte à la surface et déchire les liens d’une amitié construite sur des années de souvenirs et de moments partagés.

Meryem Benoua

(Humour & Café Théâtre)

Dans Reflet. Dans son nouveau spectacle, Meryem Benoua se dévoile sous un nouveau jour, en abordant des sujets profonds avec humour et bienveillance, sans oublier de parler d'expériences quotidiennes avec ironie.

Balé da Cidade de São Paulo

(Danse)

La Maison de la Danse accueille l’ensemble brésilien de danse contemporaine du Balé da Cidade de São Paulo pour présenter ses pièces Fôlego et Réquiem SP, deux créations contrastées et complémentaires allant de la samba au krump et du classique au jumpstyle.

Stomp

(Danse)

Entre claquements de doigts, bruits de casseroles et collisions de caddies, la troupe Stomp sort des sentiers battus sur un rythme endiablé pour imaginer un chemin inédit mélangeant danse, humour et percussions.

Jean Moulin, mes résistances

(Théâtre)

Mise en scène de Philippe et Maude Bulinge, par la compagnie Interlignes. De juin 1940 jusqu’au 8 juillet 1943, ce seul-en-scène braque les projecteurs sur toutes les facettes du personnage de Jean Moulin et témoigne de l’engagement dont il a fait preuve dans la Résistance.

Sonichops / Au-delà

(Danse)

Chorégraphie de Raphael Bianco, par la compagnie EgriBiancoDanza 40 min, dès 10 ans. La compagnie italienne EgriBiancoDanza investit le théâtre de l'Uchronie pour y jouer deux de ses pièces : la performance interactive de danse contemporaine Sonichops et le solo puissant et intime Au-delà.

Shame of Thrones - Lancement de BD

(Théâtre)

De Brigitte et Jacques Chambon, mise en scène d'Alban Marical, 1h15. À l'occasion de la sortie de la bande dessinée tirée de la pièce de théâtre Shame of Thrones, Brigitte et Jacques Chambon invitent à une représentation exceptionnelle du spectacle racontant l'histoire d'un roi et une reine régnant sans pitié sur un pays depuis des années en méprisant le peuple. Mais voilà que dans une région reculée de ce triste pays, le peuple commence à se soulever...

Notre avis : Les excellents comédiens Brigitte et Jacques Chambon vous convient pendant 1h15 avec Shame of Thrones dans un royaume sinistre, où ils campent un roi brutal et une reine machiavélique. Leur performance promet de faire rire avec finesse, grâce à une interprétation aussi sombre qu'irrésistiblement drôle.

Étienne Bianco

(Humour & Café Théâtre)

Dans Ouragan. Voyage introspectif ébouriffant à travers la paternité, l’identité et la transmission, le nouveau spectacle d'Étienne Bianco s'inscrit dans un stand-up intime, électrique, théâtral et loufoque.

Hold Fast

(Danse)

Chorégraphie de Marion Alzieu et Mickaël Florestan, 30 min, dès 8 ans. Aux côtés de Mickaël Florestan, Marion Alzieu explore le dépassement de soi à travers les mouvements du krump, et interroge la rage comme moteur de persévérance et de courage.

Le temps d'un compte

(Danse)

De Christophe Gellon, par la compagnie Voltaïk, 30 min, dès 8 ans. Dans un espace épuré laissant aux danseurs toute la liberté de s’exprimer alors que la violoniste Diane Delzant et le chanteur FafaPunk jouent respectivement avec les notes et les mots, la scène se fait progressivement remplir des croisements, entre hip-hop et danse contemporaine.

Chimen

(Danse)

Chorégraphie de Gaël Saint-Aimé, 30 min, dès 8 ans. Né d'un désir partagé entre Gaël Saint-Aimé et le sound designer Flavien Taulelle de créer une pièce de krump portée par une bande-son vibrante, Chimen (« chemin » en créole) propose la double lecture d’un parcours intime et d’une quête de soi et d’identité, entre réalité brute et échappées oniriques.

Manières d'être vivant

(Théâtre)

D’après Baptiste Morizot, écrit par Clara Hédouin et Romain de Becdelièvre, mise en scène de Clara Hédouin, 2h30. Dans la montagne, des pisteurs et pisteuses s’appellent et se retrouvent alors qu'ils ont perdu la trace de la meute qu’ils suivaient depuis plusieurs heures. Au fil des récits de pistage, les six interprètes réunis sur le plateau partent dans une aventure d’idées faisant basculer l’espace, passant du paysage à la scène mentale, comme les deux faces d’une même pièce.

Amadoca

(Théâtre)

D'après Sofia Andrukhovych, mise en scène de Jules Audry, 1h50, en français et ukrainien surtitré. Dans un hôpital de Kiev, un soldat est alité, méconnaissable et amnésique. À son chevet, une femme se présente au personnel de soin comme son épouse et le veille, en affirmant qu’il est Bohdan, celui qu’elle a cherché pendant des mois avec l’aide de sa communauté virtuelle. En faisant apparaître les images d’un passé lointain, elle provoque chez lui des réminiscences troubles.

Utrennik

(Danse)

Deuxième volet de la trilogie Forever Lost de Yulia Arsen, plongée sensorielle dans la mémoire collective et les rituels post-soviétiques, Utrennik s'inspire des fêtes enfantines aux allures factices en mêlant vidéo, son et performance dans une installation immersive.

Reminiscencia

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Malicho Vaca Valenzuela, 55 min. En proposant un voyage immobile au cœur du Chili sur les traces de sa famille, Malicho Vaca Valenzuela fait apparaître l’histoire douloureuse de son pays et de son quartier animé de Santiago, et braque le projecteur sur les histoires de ses compatriotes.

I'm Fine

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Tatiana Frolova, 1h40, en russe et français surtitré en français. Après avoir partagé le choc du déracinement et la douleur de faire tenir sa vie dans une seule valise dans Nous ne sommes plus..., la troupe du KnAM Théâtre partage cette fois-ci son expérience de l'immigration avec sa dernière création, I’m Fine, racontant comment les notions de foyer, de patrie et de refuge se sont transformées depuis leur arrivée dans un nouveau pays.

Notre avis : Elle a longtemps raconté avec finesse et sans concession son pays, la Russie, en enchaînant les trajets entre l'Europe et sa Sibérie. Mais depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022, la voici réfugiée politique à Lyon avec son équipe du KnAM théâtre. Cette fois, Tatiana Frolova s'intéresse dans cette création à comment adopter une autre terre que la sienne. Car « le bonheur, nous dit-elle, c'est l'acte de résistance ».

Waacktober It's not over battle

(Danse)

Après avoir marqué la précédente édition de Karavel, la battle de waacking Waacktober It’s not over est de retour cette année pour célébrer la différence, l’expression de soi et l’importance du partage.

La véritable fausse histoire de Jack l'Éventreur

(Théâtre)

Texte de Nicolas Delahaye, mise en scène de Titouan Bodin et Nicolas Delahaye, 1h20, dès 12 ans. Jack l'Éventreur, le célèbre tueur au couteau, a enfin été identifié ! Le nouveau chef de Scotland Yard, Macnaghten, revient sur le succès de son enquête avec le journaliste Andrew Long, dans un huis-clos absurde rythmé au piano live.

Une nuit blanche

(Théâtre)

Teste et mise en scène d'Elina Kulikova et Dima Efremov, 1h, dès 14 ans. Artistes russes exilés en Europe, Elina Kulikova et le musicien-activiste Dima Efremov ont décidé de créer chaque année un spectacle sur la guerre en Ukraine tant qu’elle dure. Voici le troisième, mêlant musique électro, récit personnel et engagement politique pour porter l'espoir.

Daniel Morin

(Humour & Café Théâtre)

En rodage. Depuis vingt ans, Daniel Morin n’épargne rien ni personne dans le 5-7 ou dans le 11h midi 30 sur France Inter. Le voici maintenant sur scène, en préparation de son prochain spectacle.

Magali Gio

(Humour & Café Théâtre)

Dans Bagage cabine. À contre-courant des filtres trompeurs qui envahissent nos quotidiens, Magali Gio montre des dix doigts les ridicules mœurs du temps présent, un parcours semé d’étapes salvatrices et de renversements inattendus et enchaînant les moments d’émotion avec des pirouettes cocasses.

L'invité

(Théâtre)

Mise en scène de Dan, par les compagnies Au Bord de et Parade Sauvage, 1h, dès 6 ans. Dans une pièce de trois mètres sur trois, occupée par quelques meubles, un homme attend son invité du soir. Plus l'attente se fait longue, plus sa maîtrise de la situation va s’altérer : les gestes cent fois répétés se dérèglent et entraînent des dégâts, parfois irréparables, et une fuite du réel.

Hip Hop Games

(Danse)

À mi-chemin entre battle et création chorégraphique, la huitième édition des Hip Hop Games revient au Transbordeu, cette fois-ci au rythme du Brésil, en écho au spectacle Boxe Boxe Brasil de la compagnie Käfig.

Inuksuk

(Théâtre)

D'Alexia Volpin, 30 min, de 18 mois à 5 ans. Seule sur scène, une danseuse évolue au milieu de cailloux et expérimente les possibilités de son corps autour de la construction et la déconstruction.

Silence, ça tourne

(Théâtre)

Texte et mise en scène par Chrystèle Khodr et Nadim Deaibes, 1h10, en arabe surtitré en français. À partir de l’histoire de l'infirmière suédoise Eva Ståhl, survivante du massacre du camp palestinien de Tel al-Zaatar en 1976, Silence, ça tourne raconte le siège du camp et en retrace les circonstances tragiques.

Notre avis : Pour la 5e fois, Chrystèle Khodr vient livrer au festival Sens interdits son lien à son pays tant malmené, le Liban. Après Ordalie et Augures, elle crée Silence ça tourne sur l'histoire d'une infirmière survivante du massacre du camp de réfugiés palestiniens de Tel-Al-Zaatar en 1976. Elle fouille dans les archives à partir de bandes magnétiques et questionne la désinformation. À chaque fois, elle ne se contente pas de réciter un théâtre documentaire mais fabrique de vraies œuvres.

Le porteur d'histoire

(Théâtre)

Écrit et mis en scène d'Alexis Michalik, 1h35. Par une nuit pluvieuse, au fin fond des Arden­nes, Martin Martin doit enterrer son père. Il est alors loin d’imaginer que la découverte d’un carnet manuscrit va l’entraîner dans une quête vertigineuse à travers l’Histoire et les continents. Quinze ans plus tard, au cœur du désert algérien, une mère et sa fille disparaissent mystérieusement.

Notre avis : Alexis Michalik est, depuis dix ans, l'un des auteurs et metteurs en scène français qui a le plus le vent en poupe - et plein de Molières sur sa cheminée. Faut dire que ses textes sont des puzzles qui tiennent en haleine le spectateur, qui le captivent littéralement. C'est le cas avec ce Porteur d'histoire, joué dans toute la France depuis sa création en 2013 (et parfois simultanément dans différentes villes grâce à plusieurs distributions), cascade de récits familiaux qui s'entremêlent comme autant d'épisodes de série. Pour, bien sûr, arriver au dénouement tant attendu. Diablement efficace.

L'Enfant de l'Orchestre

(Théâtre)

De Morgane Raoux, mise en scène de Julie Annen, 50 min, dès 4 ans. Ama, une petite fille née dans un grand orchestre symphonique, grandit entourée de violons, de contrebasses, de trompettes, de clarinettes et d'autres instruments, bercée par l’amour de sa maman cheffe d'orchestre. Peu à peu, elle remarque que chaque air lui évoque une histoire, et qu’elle arrive à mettre des mots dessus pour les transformer en chansons pour enfants.

L'évadation de la tour fatale enflammée

(Théâtre)

Texte de Romain Franklin, mise en scène d'Alexandra Volay, 1h15, dès 10 ans. Dans une grande tour de TV, un entretien d’embauche tourne au cauchemar lorsqu’un groupe de braqueurs fait irruption, déterminé à s’emparer d’un mystérieux coffre caché dans l’immeuble. Coincés à l’intérieur, Tom, un technicien, Benjamin, le PDG, et Emma, une candidate, doivent unir leurs forces pour échapper à cette prise d’otage.

Iphigénie à Splott

(Théâtre)

Écrit par Gary Owen, mise en scène de Georges Lini, 1h30, dès 14 ans. Dans cette réinterprétation rock and roll, Gary Owen met en scène l’héroïne antique Effie, une jeune femme sauvage, rebelle et gouailleuse, et la transpose à Splott, une banlieue de Cardiff au Pays de Galles, minée par le chômage et la précarité.

Notre avis : Un spectacle en forme d'uppercut. Avec Iphigénie à Splott, l'auteur gallois Gary Owen a écrit un monologue fiévreux et politique sur une jeune fille d'un quartier déshérité de Cardiff. Au bord de l'explosion, son héroïne défie la tragédie que la société lui promet. Sur scène dans une mise en scène rock de Georges Lini, la comédienne Gwendoline Gauthier est captivante et bouleversante.

Le prénom de la vieille femme

(Théâtre)

De Diane Saimond, 45 min, dès 7 ans. Une femme âgée a perdu son prénom. En regardant à travers son miroir, elle rencontre le Temps, qui l’invite à traverser son reflet et à replonger dans les souvenirs de sa vie pour le retrouver. Au fil de sa quête, elle rencontrera quatre âges incarnés par des masques, dans un dialogue entre passé et présent, entre ce qu'elle était et ce qu’il lui reste.

Bérengère Krief

(Humour & Café Théâtre)

Dans Sexe. Dans son nouveau spectacle, Bérangère Krief questionne avec humour notre consommation de la sexualité, et apporte un regard sensible sur la place du plaisir dans notre éducation qui prône souvent plus la prévention que l'extase, tout en abordant des questions de féminisme, d'identité et de relations.

Notre avis : Le nouveau one-woman-show de Bérengère Krief s'appelle Sexe : il parle donc, logiquement, de sexualité, de désir, de plaisir, d'épanouissement... C'est certes plaisant sur le moment, façon orgasme rapide, mais très vite oublié ensuite, la faute à un ensemble peu original et souvent attendu que ce soit côté jeu, écriture ou univers.

Les applaudissements ne se mangent pas

(Danse)

Chorégraphie de Maguy Marin, 1h, dès 14 ans. Crée en 2002 pour la Biennale de la danse, Les applaudissements ne se mangent pas conserve son message urgent à propos des régimes dictatoriaux d'Amérique latine en étant transmise à une nouvelle troupe de huit jeunes danseurs.

Notre avis : Sur une scène nue, entourée de rideaux de lamelles multicolores, la tension est palpable : musique stridente de Denis Mariotte, corps à corps et chocs entre les danseurs, regards durs entre le groupe et celle ou celui qui en est exclu... La violence est mise en espace avec une minutie et un sens rythmique époustouflant chez Maguy Marin. Les applaudissements ne se mangent pas avait été créée lors de la Biennale 2002 pour dénoncer les régimes dictatoriaux d'Amérique latine. Elle est reprise en 2025 avec de plus jeunes interprètes, parce que la violence reste inchangée, là-bas comme ici.

The Brotherhood

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Carolina Bianchi, déconseillé aux moins de 16 ans. Avec son collectif Cara de Cavalo, Carolina Bianchi ausculte les origines de la fraternité masculine et les raisons pour lesquelles la violence, les viols et les agressions sexuelles sont inscrits dans leur codes partagés et leur vocabulaire. Accompagnée de huit acteurs, elle relie à la dramaturgie les traumatismes et les origines de la misogynie, la sexualité en crise, et fait du théâtre un moyen de rendre possible un dialogue sur ces sujets difficiles.

Notre avis : Pour le deuxième volet de sa trilogie Cadela Força, Carolina Bianchi creuse le sujet du viol aussi intime que collectif. Puisqu'il nous regarde tous, elle prend sa casquette d'actrice et d'universitaire pour enquêter sur la violence masculine et comment les figures féminines ont été écrites, dessinées, filmées, assujetties, annihilées par leurs auteurs. Dans The Brotherhood, présenté pour sa première française à Lyon, elle ébranle profondément nos regards.

Frichti

(Impro)

Spectacle improvisé avec les propositions des spectateurs, les comédiens de Frichti doivent créer de toutes pièces un spectacle en intégrant 50 "ingrédients", des propositions donnés au préalable par le public.

Pourquoi les poules préfèrent être élevées en batterie

(Théâtre)

Dans cette nouvelle pseudo-conférence, Jérôme Rouger endosse le rôle du professeur Rouger, directeur de l'école d'agriculture ambulante, afin d'aborder avec humour les droits des poules et les conditions de vie des œufs. Entre informations scientifiques et réflexions absurdes, ce spectacle offre un regard aigu sur des problématiques actuelles, mêlant absurde et métaphysique.

Notre avis : Avec un détournement habile des codes de la conférence classique, l'auteur, metteur en scène et comédien Jérôme Rouger offre un drôle de spectacle rythmé qui s'autorise des digressions pour mieux amuser les spectateurs et spectatrices avant de revenir à son sujet. Lequel ? Les droits de la poule et les conditions de vie de l'œuf. Ou comment, sous couvert de jeux de mots, d'interpellations du public et de questions sans réponse, passer quelques messages bienvenus sur l'élevage intensif - d'où le titre ironique.

Quatorze, farce macabre !

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Vincent Fouquet, 1h05, dès 12 ans. Un siècle après la Première Guerre mondiale, deux comédiens s’emparent de cette affaire, plongent la tête la première dans l’infernal mécanisme des jeux d’alliances et en révèlent toute la cruelle absurdité, le tout dans une mise en scène efficace conjuguant humour et rigueur historique.

Personne n'est ensemble sauf moi

(Théâtre)

Mise en scène de Clea Petrolesi, par la compagnie Amonime, 1h15, dès 11 ans.

Notre avis : Quelle belle surprise que ce spectacle titré avec une phrase prononcée par un jeune autiste rencontré dans le cadre d'ateliers menés par la compagnie Amonine. L'autrice et metteuse en scène Clea Petrolesi a ainsi conçu un spectacle centré sur de jeunes adultes en situation de handicap peu visible et donc incompris par celles et ceux que la société appelle les valides. Proche du théâtre documentaire, le résultat, qui questionne finement l'idée de normalité, est à la fois bouleversant et très drôle. Énorme coup de cœur.

Voir clair avec Monique Wittig

(Théâtre)

D’après Monique Wittig, Sarah Ahmed, Audre Lorde, Adrienne Rich et Elsa Dorlin, mise en scène d'Adèle Haenel, 1h, dès 16 ans. Caro Geryl et Adèle Haenel, les deux moitiés du duo musical DameChevaliers, s'emparent du texte La pensée straight de Monique Wittig, figure de proue du Mouvement de Libération des Femmes, du lesbianisme radical, et pionnière des études de genre. Pendant une heure, autour d'un feu, les artistes et spectateurs échangeront pour réfléchir ensemble sur ses écrits.

Notre avis : Après un début de carrière flamboyant au cinéma, la comédienne Adèle Haenel s'épanouit désormais sur les planches, notamment aux côtés de Gisèle Vienne. Cet automne, elle s'essaiera pour la première fois à la mise en scène en partant du texte La Pensée straight (1992) de Monique Wittig, figure du féminisme lesbien. Un spectacle annoncé entre performance et musique à découvrir dans le cadre du Festiv·iel de la Croix-Rousse, à la programmation passionnante et engagée.

Waly Dia

(Humour & Café Théâtre)

Dans Une heure à tuer. Pendant cette heure (et demie) qu'il cherche à tuer, Waly Dia livre son regard sur les absurdités et les sujets clivants de notre époque, encore plus politique et rebelle qu’a son habitude.

Notre avis : Observateur affûté, Waly Dia jongle entre provocation et malice avec un humour sans concession. Ex-chroniqueur chez Charline Vanhoenacker sur France Inter, il fait son retour sur scène avec son spectacle Une heure à tuer coécrit avec l'humoriste Mickaël Quiroga, démontrant sa capacité à enchaîner les punchlines acérées avec un débit mitraillette qui ne laisse rien ni personne indemne.

Lilia Benchabane

(Humour & Café Théâtre)

Dans Handicapée méchante. Dans son spectacle, Lilia Benchabane raconte sa vie d'albinos malvoyante avec beaucoup d'autodérision et surtout un regard sans concession sur la société.

Notre avis : Handicapée méchante est un titre de spectacle pour le moins atypique. On le doit à la jeune humoriste Lilia Benchabane, albinos malvoyante bien décidée à rire de son handicap - comme lorsqu'elle demande au public de faire du bruit pour éviter d'une nouvelle fois jouer dans les loges sans s'en rendre compte ! Un savoureux retournement du stigmate au cœur d'un premier spectacle qui brasse large, de son rapport à ses parents à ses relations amoureuses en passant par ses premiers jobs.

Fanny Pocholle

(Humour & Café Théâtre)

Dans « Comment bien réussir son burn out ? » Pour son troisième spectacle, Fanny Pocholle passe au crible tout ce qui fait les petites joies et les petits tracas du monde du travail.

Madame Fraize

(Humour & Café Théâtre)

Écrit et jeu Marc Fraize (Monsieur Fraize), ms Alain Degois dit "Papy", 1h15

Notre avis : Monsieur Fraize présente madame. L'homme qui nous a donné nos plus grands fou-rires sur scène, revient. Gagne en douceur et ne perd rien en sidérante drôlerie, à contre-courant de tous les stand-upeurs.

Process Comedy

(Théâtre)

De Quentin Lesaffre et Bertrand de Ruyver, mise en scène d'Olivier Maille, 1h15. À travers des anecdotes et des imitations, Process Comedy vise à apprendre au public à mieux se connaître et à mieux comprendre son entourage, à la maison comme au travail.

Junior Ballet de l'Opéra national de Paris

(Danse)

Chorégraphies de George Balanchine, Maurice Béjart, Anabelle López Ochoa et José Martinez, 1h45, dès 12 ans. En 2024, l’Opéra national de Paris lançait son Junior Ballet, une pépinière de jeunes danseurs internationaux de 18 à 25 ans. Cette année, ils interprèteront Allegro Brillante de George Balanchine, Cantate 51 de Maurice Béjart, Requiem for a Rose d'Anabelle López Ochoa et Mi favorita de José Martinez.

Notre avis : Certains se plaignent parfois de ne pas pouvoir voir, à Lyon, de la danse "classique", hormis dans le cadre de superproductions souvent coûteuses. Les vingt-quatre jeunes danseurs du Junior Ballet de l'Opéra de Paris viendront les combler cette année avec une affiche 100% néoclassique : Allegro Brillante de George Balanchine, Cantate 51 de Maurice Béjart, Requiem for a Rose d'Annabelle López Ochoa qui fait tourbillonner les interprètes en jupes roses sur une musique de Schubert, Mi Favorita de José Martinez rendant hommage à Marius Petipa et Fred Astaire.

La Barbichette Cabaret

(Spectacles Divers)

Dans la lignée des Madame Arthur ou Le Secret, Monsieur K. orchestre un joyeux chaos où le public devient complice et glisse, l’air de rien, des réflexions tendres et piquantes sur notre société dans son cabaret sensuel, joyeusement irrévérencieux, où se mélangent poésie, satire et musique live.

Plateau Stand up Comedy

(Humour & Café Théâtre)

Tous les mardis, l'Espace Gerson invite une sélection de standuppers pour découvrir des nouveautés, que ce soient des extraits de spectacle ou des tests de nouveaux sketches.

Lucas Hueso

(Humour & Café Théâtre)

En pleine création de son prochain spectacle, Lucas Hueso monte sur la scène des Tontons Flingueurs pour peaufiner ses derniers sketches.

Le Petit Coiffeur

(Théâtre)

Écrite et mise en scène par Jean-Philippe Daguerre, chorégraphie de Florentine Houdiniere, 1h10. Inspirée par la célèbre photo de Robert Capa, « La tondue de Chartres », cette pièce vise à imaginer la vie du coiffeur qui a rasé la tête de cette femme.

La véritable fausse histoire de Jack l'Éventreur

(Théâtre)

Texte de Nicolas Delahaye, mise en scène de Titouan Bodin et Nicolas Delahaye, 1h20, dès 12 ans. Jack l'Éventreur, le célèbre tueur au couteau, a enfin été identifié ! Le nouveau chef de Scotland Yard, Macnaghten, revient sur le succès de son enquête avec le journaliste Andrew Long, dans un huis-clos absurde rythmé au piano live.

Majorettes

(Danse)

De Mickaël Phelippeau, par la compagnie Bi-Portrait, 1h, dès 12 ans. Mickaël Phelippeau invite sur scène les Major’s Girls, une troupe de femmes d’une soixantaine d’années, pour un hommage vivant aux majorettes qui l’ont fasciné enfant. À travers leurs récits, leurs gestes et leur énergie, le chorégraphe célèbre l’amitié, l’effort, la fierté d’être ensemble, loin des clichés.

Notre avis : Quand un chorégraphe (Mickaël Phelippeau) adepte des portraits de groupe s'intéresse à un club de majorettes (les Major's Girls) dont la plupart des membres ne sont plus très jeunes, ça donne un spectacle d'une grande émotion et d'une immense vitalité. Entre moments de pure démonstration d'un art souvent vu comme désuet voire ringard et d'autres de confessions touchantes ou drôles, Majorettes est une sorte de parenthèse hors du temps emplie de générosité.

Sophia Aram

(Humour & Café Théâtre)

Dans Le monde d’après. Pour son cinquième spectacle, Sophia Aram a choisi de s’amuser avec les folies de notre époque, sans filtre mais pas sans conviction, aussi ferme dans ses motifs d’indignation que drôle dans sa manière de les mettre en scène.

Notre avis : Revoilà Sophia Aram, humoriste estampillée France Inter qui tourne en ce moment avec "Le Monde d'après", un cinquième spectacle qui déplore l'état de la société française d'aujourd'hui. Un one-woman-show en forme de longue chronique d'actualité qui se voudrait au-dessus de la mêlée et du camp d'où elle vient : la gauche. Mais une longue chronique dont ne ressort qu'une triste amertume et pas mal d'obsessions de droite. Ainsi qu'un fataliste "c'était mieux avant" qui, une fois les applaudissements terminés, nous fait penser que Sophia Aram, c'était en effet mieux avant.

Bovary Madame

(Théâtre)

D'après Gustave Flaubert, mise en scène de Christophe Honoré, 2h45, dès 15 ans. Sur la scène du théâtre, Christophe Honoré mêle le cirque et le cinéma pour donner corps aux Mœurs de province décrites par Flaubert, et réinterprète l'histoire d'Emma Bovar, coincée dans une petite ville de province et son mariage sans éclat, qui ne renonce pourtant pas à ses aspirations romantiques.

Notre avis : Le cinéaste Christophe Honoré aime les auteurs et les autrices, surtout quand il les amène au théâtre. Lui qui, en tant que metteur en scène, a déjà approché le courant du Nouveau Roman, le monument Marcel Proust ou encore certaines figures littéraires tragiquement mortes du sida, revisitera, dans son prochain spectacle et avec des interprètes fidèles (dont Ludivine Sagnier), le mythique Madame Bovary de Flaubert. Création mi-septembre en Suisse avant une tournée en France.

Mirage

(Danse)

Chorégraphie de Damien Jalet, 1h, dès 14 ans. Pour la première fois, le public lyonnais aura l'occasion de découvrir le Ballet du Grand Théâtre de Genève à travers une création cosignée par le chorégraphe Damien Jalet et le sculpteur-scénographe Kohei Nawa, quatrième volet de leur collaboration mettant en scène une nouvelle confrontation entre l’homme et la matière.

Notre avis : Attention, choc plastique et visuel ! S'inspirant du phénomène des mirages et de la Fata morgana, ces illusions d'optique liées à des conditions météorologiques spécifiques, le chorégraphe Damien Jalet et l'artiste visuel Kohei Nawa plongent 17 interprètes du Ballet de Genève dans une sorte de désert métaphorique. Des interprètes aux corps maquillés et transformés en figures fantasmatiques ou spectrales qui errent dans ce désert, à la recherche d'eux-mêmes à travers moult métamorphoses.

Annette

(Théâtre)

Mise en scène de Clémentine Colpin, 1h50, dès 13 ans. Il y a huit ans, la metteuse en scène belge Clémentine Colpin fait la connaissance d’Annette, deux fois plus âgée qu'elle. Cela bouleverse son rapport au monde : indomptable, emplie d’un insatiable désir de liberté, Annette a toujours fini par se défaire des rôles de femme, mère, secrétaire, épouse… dans lesquels elle était enfermée pour se réinventer sans cesse. Sur scène, elle rejoue sa vie et se raconte à cœur ouvert, sans tabou, de son enfance dans les années 1950 à sa mort rêvée.

Notre avis : Il faudrait ne rien dire de cette création qui a fait - à juste titre - l'évènement dans le Off d'Avignon cet été, si ce n'est que la créatrice Clémentine Colpin a collaboré déjà avec les hétéroclites et talentueux Christiane Jatahy, Robert Cantarella, Jaco Van Dormael et qu'elle a été formée en Belgique et en Suisse. Elle a décidé de construire son spectacle autour de la septuagénaire Annette et la place au centre de la scène alors qu'elle n'est pas comédienne. Autour d'elle, une jeune troupe d'interprètes fait revivre celles et ceux qu'elle a côtoyés.

Numéro deux

(Théâtre)

D'après David Foenkinos, mise en scène de Sophie Accard, 1h30. En 1999 débutait le casting pour trouver le jeune garçon qui allait interpréter Harry Potter et qui, par conséquent, deviendrait mondialement célèbre. Des centaines de garçons furent auditionnés, pour qu'il n’en reste plus que deux. Ce spectacle raconte l’histoire de celui qui n’a pas été choisi.

Notre avis : C'est l'histoire d'un gamin qui a failli jouer Harry Potter au cinéma, sauf qu'il a été doublé dans la dernière ligne droite par Daniel Radcliffe. Ce Numéro deux doit donc regarder la réussite du numéro un de loin. Adapté par Léonard Prain et mis en scène par Sophie Accard, le roman fictionnel de David Foenkinos prend vie dans un spectacle efficace et captivant qui rencontre un succès mérité depuis sa création en début d'année à Paris dans le théâtre privé.

Goupil et Kosmao

(Théâtre)

D'Étienne Saglio, 40 min, dès 5 ans. Nouveau venu incontournable dans le monde de la magie, Étienne Saglio met en scène un renard rebelle et un magicien qui composent un duo cartoonesque aussi féérique que comique, entre music-hall et marionnette. La star, ce n’est pas le prestidigitateur, c’est l’animal.

Notre avis : Grand nom de la magie contemporaine, Étienne Saglio a conçu, avec Goupil et Kosmao (soit le nom de l'assistant renard et celui du magicien), une petite forme cabaret de 30 minutes destinée au jeune public (à partir de 5 ans) d'une inventivité et d'une intelligence folles. Ici, l'humour est le moteur du récit, porté par ce duo involontairement comique qui fait littéralement s'esclaffer les enfants. Et les plus grands.

Nos matins intérieurs

(Théâtre)

Mise en scène de Nicolas Mathis, écrit par Julien Clément, 1h05, dès 10 ans. Cette année, le Quatuor Debussy partagera la scène avec le collectif Petit Travers, pour un spectacle tout en équilibres et en suspensions ; imaginée comme un grand jeu de construction, la scène est constituée de grands cubes dessinant autant de paysages qu’ils offrent de situations de jeu, dix jongleurs et jongleuses accordent leurs rythmes et leurs gestes dans des tableaux d’unisson, alors que les membres du quatuor jouent les maîtres du temps, imposant les vitesses, les cassures et les durées.

La Machine de Turing

(Théâtre)

De Benoit Solès, d'après Hugh Whitemore et Andrew Hodges, mise en scène de Tristan Petitgirard, 1h30. Manchester. Hiver 1952. Suite au cambriolage de son domicile, le professeur Turing porte plainte au commissariat.  Il n’est d’abord pas pris au sérieux par les forces de l'ordre, mais sa présence n’échappe pas aux services secrets grâce à son acharnement pour briser l’Enigma, machine allemande d'encodage pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce spectacle retrace sa vie et ses nombreuses contributions à développer ce qui deviendra l'informatique moderne.

Une pièce sous influence

(Théâtre)

Texte de Martin Legros, mise en scène de Sophie Lebrun et Martin Legros, 1h35. Deux couples rentrent du carnaval et se font face le temps d’une nuit. Anna, déguisée en mariée zombie annonce à son mari qu’elle a invité les acheteurs de leur maison à venir boire un verre alors qu’ils les détestent… Au milieu des confettis, commence alors une nuit de confessions et de révélations entre ces deux couples que tout oppose.

Notre avis : Une mariée dans une robe ensanglantée et un homme dans une parure de chevalier : voici Anna et Mathias tels qu'ils apparaissent d'entrée de jeu de ces 95 minutes toutes aussi tristes que drôles. Le couple a perdu son enfant il y a trois ans et s'apprête à vendre sa maison-mausolée à un autre couple qui débarque sur scène. Entre Ibsen et Lars Norén, la troupe du collectif caennais La Cohue sait parfaitement varier l'intensité des émotions pour absorber dans un sens de la fête indéniable les ressentis les plus sombres.

La guerre n'a pas un visage de femme

(Théâtre)

D'après Svetlana Alexievitch, mise en scène de Julie Deliquet, 2h30. Après Welfare, Julie Deliquet poursuit son travail documentaire en adaptant cette fois-ci le premier livre de la prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch sur les 800 000 femmes mobilisées dans la Grande Guerre patriotique, largement invisibilisées jusqu'en 1985 et la sortie de son essai, résultat de sept ans de travail.

Notre avis : Quand nous nous asseyons, elles sont déjà là, dans leur appartement communautaire. Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature 2015, les a rencontrées individuellement et a fait de leur récit son premier ouvrage, censuré, au mitan des années 80. Julie Deliquet prend le relais pour sortir de l'ombre ces femmes ukrainiennes, biélorusses, russes qui ont combattu avec les armes de l'armée de l'URSS après la rupture du pacte germano-soviétique en 1941. Un grand spectacle d'une des meilleures metteuses en scène actuelles, déjà bluffante avec Welfare ou 8 heures ne font pas un jour récemment.

Pierre-Emmanuel Barré

(Humour & Café Théâtre)

Dans Come-back. Pierre-Emmanuel Barré revient sur les planches avec un nouveau spectacle, toujours à la frontière de la critique sociale et de l’humour noir, porté par un ton corrosif repoussant les limites du politiquement correct.

Pierre-Emmanuel Barré

(Humour & Café Théâtre)

Dans Come-back. Toujours armé de son style à la frontière de la critique sociale et de l’humour, Pierre-Emmanuel Barré est de retour sur scène avec un nouveau spectacle pour souligner les absurdités du monde contemporain.

Notre avis : En 2031, Pierre-Emmanuel Barré, chantre français de l'humour noir, vulgaire et politique, sera has-been prophétise-t-il lui-même. Alors il livrera un spectacle, titré Come-back, pour revenir coûte que coûte sur le devant de la scène. C'est ce spectacle en forme de dystopie que PEB parfait depuis des mois en tournée. Au vu des précédentes propositions de celui qui se qualifiait dans un ancien titre de « sale con », nous irons découvrir celle-ci avec curiosité.

Madame Fraize

(Humour & Café Théâtre)

Écrit et jeu Marc Fraize (Monsieur Fraize), ms Alain Degois dit "Papy", 1h15

Notre avis : Monsieur Fraize présente madame. L'homme qui nous a donné nos plus grands fou-rires sur scène, revient. Gagne en douceur et ne perd rien en sidérante drôlerie, à contre-courant de tous les stand-upeurs.

Camille Chamoux

(Humour & Café Théâtre)

Dans Ça va ça va. Pendant longtemps, Camille Chamoux s'est considérée comme immortelle : elle a ingéré du glutamate, de l'aspartame, du nitrite de sodium... Puis, soudain, ses groupes WhatsApp ont commencé à parler de médicaments contre la polyarthrite précoce. La santé est arrivée dans sa vie, et elle a décidé d'en faire un spectacle.

Notre avis : Ça va ça va, assure l'actrice et humoriste Camille Chamoux dans un quatrième seule-en-scène autocentré pour la bonne cause : celle de faire rire de son quotidien de « quadra occidentale » pour « collectivement oublier qu'on va tous crever comme des merdes ». Où il est question de santé mentale et physique, de mort, du couple, des gosses ou encore des groupes WhatsApp. Rien de très original, certes, mais on ne peut plus efficace.

Les Misérables

(Spectacles Divers)

De Victor Hugo, ms Ladislas Chollat. Comédie musicale

Le bruit des arbres qui tombent

(Théâtre)

Mise en scène de Nathalie Béasse, 1h30, dès 15 ans. Sur le plateau, une bâche devient mer ou ciel, les corps dansent et racontent quand les mots échouent : quatre membres d’une même famille s’essaient à tenir debout, au bord de leurs failles. Entre chutes, élans, souvenirs et silences, tout se mêle et la nature s’infiltre, discrète et insistante.

Notre avis : À la fois plasticienne et comédienne, Nathalie Béasse revient avec un spectacle de 2017 où, comme souvent dans son travail, des personnages sont de passage, un peu égarés. Ils racontent leurs états, leurs rencontres quand ils ne dansent pas ensemble l'espace de quelques instants. Les corps, enrobés dans des costumes très élégants et soignés, apportent une légèreté souvent contradictoire avec ce bruit des arbres qui tombent. La grande classe.

Contre-nature

(Danse)

Chorégraphie de Rachid Ouramdane, 1h, dès 10 ans. Pour continuer d’explorer le mouvement aérien, déjà abordé dans ses précédentes créations Sfumato et Corps extrêmes, Rachid Ouramdane met en scène dix interprètes dans une atmosphère brumeuse, où leurs gestes esquissent des ralentis et des accélérations, à travers des corps à corps et chutes amorties. 

Notre avis : Après sa collaboration avec les circassiens de la Compagnie XY, le chorégraphe Rachid Ouramdane poursuit son exploration du geste et des mouvements aériens. Onze interprètes aux formations différentes occupent dans Contre-nature une scène nue, sculptée par les lumières et augmentée parfois d'images projetées dans la brume. Au-delà du mouvement, le chorégraphe évoque ici le passage du temps, le rapport des vivants aux absents, le vide et le plein, la complexité qui compose un corps et une psyché...

Blanche-Neige, histoire d'un prince

(Théâtre)

Écrit par Marie Dilasser, mise en scène de Michel Raskine, 1h, dès 8 ans. Le couple princier bat de l’aile, le royaume est dévasté, la biodiversité en danger à force de fêtes et de guerres. Ces héros mélancoliques et joyeux clopent, chantent, se disputent et divaguent en tricotant. En un tourbillon burlesque, le spectacle plonge dans un récit moderne interrogeant les archétypes, le patriarcat, le féminisme et l’environnement.

Notre avis : Une histoire très connue comme on ne nous l'a jamais racontée : avec Blanche-Neige, histoire d'un prince, l'autrice Marie Dilasser a livré un texte bourré d'intelligence et d'humour (Blanche-Neige rêve par exemple d'une aventure avec sa copine Peau d'âne) qui nous transporte des années après le fameux baiser. Le metteur en scène Michel Raskine en a fait un excellent spectacle pour tous (petits et grands) dans la droite lignée d'un théâtre généreux et inventif. On adore.

Eva Rami

(Humour & Café Théâtre)

Dans Va aimer !. Dans son troisième seule-en-scène, Eva Rami incarne à nouveau une multitude de personnages, notamment un groupe de femmes gravitant autour de l’héroïne Elsa. À la manière d’un chœur, ces femmes vont accompagner l’héroïne dans son cheminement vers la libération, avec humour et tendresse.

Notre avis : Brillant geste autofictionnel, Va aimer ! d'Eva Rami est un seule-en-scène (le meilleur de 2024 selon les Molières !) dans lequel le double de la comédienne et autrice s'empare de la scène autant pour se livrer, se pacifier, se réparer, que pour alerter, bouleverser, transmettre.... La force du spectacle vivant, tout simplement.

Numéro deux

(Théâtre)

D'après David Foenkinos, mise en scène de Sophie Accard, 1h30. En 1999 débutait le casting pour trouver le jeune garçon qui allait interpréter Harry Potter et qui, par conséquent, deviendrait mondialement célèbre. Des centaines de garçons furent auditionnés, pour qu'il n’en reste plus que deux. Ce spectacle raconte l’histoire de celui qui n’a pas été choisi.

Notre avis : C'est l'histoire d'un gamin qui a failli jouer Harry Potter au cinéma, sauf qu'il a été doublé dans la dernière ligne droite par Daniel Radcliffe. Ce Numéro deux doit donc regarder la réussite du numéro un de loin. Adapté par Léonard Prain et mis en scène par Sophie Accard, le roman fictionnel de David Foenkinos prend vie dans un spectacle efficace et captivant qui rencontre un succès mérité depuis sa création en début d'année à Paris dans le théâtre privé.

Le Cercle des poètes disparus

(Théâtre)

Mise en scène d’Olivier Solivérès, 2h. Première adaptation en France du film de Peter Weir, reprenant l'histoire de John Keating, professeur de littérature anglaise qui va pousser ses jeunes élèves à s’ouvrir à la vie, loin du carcan des conventions qu’incarne leur établissement.

Notre avis : Quand un film culte passe à la scène sans autre but que de raconter une fois de plus l'histoire, la circonspection peut-être de mise : que va apporter cette nouvelle version ? Dans le cas du Cercle des poètes disparus, film de Peter Weir sorti en 1989 avec Robin Williams dans le rôle d'un professeur de littérature tout sauf conventionnel, la réponse est : une savoureuse vivification ! Ce récit d'émancipation prend vie et corps sur le plateau avec justesse, grâce notamment à Stéphane Freiss dans le rôle-titre et à tout une série de jeunes comédiens épatants de fougue en guise d'élèves. Rien de révolutionnaire, certes, mais quel plaisir communicatif.

Bun Hay Mean

(Humour & Café Théâtre)

Dans Kill Bun. Avec ce cinquième spectacle, Bun Hay Mean revient sur la période difficile qu'il a connu l'année dernière, avec un point d'honneur à parler de la santé mentale, mais sans oublier le piquant et l'absurde qui font sa renommée.

Karim Duval

(Humour & Café Théâtre)

Dans Entropie. Spectacle de la maturité pour Karim Duval, qui compte bien affirmer son style, à travers une observation de notre société, ses incertitudes, ses fractures, ainsi que les grandes thématiques de notre époque : travail, écologie, éducation... le tout mis en valeur par son auto-dérision et son sens de l'improvisation.

Notre avis : L'être humain brûle de l'énergie pour, dès qu'il a du temps, scroller sur son téléphone : voilà qui laisse pantois Karim Duval, qui a fait de ce constat (et d'autres) le cœur de son nouveau spectacle. Sur scène, l'humoriste n'est jamais autant savoureux que quand il pointe les incohérences et autres aspects ridicules de notre monde toujours plus rapide mais toujours plus vain.

Absalon Absalon !

(Théâtre)

D’après William Faulkner, mise en scène de Séverine Chavrier, 5h15. Dans le Sud des États-Unis post-guerre de Sécession, Thomas Sutpen, un homme blanc rongé par la rancœur bâtit, à partir d’une unique pièce d’or, un domaine monumental qu’il baptise de son nom, Sutpen’s Hundred. Pour fonder sa dynastie, au sang le plus pur, il multiplie les épouses et les enfants dans un délire d’engendrement, mais échoue, dans l’inceste et le fratricide.

Notre avis : Après avoir présenté son excellent Ils nous ont oubliés en 2023 au TNP, Séverine Chavrier revient avec son intense adaptation de 5h du roman culte de William Faulkner qu'elle a créée au festival d'Avignon 2024. Sur le plateau, elle a tout mis : la maison et la voiture de Thomas Sutpen, cet enfant des basses couches de la société qui veut fonder un empire de plantations, mais aussi la moiteur du Mississipi et l'Amérique de la guerre de Sécession, la ségrégation et l'inceste. L'acteur Laurent Papot impressionne, le spectacle nous happe, quitte à parfois ne pas être complètement saisissable.

Process Comedy

(Théâtre)

De Quentin Lesaffre et Bertrand de Ruyver, mise en scène d'Olivier Maille, 1h15. À travers des anecdotes et des imitations, Process Comedy vise à apprendre au public à mieux se connaître et à mieux comprendre son entourage, à la maison comme au travail.

Zaï zaï zaï zaï

(Théâtre)

D’après Fabcaro, mise en scène de Paul Moulin, 1h. Fabrice est à la caisse d’un supermarché lorsque la caissière lui demande s’il a la carte du magasin, mais il ne la trouve pas. La caissière appelle la sécurité et Fabrice prend la fuite. En quelques heures, il devient l’ennemi public numéro un. Installés autour d’une grande table équipée de micros, une bande d’acteurs s’amuse comme des gosses à raconter cette histoire complètement déjantée, en faisant les voix et les bruitages.

Romancero queer

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Virginie Despentes, 1h40, dès 15 ans. Après Woke, sa première expérience de mise en scène, Virginie Despentes est de retour avec Romancero Queer, qui se déroule dans les loges d’un théâtre public où huit acteurs sont rassemblés pour l’adaptation d’une pièce. La banalité de la tyrannie du metteur en scène les exaspère, puis les révolte et les soude.

Notre avis : Événement : l'autrice culte Virginie Despentes débarque cette saison à Lyon (à la Croix-Rousse, forcément) avec sa deuxième pièce qu'elle met en scène : Romancero queer. Un spectacle vivifiant et joyeusement imparfait, dans la lignée de ses réflexions et de ses combats (sa première pièce, écrite à huit mains, revendiquait fièrement le titre Woke), avec pour point de départ narratif le monde du théâtre et une histoire de metteur en scène problématique. Très métathéâtral.

Prendre soin

(Théâtre)

Texte et mise en scène d'Alexander Zeldin, 1h30. Au cœur de la nuit, dans une boucherie industrielle, cinq agents de ménage se rencontrent pour la première fois. Au moment de leurs pauses, ils bavardent, dans une scénographie d’une grande sobriété donnant toute la place aux acteurs et actrices.

Notre avis : Dans cette saison dense, on ose affirmer que c'est le spectacle que nous attendons le plus. Il y a quelques années, Alexandre Zeldin nous avait fait chavirer avec Love tant il aimait ses personnages plus qu'il ne collait sur eux un discours, intensément politique. Avec le théâtre, il rendait leur humanité à des allocataires en mal de logement gérés par les services sociaux anglais. Avec Prendre soin, autre volet de sa trilogie sur les inégalités, le Britannique s'attache aux travailleurs précaires, celles et ceux compressés par le programme économique à la tâche dit « Zero hour ».

La prochaine fois que tu mordras la poussière

(Théâtre)

D’après Panayotis Pascot, mise en scène de Paul Pascot. Dans le miroir d’une salle d’attente d’hôpital, face à son fils, un père apparaît et disparaît. Des deux, on ne sait pas qui sera le prochain à mordre la poussière.

Notre avis : Du roman à succès La Prochaine fois que tu mordras la poussière de son frère Panayotis Pascot, le metteur en scène Paul Pascot a sorti des passages saillants sur le rapport compliqué du jeune humoriste à son père. Dans une scénographie polymorphe, il a placé son comédien principal (Vassili Schneider à la création, Roméo Mariani pour la tournée) au centre de l'attention, le père (Yann Pradal) étant une présence presque fantomatique habilement convoquée, pour un spectacle subtil et émouvant.

(É)mouvoir

(Théâtre)

Mise en scène de Claire Petit et Sylvain Desplagnes, 30 min, dès 6 mois. À l’intérieur même d’un décor de forêt doux et enveloppant, les tout-petits pourront se déplacer, toucher, observer, écouter. Accompagnés par une marionnettiste, ils partiront à l'aventure au contact de la nature mouvante.

Notre avis : Régulièrement des compagnies s'attèlent à s'adresser aux bébés avec des moyens restreints, tant l'économie du théâtre jeune public est précaire. Voici que Claire Petit et Sylvain Desplagnes s'offrent les moyens d'une scénographie immersive pour les tout-petits dès 6 mois. De petites boules orange évoluent dans un monde ouaté blanc-crème et des végétaux s'animent, sortant des limbes ou tombant du ciel. De quoi faire ses premiers pas au théâtre avec une grande délicatesse.

Big Mother

(Théâtre)

Par la compagnie Mélody Mourey. Alors qu’un scandale éclabousse le Président des États-Unis et agite la rédaction du New York Investigation, la journaliste Julia Robinson voit sa vie vaciller dans la salle d’audience d’un tribunal quand elle croit reconnaître sur le banc des accusés son compagnon, mort quatre ans plus tôt. Son enquête croise celle de son équipe, et la petite cellule du New York Investigation se retrouve confrontée à un programme de manipulation de masse d’une ampleur inédite.

Notre avis : Nom bankable du théâtre privé français, Mélody Mourey a créé il y a deux ans un nouveau hit à succès. Soit une sorte de thriller dans le milieu journalistique états-unien, efficace dans sa narration et ses rebondissements (il est question d'un mort qui réapparaît subitement) et au plus près des enjeux démocratiques contemporains - le titre de la pièce est évidemment une référence à George Orwell. Voilà qui fait le job, même si c'est parfois aux forceps et à gros traits.

La vie secrète des vieux

(Théâtre)

Mise en scène de Mohamed El Khatib, 1h10, dès 15 ans. Après ses précédents succès au Théâtre de la Croix-Rousse, Mohamed El Khatib est de retour en invitant des femmes et des hommes âgés de 75 à 102 ans pour partager leurs histoires de coeur. Dans cette performance drôle et touchante, ces anciens évoquent avec sincérité leurs aventures sentimentales et intimes, passées ou présentes.

Notre avis : Raconter La Vie secrète des vieux, et notamment leur rapport au désir, avec sur le plateau des « vrais vieux », c'est ce qu'a entrepris le metteur en scène et auteur Mohamed El Khatib, grande figure d'un théâtre documentaire enrichi par la fiction. Le résultat est à la fois touchant, drôle, politique et, surtout, empreint de la fragilité et de la mélancolie de la fin de vie, l'une des interprètes amateurs étant décédée depuis la création en 2024.

Sous les fleurs

(Danse)

Chorégraphie de Thomas Lebrun, 1h15, dès 14 ans. Dans ce nouveau projet, Thomas Lebrun met en scène cinq interprètes afin de rendre hommage aux Muxes, troisième genre du peuple des Zapotèques dans le sud du Mexique. Habillés de robes traditionnelles aux motifs fleuris, ils racontent la rencontre du chorégraphe avec ces « hommes au cœur de femme » de la ville de Juchitán de Zaragoza.

Notre avis : Chorégraphe depuis 2001, directeur du CCN de Tours depuis 2012, Thomas Lebrun est une figure maintenant très connue de la danse contemporaine française. L'auteur d'Itinéraire d'un danseur grassouillet se penche souvent sur des sujets politiques et sociaux actuels, à travers des pièces mêlant humour et émotion. Créée en 2023, Sous les fleurs s'intéresse aux Muxes, troisième genre du peuple des Zapotèques dans le sud du Mexique. Cinq danseurs portant les robes traditionnelles aux motifs fleuris racontent en mouvements la vie de ces hommes bousculant les normes de la virilité et de la binarité.

Goupil et Kosmao

(Théâtre)

D'Étienne Saglio, 40 min, dès 5 ans. Nouveau venu incontournable dans le monde de la magie, Étienne Saglio met en scène un renard rebelle et un magicien qui composent un duo cartoonesque aussi féérique que comique, entre music-hall et marionnette. La star, ce n’est pas le prestidigitateur, c’est l’animal.

Notre avis : Grand nom de la magie contemporaine, Étienne Saglio a conçu, avec Goupil et Kosmao (soit le nom de l'assistant renard et celui du magicien), une petite forme cabaret de 30 minutes destinée au jeune public (à partir de 5 ans) d'une inventivité et d'une intelligence folles. Ici, l'humour est le moteur du récit, porté par ce duo involontairement comique qui fait littéralement s'esclaffer les enfants. Et les plus grands.

L'Abolition des privilèges

(Théâtre)

D’après Bertrand Guillot, mise en scène d'Hugues Duchêne, 1h15. Après avoir parlé de la politique actuelle, Hugues Duchêne plonge au cœur de la nuit du 4 août 1789, lorsque des jeunes députés sont venus à Versailles pour abolir les privilèges des bien-nés, un moment fondateur de la nation française.

Notre avis : De ce moment fondateur qu'est la fameuse nuit du 4 août 1789 ayant permis L'Abolition des privilèges, le metteur en scène Hugues Duchêne a fait un spectacle survolté pour un comédien. Un pan de l'histoire française réanimé façon one-man-show, Maxime Pambet changeant de rôle en quelques secondes pour enflammer un discours, rejouer un affrontement, délivrer une anecdote... Captivant.

Les gros patinent bien

(Théâtre)

De Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan, 1h20, dès 10 ans. Comme des Laurel et Hardy des temps modernes, un homme en costume trois pièces passe tout le spectacle assis, tandis qu’un autre, en maillot de bain, s’agite autour de lui, brandissant des centaines de cartons racontant un voyage imaginaire à travers le monde. Il fait ainsi défiler des paysages, des personnages et même des animaux croisés au cours de cette drôle d’épopée. 

Notre avis : Un gros homme, statique sur scène, se lance dans un impressionnant voyage grâce à un maigre acolyte qui matérialise avec des cartons tout un tas d'accessoires, de paysages, de compagnons de route... Signé Olivier Martin-Salvan et Pierre Guillois, Les Gros patinent bien, cabaret de carton est un bijou burlesque au succès phénoménal mérité depuis sa création en 2020. Interview de Pierre Guillois à lire sur notre site (« faire marrer les gens, c'est notre travail ! » nous dit-il).

Louis Cattelat

(Humour & Café Théâtre)

Dans Arecibo. Avec cynisme et humour noir, Louis Cattelat évoque dans son premier spectacle plusieurs anecdotes, que ce soit des histoires de famille, de colonies de vacances ou de coiffeur, à qui il n'arrive pas à dire qu'il trouve sa coupe laide.

Notre avis : Dans la catégorie jeunes talents à suivre, on peut assurément citer l'humoriste Louis Cattelat. Arecibo, son premier spectacle affûté comme un scalpel est un concentré d'humour d'observation et vannes mordantes, il dissèque les travers de ses contemporains avec une verve aussi stoïque que percutante.

Moguiz

(Humour & Café Théâtre)

Dans Coucou. En quelques mois, Moguiz est devenu un phénomène sur les réseaux sociaux grâce à sa galerie de personnages qu’il improvise et interprète avec une acuité aiguisée. À partir d'octobre 2025, il entame une tournée française pour faire vivre ses personnages les plus emblématiques sur scène.

Notre avis : Véritable sensation du web avec ses petites pastilles à perruques volontairement mal fagotées, Moguiz, plus d'un million de followers sur Instagram, est monté sur scène en début d'année dans un spectacle baptisé Coucou dont les premiers mois de représentations parisiennes ont affiché complet en un rien de temps. Le résultat est bancal, parfois hilarant, parfois poussif, mais en plein dans le style atypique de ce comique qui cherche davantage l'univers que la vanne pour la vanne.

Nôt

(Danse)

Chorégraphie de Marlene Monteiro Freitas, 1h, dès 14 ans. Entre profusion d’histoires et de détails, alliance des contraires et exploration de la figure du mal, la nouvelle création de la chorégraphe cap-verdienne Marlene Monteiro Freitas s'inspire des Mille et Une Nuits pour mettre en scène le duel entre la réalité et le désir, l’amour et la guerre, le grotesque et le sublime ainsi que l’aliénation et la liberté.

Notre avis : Habituée de la Maison de la danse, Marlene Monteiro Freitas y revient auréolée de sa nouvelle notoriété depuis qu'elle a créé Nôt dans la cour d'honneur du Palais des Papes du festival d'Avignon cet été. La Capverdienne met au cœur de Nôt (nuit en portugais) une attachante galerie de personnages peu raccord avec les normes : ça grommelle plus que ça ne parle, quand l'un articule dans un micro, la sono est coupée. Un autre se balade nu dans le public et étire le temps jusqu'à l'agacement de certains et une des danseuses, amputée des jambes, donne la réplique à ses acolytes.

Bérengère Krief

(Humour & Café Théâtre)

Dans Sexe. Dans son nouveau spectacle, Bérangère Krief questionne avec humour notre consommation de la sexualité, et apporte un regard sensible sur la place du plaisir dans notre éducation qui prône souvent plus la prévention que l'extase, tout en abordant des questions de féminisme, d'identité et de relations.

Notre avis : Le nouveau one-woman-show de Bérengère Krief s'appelle Sexe : il parle donc, logiquement, de sexualité, de désir, de plaisir, d'épanouissement... C'est certes plaisant sur le moment, façon orgasme rapide, mais très vite oublié ensuite, la faute à un ensemble peu original et souvent attendu que ce soit côté jeu, écriture ou univers.

Senflix

(Impro)

Inspirés par les plateformes de streaming, deux comédiens créent en direct les programmes dont ils ont toujours rêvé.

Haroun

(Humour & Café Théâtre)

Dans Bonjour quand même. Après avoir connu un énorme succès sur les plateformes de streaming, Haroun monte sur les planches avec un spectacle au ton mordant et engagé, décortiquant l'actualité avec un humour fin et percutant.

Notre avis : Depuis quelques mois, l'humoriste pince-sans-rire réapparaît sur la toile. Après deux ans d'absence, voilà que son précédent spectacle Seuls est désormais disponible en streaming, ainsi que des vidéos satiriques et autobiographiques, La vie d'artiste. Une série qui annonce la couleur : Haroun n'a rien perdu de son autodérision, de sa méchanceté jouissive même. On attend donc impatiemment sa nouvelle création Bonjour quand même ; on espère l'y entendre évoquer l'actualité politique nationale et internationale, avec son habituel mordant, sa drôlerie et sa férocité.

Marius

(Théâtre)

D'après Marcel Pagnol, mise en scène de Joël Pommerat, 1h20, dès 12 ans. Les affaires du café‑boulangerie de César vont plutôt mal, les clients se font rares et son fils Marius n’a guère envie de reprendre le commerce. Partagé entre son envie de prendre le large et son amour pour Fanny, une amie d’enfance, le jeune homme se demande s'il faut tout quitter au risque de tout perdre, ou rester et honorer son devoir de fils.

Notre avis : Joël Pommerat revient à Lyon avec Marius, adaptation du texte de Marcel Pagnol portée par des interprètes professionnels et d'anciens détenus rencontrés lors d'ateliers en prison. En artisan précis du théâtre, il a dirigé ce petit groupe hétéroclite avec finesse, respectant la nature de chacun, pour composer un spectacle à plusieurs niveaux de lecture qui se déploie magistralement et avec fragilité. À noter que Pommerat sera également au TNP fin novembre avec son nouveau conte Les Petites Filles modernes.

Process Comedy

(Théâtre)

De Quentin Lesaffre et Bertrand de Ruyver, mise en scène d'Olivier Maille, 1h15. À travers des anecdotes et des imitations, Process Comedy vise à apprendre au public à mieux se connaître et à mieux comprendre son entourage, à la maison comme au travail.

Complexe comedy club

(Humour & Café Théâtre)

Pour sa nouvelle saison, le comedy club du Complexe café-théâtre revient avec quatre artistes différents chaque soir, qui se succèderont sur scène. Au programme, humour décalé, observation sarcastique de la vie quotidienne et réflexions profondes habilement déguisées en punchlines.