Personne n'est ensemble sauf moi

(Théâtre)

Mise en scène de Clea Petrolesi, par la compagnie Amonime, 1h15, dès 11 ans. Aldric, Oussama, Clarisse et Léa sortent tout juste de l’adolescence, avec pour point commun un handicap invisible. Avec poésie et humour, ils racontent sur scène leurs différences, leurs doutes, leurs rêves et leur quotidien, entre vie étudiante, amicale et familiale, entretiens d’embauche et premiers emplois lorsque l'on est autiste Asperger.

Notre avis : Quelle belle surprise que ce spectacle titré avec une phrase prononcée par un jeune autiste rencontré dans le cadre d'ateliers menés par la compagnie Amonine. L'autrice et metteuse en scène Clea Petrolesi a ainsi conçu un spectacle centré sur de jeunes adultes en situation de handicap peu visible et donc incompris par celles et ceux que la société appelle les valides. Proche du théâtre documentaire, le résultat, qui questionne finement l'idée de normalité, est à la fois bouleversant et très drôle. Énorme coup de cœur, qui repasse à Lyon dans le cadre du festival Fassil de l'Insa.

La gouineraie

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Sandra Calderan et Rébecca Chaillon, 1h30, dès 15 ans. En couple à la scène comme à la vie, Sandra Calderan et Rébecca Chaillon proposent, dans cette performance joyeuse et intime, de déconstruire, disséquer et analyser ce que veut dire « faire famille », en s'interrogeant chacune sur sa famille héritée et sa famille choisie tout en s'appuyant sur leur culture des séries télévisées pour en remanier les codes.

La même chose mais pas tout à fait pareille

(Théâtre)

Texte et mise en scène d'Anne-Sophie Turion, 1h30, dès 14 ans. Conçu comme une expérience ludique, ce spectacle transforme le public en moteur de l’action, en donnant à chaque spectateur·ice une partition secrète guidant de petites actions presque invisibles mais pleines de sens, pour explorer de nouvelles façons d’être avec les autres.

Alexandre Kominek

(Humour & Café Théâtre)

Dans Bâtard sensible. Venu tout droit de Suisse, Alexandre Kominek monte sur les planches de la Bourse du Travail pour y jouer son dernier spectacle, vitrine de son style mêlant sarcasme et une honnêteté désarmante, qu'il utilise pour aborder des thèmes comme les relations humaines, l'absurdité du quotidien, et sa propre introspection.

Antoine Donneaux

(Humour & Café Théâtre)

Dans Imitateur mais pas que... Imitateur, Antoine Donneaux ne se contente pas de maîtriser les voix ; il capture également l'essence des personnalités qu'il incarne pour parfaire ses spectacles, dans lesquels il aborde des thématiques contemporaines comme les réseaux sociaux ou le télétravail, tout en incitant à la réflexion.

La fin du présent

(Théâtre)

D'après Maurice Maeterlinck, mise en scène de Julien Dubuc, 1h45, dès 14 ans. Combinant les pièces Intérieur, L’Intruse et Les Sept Princesses de Maurice Maeterlinck, cette pièce emporte le public dans trois voyages scéniques qui explorent la fragilité de nos existences et notre rapport collectif à la mort, è travers les histoires d'un jardin où l’indécision suspend le temps, d'un salon où une famille impuissante assiste aux visions étranges d’une aïeule aveugle et d'un royaume onirique, incarnation d’une jeunesse égarée.

Impro-voyance des Poneys Tambours

(Impro)

Par la compagnie des Poneys Tambours. Au fil de ce nouveau spectacle de la compagnie des Poneys Tambours, le destin des personnages se révélera au fil de leurs consultations dans leur cabinet d'impro-voyance. Parviendront-ils à résoudre leurs problèmes et à percer les mystères de l’avenir ?

Les Histrioniques

(Théâtre)

Par le collectif #MeTooThéâtre, dès 14 ans, 1h30. Formé pour accompagner les victimes de violences sexistes et sexuelles dans le milieu du théâtre, le collectif #MeTooThéâtre propose d'en découdre avec l’impunité et la culture du viol en tissant une fiction à partir de différents vécus pour mettre à nu un système de domination inacceptable, l’impuissance des victimes et la violence des récits.

Notre avis : Les artistes et militantes à l'initiative des Histrioniques ont choisi un nom on ne peut plus explicite : Collectif #MeTooThéâtre. Ce nom, elles l'avaient déjà utilisé lorsqu'en 2021 elles étaient devenues lanceuses d'alerte afin de dénoncer les violences sexistes et sexuelles qui gangrènent le monde du spectacle vivant, monde pas plus protégé qu'un autre. Aujourd'hui, elles racontent leurs histoires sans oublier qu'elles font avant tout du théâtre. En découle un spectacle certes parfois désordonné, mais résolument fougueux et revigorant, et surtout malin dans son approche.

Lotfi Abdelli

(Humour & Café Théâtre)

Dans Je suis bien chez vous. Après plus de vingt ans à faire carrière en Tunisie, Lotfi Abdelli débarque en France avec son regard inventif dépoussiérant le stand-up, soutenu par une grande présence scénique.

Commencer à exister

(Cirque)

De David Gauchard, Stefan Kinsman et Martin Palisse, 1h15, dès 12 ans. Sur scène, Martin Palisse et Stefan Kinsman mêlent cirque, théâtre et récit intime pour interroger les héritages familiaux et culturels qui nous traversent, en mêlant acrobaties et récits personnels dans une écriture scénique vibrante qui explore les tensions, les non-dits et la tendresse qui façonnent nos histoires familiales.

Julien Santini

(Humour & Café Théâtre)

Comédien reconnu pour sa finesse et son humour décapant, Julien Santini se produit sur les scènes françaises avec un spectacle jonglant avec les mots et les situations, le tout dans un cadre absurde et irrévérencieux.

Salti

(Théâtre)

Mise en scène et chorégraphie de Brigitte Seth et Roser Montlló Guberna, 55 min, dès 6 ans. Trois ami·es s’ennuient jusqu’à ce qu’une araignée pique l’un d’eux. Le seul moyen de soigner sa fièvre et ses vertiges : danser la tarentelle, une danse rituelle venue d’Italie censée guérir les maux. Au rythme des tambourins et des chants, les deux autres deviennent soigneurs-danseurs et entraînent le public dans une ronde joyeuse et contagieuse.

tamUjUntU

(Danse)

De Paulo Azevedo et Via Katlehong, 1h10, dès 10 ans. Entre danses contestataires (pantsula et gumboots), tap dance et step, Paulo Azevedo et Via Katlehong célèbrent l’amitié au-delà des frontières et l'ouverture à l’autre.

Andromaque

(Théâtre)

D'après Jean Racine, mise en scène de Stéphane Braunschweig, 1h55. Dans son interprétation de la pièce de Racine, Stéphane Braunschweig choisit de montrer à quel point les massacres de la guerre influent sur les êtres, et à quel point cela peut être l’une des clés de compréhension de leur folie amoureuse et de leurs crimes.

Hamlet

(Théâtre)

D'après Shakespeare, mise en scène de Nicolas Guépin, 1h20, dès 12 ans. Mêlant action, drame familial et réflexion philosophique, ce classique de Shakespeare se déploie dans une mise en scène intime et sombre, marquée par le jeu puissant des deux interprètes sur la scène.

Voir clair avec Monique Wittig

(Théâtre)

D’après Monique Wittig, Sarah Ahmed, Audre Lorde, Adrienne Rich et Elsa Dorlin, mise en scène d'Adèle Haenel, 1h, dès 16 ans. Caro Geryl et Adèle Haenel, les deux moitiés du duo musical DameChevaliers, s'emparent du texte La pensée straight de Monique Wittig, figure de proue du Mouvement de Libération des Femmes, du lesbianisme radical, et pionnière des études de genre. Pendant une heure, autour d'un feu, les artistes et spectateurs échangeront pour réfléchir ensemble sur ses écrits.

Notre avis : Pour sa première mise en scène, Adèle Haenel se fait plus conférencière que comédienne afin de porter la parole de Monique Wittig, figure française du féminisme et du lesbianisme radical, tout en la reliant à son parcours. Adèle Haenel croit ainsi pleinement en la force de la pensée wittigienne adressée à un public en partie déjà conquis. Le temps d'une soirée, elle imagine alors une sorte de safe place aux accents musicaux, grâce à la présence à ses côtés de la musicienne Caro Geryl, loin d'un monde extérieur beaucoup trop hétérocentré et « fascisant ».

Maelström

(Théâtre)

Texte et mise en scène d'Adèle Lacrampe Peyroutet, par la compagnie Le Cri des Vaches, 1h, dès 12 ans. Le roi du Royaume d’Ici s’est enfermé dans son palais avec son bouffon Estoc, à qui il fait croire que le monde extérieur est inhabitable. Confiné dans cet univers restreint et sans horizon, Estoc est condamné à incarner une galerie de personnages pour le divertir. Mais lorsqu’un orage menace d’emporter les derniers vestiges du pouvoir, le roi lui révèle une vérité qui pourrait changer sa vision du monde.

Il a beaucoup souffert Lucifer

(Théâtre)

Texte d'Antonio Carmona, mise en scène de Mélissa Zehner, 1h06, dès 8 ans. Dans ce spectacle, Lucifer n’est autre qu’un petit garçon de 10 ans baptisé ainsi à l’école et martyrisé par tous. Surtout par son ancien meilleur ami : Gabriel. Humiliations, moqueries, tous les coups sont permis pour faire vivre un enfer à Lucifer… Mais plutôt que de sortir les cornes, l’enfant préfère tenter de comprendre pourquoi son ancien ami lui voue une telle haine.

Manger le soleil

(Spectacles Divers)

Dès 16 ans. Artiste, chercheur.euse et activiste queer et anti-validiste, No Anger imagine cette lecture-mouvement avec Emma Bigé, philosophe, artiste et traductrice transféministe. Au programme : des textes d’Anne-Marie Alonzo, de Kathryn Yussof et de Georges Bataille et du feu, des bougies, des miroirs et le soleil.

Boudchart

(Humour & Café Théâtre)

Compositeur, arrangeur et chef d’orchestre, Boudchart propose une expérience participative lors de ses représentations, en invitant le public à participer aux morceaux, allant des classiques de la musique arabe aux mélodies occidentales, en passant par ses propres compositions.

Waly Dia

(Humour & Café Théâtre)

Dans Une heure à tuer. Pendant cette heure (et demie) qu'il cherche à tuer, Waly Dia livre son regard sur les absurdités et les sujets clivants de notre époque, encore plus politique et rebelle qu’a son habitude.

Notre avis : Dans la catégorie "humour politique de gauche", Waly Dia est dans le haut du panier. Il le prouvera avec une nouvelle date régionale de son spectacle Une heure à tuer. Une heure (plus de nombreuses minutes en rab) au cordeau façon sniper pour dégommer non pas le temps, mais tout ce qui cloche dans notre France déboussolée, avec en guise d'armes une écriture affûtée et un talent d'interprétation évident.

Alex Fredo

(Humour & Café Théâtre)

Entre blagues, anecdotes et chansons, le nouveau spectacle d'Alex Fredo aborde des thèmes variés allant de la vie quotidienne aux relations humaines, tout en y ajoutant sa touche personnelle et parfois décalée avec son sens de l'humour incisif et son talent d'improvisation.

Par d'autres voix

(Danse)

Chorégraphie d'Ambra Senatore, 1h, dès 10 ans. En dialogue direct avec le compositeur Jonathan Kingsley Seilman, Ambra Senatore mêle gestes et récits dans un solo traversé par des voix multiples. En revenant à la forme de ses premières créations, la chorégraphe explore le déracinement, les liens profonds entre mémoire, lieux et rencontres, pour donner corps à des récits omis ou tus.

Close Up

(Danse)

Chorégraphie Noé Soulier, 1h, à partir de 12 ans. Dans sa nouvelle création, Noé Soulier fait dialoguer deux versions de la danse sur scène. Sur des pièces de Bach, les membres de l'Ensemble il Convito interprète des gestes dynamiques, délicats et parfois martiaux tout en étant filmés par une caméra qui les retransmet en direct.

Lynda Lemay

(Humour & Café Théâtre)

Venue tout droit du Québec, Lynda Lemay s'invite à la Halle Tony Garnier avec son spectacle La Onzième folie, qui propose un voyage musical à travers ses chansons. Au fil du spectacle, Lynda Lemay se renouvelle dans ses interprétations et pousse l’improvisation plus loin pour créer plus de liens avec son public.

Sortir la tempête du verre

(Lecture et conte)

Texte de Stéphane Guertin, dès 11 ans. Le conteur canadien Stéphane Guertin ranime la mémoire d'un village disparu au bord de la rivière Gatineau après la construction d'un barrage à travers l'histoire d’Anne et de sa famille qui ont dû se réinventer face à un bouleversement, entre débrouillardise et petits arrangements.

Les toutes petites soirées

(Lecture et conte)

En 2023, Benoit Martin a traversé à pied la côte ouest des États-Unis pendant six mois, du Mexique au Canada sur le Pacific crest trail. Deux ans plus tard, il a rouvert ses carnets pour en faire le récit, qu'il vient mettre en voix aux théâtre des Clochards Célestes.

Oscar et la dame rose

(Théâtre)

D'après Éric-Emmanuel Schmitt, mise en scène de Catherine Corjon, 1h40, dès 12 ans. Oscar, 10 ans, est atteint d’une leucémie incurable, mais trouve la force de vivre dans ses rencontres avec Mamie Rose, sa « dame rose » préférée. Une dame en rose spéciale qui croit en Dieu, et qui lui propose d’écrire au Seigneur tous les jours à douze jours de la fin de l’année.

Les oiseaux sont faux

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Maëlle Puéchoultres, 1h30. Hervé, 54 ans, bibelote dans le garage de sa maison de banlieue, consacrant son temps à la constitution d’une collection d’appeaux à oiseaux. Mais petit à petit, l’homme se renferme sur lui-même et le sentiment d’isolement grandit. Au téléphone, sa nièce s’éloigne. En ligne, des messages anonymes sur un forum de passionnés l’interrogent. Alors que les interprétations des informations qu’il reçoit se multiplient, le monde devient illisible.

Les pieds nus dans la neige

(Théâtre)

Texte de Cyril Etesse. Le Président de la République, Louis de Salluste, voit sa côte de popularité baisser à un niveau record ; pour reconquérir l'électorat, il fait appel à Adrien Gensac, un jeune conseiller en communication. Face à ce conseiller charismatique de plus en plus populaire, le Président va devoir affronter de nombreuses situations pittoresques.

Fanny Pocholle

(Humour & Café Théâtre)

Dans « Comment bien réussir son burn out ? » Pour son troisième spectacle, Fanny Pocholle passe au crible tout ce qui fait les petites joies et les petits tracas du monde du travail.

L'Art d'avoir toujours raison

(Théâtre)

texte Logan De Carvalho et Sébastien Valignat, mise en scène Sébastien Valignat

Notre avis : Un spectacle en forme de (fausse) conférence de deux (faux) scientifiques sous-titré « méthode simple, rapide et infaillible pour remporter une élection », telle est l'aventure dans laquelle s'est lancé le metteur en scène et auteur Sébastien Valignat (compagnie Cassandre) avec son coauteur Logan De Carvalho. En découle une proposition solide sur ses assises (des chiffres, des démonstrations, des exemples...) sans se priver de pas mal d'humour pour, en gros, dénoncer les failles de nos démocraties libérales. Diablement efficace.

AZ

(Humour & Café Théâtre)

Dans Rupture. Armé de son talent d'observateur, AZ monte sur la scène de l'Espace Gerson avec son dernier spectacle, et en profitera pour tester de nouveaux sketches.

Scaphandre

(Théâtre)

Texte de Julie Rossello Rochet, mise en scène de Liza Blanchard, Julie Guichard, 50 min, dès 8 ans. Passionnés de plongée, June, et son frère Simon s’amusent chaque nuit à explorer les fonds marins depuis leur lit superposé. June rêve de profondeurs et d’ailleurs, et quand elle plonge, elle peut aussi bien trouver la sérénité que les angoisses qui l’habitent, incarnées par un dragon noir. De son côté, Simon l’aide à remonter à la surface, à reprendre son souffle et à parler, car lui aussi a vu le dragon noir.

La chair est triste hélas

(Théâtre)

Texte et mise en scène d'Ovidie, 1h15, dès 16 ans. Sorti en 2023, le livre La chair est triste hélas d'Ovidie relate, dans une prose incisive teintée d’humour, les raisons de sa grève du sexe, à la croisée du pamphlet féministe et de l’étude sociologique. À l'occasion de l'édition 2025 du Festiv·iel, voici son adaptation sur scène !

Notre avis : Seule en scène avec sa voix magnétique reconnaissable entre mille, la comédienne Anna Mouglalis transmet le texte d'Ovidie publié en 2023 dans lequel l'autrice et documentariste écrit simplement : « Un jour, j'ai arrêté le sexe avec les hommes. » Page après page, cette dernière déploie une réflexion passionnante « la servitude volontaire à laquelle se soumettent les femmes hétérosexuelles pour si peu de plaisir en retour ». Une prose engagée qui, sur le plateau, devient par moments drôle, grâce notamment au jeu brut et pince-sans-rire d'Anna Mouglalis.

Thérèse et Isabelle

(Théâtre)

D'après Violette Leduc, mise en scène de Marie Fortuit, 1h30. À l'origine censurée lors de sa publication en 1966, l'histoire de Violette Leduc, inspirée de son amour de trois jours et trois nuits avec une camarade de classe, la voici désormais en version intégrale, décrivant avec simplicité et limpidité les sentiments, l’intensité de l’amour physique, la naissance du désir, mais aussi la honte de la classe sociale de l'autrice, pauvre, bâtarde et mal‑aimée, face à Isabelle, l’élève brillante et bien habillée.

Emy

(Humour & Café Théâtre)

Après avoir fait la première partie d’Inès Reg et de Redouane Bougheraba, Emy prend son envol et sillonne la France avec son premier spectacle. Pendant une heure, elle transforme les galères en éclats de rire en racontant son parcours de vie.

Une fiancée hors du commun

(Théâtre)

Léa, cheffe cuisinière bientôt étoilée, ne pourra plus être aussi disponible pour son ami d’enfance Benoît, éleveur d’escargots introverti et célibataire endurci. Léa va tout faire pour que Benoît rencontre enfin quelqu’un et s’épanouisse dans sa vie affective et lui organise un speed-dating à son insu.

Esquif

(Théâtre)

Texte et mise en scène d'Anaïs Allais Benbouali, 45 min, dès 8 ans. Chaque année, des milliers de personnes bravent les eaux sur de frêles embarcations pour tenter de rejoindre une nouvelle terre. Dans sa nouvelle création, Anaïs Allais Benbouali fait sortir la mer Méditerranée du silence, et confie les mémoires, espoirs et chants de femmes, d’hommes et d’enfants sauvés par l’Océan Viking, navire ambulance de l’ONG SOS Méditerranée.

La Kaj

(Danse)

La Kaj est de retour pour une cinquième édition, toujours au Jack Jack, et cette fois-ci le rappeur ThaHomey sera de la partie avec son style novateur et élégant mélangeant les codes et les influences venues des États-Unis.

Salauds d'pauvres

(Théâtre)

Texte de Jean-Claude Bolle-Reddat, mise en scène de Christine Brotons, par le Théâtre du Grabuge. Composé de chansons, de textes et d’images d’actualité en forme de collage instinctif, ce spectacle porte la voix « des petits, des obscurs, des sans-grades » à travers des chansons du passé toujours d'actualité.

Match d'impro : Lyon vs Belgique

(Impro)

Nouveau match dans la saison d'impro, et cette fois-ci la Ligue d'improvisation lyonnaise affrontera l'équipe belge, le tout orchestré par la scénariste Marie-Pierre Thomas.

Anthony Bechtatou

(Humour & Café Théâtre)

Dans Faites du bruit. Entre concert, cabaret, one-man-show et concepts tous plus bizarres les uns que les autres, Anthony Bechtatou propose dans son nouveau spectacle de créer la paix dans le monde. Et le mieux pour que tout le monde s’entende bien, c’est de parler fort.

Le Lac des Cygnes

(Danse)

L'International classical ballet of Ukraine débarque à la Bourse du Travail pour interpréter Le Lac des Cygnes de Tchaïkovsky, qui continue de fasciner depuis sa première représentation en 1877.

Jubilä

(Humour & Café Théâtre)

Habituée aux concerts de jazz, la chanteuse vocale Leïla Martial emprunte avec ce spectacle fantasque un chemin humoristique entre envolées lyriques, beat box et confessions, le tout porté par sa voix rappelant Kate Bush.

Les Imprudents

(Théâtre)

Texte et jeu Olivier Bertrand, ms Leïla Bertrand

Notre avis : Sobrement mais avec une grande force, Olivier Bertrand, ancien journaliste à Libération, interprète seul en scène cette histoire insensée qu'il a déposée dans un livre (Les Imprudents, ed. Seuil, 2019), celle de la fusillade du 3 mars 1944 dans un village d'Ardèche. 15 habitants vivaient là mais 16 corps ont été retrouvés. Il a mené une enquête étonnante et est parvenu à redonner son identité à ce disparu à la fois gênant et intriguant.

Radio live - Réuni·es

(Théâtre)

D'Aurélie Charon et Amélie Bonnin, 2h20, dès 13 ans. Depuis 2013, la journaliste Aurélie Charon fait dialoguer sur scène des jeunes du monde entier pour Radio France. Cette fois-ci, elle tend le micro à trois jeunes habité·es par des questions d’engagement et d’identité : Yannick, qui a grandi au Rwanda après le génocide, Karam, réfugié syrien d’origine palestinienne et Sihame, née en France de parents marocains.

Anne Cahen

(Humour & Café Théâtre)

Dans Moment de qualité. Avec ce nouveau one-woman-show, Anne Cahen dissèque tour à tour le monde parfois absurde du travail, les introvertis, les choix de vie, la magie du Bigdil, les gens et bien d'autres sujets.

I am here

(Danse)

De Vincent Dupont et Sylvain Prunenec, 1h, dès 14 ans. Avec Sylvain Prunenec, Vincent Dupont imagine un duel intime et physique entremêlant danse, théâtre et rituel hypnotique pour lutter contre l'indifférence face à la Méditerranée, devenue cimetière à ciel ouvert pour les personnes fuyant leur pays pour tenter de survivre.

Dany Boon

(Humour & Café Théâtre)

Dans Clown n'est pas un métier !! Avec son nouveau spectacle, Dany Boon retourne à ses sources et partage ses réflexions sur la vie et les aléas de sa carrière en enchaînant les anecdotes de son enfance à aujourd'hui.

Une goutte dans le sable

(Théâtre)

Mise en scène d'Emmeline Chenu et Vincent Arnaud, 14h30. Au cœur du Désertant, il existe une tente où les voyageurs viennent déposer leurs histoires. D'une nuit ou d’une éternité, ces histoires sont contées à qui veut bien les écouter. Au croisement des destins d’un oiseau au secret bien gardé, d’un bâton à la source surprenante et d’une cruche un peu fêlée, trois contes musicaux s’esquissent autour de la préciosité de l’eau.

Pour la consolation - variation sur le thème de la fuite en cinq histoires

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Pierre Bidard et Iris Pucciarelli, 1h30. Ce nouveau spectacle de la compagnie La vallée de l'Égrenne expose cinq moments de vie : un inspecteur en fin de carrière rencontrant une femme dont la fille a disparu, deux adolescents qui apprennent à se connaître en marge d’une manifestation, une femme sortant de prison qui réapprend à vivre en société.

L'Hôtel du Libre‑Échange

(Théâtre)

Texte de Georges Feydeau, mise en scène de Stanislas Nordey, 2h55. Sur scène, treize comédiennes et comédiens interprètent l'histoire de deux couples d'amis : l'époux Pinglet donne un rendez‑vous secret à madame Paillardin, la femme de son collègue, dans un hôtel. Mais son mari, architecte expert pour les tribunaux, doit justement inspecter cet établissement, où passent aussi un ami de la famille, ses filles, des commissionnaires, des policiers, la bonne de l’un et le neveu de l’autre.

Madame Fraize

(Humour & Café Théâtre)

Écrit et jeu Marc Fraize (Monsieur Fraize), ms Alain Degois dit "Papy", 1h15

Notre avis : Monsieur Fraize présente madame. Le spectacle créé en 2021 ne cesse de se déployer depuis. Marc Fraize troque son pantalon bleu en velours côtelé trop court pour une robe hollywoodienne, celle d'une prolo qui rêve sa vie même s'il son quotidien c'est Gifi et le fonctionnement du lave-vaisselle. Moins hésitante que monsieur, elle n'en demeure pas moins aussi hilarante que lui. Acteur chez Dupieux, Fraize est un des plus grands comiques de sa génération.

Vie

(Théâtre)

D'Émilie Chevrier et Renaud Dupré, dès 5 ans. Au fil de tableaux où beauté et poésie se côtoient, un petit clown nous invite à partager son émerveillement face aux spectacles étonnants qu'offrent la nature et les petits riens du quotidien, le tout dans une ode au vivant sous toutes ses formes.

Allô Stella

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Romain Triouleyre, 1h, dès 15 ans. Stella Ferrera anime tous les jours une émission de radio de minuit à 3h du matin dans laquelle elle reçoit au téléphone ses auditeurs et auditrices pour écouter leurs problèmes et partager leurs joies. Mais un soir, un enchainement d’appels semblant être liés les uns aux autres emmène Stella à fantasmer les vies de celles et ceux qui l’appellent. S’entretenant avec chacun d’eux, elle devient le témoin des drames silencieux que leurs voix camouflent.

Process Comedy

(Théâtre)

De Quentin Lesaffre et Bertrand de Ruyver, mise en scène d'Olivier Maille, 1h15. À travers des anecdotes et des imitations, Process Comedy vise à apprendre au public à mieux se connaître et à mieux comprendre son entourage, à la maison comme au travail.

Cadeaux improvisés

(Impro)

Pour celles et ceux qui ne savent pas quoi mettre dans leur liste au Père Noël, la compagnie Improcité propose une soirée où la bonne humeur sera empaquetée avec amour, où tout sera improvisé, même les pires cadeaux !

Junior Ballet de l'Opéra national de Paris

(Danse)

Chorégraphies de George Balanchine, Maurice Béjart, Anabelle López Ochoa et José Martinez, 1h45, dès 12 ans. En 2024, l’Opéra national de Paris lançait son Junior Ballet, une pépinière de jeunes danseurs internationaux de 18 à 25 ans. Cette année, ils interprèteront Allegro Brillante de George Balanchine, Cantate 51 de Maurice Béjart, Requiem for a Rose d'Anabelle López Ochoa et Mi favorita de José Martinez.

Notre avis : Certains se plaignent parfois de ne pas pouvoir voir, à Lyon, de la danse "classique", hormis dans le cadre de superproductions souvent coûteuses. Les vingt-quatre jeunes danseurs du Junior Ballet de l'Opéra de Paris viendront les combler cette année avec une affiche 100% néoclassique : Allegro Brillante de George Balanchine, Cantate 51 de Maurice Béjart, Requiem for a Rose d'Annabelle López Ochoa qui fait tourbillonner les interprètes en jupes roses sur une musique de Schubert, Mi Favorita de José Martinez rendant hommage à Marius Petipa et Fred Astaire.

Les petites filles modernes

(Théâtre)

De Joël Pommerat, 1h30. Deux jeunes filles s’aiment et pour vivre leur pacte d’amitié qu’elles veulent indestructible, elles déjouent les lois du monde réel et des adultes. Dépassant la peur et la colère face à des règles imposées, elles trouvent dans le surnaturel la clé pour affronter des réalités inconcevables.

Balanchine / Béjart / López Ochoa / Martinez

(Danse)

1h45, dès 10 ans. Nouvellement créé, le Junior Ballet de l’Opéra national de Paris est invité par la Maison de la danse pour interpréter un programme de quatre pièces classiques et néo-classiques, parmi lesquelles Allegro Brillante de George Balanchine, Cantate 51 de Maurice Béjart, Requiem for a Rose d'Anabelle López Ochoa et Mi Favorita de José Martinez.

Les brins d'herbe

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Sidonie Fauquenoi, 1h30, dès 11 ans. À la suite d’un événement qui met brutalement le monde en pause, quatre adolescents se retrouvent au bord d’une rivière, à proximité d’une forêt. Instinctivement, ils se lient d’amitié. Autour d’eux, le monde des adultes s’agite. Dylan, Prune, Azra et Nilo préfèrent se tenir à distance de cette frénésie. Pour surmonter l’angoisse environnante, le petit groupe fait le choix de l’entraide et de la rêverie.

La Barbichette Cabaret

(Spectacles Divers)

Dans la lignée des Madame Arthur ou Le Secret, Monsieur K. orchestre un joyeux chaos où le public devient complice et glisse, l’air de rien, des réflexions tendres et piquantes sur notre société dans son cabaret sensuel, joyeusement irrévérencieux, où se mélangent poésie, satire et musique live.

La terre

(Théâtre)

Mise en scène d'Anne Barbot, 2h20, dès 15 ans. Après L’Assommoir, Anne Barbot adapte La Terre de Zola, se déroulant dans une ferme familiale. Devenu trop vieux, le père Fouan fait don de ses terres à ses trois enfants. Cet héritage divise le clan : vaut-il mieux cultiver sa propre terre et l’utiliser pour se nourrir, ou investir et emprunter pour récolter plus ? Au fil des saisons dominées par la nature, les scènes s’enchaînent dans le décor de la ferme familiale ouverte sur la grange à foin, entre mariages, repas, labour et récoltes.

Martin Eden

(Théâtre)

D'après Jack London, mise en scène de Mélodie-Amy Wallet, 2h20. Marin des bas-fonds, Martin Eden mène une rude existence faite de voyages, de basses besognes et de bagarres dans les bars. Mais sa vie bascule lorsqu’il rencontre Ruth Morse, une jeune femme issue de la haute bourgeoisie californienne dont il tombe amoureux. Pour lui plaire, il découvre l’univers des mots, de la pensée, du théâtre et de la poésie, auquel il prend goût, et fait le choix de devenir écrivain.

Plateau Stand up Comedy

(Humour & Café Théâtre)

Tous les mardis, l'Espace Gerson invite une sélection de standuppers pour découvrir des nouveautés, que ce soient des extraits de spectacle ou des tests de nouveaux sketches.

Sans tambour

(Théâtre)

Mise en scène de Samuel Achache, 1h40. Dans une maison ouverte à tous les vents, avec des murs de parpaings à nu, des bouts de plancher et des bâches en plastique, un couple se dispute et détruit, au sens propre comme au figuré, le foyer qu’il a construit. Au milieu des décombres où se mêlent traces du passé et déchirures du présent, un petit orchestre s’extirpe des ruines et déploie son art, entre échappées lyriques et retours à la réalité pour fouiller la mythologie du couple, à la recherche de l’amour idéal.

Suzanne : une histoire du cirque

(Théâtre)

Mise en scène d'Anna Tauber et Fragan Gehlker, 1h20, dès 10 ans. Dans les années 1950, Suzanne et son mari présentent à travers le monde un numéro de voltige époustouflant à dix mètres de hauteur, sans filet. Soixante ans plus tard, Anna rencontre Suzanne, nonagénaire, découvre son histoire et s’interroge sur le cirque de la « grande époque », les servitudes qu’il imposait et la liberté qu’il offrait tout en interrogeant ce qui résiste au passage des années.

Fusées

(Théâtre)

Mise en scène de Jeanne Candel, par la compagnie La vie brève, 55 min, dès 8 ans. Une nuit de Saint‑Sylvestre, deux astronautes apprennent que leur retour sur Terre est reporté sans date prévue. Alors que le plus inquiet se souvient du sort tragique de la chienne Laïka, l’autre savoure la sensation d’être en apesanteur. Pour communiquer avec la Terre, une femme est à la fois le relais des scientifiques et l’incarnation de l’ordinateur du vaisseau spatial et des IA.

Le Père Noël est une ordure !

(Théâtre)

D'après le Splendid, 1h25. Un soir de Noël, à la permanence téléphonique parisienne de l’association SOS Détresse Amitié, deux bénévoles, Pierre et Thérèse, sont perturbés par l’arrivée de personnages marginaux et farfelus provoquant des catastrophes en chaîne.

Lucas Hueso

(Humour & Café Théâtre)

En pleine création de son prochain spectacle, Lucas Hueso monte sur la scène des Tontons Flingueurs pour peaufiner ses derniers sketches.

Monsieur Segur

(Humour & Café Théâtre)

Dans À quoi ça sert l'amour ? Avec malice, humour et sincérité, Monsieur Segur s’interroge sur l'utilité de l'amour et navigue sur cette grande question existentielle, pour le meilleur et pour le pire.

Le Petit Coiffeur

(Théâtre)

Écrite et mise en scène par Jean-Philippe Daguerre, chorégraphie de Florentine Houdiniere, 1h10. Inspirée par la célèbre photo de Robert Capa, « La tondue de Chartres », cette pièce vise à imaginer la vie du coiffeur qui a rasé la tête de cette femme.

La véritable fausse histoire de Jack l'Éventreur

(Théâtre)

Texte de Nicolas Delahaye, mise en scène de Titouan Bodin et Nicolas Delahaye, 1h20, dès 12 ans. Jack l'Éventreur, le célèbre tueur au couteau, a enfin été identifié ! Le nouveau chef de Scotland Yard, Macnaghten, revient sur le succès de son enquête avec le journaliste Andrew Long, dans un huis-clos absurde rythmé au piano live.

Majorettes

(Danse)

De Mickaël Phelippeau, par la compagnie Bi-Portrait, 1h, dès 12 ans. Mickaël Phelippeau invite sur scène les Major’s Girls, une troupe de femmes d’une soixantaine d’années, pour un hommage vivant aux majorettes qui l’ont fasciné enfant. À travers leurs récits, leurs gestes et leur énergie, le chorégraphe célèbre l’amitié, l’effort, la fierté d’être ensemble, loin des clichés.

Notre avis : Quand un chorégraphe (Mickaël Phelippeau) adepte des portraits de groupe s'intéresse à un club de majorettes (les Major's Girls) dont la plupart des membres ne sont plus très jeunes, ça donne un spectacle d'une grande émotion et d'une immense vitalité. Entre moments de pure démonstration d'un art souvent vu comme désuet voire ringard et d'autres de confessions touchantes ou drôles, Majorettes est une sorte de parenthèse hors du temps emplie de générosité.

Sophia Aram

(Humour & Café Théâtre)

Dans Le monde d’après. Pour son cinquième spectacle, Sophia Aram a choisi de s’amuser avec les folies de notre époque, sans filtre mais pas sans conviction, aussi ferme dans ses motifs d’indignation que drôle dans sa manière de les mettre en scène.

Notre avis : Revoilà Sophia Aram, humoriste estampillée France Inter qui tourne en ce moment avec "Le Monde d'après", un cinquième spectacle qui déplore l'état de la société française d'aujourd'hui. Un one-woman-show en forme de longue chronique d'actualité qui se voudrait au-dessus de la mêlée et du camp d'où elle vient : la gauche. Mais une longue chronique dont ne ressort qu'une triste amertume et pas mal d'obsessions de droite. Ainsi qu'un fataliste "c'était mieux avant" qui, une fois les applaudissements terminés, nous fait penser que Sophia Aram, c'était en effet mieux avant.

Bovary Madame

(Théâtre)

D'après Gustave Flaubert, mise en scène de Christophe Honoré, 2h45, dès 15 ans. Sur la scène du théâtre, Christophe Honoré mêle le cirque et le cinéma pour donner corps aux Mœurs de province décrites par Flaubert, et réinterprète l'histoire d'Emma Bovar, coincée dans une petite ville de province et son mariage sans éclat, qui ne renonce pourtant pas à ses aspirations romantiques.

Notre avis : Le cinéaste Christophe Honoré aime les auteurs et les autrices, surtout quand il les amène au théâtre. Lui qui, en tant que metteur en scène, a déjà approché le courant du Nouveau Roman, le monument Marcel Proust ou encore certaines figures littéraires tragiquement mortes du sida, revisitera, dans son prochain spectacle et avec des interprètes fidèles (dont Ludivine Sagnier), le mythique Madame Bovary de Flaubert. Création mi-septembre en Suisse avant une tournée en France.

Mirage

(Danse)

Chorégraphie de Damien Jalet, 1h, dès 14 ans. Pour la première fois, le public lyonnais aura l'occasion de découvrir le Ballet du Grand Théâtre de Genève à travers une création cosignée par le chorégraphe Damien Jalet et le sculpteur-scénographe Kohei Nawa, quatrième volet de leur collaboration mettant en scène une nouvelle confrontation entre l’homme et la matière.

Notre avis : Attention, choc plastique et visuel ! S'inspirant du phénomène des mirages et de la Fata morgana, ces illusions d'optique liées à des conditions météorologiques spécifiques, le chorégraphe Damien Jalet et l'artiste visuel Kohei Nawa plongent 17 interprètes du Ballet de Genève dans une sorte de désert métaphorique. Des interprètes aux corps maquillés et transformés en figures fantasmatiques ou spectrales qui errent dans ce désert, à la recherche d'eux-mêmes à travers moult métamorphoses.

Annette

(Théâtre)

Mise en scène de Clémentine Colpin, 1h50, dès 13 ans. Il y a huit ans, la metteuse en scène belge Clémentine Colpin fait la connaissance d’Annette, deux fois plus âgée qu'elle. Cela bouleverse son rapport au monde : indomptable, emplie d’un insatiable désir de liberté, Annette a toujours fini par se défaire des rôles de femme, mère, secrétaire, épouse… dans lesquels elle était enfermée pour se réinventer sans cesse. Sur scène, elle rejoue sa vie et se raconte à cœur ouvert, sans tabou, de son enfance dans les années 1950 à sa mort rêvée.

Notre avis : Il faudrait ne rien dire de cette création qui a fait - à juste titre - l'évènement dans le Off d'Avignon cet été, si ce n'est que la créatrice Clémentine Colpin a collaboré déjà avec les hétéroclites et talentueux Christiane Jatahy, Robert Cantarella, Jaco Van Dormael et qu'elle a été formée en Belgique et en Suisse. Elle a décidé de construire son spectacle autour de la septuagénaire Annette et la place au centre de la scène alors qu'elle n'est pas comédienne. Autour d'elle, une jeune troupe d'interprètes fait revivre celles et ceux qu'elle a côtoyés.

Numéro deux

(Théâtre)

D'après David Foenkinos, mise en scène de Sophie Accard, 1h30. En 1999 débutait le casting pour trouver le jeune garçon qui allait interpréter Harry Potter et qui, par conséquent, deviendrait mondialement célèbre. Des centaines de garçons furent auditionnés, pour qu'il n’en reste plus que deux. Ce spectacle raconte l’histoire de celui qui n’a pas été choisi.

Notre avis : C'est l'histoire d'un gamin qui a failli jouer Harry Potter au cinéma, sauf qu'il a été doublé dans la dernière ligne droite par Daniel Radcliffe. Ce Numéro deux doit donc regarder la réussite du numéro un de loin. Adapté par Léonard Prain et mis en scène par Sophie Accard, le roman fictionnel de David Foenkinos prend vie dans un spectacle efficace et captivant qui rencontre un succès mérité depuis sa création en début d'année à Paris dans le théâtre privé.

Goupil et Kosmao

(Théâtre)

D'Étienne Saglio, 40 min, dès 5 ans. Nouveau venu incontournable dans le monde de la magie, Étienne Saglio met en scène un renard rebelle et un magicien qui composent un duo cartoonesque aussi féérique que comique, entre music-hall et marionnette. La star, ce n’est pas le prestidigitateur, c’est l’animal.

Notre avis : Grand nom de la magie contemporaine, Étienne Saglio a conçu, avec Goupil et Kosmao (soit le nom de l'assistant renard et celui du magicien), une petite forme cabaret de 30 minutes destinée au jeune public (à partir de 5 ans) d'une inventivité et d'une intelligence folles. Ici, l'humour est le moteur du récit, porté par ce duo involontairement comique qui fait littéralement s'esclaffer les enfants. Et les plus grands.

Nos matins intérieurs

(Théâtre)

Mise en scène de Nicolas Mathis, écrit par Julien Clément, 1h05, dès 10 ans. Cette année, le Quatuor Debussy partagera la scène avec le collectif Petit Travers, pour un spectacle tout en équilibres et en suspensions ; imaginée comme un grand jeu de construction, la scène est constituée de grands cubes dessinant autant de paysages qu’ils offrent de situations de jeu, dix jongleurs et jongleuses accordent leurs rythmes et leurs gestes dans des tableaux d’unisson, alors que les membres du quatuor jouent les maîtres du temps, imposant les vitesses, les cassures et les durées.

La Machine de Turing

(Théâtre)

De Benoit Solès, d'après Hugh Whitemore et Andrew Hodges, mise en scène de Tristan Petitgirard, 1h30. Manchester. Hiver 1952. Suite au cambriolage de son domicile, le professeur Turing porte plainte au commissariat.  Il n’est d’abord pas pris au sérieux par les forces de l'ordre, mais sa présence n’échappe pas aux services secrets grâce à son acharnement pour briser l’Enigma, machine allemande d'encodage pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce spectacle retrace sa vie et ses nombreuses contributions à développer ce qui deviendra l'informatique moderne.

Notre avis : En ayant porté au plateau l'histoire du mathématicien et cryptologue britannique Alan Turing, dont les travaux permirent d'accélérer considérablement la chute de l'Allemagne nazie lors de la Seconde Guerre mondiale, le metteur en scène, comédien et auteur Benoit Solès a livré un spectacle passionnant sur cette figure oubliée des livres d'histoire, notamment du fait de son homosexualité. Un spectacle autant pour la mémoire que pour le plaisir du jeu, qui connaît un succès dingue (et mérité) depuis sa création en 2018, repris à Lyon sur une longue période avec un casting local.

Une pièce sous influence

(Théâtre)

Texte de Martin Legros, mise en scène de Sophie Lebrun et Martin Legros, 1h35. Deux couples rentrent du carnaval et se font face le temps d’une nuit. Anna, déguisée en mariée zombie annonce à son mari qu’elle a invité les acheteurs de leur maison à venir boire un verre alors qu’ils les détestent… Au milieu des confettis, commence alors une nuit de confessions et de révélations entre ces deux couples que tout oppose.

Notre avis : Une mariée dans une robe ensanglantée et un homme dans une parure de chevalier : voici Anna et Mathias tels qu'ils apparaissent d'entrée de jeu de ces 95 minutes toutes aussi tristes que drôles. Le couple a perdu son enfant il y a trois ans et s'apprête à vendre sa maison-mausolée à un autre couple qui débarque sur scène. Entre Ibsen et Lars Norén, la troupe du collectif caennais La Cohue sait parfaitement varier l'intensité des émotions pour absorber dans un sens de la fête indéniable les ressentis les plus sombres.

La guerre n'a pas un visage de femme

(Théâtre)

D'après Svetlana Alexievitch, mise en scène de Julie Deliquet, 2h30. Après Welfare, Julie Deliquet poursuit son travail documentaire en adaptant cette fois-ci le premier livre de la prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch sur les 800 000 femmes mobilisées dans la Grande Guerre patriotique, largement invisibilisées jusqu'en 1985 et la sortie de son essai, résultat de sept ans de travail.

Notre avis : Quand nous nous asseyons, elles sont déjà là, dans leur appartement communautaire. Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature 2015, les a rencontrées individuellement et a fait de leur récit son premier ouvrage, censuré, au mitan des années 80. Julie Deliquet prend le relais pour sortir de l'ombre ces femmes ukrainiennes, biélorusses, russes qui ont combattu avec les armes de l'armée de l'URSS après la rupture du pacte germano-soviétique en 1941. Un grand spectacle d'une des meilleures metteuses en scène actuelles, déjà bluffante avec Welfare ou 8 heures ne font pas un jour récemment.

Un ascenseur pour deux

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Julien Bourières, 1h15, dès 10 ans. Le 15 avril à 10h30, Sarah et Tom entrent dans un ascenseur. Ils ne se connaissent pas, mais vont au 8ème étage. L’ascenseur va alors tombe en panne. Une fois réparé, Sarah et Tom vont se séparent et sont de nouveau propulsés dans l’ascenseur. Piégés dans une boucle temporelle, Sarah et Tom vont revivre la même journée, encore et encore.

Le Père Noël est une ordure !

(Théâtre)

D'après le Splendid, 1h25. Un soir de Noël, à la permanence téléphonique parisienne de l’association SOS Détresse Amitié, deux bénévoles, Pierre et Thérèse, sont perturbés par l’arrivée de personnages marginaux et farfelus provoquant des catastrophes en chaîne.

Christophe Alévêque

(Humour & Café Théâtre)

Dans Revue de presse. Dans une thérapie de groupe improvisée, sans limites, sans structure et sans tabous, Christophe Alévêque décortique l’actu et ce qu’en dit la presse : dans un foutoir de feuilles et de notes, il attaque aussi bien les grands sujets que les petits.

Pierre-Emmanuel Barré

(Humour & Café Théâtre)

Dans Come-back. Pierre-Emmanuel Barré revient sur les planches avec un nouveau spectacle, toujours à la frontière de la critique sociale et de l’humour noir, porté par un ton corrosif repoussant les limites du politiquement correct.

Pierre-Emmanuel Barré

(Humour & Café Théâtre)

Dans Come-back. Toujours armé de son style à la frontière de la critique sociale et de l’humour, Pierre-Emmanuel Barré est de retour sur scène avec un nouveau spectacle pour souligner les absurdités du monde contemporain.

Notre avis : En 2031, Pierre-Emmanuel Barré, chantre français de l'humour noir, vulgaire et politique, sera has-been prophétise-t-il lui-même. Alors il livrera un spectacle, titré Come-back, pour revenir coûte que coûte sur le devant de la scène. C'est ce spectacle en forme de dystopie que PEB parfait depuis des mois en tournée. Au vu des précédentes propositions de celui qui se qualifiait dans un ancien titre de « sale con », nous irons découvrir celle-ci avec curiosité.

Madame Fraize

(Humour & Café Théâtre)

Écrit et jeu Marc Fraize (Monsieur Fraize), ms Alain Degois dit "Papy", 1h15

Notre avis : Monsieur Fraize présente madame. Le spectacle créé en 2021 ne cesse de se déployer depuis. Marc Fraize troque son pantalon bleu en velours côtelé trop court pour une robe hollywoodienne, celle d'une prolo qui rêve sa vie même s'il son quotidien c'est Gifi et le fonctionnement du lave-vaisselle. Moins hésitante que monsieur, elle n'en demeure pas moins aussi hilarante que lui. Acteur chez Dupieux, Fraize est un des plus grands comiques de sa génération.

Camille Chamoux

(Humour & Café Théâtre)

Dans Ça va ça va. Pendant longtemps, Camille Chamoux s'est considérée comme immortelle : elle a ingéré du glutamate, de l'aspartame, du nitrite de sodium... Puis, soudain, ses groupes WhatsApp ont commencé à parler de médicaments contre la polyarthrite précoce. La santé est arrivée dans sa vie, et elle a décidé d'en faire un spectacle.

Notre avis : Ça va ça va, assure l'actrice et humoriste Camille Chamoux dans un quatrième seule-en-scène autocentré pour la bonne cause : celle de faire rire de son quotidien de « quadra occidentale » pour « collectivement oublier qu'on va tous crever comme des merdes ». Où il est question de santé mentale et physique, de mort, du couple, des gosses ou encore des groupes WhatsApp. Rien de très original, certes, mais on ne peut plus efficace.

Les Misérables

(Spectacles Divers)

De Victor Hugo, ms Ladislas Chollat. Comédie musicale

Le bruit des arbres qui tombent

(Théâtre)

Mise en scène de Nathalie Béasse, 1h30, dès 15 ans. Sur le plateau, une bâche devient mer ou ciel, les corps dansent et racontent quand les mots échouent : quatre membres d’une même famille s’essaient à tenir debout, au bord de leurs failles. Entre chutes, élans, souvenirs et silences, tout se mêle et la nature s’infiltre, discrète et insistante.

Notre avis : À la fois plasticienne et comédienne, Nathalie Béasse revient avec un spectacle de 2017 où, comme souvent dans son travail, des personnages sont de passage, un peu égarés. Ils racontent leurs états, leurs rencontres quand ils ne dansent pas ensemble l'espace de quelques instants. Les corps, enrobés dans des costumes très élégants et soignés, apportent une légèreté souvent contradictoire avec ce bruit des arbres qui tombent. La grande classe.

Contre-nature

(Danse)

Chorégraphie de Rachid Ouramdane, 1h, dès 10 ans. Pour continuer d’explorer le mouvement aérien, déjà abordé dans ses précédentes créations Sfumato et Corps extrêmes, Rachid Ouramdane met en scène dix interprètes dans une atmosphère brumeuse, où leurs gestes esquissent des ralentis et des accélérations, à travers des corps à corps et chutes amorties. 

Notre avis : Après sa collaboration avec les circassiens de la Compagnie XY, le chorégraphe Rachid Ouramdane poursuit son exploration du geste et des mouvements aériens. Onze interprètes aux formations différentes occupent dans Contre-nature une scène nue, sculptée par les lumières et augmentée parfois d'images projetées dans la brume. Au-delà du mouvement, le chorégraphe évoque ici le passage du temps, le rapport des vivants aux absents, le vide et le plein, la complexité qui compose un corps et une psyché...

Blanche-Neige, histoire d'un prince

(Théâtre)

Écrit par Marie Dilasser, mise en scène de Michel Raskine, 1h, dès 8 ans. Le couple princier bat de l’aile, le royaume est dévasté, la biodiversité en danger à force de fêtes et de guerres. Ces héros mélancoliques et joyeux clopent, chantent, se disputent et divaguent en tricotant. En un tourbillon burlesque, le spectacle plonge dans un récit moderne interrogeant les archétypes, le patriarcat, le féminisme et l’environnement.

Notre avis : Une histoire très connue comme on ne nous l'a jamais racontée : avec Blanche-Neige, histoire d'un prince, l'autrice Marie Dilasser a livré un texte bourré d'intelligence et d'humour (Blanche-Neige rêve par exemple d'une aventure avec sa copine Peau d'âne) qui nous transporte des années après le fameux baiser. Le metteur en scène Michel Raskine en a fait un excellent spectacle pour tous (petits et grands) dans la droite lignée d'un théâtre généreux et inventif. On adore.

Eva Rami

(Humour & Café Théâtre)

Dans Va aimer !. Dans son troisième seule-en-scène, Eva Rami incarne à nouveau une multitude de personnages, notamment un groupe de femmes gravitant autour de l’héroïne Elsa. À la manière d’un chœur, ces femmes vont accompagner l’héroïne dans son cheminement vers la libération, avec humour et tendresse.

Notre avis : Brillant geste autofictionnel, Va aimer ! d'Eva Rami est un seule-en-scène (le meilleur de 2024 selon les Molières !) dans lequel le double de la comédienne et autrice s'empare de la scène autant pour se livrer, se pacifier, se réparer, que pour alerter, bouleverser, transmettre.... La force du spectacle vivant, tout simplement.

Numéro deux

(Théâtre)

D'après David Foenkinos, mise en scène de Sophie Accard, 1h30. En 1999 débutait le casting pour trouver le jeune garçon qui allait interpréter Harry Potter et qui, par conséquent, deviendrait mondialement célèbre. Des centaines de garçons furent auditionnés, pour qu'il n’en reste plus que deux. Ce spectacle raconte l’histoire de celui qui n’a pas été choisi.

Notre avis : C'est l'histoire d'un gamin qui a failli jouer Harry Potter au cinéma, sauf qu'il a été doublé dans la dernière ligne droite par Daniel Radcliffe. Ce Numéro deux doit donc regarder la réussite du numéro un de loin. Adapté par Léonard Prain et mis en scène par Sophie Accard, le roman fictionnel de David Foenkinos prend vie dans un spectacle efficace et captivant qui rencontre un succès mérité depuis sa création en début d'année à Paris dans le théâtre privé.

Le Cercle des poètes disparus

(Théâtre)

Mise en scène d’Olivier Solivérès, 2h. Première adaptation en France du film de Peter Weir, reprenant l'histoire de John Keating, professeur de littérature anglaise qui va pousser ses jeunes élèves à s’ouvrir à la vie, loin du carcan des conventions qu’incarne leur établissement.

Notre avis : Quand un film culte passe à la scène sans autre but que de raconter une fois de plus l'histoire, la circonspection peut-être de mise : que va apporter cette nouvelle version ? Dans le cas du Cercle des poètes disparus, film de Peter Weir sorti en 1989 avec Robin Williams dans le rôle d'un professeur de littérature tout sauf conventionnel, la réponse est : une savoureuse vivification ! Ce récit d'émancipation prend vie et corps sur le plateau avec justesse, grâce notamment à Stéphane Freiss dans le rôle-titre et à tout une série de jeunes comédiens épatants de fougue en guise d'élèves. Rien de révolutionnaire, certes, mais quel plaisir communicatif.

Bun Hay Mean

(Humour & Café Théâtre)

Dans Kill Bun. Avec ce cinquième spectacle, Bun Hay Mean revient sur la période difficile qu'il a connu l'année dernière, avec un point d'honneur à parler de la santé mentale, mais sans oublier le piquant et l'absurde qui font sa renommée.

Karim Duval

(Humour & Café Théâtre)

Dans Entropie. Spectacle de la maturité pour Karim Duval, qui compte bien affirmer son style, à travers une observation de notre société, ses incertitudes, ses fractures, ainsi que les grandes thématiques de notre époque : travail, écologie, éducation... le tout mis en valeur par son auto-dérision et son sens de l'improvisation.

Notre avis : L'être humain brûle de l'énergie pour, dès qu'il a du temps, scroller sur son téléphone : voilà qui laisse pantois Karim Duval, qui a fait de ce constat (et d'autres) le cœur de son nouveau spectacle. Sur scène, l'humoriste n'est jamais autant savoureux que quand il pointe les incohérences et autres aspects ridicules de notre monde toujours plus rapide mais toujours plus vain.

Absalon Absalon !

(Théâtre)

D’après William Faulkner, mise en scène de Séverine Chavrier, 5h15. Dans le Sud des États-Unis post-guerre de Sécession, Thomas Sutpen, un homme blanc rongé par la rancœur bâtit, à partir d’une unique pièce d’or, un domaine monumental qu’il baptise de son nom, Sutpen’s Hundred. Pour fonder sa dynastie, au sang le plus pur, il multiplie les épouses et les enfants dans un délire d’engendrement, mais échoue, dans l’inceste et le fratricide.

Notre avis : Après avoir présenté son excellent Ils nous ont oubliés en 2023 au TNP, Séverine Chavrier revient avec son intense adaptation de 5h du roman culte de William Faulkner qu'elle a créée au festival d'Avignon 2024. Sur le plateau, elle a tout mis : la maison et la voiture de Thomas Sutpen, cet enfant des basses couches de la société qui veut fonder un empire de plantations, mais aussi la moiteur du Mississipi et l'Amérique de la guerre de Sécession, la ségrégation et l'inceste. L'acteur Laurent Papot impressionne, le spectacle nous happe, quitte à parfois ne pas être complètement saisissable.

Process Comedy

(Théâtre)

De Quentin Lesaffre et Bertrand de Ruyver, mise en scène d'Olivier Maille, 1h15. À travers des anecdotes et des imitations, Process Comedy vise à apprendre au public à mieux se connaître et à mieux comprendre son entourage, à la maison comme au travail.

Zaï zaï zaï zaï

(Théâtre)

D’après Fabcaro, mise en scène de Paul Moulin, 1h. Fabrice est à la caisse d’un supermarché lorsque la caissière lui demande s’il a la carte du magasin, mais il ne la trouve pas. La caissière appelle la sécurité et Fabrice prend la fuite. En quelques heures, il devient l’ennemi public numéro un. Installés autour d’une grande table équipée de micros, une bande d’acteurs s’amuse comme des gosses à raconter cette histoire complètement déjantée, en faisant les voix et les bruitages.

Romancero queer

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Virginie Despentes, 1h40, dès 15 ans. Après Woke, sa première expérience de mise en scène, Virginie Despentes est de retour avec Romancero Queer, qui se déroule dans les loges d’un théâtre public où huit acteurs sont rassemblés pour l’adaptation d’une pièce. La banalité de la tyrannie du metteur en scène les exaspère, puis les révolte et les soude.

Notre avis : Événement : l'autrice culte Virginie Despentes débarque cette saison à Lyon (à la Croix-Rousse, forcément) avec sa deuxième pièce qu'elle met en scène : Romancero queer. Un spectacle vivifiant et joyeusement imparfait, dans la lignée de ses réflexions et de ses combats (sa première pièce, écrite à huit mains, revendiquait fièrement le titre Woke), avec pour point de départ narratif le monde du théâtre et une histoire de metteur en scène problématique. Très métathéâtral.

Christophe Alévêque

(Humour & Café Théâtre)

Dans Revue de presse. Dans une thérapie de groupe improvisée, sans limites, sans structure et sans tabous, Christophe Alévêque décortique l’actu et ce qu’en dit la presse : dans un foutoir de feuilles et de notes, il attaque aussi bien les grands sujets que les petits.

Prendre soin

(Théâtre)

Texte et mise en scène d'Alexander Zeldin, 1h30. Au cœur de la nuit, dans une boucherie industrielle, cinq agents de ménage se rencontrent pour la première fois. Au moment de leurs pauses, ils bavardent, dans une scénographie d’une grande sobriété donnant toute la place aux acteurs et actrices.

Notre avis : Dans cette saison dense, on ose affirmer que c'est le spectacle que nous attendons le plus. Il y a quelques années, Alexandre Zeldin nous avait fait chavirer avec Love tant il aimait ses personnages plus qu'il ne collait sur eux un discours, intensément politique. Avec le théâtre, il rendait leur humanité à des allocataires en mal de logement gérés par les services sociaux anglais. Avec Prendre soin, autre volet de sa trilogie sur les inégalités, le Britannique s'attache aux travailleurs précaires, celles et ceux compressés par le programme économique à la tâche dit « Zero hour ».

La prochaine fois que tu mordras la poussière

(Théâtre)

D’après Panayotis Pascot, mise en scène de Paul Pascot. Dans le miroir d’une salle d’attente d’hôpital, face à son fils, un père apparaît et disparaît. Des deux, on ne sait pas qui sera le prochain à mordre la poussière.

Notre avis : Du roman à succès La Prochaine fois que tu mordras la poussière de son frère Panayotis Pascot, le metteur en scène Paul Pascot a sorti des passages saillants sur le rapport compliqué du jeune humoriste à son père. Dans une scénographie polymorphe, il a placé son comédien principal (Vassili Schneider à la création, Roméo Mariani pour la tournée) au centre de l'attention, le père (Yann Pradal) étant une présence presque fantomatique habilement convoquée, pour un spectacle subtil et émouvant.

(É)mouvoir

(Théâtre)

Mise en scène de Claire Petit et Sylvain Desplagnes, 30 min, dès 6 mois. À l’intérieur même d’un décor de forêt doux et enveloppant, les tout-petits pourront se déplacer, toucher, observer, écouter. Accompagnés par une marionnettiste, ils partiront à l'aventure au contact de la nature mouvante.

Notre avis : Régulièrement des compagnies s'attèlent à s'adresser aux bébés avec des moyens restreints, tant l'économie du théâtre jeune public est précaire. Voici que Claire Petit et Sylvain Desplagnes s'offrent les moyens d'une scénographie immersive pour les tout-petits dès 6 mois. De petites boules orange évoluent dans un monde ouaté blanc-crème et des végétaux s'animent, sortant des limbes ou tombant du ciel. De quoi faire ses premiers pas au théâtre avec une grande délicatesse.

Big Mother

(Théâtre)

Par la compagnie Mélody Mourey. Alors qu’un scandale éclabousse le Président des États-Unis et agite la rédaction du New York Investigation, la journaliste Julia Robinson voit sa vie vaciller dans la salle d’audience d’un tribunal quand elle croit reconnaître sur le banc des accusés son compagnon, mort quatre ans plus tôt. Son enquête croise celle de son équipe, et la petite cellule du New York Investigation se retrouve confrontée à un programme de manipulation de masse d’une ampleur inédite.

Notre avis : Nom bankable du théâtre privé français, Mélody Mourey a créé il y a deux ans un nouveau hit à succès. Soit une sorte de thriller dans le milieu journalistique états-unien, efficace dans sa narration et ses rebondissements (il est question d'un mort qui réapparaît subitement) et au plus près des enjeux démocratiques contemporains - le titre de la pièce est évidemment une référence à George Orwell. Voilà qui fait le job, même si c'est parfois aux forceps et à gros traits.

La vie secrète des vieux

(Théâtre)

Mise en scène de Mohamed El Khatib, 1h10, dès 15 ans. Après ses précédents succès au Théâtre de la Croix-Rousse, Mohamed El Khatib est de retour en invitant des femmes et des hommes âgés de 75 à 102 ans pour partager leurs histoires de coeur. Dans cette performance drôle et touchante, ces anciens évoquent avec sincérité leurs aventures sentimentales et intimes, passées ou présentes.

Notre avis : Raconter La Vie secrète des vieux, et notamment leur rapport au désir, avec sur le plateau des « vrais vieux », c'est ce qu'a entrepris le metteur en scène et auteur Mohamed El Khatib, grande figure d'un théâtre documentaire enrichi par la fiction. Le résultat est à la fois touchant, drôle, politique et, surtout, empreint de la fragilité et de la mélancolie de la fin de vie, l'une des interprètes amateurs étant décédée depuis la création en 2024.

Sous les fleurs

(Danse)

Chorégraphie de Thomas Lebrun, 1h15, dès 14 ans. Dans ce nouveau projet, Thomas Lebrun met en scène cinq interprètes afin de rendre hommage aux Muxes, troisième genre du peuple des Zapotèques dans le sud du Mexique. Habillés de robes traditionnelles aux motifs fleuris, ils racontent la rencontre du chorégraphe avec ces « hommes au cœur de femme » de la ville de Juchitán de Zaragoza.

Notre avis : Chorégraphe depuis 2001, directeur du CCN de Tours depuis 2012, Thomas Lebrun est une figure maintenant très connue de la danse contemporaine française. L'auteur d'Itinéraire d'un danseur grassouillet se penche souvent sur des sujets politiques et sociaux actuels, à travers des pièces mêlant humour et émotion. Créée en 2023, Sous les fleurs s'intéresse aux Muxes, troisième genre du peuple des Zapotèques dans le sud du Mexique. Cinq danseurs portant les robes traditionnelles aux motifs fleuris racontent en mouvements la vie de ces hommes bousculant les normes de la virilité et de la binarité.

Goupil et Kosmao

(Théâtre)

D'Étienne Saglio, 40 min, dès 5 ans. Nouveau venu incontournable dans le monde de la magie, Étienne Saglio met en scène un renard rebelle et un magicien qui composent un duo cartoonesque aussi féérique que comique, entre music-hall et marionnette. La star, ce n’est pas le prestidigitateur, c’est l’animal.

Notre avis : Grand nom de la magie contemporaine, Étienne Saglio a conçu, avec Goupil et Kosmao (soit le nom de l'assistant renard et celui du magicien), une petite forme cabaret de 30 minutes destinée au jeune public (à partir de 5 ans) d'une inventivité et d'une intelligence folles. Ici, l'humour est le moteur du récit, porté par ce duo involontairement comique qui fait littéralement s'esclaffer les enfants. Et les plus grands.

L'Abolition des privilèges

(Théâtre)

D’après Bertrand Guillot, mise en scène d'Hugues Duchêne, 1h15. Après avoir parlé de la politique actuelle, Hugues Duchêne plonge au cœur de la nuit du 4 août 1789, lorsque des jeunes députés sont venus à Versailles pour abolir les privilèges des bien-nés, un moment fondateur de la nation française.

Notre avis : De ce moment fondateur qu'est la fameuse nuit du 4 août 1789 ayant permis L'Abolition des privilèges, le metteur en scène Hugues Duchêne a fait un spectacle survolté pour un comédien. Un pan de l'histoire française réanimé façon one-man-show, Maxime Pambet changeant de rôle en quelques secondes pour enflammer un discours, rejouer un affrontement, délivrer une anecdote... Captivant.

Les gros patinent bien

(Théâtre)

De Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan, 1h20, dès 10 ans. Comme des Laurel et Hardy des temps modernes, un homme en costume trois pièces passe tout le spectacle assis, tandis qu’un autre, en maillot de bain, s’agite autour de lui, brandissant des centaines de cartons racontant un voyage imaginaire à travers le monde. Il fait ainsi défiler des paysages, des personnages et même des animaux croisés au cours de cette drôle d’épopée. 

Notre avis : Un gros homme, statique sur scène, se lance dans un impressionnant voyage grâce à un maigre acolyte qui matérialise avec des cartons tout un tas d'accessoires, de paysages, de compagnons de route... Signé Olivier Martin-Salvan et Pierre Guillois, Les Gros patinent bien, cabaret de carton est un bijou burlesque au succès phénoménal mérité depuis sa création en 2020. Interview de Pierre Guillois à lire sur notre site (« faire marrer les gens, c'est notre travail ! » nous dit-il).

Louis Cattelat

(Humour & Café Théâtre)

Dans Arecibo. Avec cynisme et humour noir, Louis Cattelat évoque dans son premier spectacle plusieurs anecdotes, que ce soit des histoires de famille, de colonies de vacances ou de coiffeur, à qui il n'arrive pas à dire qu'il trouve sa coupe laide.

Notre avis : Dans la catégorie jeunes talents à suivre, on peut assurément citer l'humoriste Louis Cattelat. Arecibo, son premier spectacle affûté comme un scalpel est un concentré d'humour d'observation et vannes mordantes, il dissèque les travers de ses contemporains avec une verve aussi stoïque que percutante.

Moguiz

(Humour & Café Théâtre)

Dans Coucou. En quelques mois, Moguiz est devenu un phénomène sur les réseaux sociaux grâce à sa galerie de personnages qu’il improvise et interprète avec une acuité aiguisée. À partir d'octobre 2025, il entame une tournée française pour faire vivre ses personnages les plus emblématiques sur scène.

Notre avis : Véritable sensation du web avec ses petites pastilles à perruques volontairement mal fagotées, Moguiz, plus d'un million de followers sur Instagram, est monté sur scène en début d'année dans un spectacle baptisé Coucou dont les premiers mois de représentations parisiennes ont affiché complet en un rien de temps. Le résultat est bancal, parfois hilarant, parfois poussif, mais en plein dans le style atypique de ce comique qui cherche davantage l'univers que la vanne pour la vanne.

Nôt

(Danse)

Chorégraphie de Marlene Monteiro Freitas, 1h, dès 14 ans. Entre profusion d’histoires et de détails, alliance des contraires et exploration de la figure du mal, la nouvelle création de la chorégraphe cap-verdienne Marlene Monteiro Freitas s'inspire des Mille et Une Nuits pour mettre en scène le duel entre la réalité et le désir, l’amour et la guerre, le grotesque et le sublime ainsi que l’aliénation et la liberté.

Notre avis : Habituée de la Maison de la danse, Marlene Monteiro Freitas y revient auréolée de sa nouvelle notoriété depuis qu'elle a créé Nôt dans la cour d'honneur du Palais des Papes du festival d'Avignon cet été. La Capverdienne met au cœur de Nôt (nuit en portugais) une attachante galerie de personnages peu raccord avec les normes : ça grommelle plus que ça ne parle, quand l'un articule dans un micro, la sono est coupée. Un autre se balade nu dans le public et étire le temps jusqu'à l'agacement de certains et une des danseuses, amputée des jambes, donne la réplique à ses acolytes.

Bérengère Krief

(Humour & Café Théâtre)

Dans Sexe. Dans son nouveau spectacle, Bérangère Krief questionne avec humour notre consommation de la sexualité, et apporte un regard sensible sur la place du plaisir dans notre éducation qui prône souvent plus la prévention que l'extase, tout en abordant des questions de féminisme, d'identité et de relations.

Notre avis : Le nouveau one-woman-show de Bérengère Krief s'appelle Sexe : il parle donc, logiquement, de sexualité, de désir, de plaisir, d'épanouissement... C'est certes plaisant sur le moment, façon orgasme rapide, mais très vite oublié ensuite, la faute à un ensemble peu original et souvent attendu que ce soit côté jeu, écriture ou univers.

Senflix

(Impro)

Inspirés par les plateformes de streaming, deux comédiens créent en direct les programmes dont ils ont toujours rêvé.

Haroun

(Humour & Café Théâtre)

Dans Bonjour quand même. Après avoir connu un énorme succès sur les plateformes de streaming, Haroun monte sur les planches avec un spectacle au ton mordant et engagé, décortiquant l'actualité avec un humour fin et percutant.

Notre avis : Depuis quelques mois, l'humoriste pince-sans-rire réapparaît sur la toile. Après deux ans d'absence, voilà que son précédent spectacle Seuls est désormais disponible en streaming, ainsi que des vidéos satiriques et autobiographiques, La vie d'artiste. Une série qui annonce la couleur : Haroun n'a rien perdu de son autodérision, de sa méchanceté jouissive même. On attend donc impatiemment sa nouvelle création Bonjour quand même ; on espère l'y entendre évoquer l'actualité politique nationale et internationale, avec son habituel mordant, sa drôlerie et sa férocité.

Marius

(Théâtre)

D'après Marcel Pagnol, mise en scène de Joël Pommerat, 1h20, dès 12 ans. Les affaires du café‑boulangerie de César vont plutôt mal, les clients se font rares et son fils Marius n’a guère envie de reprendre le commerce. Partagé entre son envie de prendre le large et son amour pour Fanny, une amie d’enfance, le jeune homme se demande s'il faut tout quitter au risque de tout perdre, ou rester et honorer son devoir de fils.

Notre avis : Joël Pommerat revient à Lyon avec Marius, adaptation du texte de Marcel Pagnol portée par des interprètes professionnels et d'anciens détenus rencontrés lors d'ateliers en prison. En artisan précis du théâtre, il a dirigé ce petit groupe hétéroclite avec finesse, respectant la nature de chacun, pour composer un spectacle à plusieurs niveaux de lecture qui se déploie magistralement et avec fragilité. À noter que Pommerat sera également au TNP fin novembre avec son nouveau conte Les Petites Filles modernes.

Process Comedy

(Théâtre)

De Quentin Lesaffre et Bertrand de Ruyver, mise en scène d'Olivier Maille, 1h15. À travers des anecdotes et des imitations, Process Comedy vise à apprendre au public à mieux se connaître et à mieux comprendre son entourage, à la maison comme au travail.

Complexe comedy club

(Humour & Café Théâtre)

Pour sa nouvelle saison, le comedy club du Complexe café-théâtre revient avec quatre artistes différents chaque soir, qui se succèderont sur scène. Au programme, humour décalé, observation sarcastique de la vie quotidienne et réflexions profondes habilement déguisées en punchlines.