She past away

(Musique Electronique)

Combinaison de guitare post-punk et de poésie minimaliste en turc, She past away revient sur scène avec sa darkwave revisitée des années 1980, comme une explosion d’anxiété sentimentale sortie directement d'un esprit à la fois nihiliste et émerveillé remettant en question les tabous et l’existence.

Notre avis : En vingt ans d'existence, le duo turc n'a publié que trois albums, par minimalisme radical. Cette économie s'incarne dans des structures répétitives et synthétiques, où s'inscrivent des paroles évoquant le partage de l'aliénation : une communion sans véritable communication, portée par un univers sonore qui frôle le rituel hypnotique. Cette posture nihiliste trouve un spectral écho dans leur dernier clip, İnziva, hommage aux films expressionnistes allemands muets, où angoisse et cauchemar se conjuguent sur des riffs post-punk eighties et un lyrisme glacial.

Ciné-débat sur le film Transmettre

Dans le cadre du festival Alimenterre, l'Agrapole accueille une projection du film Transmettre de Jérôme Zindy sorti en 2024, racontant les enjeux de la transmission des fermes en France, en particulier hors du cadre familial, à l’heure où les agriculteurs sont de moins en moins nombreux. La projection sera suivie d'un échange animé par Terre de Liens, l’ISARA et Les Fermes Partagées.

Le Sommet

(Théâtre)

Mise en scène de Christoph Marthaler, 1h50. Un petit groupe d’humains un peu décalés se retrouve pour une rencontre au sommet : ils parlent italien, français, allemand, écossais, donc il n'est pas tout à fait certain qu’ils et elles se comprennent. En cherchant une unité et une manière de faire ensemble, ces derniers s’égarent souvent et trouvent parfois ce qu’ils ne cherchaient pas.

Notre avis : Dans un immense refuge planté sur le toit d'une montagne, un petit groupe d'êtres humains s'apprivoise. Avec Le Sommet présenté au TNP, le Suisse Christoph Marthaler analyse à sa façon notre monde contemporain devenu fou. Et désarçonne le public.

Canine Jaunâtre 3

(Danse)

Chorégraphie de Marlene Monteiro Freitas, par le Ballet de l’Opéra de Lyon, 1h30. Revendiquant l’héritage des carnavals capverdiens de l'enfance de la metteuse en scène, Canine Jaunâtre 3 est un jeu de Lego absurde et étrangement hilarant où vingt-cinq coéquipiers-danseurs sont soumis à des règles et des principes contradictoires, le tout sur une bande-son allant de Nina Simone à Amy Winehouse.

Notre avis : Nom hype depuis quelques années dans le vaste univers de la danse contemporaine, la chorégraphe et performeuse très théâtrale cap-verdienne Marlene Monteiro Freitas va redonner sa création de 2018 pour le Ballet de l'Opéra de Lyon. Soit « la plus carnavalesque des rencontres sportives » nous assure l'institution.

Justice et démocratie

(Conférences)

Avec Anne-Sophie Chambost, historienne, ainsi que Stéphanie Hennette-Vauchez et Antoine Vauchez, sociologues. Dans leur ouvrage Des juges bien trop sages, Antoine Vauchez et Stéphanie Hennette-Vauchez interrogent le rôle du pouvoir judiciaire dans la protection des libertés. Cette conférence sera l'occasion d'examiner les rôles de la justice dans la fabrication et la sauvegarde de nos droits et libertés.

50 ans de l'Espagne en liberté

(Débats)

Avec José Manuel Abad Liñán et Óscar Freán Hernández, historiens, et Juana Salabert, écrivaine. Au cours de ce débat, les invités analyseront comment la société espagnole a changé depuis 1975, quels ont été les moments significatifs de sa transformation et quel travail de mémoire a été réalisé jusqu’à aujourd’hui. Tour à tour, ils fourniront les clés pour tenter de comprendre, dans toute sa complexité, une transformation sociale profonde qui a dû faire face à de nombreuses difficultés.

La république et le vivant : replacer le débat écologique dans l'histoire

(Conférences)

Avec Charles-François Mathis, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. L'historien Charles-François Mathis est invité par la Villa Gillet à parler de la série de livres Une histoire environnementale de la France, parlant dans le tome 1 du rôle de la question écologique dans les débats révolutionnaires et de la lente normalisation des risques de pollution au début du XIXe siècle, et dans le tome 2 de la cohabitation des notions de progrès et de productivisme avec un rapport singulier à la nature, à mobiliser ou à soigner au sein de la Troisième République.

Formes de la résistance collective : la violence, les émotions, le commun

(Conférences)

Avec Ariella Aïsha Azoulay, cinéaste, Aïnhoa Jean-Calmettes, journaliste, Chowra Makaremi, anthropologue et Déborah V. Brosteaux, philosophe. Articulée autour de l'ouvrage Résistances affectives de Chowra Makaremi, cette conférence explore comment les colères, vulnérabilités et attachements deviennent des formes de résistance face à la violence politique, de Black lives matter à Femme, vie, liberté en passant par Ni una menos.

Jey Khemeya

(Soul & Funk)

Deux ans après sa révélation aux Nuits de Fourvière, la Lyonnaise Jey Khemeya vient prendre d'assaut le Transbordeur avec son univers RnB et pop, passant de la soul au hip-hop en passant par le blues et la funk.

Tryphème + Userband

(Rock & Pop)

Après des sets  à La Gaîté Lyrique et au Sucre, a Lyonnaise Tryphème vient fêter la release party de son nouvel album,  Slowride, au Périscope ! Un nouvel assemblage de voix éthérées sur des synthétiseurs, entre trip-hop, dub et electronica. La première partie sera assurée par le collectif Userband dans une formation guitare-basse-batterie-voix.

Le marteau sans maître

(Classique et Lyrique)

Comme chaque saison, l'Opéra de Lyon accueille des concerts des étudiantes et étudiants du CNSMD. Lors de cette session, iels interprèteront Le marteau sans maître de Pierre Boulez.

Moondog à travers le XXe siècle

(Conférences)

Animée par Amaury Cornut et François Mardirossian, 1h15. Tous deux liés au compositeur Louis Thomas Hardin, alias Moondog, le conférencier Amaury Cornut et le pianiste François Mardirossian proposent de mettre à jour, photos et archives sonores à l'appui, les liens qui existent entre cet artiste méconnu et des figures marquantes de la musique du XXe siècle.

Notre avis : Pendant quatre jours, le festival Chapelle d'automne remet en avant les ''claviers anciens'' (clavecin, orgue...). Parmi la programmation, le singulier Moondog est à l'honneur. Son biographe Amaury Cornut donnera une conférence musicale sur cet « inconnu légendaire et aveugle visionnaire ». Le lendemain, plusieurs pièces de Moondog seront jouées à "l'orgue explorateur" accompagnées de percussions, tirées notamment de l'album pour orgue du compositeur, A new sound of an old instrument.

Artagora : Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, le mobile d'amour

(Conférences)

Dans son nouveau cycle de conférences, Artagora donne le micro à Damien Capelazzi, historien de l'art, pour éclairer certains artistes ou sujets. Cette fois-ci, le sujet sera l'artiste plasticienne Niki de Saint Phalle et le sculpteur Jean Tinguely, ainsi que la relation qui a uni les deux artistes de 1971 à 1991.

Flasyd

(Rock & Pop)

Plus d'un an après la sortie de leur premier album, Always fast, hardly accurate, les New-yorkaises de Flasyd s'aventurent en terres lyonnaises dans la cave du Trokson pour présenter leur son brut s'attaquant à la masculinité toxique et aux normes de l'industrie tout en transformant la sexualité en arme et la rébellion en hymnes.

Notre avis : Originaire de Brooklyn, la formation débarque à Lyon pour un set intense et sans fioritures. Fidèle à son credo - la vitesse et l'instinct avant la précision, comme l'indique son premier album Always fast, hardly accurate - Flasyd incarne toute l'urgence de la scène new-yorkaise. Porté par le chant viscéral de Syd Suuux, le groupe fait de l'imperfection une force et forge des morceaux explosifs qui bousculent l'héritage patriarcal et les normes établies. Une décharge d'énergie brute à vivre dans le souterrain du Trokson.

Les oubliées de l'Histoire

(Conférences)

À l’occasion de la sortie de l'adaptation en bande dessinée du livre Les grandes oubliées, pourquoi l’Histoire a effacé les femmes par Titiou Lecoq, cette dernière échangera sur l’ensemble de son œuvre et notamment son récent essai à propos de sa position en tant que mère et femme.

Écrire l'histoire autrement, repenser nos grands récits

(Conférences)

Dans cette conférence du Festiv·iel et du festival Mode d'Emploi de la Villa Gillet, l'autrice et réalisatrice Amandine Gay propose d'examiner les mécanismes de domination dans les rapports familiaux, professionnels et intimes, notamment sous le prisme racial. Son intervention sera suivie d’une conversation avec l'historienne des idées Alice Béja et le journaliste David Dufresne autour de Françoise d’Eaubonne et Voltairine de Cleyre, deux militantes féministes oubliées de l’Histoire.

Déjouer les fake news

(Théâtre)

Par la compagnie Thallia. Pendant trois jours, 45 lycéens français, allemands et roumains ont débattu avec la compagnie Thallia sur le sujet des fake news dans l'ère des réseaux sociaux et du flux continu des informations, si on peut les déjouer et comment forger son propre esprit critique. Voici la restitution théâtralisée de leurs découvertes.

Basile de Bure

(Rencontres et Dédicaces)

Pour son livre La justice est-elle la même pour tous ? Depuis 2016, Basile de Bure intervient auprès de jeunes adultes condamnés à une peine de travail d’intérêt général ou en détention. Dans son dernier ouvrage, il les interroge pour mieux comprendre leurs points communs, et ainsi pointer les dysfonctionnements d’un système judiciaire inégalitaire qui peine à se remettre en question.

Stéphane Frioux

(Rencontres et Dédicaces)

Pour le livre Une histoire environnementale de la France. Les natures de la République (1870-1940). Dans cet ouvrage collectif signé par lui-même et quatre autres auteurs, Stéphane Frioux propose une relecture de l’histoire au prisme de l’environnement et explore comment, au sein de la Troisième République, les notions de progrès et de productivisme ont cohabité avec un rapport singulier à la nature, à mobiliser ou à soigner.

Marie Semelin

(Rencontres et Dédicaces)

Pour son roman Les Certitudes. En 2020, Anna emménage en colocation avec une femme de 75 ans. À son décès, quatre ans plus tard, la jeune femme décide de partir sur les traces de son amie de cœur pour mieux la comprendre, un périple qui la mènera de Tel-Aviv à Jérusalem en passant par Ramallah. Sur son chemin, la réalité s'avèrera plus complexe au fil des découvertes.

Ariana Sforzini

(Rencontres et Dédicaces)

Pour son roman Les Hermaphrodites de Michel Foucault, dont elle a écrit la préface. En 1978, le philosophe Michel Foucault annonce un volume de son Histoire de la sexualité « consacré aux hermaphrodites ». Avec la réorientation de son enquête vers l’Antiquité, il y a renoncé, laissant dans ses archives ce manuscrit. À partir de procès échelonnés entre les XVIe et XVIIIe siècles, il met en lumière le passage d’un régime juridique attribuant un « sexe de décision », à un régime de véridiction stipulant que chaque individu a un seul et « vrai » sexe, qu’il revient à la science médicale de déterminer. C’est aussi le seul écrit dans lequel il élabore la distinction entre sexe anatomique et sexualité.

Médine + Lupi'o

(Rap)

Quelques mois après la sortie de son dernier album Stentor Act I, le rappeur havrais Médine vient investir le Transbordeur avec ses textes puissamment imagés utilisant l’art du storytelling. Il sera accompagné de Lupi'o, originaire quant à lui de Lyon, qui utilise son quotidien, sa ville, ses ambitions et ses doutes pour nourrir un rap alliant boom-bap, trap, écriture pointilleuse et flow nonchalant.

Elisa Arciniegas

(Jazz)

À la croisée du geste corporel, de l’intuition et de l’écoute, la musicienne, compositrice, improvisatrice et productrice colombienne Elisa Arciniegas convie sur la scène du Périscope le guitariste Fred Firth et l'improvisateur Xavier Garcia pour un parcours musical en cinq scènes invitant à reconnaître l'âme des végétaux.

Quatuor Dahlia

(Classique et Lyrique)

Récemment rénovée, la salle Proton-de-la-Chapelle de l'Auditorium de Lyon accueille des rencontres intimes avec de jeunes artistes. Pour cette session, elle sera investie par le Quatuor Dahlia, composé d'Emily Turkanik et Dora Koç au violon, d'Elise Vaschalde à l'alto et de Pascal Jemain au violoncelle pour interpréter le Quatuor à cordes n° 2 de Brahms et le Quatuor à cordes en sol mineur de Debussy.

Derya Yıldırım + Grup Simsek

(Sono Mondiale)

Quelques mois après la sortie de leur dernier album Yarın Yoksa, Derya Yıldırım et Grup Simsek montent sur la scène de l'Opéra Underground pour y interpréter leurs titres, entrelaçant héritages ancestraux et sonorités psychédéliques anatoliennes.

Lady Gaga

(Rock & Pop)

Lady Gaga entame une nouvelle tournée cette année, quelques mois après la sortie de son septième album, Mayhem, qui marque un retour aux racines pop pour la chanteuse. Le Mayhem Ball passera par Lyon avant de monter à Paris, la première occasion pour les Lyonnais d'aller voir la Mother Monster depuis quinze ans.

Pourquoi les poules préfèrent être élevées en batterie

(Théâtre)

Dans cette nouvelle pseudo-conférence, Jérôme Rouger endosse le rôle du professeur Rouger, directeur de l'école d'agriculture ambulante, afin d'aborder avec humour les droits des poules et les conditions de vie des œufs. Entre informations scientifiques et réflexions absurdes, ce spectacle offre un regard aigu sur des problématiques actuelles, mêlant absurde et métaphysique.

Notre avis : Avec un détournement habile des codes de la conférence classique, l'auteur, metteur en scène et comédien Jérôme Rouger offre un drôle de spectacle rythmé qui s'autorise des digressions pour mieux amuser les spectateurs et spectatrices avant de revenir à son sujet. Lequel ? Les droits de la poule et les conditions de vie de l'œuf. Ou comment, sous couvert de jeux de mots, d'interpellations du public et de questions sans réponse, passer quelques messages bienvenus sur l'élevage intensif - d'où le titre ironique.

Quatorze, farce macabre !

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Vincent Fouquet, 1h05, dès 12 ans. Un siècle après la Première Guerre mondiale, deux comédiens s’emparent de cette affaire, plongent la tête la première dans l’infernal mécanisme des jeux d’alliances et en révèlent toute la cruelle absurdité, le tout dans une mise en scène efficace conjuguant humour et rigueur historique.

Grand Reporterre #9 - France dégage ! France-Afrique : la rupture ?

(Conférences)

Pour cette nouvelle édition des rencontres Reporterre, l'accent sera mis sur le rejet de la France par l'Afrique en décortiquant plusieurs décennies d’une histoire commune conflictuelle dans un dispositif documentaire s’appuyant sur des images d’archives, mené par un duo composé de la metteuse en scène Angélique Clairand et la journaliste au Monde Afrique Coumba Kane.

Vaslav

(Spectacles Divers)

Par Olivier Normand, 1h. Entre Monteverdi, Caetano Veloso et Brigitte Fontaine, le danseur-chanteur-comédien Olivier Normand monte sur les planches de la Maison de la Danse sous son alias Vaslav, armé de sa shruti box, sorte d'harmonium indien, pour explorer la fluidité du genre, entre élégance et érudition.

Notre avis : Figure du renouveau du cabaret (celui que les théâtres adorent programmer), Olivier Normand alias Vaslav va investir la petite scène du restaurant de la Maison de la danse pour une heure musicale littéralement envoûtante grâce à un instrument de musique original venu d'Inde : la shruti-box. Voyage voyage...

Around Moondog

(Jazz)

Composé d'une percussionniste, d'un saxophoniste et d'un contrebassiste, le trio Moondog reprendra, dans le cadre du festival Chapelle d'automne, les compositions de Louis Harding, le viking de la 6e avenue plus connu sous le nom de Moodog.

Notre avis : Pendant quatre jours, le festival Chapelle d'automne remet en avant les ''claviers anciens'' (clavecin, orgue...). Parmi la programmation, le singulier Moondog est à l'honneur. Son biographe Amaury Cornut donnera une conférence musicale sur cet « inconnu légendaire et aveugle visionnaire ». Le lendemain, plusieurs pièces de Moondog seront jouées à "l'orgue explorateur" accompagnées de percussions, tirées notamment de l'album pour orgue du compositeur, A new sound of an old instrument.

Soirée d'ouverture du Festiv·iel

Après la première représentation du cabaret La Bouche au Festiv·iel se tiendra la grande soirée d'ouverture, au cours de laquelle Soa de Muse, Grand Soir, Bili Bellegarde et Mascare prolongeront leur cabaret dans le hall du théâtre de la Croix-Rousse, pour une soirée faisant la part belle à la musique électronique et aux pionniers de la techno.

Basile de Bure

(Rencontres et Dédicaces)

Pour son livre La justice est-elle la même pour tous ? Depuis 2016, Basile de Bure intervient auprès de jeunes adultes condamnés à une peine de travail d’intérêt général ou en détention. Dans son dernier ouvrage, il les interroge pour mieux comprendre leurs points communs, et ainsi pointer les dysfonctionnements d’un système judiciaire inégalitaire qui peine à se remettre en question.

Trumpisme aux États-Unis, populismes en Europe : penser les limites des libéralismes occidentaux

(Conférences)

Avec Maya Kandel, historienne, et Aurore Portet, politiste. Phénomène politique du XXIᵉ siècle, le trumpisme remet en cause les structures de pouvoir des démocraties occidentales et leurs bastions culturels. L’historienne et politiste Maya Kandel revient sur son émergence, décrypte les mécanismes d’un phénomène suivant la vague populiste des années 2010 et montre comment le trumpisme fédère aujourd’hui autour de lui des profils très différents les uns des autres.

Dan Geiselhart

(Rencontres et Dédicaces)

Pour la revue Climax. Centrée autour de la question environnementale et du réchauffement climatique, la revue Climax aborde ces sujets avec humour et impertinence dans un fanzine de 116 pages tous les trois mois et dans une newsletter toutes les semaines. Son co-créateur, Dan Geiselhart, est invité par la Villa Gillet pour parler de ce projet.

Libéralisme et illibéralisme

(Conférences)

Avec Charles Girard et Johanna Lenne Cornuez, philosophes, Geneviève Rousselière, philosophe et politologue, ainsi que Philippe Urfalino, sociologue. Alors que le libéralisme politique est contesté à l’intérieur comme à l’extérieur des démocraties par de puissants mouvements autoritaires, sa compréhension est devenue un enjeu important. La conversation entre les invités permettra de mieux comprendre la complexité de la conception de la politique qui s’efforce de limiter l’emprise du pouvoir pour protéger la liberté individuelle.

La liberté d'expression : un droit instrumentalisé ?

(Conférences)

Avec Charles Girard, philosophe, Thomas Hochmann, enseignant-chercheur, Geneviève Rousselière, philosophe et politologue et Mathilde Unger, maîtresse de conférences. Longtemps associée au libéralisme politique, la défense de la liberté d’expression est aujourd'hui constamment invoquée par ses adversaires, qui l'instrumentalisent au profit de projets conservateurs ou autoritaires. Cette conférence passera en revue divers détournements de la liberté d’expression pour mieux les comprendre.

Wolf Alice

(Rock & Pop)

Originaire du nord de Londres, le quatuor Wolf Alice a sorti fin août son cinquième album, The Clearing, premier opus avec leur nouvelle maison de disque Sony Music : une collection de chansons débordantes d'ambition, d'idées et d'émotion qui donne un disque à la fois ludique, sérieux, ironique et direct.

Plavace

(Rap)

Le collectif Plavace investit le Transbordeur une fois de plus pour une soirée regroupant Ricky Bishop, Very G, Kimani et Eli, entre trap music, afro, shatta, baile et bouyon.

Vendredi sur Mer

(Rock & Pop)

Avec son troisième album Malabar Princess, sorti en avril dernier, Vendredi sur Mer signe un retour aux sources vers les paysages qui l'ont vue grandir en s'inspirant des Alpes. Pour ce qui est des titres, elle a abandonné la combativité qui animait les textes de Métamorphose pour retrouver la douceur de Premiers émois pour créer un disque sincère, nourri de poésie et de doutes.

Club corps x 20contre1

(Musique Electronique)

Pour la première édition de son nouveau format Club corps, le Sucre invite le label 20contre1, spécialisé dans la frapcore, un mélange de hardcore et de rap. À l'affiche de la soirée, le boss du label Von Bikräv, accompagné des producteurs Baboush et KimberlaID, présents sur sa première compilation Cynodrome, ainsi que Lori Booster, grande fervente du hardstyle et du gabber.

Chromb !

(Jazz)

Après plus de quinze ans à faire de la musique ensemble, les membres du groupe Chromb ! ont décidé de se séparer, et ils donneront leur ultime concert au Périscope, la dernière occasion de profiter de leur jazz à distorsion.

Mendelssohn / Brahms

(Classique et Lyrique)

Direction musicale de Nikolaj Szeps-Znaider, par les musiciens de l'ONL, 1h10. Entre deux concerts sous la direction de Nikolaj Szeps-Znaider, les musiciens de l’Orchestre national de Lyon partagent un moment d’intimité avec leur directeur musical en interprétant le Quatuor à cordes n° 2 de Bartholdy et la Quintette à cordes n° 2 de Brahms.

This is Hit Machine 90-2000

(Musique Electronique)

Le Petit Salon organise un voyage dans le temps direction le tournant du millénaire, avec No2t et Vyktor Nova qui mixeront de la dance, de la pop, du rock, de la techno et du RnB 90-2000 dans la grande salle, alors que dans la petite salle Terror Mike se focalisera sur du hip-hop et du RnB old school.

Musique baroque

(Classique et Lyrique)

Comme chaque saison, l'Opéra de Lyon accueille des concerts des étudiantes et étudiants du CNSMD. Lors de cette session, iels interprèteront plusieurs classiques du registre baroque : Caccini, Trabacci, Corelli, Demachy, Bach, Abel et d'autres.

We love tech house

(Musique Electronique)

Les soirées électroniques du collectif Lab'elles sont de retour pour une quatrième édition, et le lineup sera composé de Messaline, Raya et Delphine Lafrange pour une soirée entre house, tech-house et techno groovy accompagnée d'une performance de Tasmania.

Mais les homards du Titanic, eux, sont encore vivants !

(Cirque)

Par Estelle Borel, dès 12 ans. Sur scène, trois artistes tordent l’histoire, recousent les blessures et convoquent une utopie afrofuturiste inspirée librement du mythe de Drexciya, un royaume sous-marin dans lequel les descendants de femmes africaines enceintes tombées dans l’océan pendant la traite transatlantique des esclaves sont puissants et résilients.

Ilyes Djadel

(Humour & Café Théâtre)

Dans Vrai. Tête prometteuse de l'humour français, Ilyes Djadel offre avec son spectacle Vrai de mettre en lumière les petites contradictions de la vie moderne avec un humour qui ne manque jamais de chaleur et de bienveillance.

Ven

(Théâtre)

Mise en scène de Maria del Mar Reyes et Hugo Ragetly, par la compagnie Si Seulement, 45 min. Dans ce spectacle intimiste dont la beauté tient autant de l’épure que de l’alliance subtile entre force et fragilité, le geste acrobatique se nourrit d’une maîtrise technique où l’équilibre, le jonglage, le mât chinois et la danse entrent dans un dialogue sensible et emprunt d’émotion.

Farida Hamak

(Photographie)

Vernissage le 18 septembre. Pour célébrer la rentrée, la galerie Regard Sud accueille l'exposition Empreintes de la photographe Farida Hamak, un travail réalisé pendant trois années en Tunisie.

Notre avis : Avec Empreintes, Farida Hamak capte la Tunisie comme une suite de failles et de silences. Un hôtel éventré, un port déserté, des femmes entrevues à la lisière : l'histoire n'est jamais frontale, mais filtrée par les marges. Hamak déplace son regard hérité du photojournalisme vers une écriture méditative, où l'histoire collective se tisse dans les détails les plus simples. Ses photographies, troublées par le grain de l'image et rendant sensible l'épaisseur d'un territoire intime et politique, gardent en elle la poussière des lieux traversés, comme la trace indissociable d'un vécu commun.

Philippe Geluck

(Art graphique)

Vernissage le 4 octobre. Le célèbre Chat du dessinateur Philippe Geluck s'invite à la galerie Estades dans une exposition de plus de 300 m2 le représentant sous diverses formes, notamment la peinture, la sérigraphie et la sculpture.

Sohyun Park

(Peinture & Dessin)

Inspirée par le premier ouvrage scientifique sur l’astronomie qui lui est éponyme, cette nouvelle exposition de l'artiste coréenne Sohyun Park présente une histoire oubliée des civilisations par l’étude des constellations dites obsolètes.

Notre avis : L'exposition de Sohyun Park interroge les récits effacés qui relient l'humain au cosmos. Ses Chroniques de l'oubli prennent la forme d'une bibliothèque de langues et d'étoiles révoquées de la norme historique, où la broderie devient acte de sauvegarde et de réinvention. Avec Les Constellations obsolètes, vue du ciel de Rome en 1922, l'artiste exhume un firmament éclaté, recomposant la carte mouvante de ce que l'histoire officielle a gommé. Plus terrestres, ses Villes flottantes rappellent la précarité des habitats humains et l'instabilité des mémoires qu'ils portent.

Guénaëlle de Carbonnières

(Photographie)

Dans cette nouvelle exposition du cabinet de curiosités de la galerie Valérie Eymeric, la photographe Guénaëlle de Carbonnières est à l'honneur, accompagnée de Flora Fanzutti, Mélanie Faucher, Jeanne Held et Yoan Lafragette pour une plongée sensorielle au cœur de la matière, en l’invitant à raconter ses propres transmutations.

Notre avis : L'exposition conçue par la commissaire et artiste Guénaëlle de Carbonnières s'avance comme une lente combustion : le cuivre se creuse, le verre s'affaisse, le papier s'éteint dans son propre grain. Oscillant entre érosion et dissipation, les œuvres qui jalonnent l'espace confidentiel du premier étage ne fixent pas la mémoire mais l'exposent à sa corrosion, comme si l'image devait passer par la perte pour advenir. Ici, la méditation cède à la dérive : un champ où l'instable devient la seule surface habitable, où les conditions mêmes de la visibilité se confrontent à leur questionnement auroral.

Alice Marie Martin

(Art contemporain et numérique)

Conçue lors d'une résidence de trois mois à Diepenheim aux Pays-Bas, la nouvelle exposition d'Alice Marie Martin est constituée de cartes postales hybrides mêlant dessin, écriture et textile, renfermant pêle-mêle des anecdotes intimes, des fragments fictionnels et des matériaux glanés sur place pour évoquer tour à tour l’amour, le paysage et les fantômes.

Notre avis : Entrer dans With love revient à franchir un seuil paradoxal : une pièce dans la pièce, dont le textile duveteux absorbe le bruit du monde et enveloppe dans un état quasi hypnagogique. Ici, les ouvertures, à l'instar de vitraux opaques, filtrent le réel et le diffractent dans une intimité feutrée. Les lettres, rangées dans des poches et témoignages d'une correspondance à sens unique de l'artiste vers la directrice de l'espace d'art, portent la rature comme cicatrice et comme souffle. Ainsi, l'installation ne présente pas seulement un corpus : elle invente une topographie du dedans.

Souriez quoi qu'il arrive

(Théâtre)

Texte de Nick Gill, mise en scène de Laurent Meininger, 1h35, dès 16 ans. James et Jane Jones mènent une existence tranquille dans un quartier sans histoire d’une grande ville de Grande‑Bretagne. Racistes assumés, ils élèvent leurs ados Jenny et John en parfaite harmonie, jusqu’à ce que leur fille leur présente son petit ami d’origine ghanéenne. Une série de crimes éclate alors, concrétisation des pires clichés identitaires de notre époque.

La beauté nous sauvera-t-elle ?

(Conférences)

Animée par Jean-Noël Dumont, professeur agrégé de philosophie et Madeleine Brossier, docteure en langue et littérature françaises, agrégée de lettres classiques. Les Élégies de Duino sont un recueil de dix poèmes écrits entre 1912 et 1922 par Rainer Maria Rilke. Ces dix poèmes, offerts à la méditation, invitent au recueillement, car l’œuvre met en présence des expériences limites de la mort, de la beauté et de l’amour.

Charlemagne Palestine

(Classique et Lyrique)

Musicien minimaliste et performer new-yorkais, Charlemagne Palestine cherche, à travers sa musique, un son d’or maximaliste entre drone et musique/chant sacré juifs performé à l'orgue et au clavecin, le tout parsemé d'humour et de divinités. Après deux concerts à Superspectivesle voici à La Trinité !

Penser en féministe

(Conférences)

Autour de l'ouvrage collectif Théories féministes à paraître cet automne, la Villa Gillet réunit les philosophes Camille Froidevaux-Metterie et Vanina Mozziconacci, les sociologues Isabelle Clair et Cornelia Möser ainsi que l'historienne Christelle Taraud pour s'interroger sur ce qui change dans les manières de penser avec le féminisme.

Penser en féministe

(Conférences)

Autour de l'ouvrage collectif Théories féministes à paraître cet automne, la Villa Gillet réunit les philosophes Camille Froidevaux-Metterie et Vanina Mozziconacci, les sociologues Isabelle Clair et Cornelia Möser ainsi que l'historienne Christelle Taraud pour s'interroger sur ce qui change dans les manières de penser avec le féminisme.

La Bouche

(Théâtre)

Dès 15 ans, 1h30.   Le cabaret queer La Bouche débarque à Lyon avec son univers punk et joyeux, ses cagoules et ses chansons subversives, entre chanson et techno. Au programme : le pianiste et chanteur Grand Soir, la drag queen Soa de Muse, ainsi que le duo queer Namoro incarné par Bili Bellegarde et Mascare. 

Notre avis : Au cœur d'une scène cabaret en renouveau depuis une dizaine d'années, La Bouche fait son nid avec une vision artistique et politique ouvertement intersectionnelle. Imaginée par Bili Bellegarde, Grand Soir, Mascare et Soa de Muse, la proposition peut, le temps d'une soirée, mêler la douceur d'une chanson d'amour lesbien à l'énervement électro encagoulé ou encore le tranchant des mots de grandes figures de la pensée queer et antiraciste à la mélodie fédératrice d'un flamboyant piano. Tremble monde culturel, La Bouche vient te secouer !

Journalisme et écritures du réel : mettre en récit la justice

(Conférences)

Avec Marion Dubreuil, journaliste, Isabelle Garcin-Marrou, modératrice et Sylvie Lindeperg, historienne. En clôture du festival Mode d’Emploi, et alors que l’époque prend encore la mesure de ce que représentent les deux procès dits du 13 novembre et de Mazan, cette conversation transversale abordera les sujets des pouvoirs de l’écriture, de la justice, de l’image et leurs rôles dans le grand récit contemporain.

Nicole Gonthier

(Rencontres et Dédicaces)

Pour son ouvrage Caluire et la Croix-Rousse au temps de Pierre Rivière. Nicole Gonthier fera découvrir l'histoire de la création de Caluire et de la Croix-Rousse à travers celle de son ancêtre Pierre Rivière. 

Witi Ihimaera et Larissa Behrendt

(Rencontres et Dédicaces)

Pour leurs romans et Brittany. La librairie la Virevolte accueille l'auteur maori Witi Ihimaera pour son roman Le Pacte des baleines, mêlant les mythes créateurs polynésiens à un grand voyage de pirogues traditionnelles, et l'autrice australienne Larissa Behrendt pour Brittany, une aventure dans les souvenirs troubles d’une jeune aborigène.

Blob Party 5

(Musique Electronique)

Un an après sa première édition, la Blob Party investit le Transbordeur pour sa plus grande date jamais organisée, avec un lineup XXL composé de Clara Kimera, Notinbed, Gemroz, Sim01, Err Walou et Tommy Moisi, ainsi que Rosaliedu38 en B2B avec Esone, le tout avec un Vjing en live assuré par s4legosse.

Sans Lactose

(Musique Electronique)

Depuis 2019, les deux frères Joachim et Georges, qui composent le duo Sans Lactose, racontent le voyage de la jeunesse à l’âge adulte dans un univers mêlant pop nostalgique et refrains entêtants, servant de berceau à des textes composés d’images nostalgiques et sentimentales, que le public est libre de s'approprier en laissant libre cours à son imagination.

Club

(Musique Electronique)

Nouvelle soirée club au Sucre, au cours de laquelle la techno et la hard-groove se feront écho avec Upper90 et sa hard house teintée de trance, Kauzie et son mélange de kicks puissants venus du hardgroove et de sonorités percussives et dissonantes, sans oublier le DJ et producteur Florian Picasso.

Le Moduland au Périscope

(Musique Electronique)

Le Périscope accueille le premier micro-festival dédié à la fabrication, création, hacking et DIY dans le domaine des technologies musicales ! Au programme, un salon avec douze exposants, quatre ateliers de découverte, un marché aux puces, une foire aux machines, des démos, des ateliers, des happenings et d’autres surprises, ainsi que plusieurs concerts au Sonic.

Le Moduland au Sonic

(Musique Electronique)

Après une journée de salon au Périscope, le Moduland, festival dédié aux technologies musicales, s'invite au Sonic pour des représentations de BuboBubo pour du live coding accompagné de Robota en VJ, du duo Monseigneur·e et leur bardcore, de Erd et sa bass music accompagné de Pia Vidal en VJ, sans oublier Pattern et sa techno modulaire accompagné de Pauline Carmen en VJ ainsi que Apsāya et sa half time tribe avec Pakreht en VJ.

Harold en Italie

(Classique et Lyrique)

Direction musicale de Nikolaj Szeps-Znaider, par l'Orchestre national de Lyon, 1h30. L'altiste Antoine Tamestit est convié par l'Orchestre national de Lyon à célébrer les liens musicaux qui unissent la Pologne et la France, à travers un mouvement de la symphonie Harold en Italie de Berlioz, suivie de la Symphonie n° 2 de Tansman et de l'Ouverture de Bacewicz.

Contrebasses ! À contretemps

(Classique et Lyrique)

Par l'ensemble Accrobasses, 35 min. Accompagnés d'une percussionniste, les quatre membres de l'ensemble Accrobasses abordent avec délicatesse le thème de la différence et de l’acceptation de l’autre à travers une mise en scène originale et rythmée, montrant aux enfants comment la musique peut être un langage universel pour surmonter les peurs et apprendre à accepter l’autre.

This is techno (Rave)

(Musique Electronique)

Soirée sous le signe de la techno avec une invasion de la grande salle du Petit Salon par les DJs Keusmo et Eder. La petite salle sera quant à elle investie par Running 4K, pour un set drum & bass.

Mù - Tribute to Mark Hollis

(Rock & Pop)

Conçu par le pianiste et multi-instrumentiste Boris Boublil, ce concert se veut comme un hommage à Mark Hollis,  frontman du groupe Talk Talk, en assemblant un groupe d’évadés du rock, du jazz et de la chanson : Sacha Toorop, Robin Fincke, Antoine Berjeaut, Csaba Palotai, Théo Girard, Jesse Vernon et la chanteuse Lonny.

Une uchronie à Notre-Dame

(Classique et Lyrique)

Reconstitué par Olivier Féraud d’après une sculpture sur le plus ancien portail de la cathédrale Notre-Dame, l’organistrum est un orgue à cordes conçu pour soutenir des formes raffinées de polyphonie par de longues notes tenues. Au cours de cette démonstration, l'instrument interprétera un répertoire du XIIe siècle en l'emportant vers le minimalisme, en harmonisant les lignes vocales.

Thibaud Agoston

(Humour & Café Théâtre)

Dans son nouveau spectacle, toujours en rodage, Thibaud Agoston aborde des sujets de plus en plus personnels : il y parle de bisexualité, d’amitié, de polyamour, des sujets qui comptent, mais toujours avec un humour et sincérité.

Astrat

(Cirque)

Le jongleur Carlo Cerato investit les Subs dans le cadre de la Nuit du Cirque avec un spectacle dont la composition explore la relation entre l'humain et l'objet à travers un jonglage abstrait. 

L'Ivresse des lucioles

(Danse)

Chorégraphie de Carmel Loanga, 50 min, dès 8 ans. Du krump à l’électro en passant par le voguing, Carmel Loanga conjugue les vocabulaires du hip hop et prône le « flow » dans un spectacle écrit comme un scénario de film. Dans un long plan séquence, les tableaux s’enchaînent avec fluidité pour capturer l’intensité d’instants de vie et toutes leurs nuances.

Splendeurs et résonances

(Classique et Lyrique)

À l’occasion de la sortie de son disque, la gambiste Flore Seube propose à L’Antiquaille le concert Splendeurs et résonances. Ce programme met en regard des œuvres de Demachy, Marais et Sainte-Colombe, offrant une traversée du répertoire pour viole de gambe du Grand Siècle.

Jan Kopp

(Art contemporain et numérique)

L'artiste visuel allemand Jan Kopp investit pendant deux mois le Living du musée d'art contemporain, accompagné de 374 dessins, 5 films d’animation et une création musicale afin de présenter le fruit d’une année de travail entre lui-même et un groupe de jeunes adultes accompagnés par l’association Adepape 69.

Maxime Davoust, Michel Perrier et Jean François Brahin

(Peinture & Dessin)

Vernissage le 4 novembre à 18h. La galerie Imag'in accueille une exposition en triptyque entre peinture et sculpture, avec Maxime Davoust et ses réinterprétations polygonales de classiques tels que la Vénus de Milo, Michel Perrier accompagné de ses couleurs flamboyantes et de sa technique pointilliste, ainsi que Jean-François Brahin et ses toiles lumineuses.

Les Bodin's

(Humour & Café Théâtre)

Avec leur dernière tournée, les Bodin's fêtent leurs trente ans de carrière avec un spectacle mettant en scène une ferme grandeur nature, animaux compris, le cadre idéal pour vivre les nouvelles aventures de Maria et son fils Christian.

50 ans du musée Lugdunum

Le musée Lugdunum célèbre ses cinquante ans et pour l'occasion, un week-end d'évènements s'y tiendra avec des  visites théâtralisées et des expositions crées spécifiquement, mais aussi des spectacles dansés, des conférences et une œuvre participative.

S. society x 23:59

(Musique Electronique)

Le collectif 23:59 est de retour au Sucre pour une édition spécial de S. society, qui consistera en un set de six heures du DJ londonien Doruksen, spécialiste de la techno acide. Pour l'occasion, ses camarades Nozz et Nhū seront de la partie pour des B2B endiablés.

Pastorale

(Classique et Lyrique)

Direction musicale de Benjamin Levy, par l'orchestre du CNSMD de Lyon, 1h40. Cette année, le concert de l'orchestre du CNSMD de Lyon vient interroger le rapport à la nature en interprétant tour à tour l'ouverture des Hébrides de Bartholdy, The lark ascending de Williams, la Pastorale de Beethoven et Tapiola de Sibelius avant de laisser les étudiantes et étudiants en composition interpréter leur création Pastorale+.

Contes et destins

(Classique et Lyrique)

Direction musicale de Timur Zangiev, par l'orchestre de l'Opéra de Lyon, 1h50. Des couleurs orientales des Mille et une nuits aux contrées enneigées, le jeune chef Timur Zangiev fait ses débuts avec l'ONL en concoctant une épopée orchestrale envoutante en adjoignant Tchaïkovski et Rimski-Korsakov.

So british

(Classique et Lyrique)

Les clavecinistes du CNSMD Lyon rendent hommage aux compositeurs ayant fait la gloire de l’école anglaise de clavier dès la fin du XVIe siècle, portera des genres pleins de virtuosité, de poésie et d'humour dont Mathew Locke et Henry Purcell se feront les représentants.

Le ballet des passions

(Classique et Lyrique)

Le danseur et chorégraphe Hubert Hazebroucq, ainsi que le claveciniste Jean-Luc Ho organisent un concert dansé qui donne à voir et à entendre les plus belles pages du répertoire chorégraphique du XVIIe siècle, entrelacées de pièces pour clavecin de style français, le tout dans une mise en scène minimale.

Yellow magic harpsichord

(Rock & Pop)

Le claveciniste Antoine Souchav’ retranscrit au clavecin les classiques du répertoire du Yellow magic orchestra, trio japonais réunissant Haruomi Hosono, Ryūichi Sakamoto et Yukihiro Takahashi et ayant inspiré, entre autres, David Bowie et Daft Punk.

Biographies

(Théâtre)

Mise en scène par Éric Longequel, 1h, dès 6 ans. Que se passe-t-il dans la tête d’une artiste qui fait tout pour ne pas rater son numéro ? Pour répondre à la question, la circassienne Neta Oren et le rappeur Pierre Laloge inventent un dialogue haletant et inventif, entre rimes et jonglage à 160 bpm.

Festival mondial de la magie

(Cirque)

Le Festival mondial de la magie s'invite à Lyon pour une seconde édition, célébrant la magie sous toutes ses formes avec des artistes venus des quatre coins du monde : Mag Marin, Les Chapeaux Blancs, Nestor Hato, Alberto Giorgi, Arno, Tom Wouda et la compagnie Doblé Mandoblé.

Le Petit Prince

(Théâtre)

D’après Antoine de Saint-Exupéry, mise en scène de Julien Gauthier, dès 6 ans. Dans ce seul en scène, Amandine Blanquart entraîne le public dans une aventure poétique et philosophique où l’espace et les personnages s’inventent petit à petit, à partir d’un plateau quasi nu, par la simple magie du théâtre.

Salif Keïta

(Sono Mondiale)

Enregistré dans l’intimité de sa chambre d’hôtel, So Kono, le dernier album de Salif Keïta, capture l’essence de son art : une voix puissante, marquée par les épreuves, les voyages et portée par des arrangements minimalistes. Cet album, sorti au printemps, marque également son retour scénique, qui passera par l'Auditorium de Lyon.

Embrasse ta mère

(Humour & Café Théâtre)

Alors qu’elles prennent la route pour aller à un enterrement, Nina et sa mère Yolande profitent du voyage pour déterrer la hache de guerre. Elles vont devoir parcourir plusieurs kilomètres parsemés d’étapes, de joutes verbales et autres échanges musclés, qui cachent un amour profond qu’aucune des deux n’arrive à exprimer.

C'est pas facile d'être heureux quand on va mal

(Théâtre)

Mise en scène de Rudy Milstein et Nicolas Lumbreras, 1h15. Cinq jeunes Parisiens aux profils variés cherchent le bonheur, une mission tout sauf simple car rien ne va dans leurs vies, du couple au travail en passant par la famille et la santé.

Notre avis : Dans la catégorie théâtre à succès qui a pour ambition de divertir tout en s'appuyant sur des bases solides (notamment niveau texte), C'est pas facile d'être heureux quand on va mal fait parfaitement le job. Sorte de vaudeville contemporain, le spectacle de Rudy Milstein, Molière 2024 de la meilleure comédie, suit les aventures de « cinq Parisiens en quête du bonheur, une mission qui semble tout sauf simple, parce que c'est pas facile d'être heureux quand on va mal ». En plein dans notre époque.

Zëro

(Rock & Pop)

Né sur les cendres de Deity Guns et Bästard, deux formations pionnières du post-rock en France, Zëro est revenu cette année avec un nouvel album, Never Ending Rodeodistillés, après avoir passé sept ans comme backing band pour les lectures musicales de Virginie Despentes et Béatrice Dalle. Les voici maintenant au Transbordeur pour présenter leur nouveau bébé post-punk.

Notre avis : Sept ans après le massif Ain't that mayhem et avoir sillonné la France avec les performances charnelles et poétiques (en connivence avec Virginie Despentes et Béatrice Dalle), le groupe lyonnais revient avec Never ending rodeo. La release party au Transbordeur se présente comme l'occasion de plonger dans une œuvre abrasive, par moments claustrophobe, marquée par des structures récursives qui se muent en organismes circulaires à la beauté brute et rugueuse. Dans un monde fasciné par sa chute, Zëro dessine son propre chemin, jamais disposé à révoquer son implication lumineuse.

Parlez-nous de... Lyon et ses livres, l'arrivée de l'imprimerie au XVe siècle

(Conférences)

Avec Jean-Benoît Krumenacker, historien, et Francesco Montorsi, maître de conférences en langue et littératures médiévales. Au début des années 1470, l’imprimerie naît à Lyon, qui dédaigne la soie qui fera plus tard sa richesse. Dès la fin du XVe siècle, la ville devient le troisième plus grand centre d’imprimerie en Europe. Cette conférence vise à découvrir ce à quoi ressemblait les livres de l'époque, comment ils étaient produits, le portrait type de leurs possesseurs et la façon dont ils étaient conservés.

Clickbait

(Rock & Pop)

Venus tout droit de Chicago, le groupe Clickbait propose une no wave composée d'une section rythmique stricte laissant la place à une guitare et une voix spontanées.

T.I.M.

(Jazz)

Trio franco-norvégien, T.I.M. dessine une musique pleine d’images où le folklore rencontre des variations aléatoires de piano et de violon, le tout bercé par plusieurs nappes sonores électroniques.

Simply Quartet

(Classique et Lyrique)

Formé entre 2021 et 2022 à l'Université de Vienne, le Simply Quartet monte sur la scène de l'Auditorium de Lyon pour y interpréter les quatuors à cordes de Haydn, Chostakovitch et Lutosławski.

Sur les docs - Un pays ordinaire

L'Opéra de Lyon propose une série de documentaires diffusés en compagnie du réalisateur et écrivain Samuel Aubin, et parfois de ses réalisateurs. Cette fois-ci, ce sera Un pays ordinaire de Tomasz Wolski, plongeant dans les archives pour raconter les moyens qu'employait l'état polonais pour surveiller sa population de près entre les années 1970 et 1980.

Ballaké Sissoko et Piers Faccini

(Sono Mondiale)

Après 25 ans de collaboration musicale, Ballaké Sissoko et Piers Faccini ont finalement sorti leur premier album commun, intitulé Our Calling, puisant dans les héritages croisés des îles britanniques et les traditions mandingues pour créer un répertoire et un langage musical communs.

Notre avis : L'amitié et la collaboration entre les deux musiciens ne cessent de s'alimenter depuis un quart de siècle, donnant vie à des formes toujours inscrites dans une délicatesse venue d'un lieu et d'un temps lointains. Mais la magie que la voix et la guitare de l'artiste pluridisciplinaire anglo-italien, alliées à la kora du virtuose malien, se situe dans la capacité d'ouvrir le temps pour encourager la migration des sons et des cultures. Avec Our calling, Sissoko et Faccini offrent une rare œuvre de grâce ineffable, dont la transposition scénique ne pourra que faire résonner l'intensité tranquille.

Django

(Rap)

En mêlant des accents emo-rap à la noirceur de la drill, Django poursuit sa quête musicale dans Non Stop, son dernier single sorti début octobre, nouvel opus dans lequel mélancolie et introspection se mélangent tout en abordant ses démons d'une nouvelle façon.

Zermatt

(Rock & Pop)

Avec leur rock psychédélique moderne, les quatre membres de Zermatt s'extirpent du quotidien et s'inscrivent hors du temps, en laissant les synthétiseurs jouer nappe sonore sur nappe sonore, ramenant doucement les oreilles sur Terre.

Notre avis : Avec son premier EP The sum of all parts, le groupe lyonnais trace d'ores et déjà une architecture sonore faite de silences et de soupirs, de claviers diaphanes et de motifs liquides dont la seule finalité semble d'accompagner une dérive douce, presque transcendante. Si la mélancolie contenue évoque les débuts d'Elbow, l'astralité qui la traverse dialogue à la fois avec le rock progressif et le post-rock, dans un geste esthétique qui effleure la peau du temps, laissant résonner l'écho d'un souvenir involontaire, surgi d'un rêve éveillé.

Witi Ihimaera et Larissa Behrendt

(Rencontres et Dédicaces)

Pour leurs romans et Brittany. La librairie la Virevolte accueille l'auteur maori Witi Ihimaera pour son roman Le Pacte des baleines, mêlant les mythes créateurs polynésiens à un grand voyage de pirogues traditionnelles, et l'autrice australienne Larissa Behrendt pour Brittany, une aventure dans les souvenirs troubles d’une jeune aborigène.

Favé

(Rap)

Avec son flow instinctif, ses mélodies percutantes et son énergie contagieuse, Favé monte sur la scène du Transbordeur, un mois après la sortie de son second album,  Pleins phares.

Luje + Montañita

(Rock & Pop)

Le groupe de shoegaze lyonnais Luje sort son second album,  Among the Firs, et à cette occasion, le Périscope les accueille pour une release party ! L'occasion de découvrir ce nouvel opus, plus affranchi, qui se détache des mélodies électro-pop pour explorer des terrains plus abrupts et saturés, en compagnie des Clermontois de Montañita.

Salti

(Théâtre)

Mise en scène et chorégraphie de Brigitte Seth et Roser Montlló Guberna, 55 min, dès 6 ans. Trois ami·es s’ennuient jusqu’à ce qu’une araignée pique l’un d’eux. Le seul moyen de soigner sa fièvre et ses vertiges : danser la tarentelle, une danse rituelle venue d’Italie censée guérir les maux. Au rythme des tambourins et des chants, les deux autres deviennent soigneurs-danseurs et entraînent le public dans une ronde joyeuse et contagieuse.

Personne n'est ensemble sauf moi

(Théâtre)

Mise en scène de Clea Petrolesi, par la compagnie Amonime, 1h15, dès 11 ans. Aldric, Oussama, Clarisse et Léa sortent tout juste de l’adolescence, avec pour point commun un handicap invisible. Avec poésie et humour, ils racontent sur scène leurs différences, leurs doutes, leurs rêves et leur quotidien, entre vie étudiante, amicale et familiale, entretiens d’embauche et premiers emplois lorsque l'on est autiste Asperger.

Notre avis : Quelle belle surprise que ce spectacle titré avec une phrase prononcée par un jeune autiste rencontré dans le cadre d'ateliers menés par la compagnie Amonine. L'autrice et metteuse en scène Clea Petrolesi a ainsi conçu un spectacle centré sur de jeunes adultes en situation de handicap peu visible et donc incompris par celles et ceux que la société appelle les valides. Proche du théâtre documentaire, le résultat, qui questionne finement l'idée de normalité, est à la fois bouleversant et très drôle. Énorme coup de cœur, qui repasse à Lyon dans le cadre du festival Fassil de l'Insa.

Guido Bisagni (108)

(Peinture & Dessin)

Guido Bisagni, aka "108", musicien punk, noise et ancien street artiste, poursuit depuis une quinzaine d’années une recherche organique et radicale. Inspiré par sa saison préférée, l'automne, et la brume, son élément naturel favori, il présente dans cette nouvelle exposition une série de toiles symbolisant l'écart entre lui-même et le reste du monde, un sentiment intérieur ne pouvant pas être représenté ailleurs que dans l’espace de la peinture.

Notre avis : Les œuvres structurant la partition déployée dans la grande salle de la galerie sont habitées par des formes abstraites, traces d'un mysticisme à la fois discret et concret. Avec La saison des brumes, l'artiste déclare son attachement à ce phénomène atmosphérique qui accompagne l'entrée dans l'hiver. À travers des aplats jouant sur les juxtapositions de formes et de papiers, 108 Nero compose un paysage qui restructure le réel : une tentative de résistance, à la fois à la narration et à la réappropriation par le monde extérieur.

La gouineraie

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Sandra Calderan et Rébecca Chaillon, 1h30, dès 15 ans. En couple à la scène comme à la vie, Sandra Calderan et Rébecca Chaillon proposent, dans cette performance joyeuse et intime, de déconstruire, disséquer et analyser ce que veut dire « faire famille », en s'interrogeant chacune sur sa famille héritée et sa famille choisie tout en s'appuyant sur leur culture des séries télévisées pour en remanier les codes.

Nathacha Appanah

(Rencontres et Dédicaces)

Pour son livre La Nuit au cœur. Dans son nouvel ouvrage, Nathacha Appanah entrelace trois histoires de femmes victimes de la violence de leur compagnon. Sur le fil entre force et humilité, Nathacha Appanah scrute l’énigme du féminicide conjugal, quand la nuit noire prend la place de l’amour.

Guillaume Poix

(Rencontres et Dédicaces)

Pour son roman Perpétuité. 18h45, une maison d`arrêt du sud de la France. Pierre, Houda, Laurent, Maëva et d'autres surveillants prennent leur service de nuit. Captifs d`une routine qui menace à chaque instant de déraper, ces agents de la pénitentiaire vont traverser ensemble une série d`incidents plus éprouvants qu'à l'ordinaire.

Nicole Mersey Ortega

(Rencontres et Dédicaces)

Pour son livre Même le froid tremble. Dans un pays qui n’aime pas les femmes, trois jeunes filles prennent la route pour se rendre à la fête de la Vierge noire, 1 600 kilomètres au nord de la favela où elles ont grandi. Entre Santiago du Chili et le village d’Iquique, elles vont croiser des policiers véreux, les fantômes des victimes de Pinochet, des routiers menaçants, une Dame blanche, des prostituées sorcières, des voyous généreux, un serial killer, des pères en deuil et des mères qui ne pardonneront jamais.

Yamê

(Rap)

Deux ans après sa révélation avec son titre Bécane, Yamê sort son premier album, Ébêm, un voyage introspectif plongeant l’auditeur au cœur de ses doutes et contradictions, alternant entre des influences de chanson française, de jazz, de blues, de rap et de quelques inspirations africaines.

Notre avis : Une voix qui étonne et conquiert, une écriture suggestive, des prods phénoménales : en quelques années, Yamê s'est frayé un chemin dans l'univers enchevêtré du rap français, attirant l'attention du grand public grâce notamment à son deuxième album, ELOWI, sorti en octobre dernier. Grandi entre Pontoise en France et Douala au Cameroun, fils du musicien M'Backé Ngoup'Emanty, biberonné à la variété française et à la musique africaine, Yamê livre dans la musique son histoire personnelle et passionnée. L'hybridation semble être son maître-mot : il n'est donc pas étonnant de voir jazz, trap, drill, R'n'B se côtoyer librement, forgeant une esthétique qui ne peut pas passer inaperçue. A star is born.

Js Donny + Jonquera + Ghetto Bird + Erevan DJ

(Rock & Pop)

À l'occasion de la sortie du nouvel album de Js Donny,  Death Folk, le label Bamboo Shows prend le Périscope d'assaut et y invite également Jonquera, Ghetto Bird et Erevan DJ pour une soirée entre folk, post-rock, post-punk et rock progressif.

Léonie Pernet + Lisa Claudie

(Rock & Pop)

Quelques mois après la sortie au printemps de son dernier album Poèmes pulvérisés, Léonie Pernet s'invite sur la scène de l'Épicerie Moderne pour montrer son nouvel opus, oscillant entre mélancolie et exaltation, au public lyonnais. La première partie sera assurée par Lisa Claudie et sa voix puissante portée par des sonorités pop électroniques.

La même chose mais pas tout à fait pareille

(Théâtre)

Texte et mise en scène d'Anne-Sophie Turion, 1h30, dès 14 ans. Conçu comme une expérience ludique, ce spectacle transforme le public en moteur de l’action, en donnant à chaque spectateur·ice une partition secrète guidant de petites actions presque invisibles mais pleines de sens, pour explorer de nouvelles façons d’être avec les autres.

Alexandre Kominek

(Humour & Café Théâtre)

Dans Bâtard sensible. Venu tout droit de Suisse, Alexandre Kominek monte sur les planches de la Bourse du Travail pour y jouer son dernier spectacle, vitrine de son style mêlant sarcasme et une honnêteté désarmante, qu'il utilise pour aborder des thèmes comme les relations humaines, l'absurdité du quotidien, et sa propre introspection.

Paul Gasnier

(Rencontres et Dédicaces)

Pour son roman La collision. En 2012, en plein centre-ville de Lyon, une femme décède brutalement, percutée par un jeune garçon en motocross faisant du rodéo urbain à 80 km/h. Dix ans plus tard, son fils, toujours hanté par le drame, est devenu journaliste. Il décide de se replonger dans la complexité de cet accident, et de se lancer sur les traces du motard pour comprendre d’où il vient, quel a été son parcours et comment un tel évènement a été rendu possible.

Nej'

(Rap)

Dans le cadre de son Irréel tour, dérivé de son album SOS IV, Nej' monte sur la scène de la LDLC Arena pour partager ses chansons avec son public lyonnais.

Notre avis : La relative discrétion de Nej tranche avec son statut de tête d'affiche. Depuis près de dix ans, elle cultive un R'n'B à la française, dans la tradition des années 2000 (Wallen, Amel Bent). Elle s'approprie le genre en le revisitant à l'aune de sonorités et mélodies empreintes de ses origines orientales, mêlées à des productions très modernes aux beats proches du rap. Entre introspections sentimentales et refrains entêtants, elle signe des tubes d'une efficacité incontestable, de l'incontournable et international Paro aux récents Ensay ou Blessure.

Maxime Rovère

(Rencontres et Dédicaces)

Pour son livre Vivre debout et mourir libre : Les dernières leçons de Sénèque. Après avoir connu la maladie puis l’exil et après avoir été élevé au sommet de la richesse et du pouvoir par Néron, Sénèque a été condamné à mort. En se préparant à mourir, il a redéfini l’acte de philosopher, et a promis aux personnes affectées par les mesquineries du quotidien une grandeur que l’on n’attribue qu’aux héros.

Yelle + Rallye

(Rock & Pop)

Le groupe d'électro-pop belge Yelle fête cette année ses vingt ans de carrière, qui a débuté sur le réseau social MySpace. Pour fêter cela comme il se doit, les voici au transbordeur, avec en première partie le quintet Rallye, qui souffle depuis cinq ans un vent d’air frais sur la pop et le rock en français avec un mélange de chanson française intime et de pop.

Zentone

(Reggae)

Né en 2006 de la rencontre entre Zenzile et High Tone, Zentone propose une fusion de textures électroniques et de grooves organiques, entre dub, électro, world et au-delà. Les voici au Sucre, dans un concert spécial de Nuits Sonores, deux mois après la sortie de leur dernier album Messenger.

Stack x Spe:c 10 years

(Musique Electronique)

Le label allemand Spe:c marque la musique électronique depuis maintenant dix ans, et le Sucre le met à l'honneur lors d'une nouvelle soirée. À l'affiche, sa fondatrice Darwin pour un set à l'intensité marécageuse, ainsi que Beatrice M. et son mélange de dubstep et de trance, sans oublier Sepehr, entre house, trip-hop et techno.

This is techno (Rave)

(Musique Electronique)

Soirée sous le signe de la techno avec une invasion de la grande salle du Petit Salon par les DJs Urva Estreva et Escurø. La petite salle sera quant à elle investie par MRZ et Sam Stelar pour un set entre house et hard groove.

The Very Big Experimental Toubifri Orchestra

(Jazz)

Les dix-huit membres du Toubifri Orchestra, augmentés de huit solistes, viennent présenter à l'Opéra Underground la version concert de leur nouvelle folie : Le Lac,  une comédie musicale opératique qui sera créée à l’automne 2026 au Théâtre de la Renaissance.

Livaï + Gusko

(Rap)

Oscillant entre morceaux émotion, ego trip, chant et rap, Livaï navigue entre plusieurs univers musicaux avec une plume singulière. Lors de ce concert, il sera accompagné de Gusko et son mélange de sonorités contemporaines et d'influences classiques du rap qu'il utilise pour aborder des thèmes comme la jeunesse, la quête d'identité, les doutes et les défis personnels.

Antoine Donneaux

(Humour & Café Théâtre)

Dans Imitateur mais pas que... Imitateur, Antoine Donneaux ne se contente pas de maîtriser les voix ; il capture également l'essence des personnalités qu'il incarne pour parfaire ses spectacles, dans lesquels il aborde des thématiques contemporaines comme les réseaux sociaux ou le télétravail, tout en incitant à la réflexion.

La fin du présent

(Théâtre)

D'après Maurice Maeterlinck, mise en scène de Julien Dubuc, 1h45, dès 14 ans. Combinant les pièces Intérieur, L’Intruse et Les Sept Princesses de Maurice Maeterlinck, cette pièce emporte le public dans trois voyages scéniques qui explorent la fragilité de nos existences et notre rapport collectif à la mort, è travers les histoires d'un jardin où l’indécision suspend le temps, d'un salon où une famille impuissante assiste aux visions étranges d’une aïeule aveugle et d'un royaume onirique, incarnation d’une jeunesse égarée.

Impro-voyance des Poneys Tambours

(Impro)

Par la compagnie des Poneys Tambours. Au fil de ce nouveau spectacle de la compagnie des Poneys Tambours, le destin des personnages se révélera au fil de leurs consultations dans leur cabinet d'impro-voyance. Parviendront-ils à résoudre leurs problèmes et à percer les mystères de l’avenir ?

Gina Proenza

(Art contemporain et numérique)

Vernissage le 25 septembre à 18h. Composée à partir d’un ensemble de photographies de pains que l’artiste a enflammés puis lancés dans le ciel, la série Every entrance is an exit de l'artiste franco-colombienne Gina Proenza convoque l’héritage de l’art minimal et conceptuel, se laissent traverser par le changement et acceptent les variations, creusant ainsi toute forme de certitude quant au monde et à l’art.

Notre avis : Cet automne, la Salle de bains se mue en théâtre d'ombres et marionnettes, rassemblées à l'instar d'un conclave discret. Des figures animales, sorties d'armoires de compagnies ou de vitrines muséales, prennent place face au public. Le loup, figure menaçante et menacée, rencontre Guignol dans une arène mouvante qui rejoue la manière dont une société fabrique ses figures de peur ou de résistance. Ni conte ni leçon, Every entrance is an exit s'annonce comme un espace suspendu où des figures reléguées aux marges reviennent hanter le présent.

Journées du piano

(Classique et Lyrique)

Pour célébrer le piano dans tous ses états, l'Auditorium de Lyon organise trois journées de concerts, avec au programme Nikolaj Szeps-Znaider et Rudolf Buchbinder reprenant Mozart et Rachmaninov, une carte blanche à Grigory Sokolov et des récitals de Vanessa Wagner et Jean-Paul Gasparian reprenant respectivement Bach et Glass, ainsi que Franck et Schumann.

Notre avis : L'Auditorium met en avant le piano en consacrant à l'instrument trois journées. L'Autrichien Rudolf Buchbinder sera au clavier avec l'ONL pour le Concerto pour piano N°27 de Mozart. Vanessa Wagner mettra en regard les Études de Philip Glass avec des Préludes de Bach. Jean-Pierre Gasparian (Victoire de la musique 2021) jouera Schumann et Franck. Et, last but not least, le grand pianiste russe Grigory Sokolov aura carte blanche pour son récital. Étant donné que son répertoire s'étend des musiques sacrées à Arnold Schönberg, difficile de faire des paris sur le programme qu'il proposera !

Carte blanche à Mélissa Zehner

(Lectures)

Après avoir marqué l'édition 2024 du Festiv·iel avec son spectacle La Nuit se lève, Mélissa Zehner est de retour cette année avec trois acolytes pour une lecture de textes féministes et érotiques qui l’ont toujours portée et inspirée.

Les Histrioniques

(Théâtre)

Par le collectif #MeTooThéâtre, dès 14 ans, 1h30. Formé pour accompagner les victimes de violences sexistes et sexuelles dans le milieu du théâtre, le collectif #MeTooThéâtre propose d'en découdre avec l’impunité et la culture du viol en tissant une fiction à partir de différents vécus pour mettre à nu un système de domination inacceptable, l’impuissance des victimes et la violence des récits.

Notre avis : Les artistes et militantes à l'initiative des Histrioniques ont choisi un nom on ne peut plus explicite : Collectif #MeTooThéâtre. Ce nom, elles l'avaient déjà utilisé lorsqu'en 2021 elles étaient devenues lanceuses d'alerte afin de dénoncer les violences sexistes et sexuelles qui gangrènent le monde du spectacle vivant, monde pas plus protégé qu'un autre. Aujourd'hui, elles racontent leurs histoires sans oublier qu'elles font avant tout du théâtre. En découle un spectacle certes parfois désordonné, mais résolument fougueux et revigorant, et surtout malin dans son approche.

Universités d'automne

(Conférences)

Le mouvement HF+ termine ses universités d’automne au TXR, et pour l'occasion, iels invitent à réfléchir sur les luttes féministes et intersectionnelles. Au programme : rencontre avec la journaliste Victoire Tuaillon, session Krump avec Doria Medjkoune, art militant avec Ema XP, atelier d’écriture avec Alex Tamecylia, fresque écoféministe avec Les Impactrices et karaoké le samedi soir.

Les Fatals Picards + Ramon Tapul

(Rock & Pop)

Cela fait maintenant 25 ans que les Fatals Picards voguent de scène en scène, toujours avec le même second degré et la même énergie. À cette occasion, le Transbordeur les accueillera le temps d'une soirée, accompagnés du groupe Ramon Tapul et leur rock aux accents tziganes et orientaux.

La nuit du gouayd

(Rock & Pop)

Le temps d'une soirée, le Transbordeur se met à l'heure haïtienne en invitant Dydy, DJ Skety et DJ Sparrow, qui se succèderont pour faire découvrir au public lyonnais le gouyad, une version plus lente et sensuelle du kompa haïtien.

EXT.12 x Children of the Drum

(Musique Electronique)

Pour ce sixième épisode de l’EXT.12, le Sucre confie sa programmation à Children of the Drum de Pablo Valentino pour jouer pendant douze heures non stop. Au programme, Pablo Valentino lui-même, Rahaan, Jeremy Underground et Cinthie, ainsi que Diogo Strausz et Dylan Dylan en live.

High Vis + Claimed Choice

(Rock & Pop)

Assaisonné de nuances de post-punk, de pop britannique, de néo-psychédélisme et même de groove Manchester, le hardcore progressif de High Vis sert de toile de fond à des paroles abordant les questions sociales et les difficultés politiques actuelles. Ce soir-là, les quatre Lyonnais de Claimed choice seront en charge de la première partie rock’n'roll sans compromis, influencé par les Templars, les Beltones, Slade et Eddie and the hot rods.

Tony Romera + Max Mash + Rotm + Sunt + Pix

(Musique Electronique)

Le Petit Salon s'apprête à accueillir le DJ Tony Romera, spécialiste de la bass house et de la french touch pour un set de trois heures, accompagné dans la grande salle par Max Mash et Rotm. La petite salle sera investie par Sunt et Pix, qui se chargeront de construire un set techno mélodique.

Tableaux d'une exposition

(Classique et Lyrique)

Direction musicale d'Ustina Dubitsky, par l'Orchestre de l'Opéra de Lyon, 55 min, dès 10 ans. Composés par Modeste Moussorgski pour rendre hommage à un ami peintre disparu, ses Tableaux d'une exposition sont une promenade au gré de saynètes kaléidoscopiques reproduites en une musique évocatrice.

Carnet de voyages

(Classique et Lyrique)

Direction musicale d'Ustina Dubitsky, par l'Orchestre national de Lyon, 1h35. Pour le troisième grand concert de sa saison, l’Orchestre de l’Opéra de Lyon rencontre la jeune cheffe Ustina Dubitsky dans un programme alliant des chefs-d’œuvre absolus de Mozart et de Moussorgski, le deuxième dans une orchestration de Maurice Ravel.

Lotfi Abdelli

(Humour & Café Théâtre)

Dans Je suis bien chez vous. Après plus de vingt ans à faire carrière en Tunisie, Lotfi Abdelli débarque en France avec son regard inventif dépoussiérant le stand-up, soutenu par une grande présence scénique.

Commencer à exister

(Cirque)

De David Gauchard, Stefan Kinsman et Martin Palisse, 1h15, dès 12 ans. Sur scène, Martin Palisse et Stefan Kinsman mêlent cirque, théâtre et récit intime pour interroger les héritages familiaux et culturels qui nous traversent, en mêlant acrobaties et récits personnels dans une écriture scénique vibrante qui explore les tensions, les non-dits et la tendresse qui façonnent nos histoires familiales.

Julien Santini

(Humour & Café Théâtre)

Comédien reconnu pour sa finesse et son humour décapant, Julien Santini se produit sur les scènes françaises avec un spectacle jonglant avec les mots et les situations, le tout dans un cadre absurde et irrévérencieux.

Salti

(Théâtre)

Mise en scène et chorégraphie de Brigitte Seth et Roser Montlló Guberna, 55 min, dès 6 ans. Trois ami·es s’ennuient jusqu’à ce qu’une araignée pique l’un d’eux. Le seul moyen de soigner sa fièvre et ses vertiges : danser la tarentelle, une danse rituelle venue d’Italie censée guérir les maux. Au rythme des tambourins et des chants, les deux autres deviennent soigneurs-danseurs et entraînent le public dans une ronde joyeuse et contagieuse.

tamUjUntU

(Danse)

De Paulo Azevedo et Via Katlehong, 1h10, dès 10 ans. Entre danses contestataires (pantsula et gumboots), tap dance et step, Paulo Azevedo et Via Katlehong célèbrent l’amitié au-delà des frontières et l'ouverture à l’autre.

Richard Lavery, Patrick Valla et Bernard Pulcini

(Photographie)

La galerie Imag'in accueille une exposition en triptyque des photographes Richard Lavery, Patrick Valla et Bernard Pulcini, trois regards différents pour mieux appréhender le champ des possibles de la photographie.

Azyr

(Musique Electronique)

Fondateur du label Speed Limit et nommé « Breakthrough artist of the year » en 2024, le DJ britannique Azir débarque au Transbordeur pour un set marathon de sept heures non stop, l'occasion de découvrir sa hard techno.

S. society x Courts Circuits

(Musique Electronique)

Ce dimanche, le Sucre sera contrôlé par deux de ses résidentes ! D'un côté Vel,   représentante d’une nouvelle scène mélangeant techno et trance, et de l'autre Anetha, qui s’est forgée une réputation solide sur la scène internationale grâce à ses sets mêlant trance, electro, EBM et techno nineties. Et pour les accompagner, le DJ Nav sera également de la partie.

Bruce Liu

(Classique et Lyrique)

Le pianiste Bruce Liu monte sur la scène de l'Opéra de Lyon pour y interpréter une sélection de compositions russes. Au programme : Tchaïkovski, Mendelssohn, Scriabine et Prokofiev.

Andromaque

(Théâtre)

D'après Jean Racine, mise en scène de Stéphane Braunschweig, 1h55. Dans son interprétation de la pièce de Racine, Stéphane Braunschweig choisit de montrer à quel point les massacres de la guerre influent sur les êtres, et à quel point cela peut être l’une des clés de compréhension de leur folie amoureuse et de leurs crimes.

Hamlet

(Théâtre)

D'après Shakespeare, mise en scène de Nicolas Guépin, 1h20, dès 12 ans. Mêlant action, drame familial et réflexion philosophique, ce classique de Shakespeare se déploie dans une mise en scène intime et sombre, marquée par le jeu puissant des deux interprètes sur la scène.

La beauté nous sauvera-t-elle ?

(Conférences)

Animée par Jean-Noël Dumont, professeur agrégé de philosophie et Madeleine Brossier, docteure en langue et littérature françaises, agrégée de lettres classiques. Les Élégies de Duino sont un recueil de dix poèmes écrits entre 1912 et 1922 par Rainer Maria Rilke. Ces dix poèmes, offerts à la méditation, invitent au recueillement, car l’œuvre met en présence des expériences limites de la mort, de la beauté et de l’amour.

Oklou + Vickie Chérie

(Rock & Pop)

Cinq ans après la sortie de sa mixtape Galore, Oklou est revenue en 2024 avec un single, family and friends, annonciateur de l'album Choke Enough, sorti en février dernier. La voici maintenant sur la scène du Transbordeur, avec Vickie Chérie, seule en scène pour la première partie.

Puggy

(Rock & Pop)

Un an après la sortie de leur dernier EP Radio Kitchen, le trio belge Puggy débarque au Transbordeur pour montrer leurs nouveaux morceaux.

Voir clair avec Monique Wittig

(Théâtre)

D’après Monique Wittig, Sarah Ahmed, Audre Lorde, Adrienne Rich et Elsa Dorlin, mise en scène d'Adèle Haenel, 1h, dès 16 ans. Caro Geryl et Adèle Haenel, les deux moitiés du duo musical DameChevaliers, s'emparent du texte La pensée straight de Monique Wittig, figure de proue du Mouvement de Libération des Femmes, du lesbianisme radical, et pionnière des études de genre. Pendant une heure, autour d'un feu, les artistes et spectateurs échangeront pour réfléchir ensemble sur ses écrits.

Notre avis : Pour sa première mise en scène, Adèle Haenel se fait plus conférencière que comédienne afin de porter la parole de Monique Wittig, figure française du féminisme et du lesbianisme radical, tout en la reliant à son parcours. Adèle Haenel croit ainsi pleinement en la force de la pensée wittigienne adressée à un public en partie déjà conquis. Le temps d'une soirée, elle imagine alors une sorte de safe place aux accents musicaux, grâce à la présence à ses côtés de la musicienne Caro Geryl, loin d'un monde extérieur beaucoup trop hétérocentré et « fascisant ».

Hamza

(Rap)

Figure de proue du rap belge, Hamza revient à Lyon, deux ans après son dernier passage, l'occasion de découvrir sur scène des morceaux issus de ses derniers projets tels que Mania, sorti en juin dernier.

Notre avis : Après le triomphe de Sincèrement, Hamza était très attendu. Idéalement lancé par un premier single redoutable (Kykydebondy), son album Mania n'a pas déçu. Entre instincts mélodiques fulgurants et flows constamment inventifs, il abolit la frontière entre rap et RnB pour imposer des sonorités uniques. À coups de samples pointus (de Saleka Shyamalan à la japonaise Vision) et de collaborations audacieuses (Byron Messia, Rema), le prodige belge achève de perfectionner une recette alliant jouissance musicale et émotion brute.

Zone Bleue

(Jazz)

Nouvel alias d'Amédée De Murcia, connu pour sa participation au sein des duos Balladur et OD Bongo, Zone Bleue est l'occasion pour lui d'explorer un univers minimaliste évoquant un orchestre synthétique en proie à une intense agitation émotionnelle, à la croisée de la musique répétitive de Steve Reich et des rêveries de Raymond Scott.

Pergolesi, Stabat Mater

(Classique et Lyrique)

Direction musicale d'Emmanuelle Haïm, par l'ensemble Astrée, 1h30. Racontant les souffrances de Marie au pied de la croix où avait été crucifié son fils, le Stabat Mater de Pergolèse combine la douleur de la Vierge aux siennes alors qu'il combattait la maladie qui allait l'emporter quelques mois plus tard. Lors de cette représentation, l'ensemble Astrée accompagnera cette composition par d’autres, de Durante, Scarlatti, Leo et Locatelli.

Borodine / Chostakovitch

(Classique et Lyrique)

Par les musiciennes et musiciens de l'ONL, 1h. Pour cette représentation à la salle Molière, les musiciennes et musiciens de l'ONL juxtaposeront les quatuors à cordes de Borodine et de Chostakovitch, dédiés respectivement à l’amour conjugal et aux victimes de la guerre et du fascisme.

Maelström

(Théâtre)

Texte et mise en scène d'Adèle Lacrampe Peyroutet, par la compagnie Le Cri des Vaches, 1h, dès 12 ans. Le roi du Royaume d’Ici s’est enfermé dans son palais avec son bouffon Estoc, à qui il fait croire que le monde extérieur est inhabitable. Confiné dans cet univers restreint et sans horizon, Estoc est condamné à incarner une galerie de personnages pour le divertir. Mais lorsqu’un orage menace d’emporter les derniers vestiges du pouvoir, le roi lui révèle une vérité qui pourrait changer sa vision du monde.

Il a beaucoup souffert Lucifer

(Théâtre)

Texte d'Antonio Carmona, mise en scène de Mélissa Zehner, 1h06, dès 8 ans. Dans ce spectacle, Lucifer n’est autre qu’un petit garçon de 10 ans baptisé ainsi à l’école et martyrisé par tous. Surtout par son ancien meilleur ami : Gabriel. Humiliations, moqueries, tous les coups sont permis pour faire vivre un enfer à Lucifer… Mais plutôt que de sortir les cornes, l’enfant préfère tenter de comprendre pourquoi son ancien ami lui voue une telle haine.

Manger le soleil

(Spectacles Divers)

Dès 16 ans. Artiste, chercheur.euse et activiste queer et anti-validiste, No Anger imagine cette lecture-mouvement avec Emma Bigé, philosophe, artiste et traductrice transféministe. Au programme : des textes d’Anne-Marie Alonzo, de Kathryn Yussof et de Georges Bataille et du feu, des bougies, des miroirs et le soleil.

Boudchart

(Humour & Café Théâtre)

Compositeur, arrangeur et chef d’orchestre, Boudchart propose une expérience participative lors de ses représentations, en invitant le public à participer aux morceaux, allant des classiques de la musique arabe aux mélodies occidentales, en passant par ses propres compositions.

Waly Dia

(Humour & Café Théâtre)

Dans Une heure à tuer. Pendant cette heure (et demie) qu'il cherche à tuer, Waly Dia livre son regard sur les absurdités et les sujets clivants de notre époque, encore plus politique et rebelle qu’a son habitude.

Notre avis : Dans la catégorie "humour politique de gauche", Waly Dia est dans le haut du panier. Il le prouvera avec une nouvelle date régionale de son spectacle Une heure à tuer. Une heure (plus de nombreuses minutes en rab) au cordeau façon sniper pour dégommer non pas le temps, mais tout ce qui cloche dans notre France déboussolée, avec en guise d'armes une écriture affûtée et un talent d'interprétation évident.

Artagora : De l'enfant dieu à l'enfant roi, de Greuze à Banksy

(Conférences)

Dans son nouveau cycle de conférences, Artagora donne le micro à Damien Capelazzi, historien de l'art, pour éclairer certains artistes ou sujets. Cette fois-ci, le sujet tournera autour des artistes Jean-Baptiste Greuze et Banksy, représentant tous deux des enfants dans leurs œuvres à des époques très différentes.

Libres ! L'intégrale

En écho à la représentation de la pièce La Chair est triste hélas d'Ovidie, adaptée de son livre éponyme, le Festiv·iel accueille une projection des deux saisons de la mini-série d'animation Libres !, qui invite les femmes à s’affranchir des diktats sexuels sur un ton drôle, cru et pertinent.

Alex Fredo

(Humour & Café Théâtre)

Entre blagues, anecdotes et chansons, le nouveau spectacle d'Alex Fredo aborde des thèmes variés allant de la vie quotidienne aux relations humaines, tout en y ajoutant sa touche personnelle et parfois décalée avec son sens de l'humour incisif et son talent d'improvisation.

Comment allons-nous ? Rhône-Alpes

(Sciences et Histoire)

En 2050, notre civilisation sera majoritairement urbanisée, représentant près de 6, 7 milliards de personnes. Cette exposition propose de se poser des questions à propos de la vivabilité de nos villes à court, moyen et long terme à travers différents médiums : rétrospectives historiques, interviews de personnalités locales, enquête de terrain, diagnostic sensible et projets inspirants.

Figures Feutrées

(Design & Architecture)

Vernissage le 28 octobre à 18h. La nouvelle exposition du Showroom - Galerie 7 propose la rencontre entre les pratiques d’Elisabeth Berthon et d’Emily Borgeaud autour du feutre, offrant un hommage à la matière, parfois considérée surannée.

Les pieds nus dans la neige

(Théâtre)

Texte de Cyril Etesse. Le Président de la République, Louis de Salluste, voit sa côte de popularité baisser à un niveau record ; pour reconquérir l'électorat, il fait appel à Adrien Gensac, un jeune conseiller en communication. Face à ce conseiller charismatique de plus en plus populaire, le Président va devoir affronter de nombreuses situations pittoresques.

Emmanuel Van der Auwera

(Art contemporain et numérique)

Vernissage le 20 septembre de 15h à 20h. À travers ses Vidéosculptures et ses dispositifs filmiques, Emmanuel Van der Auwera explore les mécanismes de production et de circulation des images ainsi que la représentation d’événements médiatiques ou historiques à l’ère de la post-vérité et de l’intelligence artificielle.

Notre avis : Ni fiction ni reportage, les espaces opérationnels conçus par Emmanuel Van der Auwera sont contaminés par les logiques de flux, rumeurs et croyances. Ses dispositifs filmiques et vidéographiques ne cherchent pas à délivrer un message, mais fabriquent des zones d'incertitude où l'image, épuisée, se retourne contre elle-même. Plus que suivre le chemin d'une dénonciation, l'artiste semble opter pour une perturbation dans la monstration médiatique, qu'il s'agisse d'un fait divers ou de l'anonymat menaçant des réseaux sociaux.

Serge Poujon

(Peinture & Dessin)

Vernissage le 2 octobre de 17h à 20h. Première depuis trente ans, cette nouvelle exposition de l'artiste Serge Poujon, disparu en 2014, proposera une sélection de ses œuvres à l'ambiance onirique crées à la mine de plomb et au crayon de couleur.

Fanny Pocholle

(Humour & Café Théâtre)

Dans « Comment bien réussir son burn out ? » Pour son troisième spectacle, Fanny Pocholle passe au crible tout ce qui fait les petites joies et les petits tracas du monde du travail.

L'Art d'avoir toujours raison

(Théâtre)

texte Logan De Carvalho et Sébastien Valignat, mise en scène Sébastien Valignat

Notre avis : Un spectacle en forme de (fausse) conférence de deux (faux) scientifiques sous-titré « méthode simple, rapide et infaillible pour remporter une élection », telle est l'aventure dans laquelle s'est lancé le metteur en scène et auteur Sébastien Valignat (compagnie Cassandre) avec son coauteur Logan De Carvalho. En découle une proposition solide sur ses assises (des chiffres, des démonstrations, des exemples...) sans se priver de pas mal d'humour pour, en gros, dénoncer les failles de nos démocraties libérales. Diablement efficace.

Wong Kar-Wai

(Photographie)

Vernissage le 9 octobre à 18h30. À travers plus de cinquante photographies, la nouvelle exposition de la galerie Le Bleu du Ciel propose de retracer le parcours cinématographique du cinéaste Wong Kar-Wai, de As tears go by (1988) à The Grand Master (2013).

Notre avis : Deux errances se croisent ici : celle des visages traversés par la lumière et celle des lieux marqués par la disparition. D'un côté, les couleurs lentes de Wong Kar-wai prolongent le désir jusqu'à l'immobilité. De l'autre, Pasolini survit, à travers l'œil de Gilles Verneret, dans les paysages vidés, devenus mémoire du corps et du regard. L'exposition réunit donc deux respirations dans la durée silencieuse d'un plan ou d'un chemin désert : l'image comme trace du vivant, la photographie comme seuil entre le visible et ce qui s'efface.

AZ

(Humour & Café Théâtre)

Dans Rupture. Armé de son talent d'observateur, AZ monte sur la scène de l'Espace Gerson avec son dernier spectacle, et en profitera pour tester de nouveaux sketches.

Victor Magenta

(Peinture & Dessin)

Vernissage le 31 octobre à 18h. Dans sa nouvelle exposition Strates : l'avenir passé, Victor Magenta présente un voyage à travers ses différentes créations, proposant un mélange d’œuvres abstraites et figuratives.

Scaphandre

(Théâtre)

Texte de Julie Rossello Rochet, mise en scène de Liza Blanchard, Julie Guichard, 50 min, dès 8 ans. Passionnés de plongée, June, et son frère Simon s’amusent chaque nuit à explorer les fonds marins depuis leur lit superposé. June rêve de profondeurs et d’ailleurs, et quand elle plonge, elle peut aussi bien trouver la sérénité que les angoisses qui l’habitent, incarnées par un dragon noir. De son côté, Simon l’aide à remonter à la surface, à reprendre son souffle et à parler, car lui aussi a vu le dragon noir.

La chair est triste hélas

(Théâtre)

Texte et mise en scène d'Ovidie, 1h15, dès 16 ans. Sorti en 2023, le livre La chair est triste hélas d'Ovidie relate, dans une prose incisive teintée d’humour, les raisons de sa grève du sexe, à la croisée du pamphlet féministe et de l’étude sociologique. À l'occasion de l'édition 2025 du Festiv·iel, voici son adaptation sur scène !

Notre avis : Seule en scène avec sa voix magnétique reconnaissable entre mille, la comédienne Anna Mouglalis transmet le texte d'Ovidie publié en 2023 dans lequel l'autrice et documentariste écrit simplement : « Un jour, j'ai arrêté le sexe avec les hommes. » Page après page, cette dernière déploie une réflexion passionnante « la servitude volontaire à laquelle se soumettent les femmes hétérosexuelles pour si peu de plaisir en retour ». Une prose engagée qui, sur le plateau, devient par moments drôle, grâce notamment au jeu brut et pince-sans-rire d'Anna Mouglalis.

L'Événement

En lien avec la représentation de La chair est triste hélas d'Ovidie, le Festiv·iel organise une projection du film L’Événement d’Audrey Diwan, adaptation du roman d'Annie Ernaux racontant l’odyssée d’une jeune femme forcée d’avorter clandestinement dans la France des années 1960. L'actrice Anna Mouglalis sera d'ailleurs présente pour un échange à l’issue de la projection.

Soirée de clôture du Festiv·iel

Pour fêter la fin du Festiv·iel 2025, le festival invite à faire la fête au Lavoir Public, avec des performances drag par Beauregard et Rico Lo Scopia, qui animeront également un quiz sur la culture queer et féministe, avant de laisser la place à DJ Issabella, qui conclura la soirée par un set explosif.

Thérèse et Isabelle

(Théâtre)

D'après Violette Leduc, mise en scène de Marie Fortuit, 1h30. À l'origine censurée lors de sa publication en 1966, l'histoire de Violette Leduc, inspirée de son amour de trois jours et trois nuits avec une camarade de classe, la voici désormais en version intégrale, décrivant avec simplicité et limpidité les sentiments, l’intensité de l’amour physique, la naissance du désir, mais aussi la honte de la classe sociale de l'autrice, pauvre, bâtarde et mal‑aimée, face à Isabelle, l’élève brillante et bien habillée.

La chasse à l'amour

Entre voyance, mots doux, poèmes, piano, karaoké, gourmandises et surprises, le théâtre des Célestins accueille plusieurs artistes pour un programme dédié à l'amour et ses audaces, à travers un parcours composé de six stands.

Emy

(Humour & Café Théâtre)

Après avoir fait la première partie d’Inès Reg et de Redouane Bougheraba, Emy prend son envol et sillonne la France avec son premier spectacle. Pendant une heure, elle transforme les galères en éclats de rire en racontant son parcours de vie.

Une fiancée hors du commun

(Théâtre)

Léa, cheffe cuisinière bientôt étoilée, ne pourra plus être aussi disponible pour son ami d’enfance Benoît, éleveur d’escargots introverti et célibataire endurci. Léa va tout faire pour que Benoît rencontre enfin quelqu’un et s’épanouisse dans sa vie affective et lui organise un speed-dating à son insu.

Esquif

(Théâtre)

Ecrit et ms Anaïs Allais Benbouali, 45 min, dès 8 ans

Airt de famille

(Design & Architecture)

Le programme d’incubation omart remet le couvert pour une quatrième édition de son exposition artistique d’économie circulaire participative, en permettant à ses artistes de recycler des objets donnés par le public en œuvres d'art, qui seront remises à leurs propriétaires une fois l'évènement terminé. Cette année, le festival investit le quartier de Perrache, en s'installant sur ses toits et au centre d'échanges.

Lila Bettin

(Peinture & Dessin)

Vernissage le 25 novembre à partir de 18h. Sur la toile, les pinceaux et les couteaux de Lila Bettin s'activent pour créer des paysages naturels embrumées, comme déformés par un rêve. La voici dans une exposition à la galerie Imag'in,  Futaie.

Salauds d'pauvres

(Théâtre)

Texte de Jean-Claude Bolle-Reddat, mise en scène de Christine Brotons, par le Théâtre du Grabuge. Composé de chansons, de textes et d’images d’actualité en forme de collage instinctif, ce spectacle porte la voix « des petits, des obscurs, des sans-grades » à travers des chansons du passé toujours d'actualité.

Anthony Bechtatou

(Humour & Café Théâtre)

Dans Faites du bruit. Entre concert, cabaret, one-man-show et concepts tous plus bizarres les uns que les autres, Anthony Bechtatou propose dans son nouveau spectacle de créer la paix dans le monde. Et le mieux pour que tout le monde s’entende bien, c’est de parler fort.

Le Lac des Cygnes

(Danse)

L'International classical ballet of Ukraine débarque à la Bourse du Travail pour interpréter Le Lac des Cygnes de Tchaïkovsky, qui continue de fasciner depuis sa première représentation en 1877.

Anne Cahen

(Humour & Café Théâtre)

Dans Moment de qualité. Avec ce nouveau one-woman-show, Anne Cahen dissèque tour à tour le monde parfois absurde du travail, les introvertis, les choix de vie, la magie du Bigdil, les gens et bien d'autres sujets.

Pour la consolation

(Théâtre)

Ecrit et ms Iris Pucciarelli et Pierre Bidard, cie Vallée de l'Égrenne, 1h30

I am here

(Danse)

De Vincent Dupont et Sylvain Prunenec, 1h, dès 14 ans. Avec Sylvain Prunenec, Vincent Dupont imagine un duel intime et physique entremêlant danse, théâtre et rituel hypnotique pour lutter contre l'indifférence face à la Méditerranée, devenue cimetière à ciel ouvert pour les personnes fuyant leur pays pour tenter de survivre.

L'Hôtel du Libre‑Échange

(Théâtre)

Texte de Georges Feydeau, mise en scène de Stanislas Nordey, 2h55. Sur scène, treize comédiennes et comédiens interprètent l'histoire de deux couples d'amis : l'époux Pinglet donne un rendez‑vous secret à madame Paillardin, la femme de son collègue, dans un hôtel. Mais son mari, architecte expert pour les tribunaux, doit justement inspecter cet établissement, où passent aussi un ami de la famille, ses filles, des commissionnaires, des policiers, la bonne de l’un et le neveu de l’autre.

Madame Fraize

(Humour & Café Théâtre)

Écrit et jeu Marc Fraize (Monsieur Fraize), ms Alain Degois dit "Papy", 1h15

Notre avis : Monsieur Fraize présente madame. Le spectacle créé en 2021 ne cesse de se déployer depuis. Marc Fraize troque son pantalon bleu en velours côtelé trop court pour une robe hollywoodienne, celle d'une prolo qui rêve sa vie même s'il son quotidien c'est Gifi et le fonctionnement du lave-vaisselle. Moins hésitante que monsieur, elle n'en demeure pas moins aussi hilarante que lui. Acteur chez Dupieux, Fraize est un des plus grands comiques de sa génération.

Toko Tokunaga et Joseph Piasentin

(Peinture & Dessin)

Vernissage le 18 novembre de 16h à 20h. La galerie 48 accueille les artistes Toko Tokunaga et Joseph Piasentin pour une exposition de leurs travaux les plus récents, un hommage à la ville de Lyon chez la première et un équilibre entre chaos et maîtrise chez le second.

Notre avis : À la Galerie 48, Mari Katagiri réunit deux approches qui explorent la peinture comme lieu de superposition émotionnelle et vitale. Si Joseph Piasentin travaille la surface comme une mémoire active, faite de retraits, de reprises, de tensions, Toko Tokunaga fait affleurer la couleur dans sa lenteur propre où chaque nuance semble respirer. Chez l'un comme chez l'autre, le regard s'arrête sur ces points où l'image hésite encore à naître, ces détails tant aimés par Daniel Arasse : les lieux où la peinture, discrètement, pense le monde.

Process Comedy

(Théâtre)

De Quentin Lesaffre et Bertrand de Ruyver, mise en scène d'Olivier Maille, 1h15. À travers des anecdotes et des imitations, Process Comedy vise à apprendre au public à mieux se connaître et à mieux comprendre son entourage, à la maison comme au travail.

Junior Ballet de l'Opéra national de Paris

(Danse)

Chorégraphies de George Balanchine, Maurice Béjart, Anabelle López Ochoa et José Martinez, 1h45, dès 12 ans. En 2024, l’Opéra national de Paris lançait son Junior Ballet, une pépinière de jeunes danseurs internationaux de 18 à 25 ans. Cette année, ils interprèteront Allegro Brillante de George Balanchine, Cantate 51 de Maurice Béjart, Requiem for a Rose d'Anabelle López Ochoa et Mi favorita de José Martinez.

Notre avis : Certains se plaignent parfois de ne pas pouvoir voir, à Lyon, de la danse "classique", hormis dans le cadre de superproductions souvent coûteuses. Les vingt-quatre jeunes danseurs du Junior Ballet de l'Opéra de Paris viendront les combler cette année avec une affiche 100% néoclassique : Allegro Brillante de George Balanchine, Cantate 51 de Maurice Béjart, Requiem for a Rose d'Annabelle López Ochoa qui fait tourbillonner les interprètes en jupes roses sur une musique de Schubert, Mi Favorita de José Martinez rendant hommage à Marius Petipa et Fred Astaire.

Gojira

(Rock & Pop)

Venus tout droit des Landes, les cinq membres de Gojira ont tracé leur route pendant leurs 29 ans d'existence, grâce à des riffs puissants mêlés à des rythmes complexes et des textes profondément engagés sur l’environnement et l’humanité.

Notre avis : Depuis la parution de From Mars to Sirius en 2008, Gojira s'est affirmé comme l'une des figures majeures du metal contemporain. D'abord forgée dans un death technique et implacable, la formation landaise a su élaborer au fil des ans une grammaire propre, faite de grondements telluriques, de ferveur vocale et d'une écriture introspective et intense. À la veille d'un nouvel album annoncé pour l'an prochain, le public est convié à renouer avec cet univers où se conjuguent écologie militante et appel à la résilience, retrouvant la puissance fédératrice d'un monument vivant du metal français.

Les petites filles modernes

(Théâtre)

De Joël Pommerat, 1h30. Deux jeunes filles s’aiment et pour vivre leur pacte d’amitié qu’elles veulent indestructible, elles déjouent les lois du monde réel et des adultes. Dépassant la peur et la colère face à des règles imposées, elles trouvent dans le surnaturel la clé pour affronter des réalités inconcevables.

Dakeez

(Rap)

Anciennement champion de France de hip-hop, le Lyonnais Dakeez s'est lancé l'année dernière dans la musique avec son EP Oneira. À la croisée du RnB, du trapsoul et des influences hip-hop, le voici sur la scène de la Marquise.

Notre avis : Quadruple champion de France de hip-hop, champion d'Europe de street dance... Le Lyonnais Dakeez arrive dans la musique fort de talents déjà reconnus. Il insuffle une irrésistible fraîcheur au RnB hexagonal en assumant des références anglo-saxonnes (The Weeknd et Partynextdoor pour les plus connues) dopées par de puissantes nappes électroniques. Surtout, à la faveur de singles comme SHINE ou SUPERSTAR, il dégage une aisance contagieuse derrière le micro : les gimmicks et les mélodies accrochent tandis que la sensation d'une couleur sonore inexplorée en France afflue.

La Barbichette Cabaret

(Spectacles Divers)

Dans la lignée des Madame Arthur ou Le Secret, Monsieur K. orchestre un joyeux chaos où le public devient complice et glisse, l’air de rien, des réflexions tendres et piquantes sur notre société dans son cabaret sensuel, joyeusement irrévérencieux, où se mélangent poésie, satire et musique live.

Le festival du Sucre

(Musique Electronique)

Après treize ans d'existence, le Sucre lance son propre festival de musiques électroniques, le Square festival, afin de créer un nouveau terrain de jeu pour les artistes où se mêleront musiques, rencontres et énergies créatives pendant six jours. Détails à venir.

La beauté nous sauvera-t-elle ?

(Conférences)

Animée par Jean-Noël Dumont, professeur agrégé de philosophie et Madeleine Brossier, docteure en langue et littérature françaises, agrégée de lettres classiques. Les Élégies de Duino sont un recueil de dix poèmes écrits entre 1912 et 1922 par Rainer Maria Rilke. Ces dix poèmes, offerts à la méditation, invitent au recueillement, car l’œuvre met en présence des expériences limites de la mort, de la beauté et de l’amour.

Visite de l'exposition Dubouillon, dessinateur du quotidien

(Visites)

Les Archives municipales de Lyon organisent, tout au long de la durée de leur exposition rendant hommage au dessinateur lyonnais Dubouillon, des visites afin de mieux comprendre son œuvre à travers les 250 pièces exposées.

Plateau Stand up Comedy

(Humour & Café Théâtre)

Tous les mardis, l'Espace Gerson invite une sélection de standuppers pour découvrir des nouveautés, que ce soient des extraits de spectacle ou des tests de nouveaux sketches.

Dubouillon, dessinateur du quotidien

(Peinture & Dessin)

Les Archives municipales de Lyon rendent hommage au dessinateur lyonnais Alain Bouillon, dit Dubouillon, à travers une exposition présentant plus de 250 de ses œuvres, parmi lesquelles figurent ses premiers dessins publiés en 1966 dans Paris Match.

Images de ville

(Photographie)

En collaboration avec le musée de l’Imprimerie et de la Communication graphique, les Archives municipales de Lyon proposent une exposition commune pour partager les ressentis des villes que nous arpentons, entre textes d'Annie Ernaux et clichés d'étudiants en master de photographie à l’université Lumière Lyon 2.

Artagora : Vallotton, un nabi pas comme les autres

(Conférences)

Dans son nouveau cycle de conférences, Artagora donne le micro à Damien Capelazzi, historien de l'art, pour éclairer certains artistes ou sujets. Cette fois-ci, le sujet sera le peintre Félix Vallotton, représentant du mouvement nabi, créé en marge de la peinture académique de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

Regards sensibles sur le vivant

(Photographie)

Vernissage le 12 novembre à 18h30. Accompagnés par la photographe Florence Croizier, des patients et soignants du Centre médico-psychologique Persoz de Villeurbanne ont partagé leurs regards sur le vivant au début du printemps. Une série de photographies a été réalisée à l’occasion de sorties au cœur de Villeurbanne ainsi qu’au parc de la Tête d’Or, qui seront exposées à la Ferme du Vinatier.

Imaginaires Singuliers

(Peinture & Dessin)

Vernissage le 6 novembre à partir de 18h. Rencontre entre les univers de Jocelyne Besson Girard et Didier Hamey, qui explorent tous deux la gravure de façon intimiste, entre les visages énigmatiques de la première, qui sondent l’âme et l’essence de l’être, et le bestiaire sauvage du second, en osmose avec la nature.

Jean-Luc Navette

(Art graphique)

Vernissage le 19 septembre à 18h. Pour fêter les vingt ans du Marché Gare, la salle invite à nouveau l'artiste lyonnais Jean-Luc Navette pour réaliser une fresque murale afin de remplacer celle détruite au moment de la rénovation du bâtiment. Et pour célébrer le renouvellement de cette collaboration, le Marché Gare accueillera également une exposition de son travail, nourri par une imagerie issue de l'histoire des États-Unis au détour de la révolution industrielle.

Notre avis : Dix ans après une première fresque - aujourd'hui disparue - le Marché Gare renouvelle l'expérience en conviant à nouveau Jean-Luc Navette afin d'investir ses espaces intérieurs. Sur une paroi, surgit désormais le visage sans regard d'une femme, effigie spectrale arrachée aux canons glacés de l'american way of life des années 50. Pour accompagner le dévoilement de cette œuvre, d'autres murs du Marché Gare accueillent The most beautiful song, une exposition d'une trentaine de pièces de Navette : illustrations, pochettes d'albums et inédits.

Fragments chromatiques

(Peinture & Dessin)

Vernissage le 7 novembre à 19h. Les artistes Sophie Convers et Sylvain Péguet sont invités par l'Aqueduc à exposer leurs toiles sur ses murs, entre peinture murale, collage et abstraction colorée pour la première et jeux de volume, textures et matériaux pour le second.

Raphaël Emine

(Sculpture)

Vernissage le 19 septembre à 18h30. En mêlant des techniques anciennes et d’autres, plus récentes, Raphaël Emine modèle des architectures aux formes complexes conçues pour abriter le développement d’êtres vivants des insectes aux champignons en passant par les plantes ou les bactéries. Une fois introduits, ces éléments se développent et prolongent l’œuvre par leur progression dans les cavités, autour et sur la surface des céramiques imaginées par l’artiste.

Notre avis : Entre dessin algorithmique, impression 3D et modelage traditionnel, Raphaël Emine façonne des écrins où la céramique se confronte au vivant. À travers des architectures cristallisant la jonction parfaite entre anthropique et zooïque, entre l'artefact humain et la fabrication animale, ses habitats désagrègent la hiérarchie pour activer une porosité entre les deux régimes. L'œuvre devient un lieu vivant, résultat d'une technique hybride pouvant s'installer dans le rassurant cadre d'un espace d'art ou dans un organique terrain naturel, à la fois projet sculptural et protocole écologique.

L'amour et la mer

(Classique et Lyrique)

Direction musicale de Nikolaj Szeps-Znaider, par l'Orchestre national de Lyon, 1h15. En écho à l’exposition du Musée des beaux-arts de Lyon consacrée aux œuvres inspirées par les falaises d’Étretat, l'Orchestre national de Lyon interprète le Poème de l’amour et de la mer d'Ernest Chausson avant de se lancer dans Pulcinella, à travers lequel Stravinsky revisite Pergolèse.

Notre avis : Ernest Chausson ne mit rien moins qu'une dizaine d'années (1882-1892) pour composer son chef-d'œuvre inclassable (à la fois cycle de mélodies, cantate profane et monologue), Poème de l'amour et de la mer, à partir de six poèmes de son ami Maurice Bouchor. Cette œuvre poignante pour voix et orchestre sera complétée au programme de l'ONL par la musique pour ballet de Stravinski, Pulcinella, nettement plus légère.

Alain Pouillet

(Peinture & Dessin)

Vernissage le 17 septembre à partir de 18h. Il y a cinquante ans, Alain Pouillet créait sa première œuvre. Un demi-siècle plus tard, la galerie Françoise Besson organise une exposition pour fêter cet anniversaire, entre peinture, gravure, et dessin.

Notre avis : La peinture d'Alain Pouillet naît d'une urgence, non d'un projet, car l'artiste ne compose pas : il délivre. Ses visions, nécessaires, s'imposent comme des éclats de réel arrachés à l'invisible. Son "réalisme fantastique" ne relève pas du rêve mais d'une intensification du monde : ici la matière pense, la lumière palpite, et tout devient signe. Chaque toile est, de son propre aveu, un geste qui répare quelque chose, en lui, en nous. L'acte de peindre agit de ce fait comme un geste curatif : la douleur se transmue en regard, le visible en guérison.

Christian Lhopital

(Peinture & Dessin)

Sans être une rétrospective, cette nouvelle exposition de Christian Lhopital propose un dialogue entre dessins et gravures réalisés au cours des cinq dernières années, reflet de l’agitation et de l’inquiétude propres à sa pratique et inscrite dans la lignée de la collaboration instaurée entre celui-ci et l'URDLA en 1983.

Notre avis : La traversée de l'exposition de Christian Lhopital s'amorce comme une déambulation dans un théâtre flottant, où les figures s'approchent sans jamais se résoudre à se manifester. Ni stables ni fugitives, elles habitent l'interstice où l'image résiste à sa propre clôture. Dissolvant toute polarité entre apparition et disparition, elles évoluent dans un champ d'indétermination, suggérant leur existence dans des volutes impalpables ou au gré des remous d'un maelstrom graphitique. Ainsi, les marges vides qui ponctuent murs et papiers instaurent un régime de possibles refuges.

Jonathan Bréchignac

(Art contemporain et numérique)

Pour trouver l'inspiration dans son travail, Jonathan Bréchignac prend comme point de départ les phénomènes naturels qui, malgré les explications scientifiques, gardent un pouvoir de fascination intact, tels que les algues bioluminescentes, les scarabées irisés, les réfractions lumineuses ou les pierres mouvantes, pour les réinterpréter à travers la sculpture, l'installation et la peinture.

Notre avis : S'organisant comme une méditation sur la matière et ses passages d'état, l'exposition de Jonathan Brechignac compose un champ sensible où les éléments (branches, pigment, poussière) oscillent entre apparition et effacement. Dans ses œuvres, le geste éparpillant le pollen de pin active une tension fragile, occasionnant la création de lieux d'équilibre où les traces se muent en respiration, et la forme en méditation. La narration laisse ici la place à l'évocation ainsi qu'à des formes naissantes et déjà sur le point de disparaitre, questionnant l'acte de voir et ses dogmes.

Hideko Hattori Souchon

(Peinture & Dessin)

Vernissage le 28 novembre de 18h à 21h. Spécialisée dans les représentations florales, Hideko Hattori Souchon ne part pas à la recherche d’une forme préconçue, mais la trouve au fil de la création en s'inspirant de la nature.

30 ans d'Autour de l'Image

(Peinture & Dessin)

Pour marquer trois décennies d'existence, la galerie Autour de l’Image organise une exposition rassemblant 32 artistes proposant tous des œuvres en format 30×30 cm disponibles à l'achat. Et dès qu'elles seront achetées, elles seront remplacées par d'autres, rendant l'exposition vivante et différente à chaque visite.

Le Père Noël est une ordure !

(Théâtre)

D'après le Splendid, 1h25. Un soir de Noël, à la permanence téléphonique parisienne de l’association SOS Détresse Amitié, deux bénévoles, Pierre et Thérèse, sont perturbés par l’arrivée de personnages marginaux et farfelus provoquant des catastrophes en chaîne.

Prune Nourry

(Sculpture)

Pour ce projet inédit, Prune Nourry propose une exposition sensible où chaque œuvre est à apprivoiser par le toucher. En 2016, à l’annonce de son cancer du sein, la sculpteure prend conscience de l’importance vitale, pour elle, du toucher, menacé par les effets secondaires de la chimiothérapie. De cette expérience fondatrice naîtront plusieurs œuvres explorant le corps, la guérison et le rituel, qui seront exposées à la Fondation Bullukian.

Notre avis : Blancheur éclatante, puis noir saturé : la traversée s'orchestre comme une partition qui s'use au toucher. Ici, les œuvres ne se contemplent pas à distance mais se frottent à la peau, dans une proximité troublante. Chaque volume, chaque surface, devient un seuil incertain entre l'intime et le rituel, entre le soin et la perte. Fragments dispersés, gestes suspendus, voix muette de la matière, les œuvres de Prune Nourry construisent un labyrinthe sensoriel, où le verbe et la vue s'émancipent de leur performativité afin de céder la place à l'haptique, brisant la distance.

Lucas Hueso

(Humour & Café Théâtre)

En pleine création de son prochain spectacle, Lucas Hueso monte sur la scène des Tontons Flingueurs pour peaufiner ses derniers sketches.

Monsieur Segur

(Humour & Café Théâtre)

Dans À quoi ça sert l'amour ? Avec malice, humour et sincérité, Monsieur Segur s’interroge sur l'utilité de l'amour et navigue sur cette grande question existentielle, pour le meilleur et pour le pire.

Le Petit Coiffeur

(Théâtre)

Écrite et mise en scène par Jean-Philippe Daguerre, chorégraphie de Florentine Houdiniere, 1h10. Inspirée par la célèbre photo de Robert Capa, « La tondue de Chartres », cette pièce vise à imaginer la vie du coiffeur qui a rasé la tête de cette femme.

Trop forts !

(Sciences et Histoire)

Pensée pour les enfants entre 8 et 12 ans, mais aussi pour les curieux, cette exposition vise à explorer les mécanismes d’adaptation et d’acclimatation des animaux des quatre coins du globe, des déserts à la banquise en passant par les hautes montagnes.

Notre avis : Le musée des Confluences souhaitant proposer davantage d'expositions spécifiquement pour le jeune public, l'année commence avec Trop forts ! qui propose de partir à la découverte des capacités extraordinaires de certaines espèces animales. Imaginée pour les 8-12 ans, l'exposition fait le tour des climats extrêmes et liste les champions de la résistance, de l'acclimatation et de l'adaptation. Des aptitudes qui défient la compréhension, mais qui ouvrent aussi des perspectives sur la vie dans les environnements hostiles et qui pourraient inspirer de futures technologies.

Génération chasseurs de fantômes

(Sciences et Histoire)

Pour célébrer les 40 ans de la franchise S.O.S Fantômes, le Musée du cinéma et de la miniature accueille une exposition temporaire regroupant des pièces ayant servi lors du tournage des premiers films, mais aussi une recréation d'une chambre typique des années 1980 et une plongée dans la création de l'Ecto-1, la voiture iconique des casseurs de fantômes.

Briller et protéger

(Sciences et Histoire)

Rétrospective sur l'évolution des casques des sapeurs-pompiers grâce à la collection de 323 pièces du Musée des sapeurs-pompiers de Lyon, composée de modèles français et étrangers remontant jusqu'au 18e siècle et permettant de comparer les pistes d'évolution étudiées dans différents endroits du globe.

La véritable fausse histoire de Jack l'Éventreur

(Théâtre)

Texte de Nicolas Delahaye, mise en scène de Titouan Bodin et Nicolas Delahaye, 1h20, dès 12 ans. Jack l'Éventreur, le célèbre tueur au couteau, a enfin été identifié ! Le nouveau chef de Scotland Yard, Macnaghten, revient sur le succès de son enquête avec le journaliste Andrew Long, dans un huis-clos absurde rythmé au piano live.

Histoires personnelles / Réalités politiques

(Art contemporain et numérique)

Conçue comme un dialogue entre les musées d'art contemporain de Lyon et Belgrade, cette nouvelle double exposition propose un accès à la création contemporaine de Serbie et d'ex-Yougoslavie, dont les œuvres restent encore très peu présentes dans les collections publiques françaises afin d'explorer le rôle que joue l'art dans la compréhension des changements politiques, sociaux et culturels d'une époque.

Notre avis : Avec une centaine d'œuvres réparties sur les deux premiers niveaux du musée, Histoires personnelles / Réalités politiques met en résonance les collections d'art contemporain de Lyon et de Belgrade. L'exposition, s'articulant autour des tensions entre l'intime et le collectif, le vécu individuel et l'histoire partagée, dresse à la fois un tableau du passé récent des deux pays ainsi que des volontés politiques inscrites au sein des collections. Les œuvres, lieux de réverbération de réalités historiques, s'interrogent sur le concept même de relation, dans une inédite interaction.

Efflorescence / Tel est notre éveil

(Art contemporain et numérique)

Pour la première fois en France, le Musée d'art contemporain de Lyon propose de découvrir les œuvres des artistes Rajni Perera et Marigold Santos, deux figures prolifiques de la scène artistique canadienne toutes deux marquées dès l'enfance par l'expérience de l'immigration. Pensée en duo, cette exposition évoque leurs expériences personnelles et les recherches sur leurs héritages culturels respectifs en réunissant des peintures, dessins et sculptures réalisés par les artistes entre 2019 et 2024, ainsi que des œuvres collaboratives.

Notre avis : Incarnation de la connivence entre deux artistes liées par une histoire personnelle et familiale traversée d'échos diasporiques, l'exposition s'ouvre avec Artifact, vaste frise en noir et blanc dont les dix mètres condensent une mémoire fragmentée. Des strates de fusain et d'encre, ponctuées de résonances et de vides, convoquent à la fois les savoirs ancestraux ainsi que les traces d'une histoire coloniale marquée par la dispersion. En contrepoint, l'œuvre éponyme de 2023 cristallise l'étincelle initiale.

Artagora : Musée des Offices, gloire de Florence

(Conférences)

Dans son nouveau cycle de conférences, Artagora donne le micro à Damien Capelazzi, historien de l'art, pour éclairer certains artistes ou sujets. Cette fois-ci, le sujet sera le Musée des Offices de Florence, rassemblant la collection existante la plus complète d'œuvres de Raphaël et de Botticelli, ainsi que les principales du Caravage, de Dürer, de Rubens et de Léonard de Vinci.

Majorettes

(Danse)

De Mickaël Phelippeau, par la compagnie Bi-Portrait, 1h, dès 12 ans. Mickaël Phelippeau invite sur scène les Major’s Girls, une troupe de femmes d’une soixantaine d’années, pour un hommage vivant aux majorettes qui l’ont fasciné enfant. À travers leurs récits, leurs gestes et leur énergie, le chorégraphe célèbre l’amitié, l’effort, la fierté d’être ensemble, loin des clichés.

Notre avis : Quand un chorégraphe (Mickaël Phelippeau) adepte des portraits de groupe s'intéresse à un club de majorettes (les Major's Girls) dont la plupart des membres ne sont plus très jeunes, ça donne un spectacle d'une grande émotion et d'une immense vitalité. Entre moments de pure démonstration d'un art souvent vu comme désuet voire ringard et d'autres de confessions touchantes ou drôles, Majorettes est une sorte de parenthèse hors du temps emplie de générosité.

Paysages immuables ? 5 ans d'observation photographique dans la vallée de la chimie

(Sciences et Histoire)

Co-créée par le CAUE Rhône Métropole et la Documentation régionale de la bibliothèque municipale de Lyon, la nouvelle exposition de la bibliothèque de la Part-dieu propose une observation de l'évolution des paysages de la vallée de la chimie depuis 2018.

Notre avis : Témoignage du projet quinquennal conduit par l'Observatoire photographique des paysages de la vallée de la chimie du CAUE Rhône Métropole, l'exposition s'inscrit dans un faisceau de temporalités qui façonnent le territoire. Par un protocole de reprise systématique des mêmes points de vue, les images laissent apparaître des transformations discrètes : prolifération des infrastructures, fragmentation des espaces naturels, tentatives parfois fragiles de renaturation. Le paysage de la vallée de la chimie se révèle ainsi comme un espace d'ajustement permanent.

Josèfa Ntjam

(Art contemporain et numérique)

Vernissage le 2 octobre à 18h30. Trois figures résistantes africaines, Marthe Ekemeyong Moumié, Élisabeth Djouka et Mafory Bangoura, prennent la forme d'avatars, Persona, Marthe et Saturna, pour partager les connaissances du réseau des mémoires noires, des lignées matriarcales, des identités queer et des histoires occultées, mêlées aux cosmogonies dogons, fang, bassa ainsi qu'aux mythes diasporiques nés dans l’exil.

Notre avis : À Villeurbanne et à la Part-Dieu, Josèfa Ntjam construit des environnements saturés où se heurtent héritages occultés, fragments technologiques et voix multiples. S'opposant à la narration linéaire, son œuvre incarne une traversée discontinue, où archives, sons et formes composites s'entrechoquent pour produire des images neuves. L'installation présentée à la Biennale de Venise explorait déjà des profondeurs imaginaires pour faire surgir d'autres cosmologies. Entre laboratoire plastique et champ de résistance, Ntjam détourne matériaux et outils pour composer un langage ouvert.

Sophia Aram

(Humour & Café Théâtre)

Dans Le monde d’après. Pour son cinquième spectacle, Sophia Aram a choisi de s’amuser avec les folies de notre époque, sans filtre mais pas sans conviction, aussi ferme dans ses motifs d’indignation que drôle dans sa manière de les mettre en scène.

Notre avis : Revoilà Sophia Aram, humoriste estampillée France Inter qui tourne en ce moment avec "Le Monde d'après", un cinquième spectacle qui déplore l'état de la société française d'aujourd'hui. Un one-woman-show en forme de longue chronique d'actualité qui se voudrait au-dessus de la mêlée et du camp d'où elle vient : la gauche. Mais une longue chronique dont ne ressort qu'une triste amertume et pas mal d'obsessions de droite. Ainsi qu'un fataliste "c'était mieux avant" qui, une fois les applaudissements terminés, nous fait penser que Sophia Aram, c'était en effet mieux avant.

Bovary Madame

(Théâtre)

D'après Gustave Flaubert, mise en scène de Christophe Honoré, 2h45, dès 15 ans. Sur la scène du théâtre, Christophe Honoré mêle le cirque et le cinéma pour donner corps aux Mœurs de province décrites par Flaubert, et réinterprète l'histoire d'Emma Bovar, coincée dans une petite ville de province et son mariage sans éclat, qui ne renonce pourtant pas à ses aspirations romantiques.

Notre avis : Le cinéaste Christophe Honoré aime les auteurs et les autrices, surtout quand il les amène au théâtre. Lui qui, en tant que metteur en scène, a déjà approché le courant du Nouveau Roman, le monument Marcel Proust ou encore certaines figures littéraires tragiquement mortes du sida, revisitera, dans son prochain spectacle et avec des interprètes fidèles (dont Ludivine Sagnier), le mythique Madame Bovary de Flaubert. Création mi-septembre en Suisse avant une tournée en France.

Mirage

(Danse)

Chorégraphie de Damien Jalet, 1h, dès 14 ans. Pour la première fois, le public lyonnais aura l'occasion de découvrir le Ballet du Grand Théâtre de Genève à travers une création cosignée par le chorégraphe Damien Jalet et le sculpteur-scénographe Kohei Nawa, quatrième volet de leur collaboration mettant en scène une nouvelle confrontation entre l’homme et la matière.

Notre avis : Attention, choc plastique et visuel ! S'inspirant du phénomène des mirages et de la Fata morgana, ces illusions d'optique liées à des conditions météorologiques spécifiques, le chorégraphe Damien Jalet et l'artiste visuel Kohei Nawa plongent 17 interprètes du Ballet de Genève dans une sorte de désert métaphorique. Des interprètes aux corps maquillés et transformés en figures fantasmatiques ou spectrales qui errent dans ce désert, à la recherche d'eux-mêmes à travers moult métamorphoses.

Annette

(Théâtre)

Mise en scène de Clémentine Colpin, 1h50, dès 13 ans. Il y a huit ans, la metteuse en scène belge Clémentine Colpin fait la connaissance d’Annette, deux fois plus âgée qu'elle. Cela bouleverse son rapport au monde : indomptable, emplie d’un insatiable désir de liberté, Annette a toujours fini par se défaire des rôles de femme, mère, secrétaire, épouse… dans lesquels elle était enfermée pour se réinventer sans cesse. Sur scène, elle rejoue sa vie et se raconte à cœur ouvert, sans tabou, de son enfance dans les années 1950 à sa mort rêvée.

Notre avis : Il faudrait ne rien dire de cette création qui a fait - à juste titre - l'évènement dans le Off d'Avignon cet été, si ce n'est que la créatrice Clémentine Colpin a collaboré déjà avec les hétéroclites et talentueux Christiane Jatahy, Robert Cantarella, Jaco Van Dormael et qu'elle a été formée en Belgique et en Suisse. Elle a décidé de construire son spectacle autour de la septuagénaire Annette et la place au centre de la scène alors qu'elle n'est pas comédienne. Autour d'elle, une jeune troupe d'interprètes fait revivre celles et ceux qu'elle a côtoyés.

Lyon, ville rêvée

(Peinture & Dessin)

Le Musée Jean Couty accueille une nouvelle exposition collective d'artistes du XXe siècle à aujourd'hui explorant les paysages urbains de Lyon, avec des prêts de la part du musée Paul-Dini, de la Tomaselli collection, de la galerie Estades et de nombreux prêteurs privés.

Notre avis : Lyon, ville rêvée présente une sélection d'artistes ayant contribué à façonner la représentation de notre ville dans la peinture contemporaine : Cottavoz, Truphémus et Fusaro offrent des perspectives variées de la ville, explorant ses paysages urbains, ses architectures et sa lumière. Jean Couty, qui disait que « la couleur et la lumière de Lyon sont magiques », incarne cette relation intime entre l'artiste et la ville. L'exposition met en lumière la diversité des approches artistiques et la manière dont Lyon inspire des œuvres aux langages visuels distincts, tout en soulignant ses évolutions.

Numéro deux

(Théâtre)

D'après David Foenkinos, mise en scène de Sophie Accard, 1h30. En 1999 débutait le casting pour trouver le jeune garçon qui allait interpréter Harry Potter et qui, par conséquent, deviendrait mondialement célèbre. Des centaines de garçons furent auditionnés, pour qu'il n’en reste plus que deux. Ce spectacle raconte l’histoire de celui qui n’a pas été choisi.

Notre avis : C'est l'histoire d'un gamin qui a failli jouer Harry Potter au cinéma, sauf qu'il a été doublé dans la dernière ligne droite par Daniel Radcliffe. Ce Numéro deux doit donc regarder la réussite du numéro un de loin. Adapté par Léonard Prain et mis en scène par Sophie Accard, le roman fictionnel de David Foenkinos prend vie dans un spectacle efficace et captivant qui rencontre un succès mérité depuis sa création en début d'année à Paris dans le théâtre privé.

Goupil et Kosmao

(Théâtre)

D'Étienne Saglio, 40 min, dès 5 ans. Nouveau venu incontournable dans le monde de la magie, Étienne Saglio met en scène un renard rebelle et un magicien qui composent un duo cartoonesque aussi féérique que comique, entre music-hall et marionnette. La star, ce n’est pas le prestidigitateur, c’est l’animal.

Notre avis : Grand nom de la magie contemporaine, Étienne Saglio a conçu, avec Goupil et Kosmao (soit le nom de l'assistant renard et celui du magicien), une petite forme cabaret de 30 minutes destinée au jeune public (à partir de 5 ans) d'une inventivité et d'une intelligence folles. Ici, l'humour est le moteur du récit, porté par ce duo involontairement comique qui fait littéralement s'esclaffer les enfants. Et les plus grands.

Béatrice Balcou

(Art contemporain et numérique)

Vernissage le 14 novembre à 18h. Pour son exposition personnelle à La BF15, Béatrice Balcou invite aux coulisses d'une observation attentive des différents modes de monstration et de manipulation des œuvres, en parlant de leurs vies, leurs relations, les dangers auxquels elles font face et les processus de restauration qu'elles vivent.

Nos matins intérieurs

(Théâtre)

Mise en scène de Nicolas Mathis, écrit par Julien Clément, 1h05, dès 10 ans. Cette année, le Quatuor Debussy partagera la scène avec le collectif Petit Travers, pour un spectacle tout en équilibres et en suspensions ; imaginée comme un grand jeu de construction, la scène est constituée de grands cubes dessinant autant de paysages qu’ils offrent de situations de jeu, dix jongleurs et jongleuses accordent leurs rythmes et leurs gestes dans des tableaux d’unisson, alors que les membres du quatuor jouent les maîtres du temps, imposant les vitesses, les cassures et les durées.

Artagora : Brâncuși, polir le vivant

(Conférences)

Dans son nouveau cycle de conférences, Artagora donne le micro à Damien Capelazzi, historien de l'art, pour éclairer certains artistes ou sujets. Cette fois-ci, le sujet sera le designer et sculpteur roumain Constantin Brâncuși, considéré l'un des plus influents du début du XXe siècle grâce à son travail surréaliste et minimaliste.

La Machine de Turing

(Théâtre)

De Benoit Solès, d'après Hugh Whitemore et Andrew Hodges, mise en scène de Tristan Petitgirard, 1h30. Manchester. Hiver 1952. Suite au cambriolage de son domicile, le professeur Turing porte plainte au commissariat.  Il n’est d’abord pas pris au sérieux par les forces de l'ordre, mais sa présence n’échappe pas aux services secrets grâce à son acharnement pour briser l’Enigma, machine allemande d'encodage pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce spectacle retrace sa vie et ses nombreuses contributions à développer ce qui deviendra l'informatique moderne.

Notre avis : En ayant porté au plateau l'histoire du mathématicien et cryptologue britannique Alan Turing, dont les travaux permirent d'accélérer considérablement la chute de l'Allemagne nazie lors de la Seconde Guerre mondiale, le metteur en scène, comédien et auteur Benoit Solès a livré un spectacle passionnant sur cette figure oubliée des livres d'histoire, notamment du fait de son homosexualité. Un spectacle autant pour la mémoire que pour le plaisir du jeu, qui connaît un succès dingue (et mérité) depuis sa création en 2018, repris à Lyon sur une longue période avec un casting local.

Une pièce sous influence

(Théâtre)

Texte de Martin Legros, mise en scène de Sophie Lebrun et Martin Legros, 1h35. Deux couples rentrent du carnaval et se font face le temps d’une nuit. Anna, déguisée en mariée zombie annonce à son mari qu’elle a invité les acheteurs de leur maison à venir boire un verre alors qu’ils les détestent… Au milieu des confettis, commence alors une nuit de confessions et de révélations entre ces deux couples que tout oppose.

Notre avis : Une mariée dans une robe ensanglantée et un homme dans une parure de chevalier : voici Anna et Mathias tels qu'ils apparaissent d'entrée de jeu de ces 95 minutes toutes aussi tristes que drôles. Le couple a perdu son enfant il y a trois ans et s'apprête à vendre sa maison-mausolée à un autre couple qui débarque sur scène. Entre Ibsen et Lars Norén, la troupe du collectif caennais La Cohue sait parfaitement varier l'intensité des émotions pour absorber dans un sens de la fête indéniable les ressentis les plus sombres.

La guerre n'a pas un visage de femme

(Théâtre)

D'après Svetlana Alexievitch, mise en scène de Julie Deliquet, 2h30. Après Welfare, Julie Deliquet poursuit son travail documentaire en adaptant cette fois-ci le premier livre de la prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch sur les 800 000 femmes mobilisées dans la Grande Guerre patriotique, largement invisibilisées jusqu'en 1985 et la sortie de son essai, résultat de sept ans de travail.

Notre avis : Quand nous nous asseyons, elles sont déjà là, dans leur appartement communautaire. Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature 2015, les a rencontrées individuellement et a fait de leur récit son premier ouvrage, censuré, au mitan des années 80. Julie Deliquet prend le relais pour sortir de l'ombre ces femmes ukrainiennes, biélorusses, russes qui ont combattu avec les armes de l'armée de l'URSS après la rupture du pacte germano-soviétique en 1941. Un grand spectacle d'une des meilleures metteuses en scène actuelles, déjà bluffante avec Welfare ou 8 heures ne font pas un jour récemment.

Un ascenseur pour deux

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Julien Bourières, 1h15, dès 10 ans. Le 15 avril à 10h30, Sarah et Tom entrent dans un ascenseur. Ils ne se connaissent pas, mais vont au 8ème étage. L’ascenseur va alors tombe en panne. Une fois réparé, Sarah et Tom vont se séparent et sont de nouveau propulsés dans l’ascenseur. Piégés dans une boucle temporelle, Sarah et Tom vont revivre la même journée, encore et encore.

Le Père Noël est une ordure !

(Théâtre)

D'après le Splendid, 1h25. Un soir de Noël, à la permanence téléphonique parisienne de l’association SOS Détresse Amitié, deux bénévoles, Pierre et Thérèse, sont perturbés par l’arrivée de personnages marginaux et farfelus provoquant des catastrophes en chaîne.

Christophe Alévêque

(Humour & Café Théâtre)

Dans Revue de presse. Dans une thérapie de groupe improvisée, sans limites, sans structure et sans tabous, Christophe Alévêque décortique l’actu et ce qu’en dit la presse : dans un foutoir de feuilles et de notes, il attaque aussi bien les grands sujets que les petits.

Pierre-Emmanuel Barré

(Humour & Café Théâtre)

Dans Come-back. Pierre-Emmanuel Barré revient sur les planches avec un nouveau spectacle, toujours à la frontière de la critique sociale et de l’humour noir, porté par un ton corrosif repoussant les limites du politiquement correct.

Pierre-Emmanuel Barré

(Humour & Café Théâtre)

Dans Come-back. Toujours armé de son style à la frontière de la critique sociale et de l’humour, Pierre-Emmanuel Barré est de retour sur scène avec un nouveau spectacle pour souligner les absurdités du monde contemporain.

Notre avis : En 2031, Pierre-Emmanuel Barré, chantre français de l'humour noir, vulgaire et politique, sera has-been prophétise-t-il lui-même. Alors il livrera un spectacle, titré Come-back, pour revenir coûte que coûte sur le devant de la scène. C'est ce spectacle en forme de dystopie que PEB parfait depuis des mois en tournée. Au vu des précédentes propositions de celui qui se qualifiait dans un ancien titre de « sale con », nous irons découvrir celle-ci avec curiosité.

Amazonies

(Sciences et Histoire)

Dans cette exposition, les populations amazoniennes Kayapo Mêbengôkre, Ashaninka, Wayana et Apalaï prennent la parole pour nous raconter leur perception du monde et leurs luttes pour défendre leurs droits et leurs territoires.

Madame Fraize

(Humour & Café Théâtre)

Écrit et jeu Marc Fraize (Monsieur Fraize), ms Alain Degois dit "Papy", 1h15

Notre avis : Monsieur Fraize présente madame. Le spectacle créé en 2021 ne cesse de se déployer depuis. Marc Fraize troque son pantalon bleu en velours côtelé trop court pour une robe hollywoodienne, celle d'une prolo qui rêve sa vie même s'il son quotidien c'est Gifi et le fonctionnement du lave-vaisselle. Moins hésitante que monsieur, elle n'en demeure pas moins aussi hilarante que lui. Acteur chez Dupieux, Fraize est un des plus grands comiques de sa génération.

Camille Chamoux

(Humour & Café Théâtre)

Dans Ça va ça va. Pendant longtemps, Camille Chamoux s'est considérée comme immortelle : elle a ingéré du glutamate, de l'aspartame, du nitrite de sodium... Puis, soudain, ses groupes WhatsApp ont commencé à parler de médicaments contre la polyarthrite précoce. La santé est arrivée dans sa vie, et elle a décidé d'en faire un spectacle.

Notre avis : Ça va ça va, assure l'actrice et humoriste Camille Chamoux dans un quatrième seule-en-scène autocentré pour la bonne cause : celle de faire rire de son quotidien de « quadra occidentale » pour « collectivement oublier qu'on va tous crever comme des merdes ». Où il est question de santé mentale et physique, de mort, du couple, des gosses ou encore des groupes WhatsApp. Rien de très original, certes, mais on ne peut plus efficace.

William Bouguereau et les lyonnais

(Peinture & Dessin)

À l’occasion du bicentenaire de sa naissance, la Tomaselli Collection rend hommage à William Bouguereau à travers une exposition qui explorera ses relations avec les artistes lyonnais. Grâce à de nombreux prêts, l’exposition dévoilera des études peintes, des dessins préparatoires et des esquisses inédites retraçant l’ensemble de sa carrière, oubliée du grand public.

Notre avis : Défini par Charles Vendryes comme « l'un des plus renommés et des plus habiles représentants de l'école idéaliste », William Bouguereau incarne cette figure d'artiste célébré de son vivant, mais tombé dans l'ombre après sa disparition. Si près de 90 % de son œuvre a gagné les États-Unis, sa redécouverte tardive a nourri bien des regrets, partiellement apaisés par l'ouverture d'une salle au musée d'Orsay en 2010. L'exposition offre l'occasion d'explorer des pièces méconnues, des études préparatoires rarement montrées, et de mesurer son écho dans la production lyonnaise de ses contemporains.

Les Misérables

(Spectacles Divers)

De Victor Hugo, ms Ladislas Chollat. Comédie musicale

Le bruit des arbres qui tombent

(Théâtre)

Mise en scène de Nathalie Béasse, 1h30, dès 15 ans. Sur le plateau, une bâche devient mer ou ciel, les corps dansent et racontent quand les mots échouent : quatre membres d’une même famille s’essaient à tenir debout, au bord de leurs failles. Entre chutes, élans, souvenirs et silences, tout se mêle et la nature s’infiltre, discrète et insistante.

Notre avis : À la fois plasticienne et comédienne, Nathalie Béasse revient avec un spectacle de 2017 où, comme souvent dans son travail, des personnages sont de passage, un peu égarés. Ils racontent leurs états, leurs rencontres quand ils ne dansent pas ensemble l'espace de quelques instants. Les corps, enrobés dans des costumes très élégants et soignés, apportent une légèreté souvent contradictoire avec ce bruit des arbres qui tombent. La grande classe.

Contre-nature

(Danse)

Chorégraphie de Rachid Ouramdane, 1h, dès 10 ans. Pour continuer d’explorer le mouvement aérien, déjà abordé dans ses précédentes créations Sfumato et Corps extrêmes, Rachid Ouramdane met en scène dix interprètes dans une atmosphère brumeuse, où leurs gestes esquissent des ralentis et des accélérations, à travers des corps à corps et chutes amorties. 

Notre avis : Après sa collaboration avec les circassiens de la Compagnie XY, le chorégraphe Rachid Ouramdane poursuit son exploration du geste et des mouvements aériens. Onze interprètes aux formations différentes occupent dans Contre-nature une scène nue, sculptée par les lumières et augmentée parfois d'images projetées dans la brume. Au-delà du mouvement, le chorégraphe évoque ici le passage du temps, le rapport des vivants aux absents, le vide et le plein, la complexité qui compose un corps et une psyché...

Étretat, par-delà les falaises. Courbet, Monet, Matisse

(Peinture & Dessin)

Découvert dans les années 1820 par les artistes romantiques, la côte d'Étretat, avec ses falaises et ses portes taillées dans la craie, a été la source d'inspiration de nombreux peintres comme Claude Monet, Henri Matisse ou Gustave Courbet. Aujourd'hui fragilisé à cause du surtourisme, ce site est mis à l'honneur dans la nouvelle exposition du Musée des Beaux-Arts.

Notre avis : Retraçant la construction du mythe d'Étretat, village de pêcheurs de la côte d'Albâtre devenu au XIXᵉ siècle un haut lieu artistique, l'exposition conçue en collaboration avec le Städel Museum de Francfort-sur-le-Main, s'annonce comme un des événements majeurs de la fin de l'année. Les falaises se dressant face à la mer incarnent non pas un motif, mais l'aiguillon d'une réflexion picturale, photographique et littéraire où la lutte avec le visible se renouvelle et se dramatise.

Blanche-Neige, histoire d'un prince

(Théâtre)

Écrit par Marie Dilasser, mise en scène de Michel Raskine, 1h, dès 8 ans. Le couple princier bat de l’aile, le royaume est dévasté, la biodiversité en danger à force de fêtes et de guerres. Ces héros mélancoliques et joyeux clopent, chantent, se disputent et divaguent en tricotant. En un tourbillon burlesque, le spectacle plonge dans un récit moderne interrogeant les archétypes, le patriarcat, le féminisme et l’environnement.

Notre avis : Une histoire très connue comme on ne nous l'a jamais racontée : avec Blanche-Neige, histoire d'un prince, l'autrice Marie Dilasser a livré un texte bourré d'intelligence et d'humour (Blanche-Neige rêve par exemple d'une aventure avec sa copine Peau d'âne) qui nous transporte des années après le fameux baiser. Le metteur en scène Michel Raskine en a fait un excellent spectacle pour tous (petits et grands) dans la droite lignée d'un théâtre généreux et inventif. On adore.

Eva Rami

(Humour & Café Théâtre)

Dans Va aimer !. Dans son troisième seule-en-scène, Eva Rami incarne à nouveau une multitude de personnages, notamment un groupe de femmes gravitant autour de l’héroïne Elsa. À la manière d’un chœur, ces femmes vont accompagner l’héroïne dans son cheminement vers la libération, avec humour et tendresse.

Notre avis : Brillant geste autofictionnel, Va aimer ! d'Eva Rami est un seule-en-scène (le meilleur de 2024 selon les Molières !) dans lequel le double de la comédienne et autrice s'empare de la scène autant pour se livrer, se pacifier, se réparer, que pour alerter, bouleverser, transmettre.... La force du spectacle vivant, tout simplement.

Numéro deux

(Théâtre)

D'après David Foenkinos, mise en scène de Sophie Accard, 1h30. En 1999 débutait le casting pour trouver le jeune garçon qui allait interpréter Harry Potter et qui, par conséquent, deviendrait mondialement célèbre. Des centaines de garçons furent auditionnés, pour qu'il n’en reste plus que deux. Ce spectacle raconte l’histoire de celui qui n’a pas été choisi.

Notre avis : C'est l'histoire d'un gamin qui a failli jouer Harry Potter au cinéma, sauf qu'il a été doublé dans la dernière ligne droite par Daniel Radcliffe. Ce Numéro deux doit donc regarder la réussite du numéro un de loin. Adapté par Léonard Prain et mis en scène par Sophie Accard, le roman fictionnel de David Foenkinos prend vie dans un spectacle efficace et captivant qui rencontre un succès mérité depuis sa création en début d'année à Paris dans le théâtre privé.

Le Cercle des poètes disparus

(Théâtre)

Mise en scène d’Olivier Solivérès, 2h. Première adaptation en France du film de Peter Weir, reprenant l'histoire de John Keating, professeur de littérature anglaise qui va pousser ses jeunes élèves à s’ouvrir à la vie, loin du carcan des conventions qu’incarne leur établissement.

Notre avis : Quand un film culte passe à la scène sans autre but que de raconter une fois de plus l'histoire, la circonspection peut-être de mise : que va apporter cette nouvelle version ? Dans le cas du Cercle des poètes disparus, film de Peter Weir sorti en 1989 avec Robin Williams dans le rôle d'un professeur de littérature tout sauf conventionnel, la réponse est : une savoureuse vivification ! Ce récit d'émancipation prend vie et corps sur le plateau avec justesse, grâce notamment à Stéphane Freiss dans le rôle-titre et à tout une série de jeunes comédiens épatants de fougue en guise d'élèves. Rien de révolutionnaire, certes, mais quel plaisir communicatif.

Bun Hay Mean

(Humour & Café Théâtre)

Dans Kill Bun. Avec ce cinquième spectacle, Bun Hay Mean revient sur la période difficile qu'il a connu l'année dernière, avec un point d'honneur à parler de la santé mentale, mais sans oublier le piquant et l'absurde qui font sa renommée.

Artagora : Giacometti, la vision déchaînée

(Conférences)

Dans son nouveau cycle de conférences, Artagora donne le micro à Damien Capelazzi, historien de l'art, pour éclairer certains artistes ou sujets. Cette fois-ci, le sujet sera le sculpteur et peintre suisse Alberto Giacometti, dont le travail a été influencé par le cubisme, le surréalisme et les questions philosophiques sur la condition humaine.

Karim Duval

(Humour & Café Théâtre)

Dans Entropie. Spectacle de la maturité pour Karim Duval, qui compte bien affirmer son style, à travers une observation de notre société, ses incertitudes, ses fractures, ainsi que les grandes thématiques de notre époque : travail, écologie, éducation... le tout mis en valeur par son auto-dérision et son sens de l'improvisation.

Notre avis : L'être humain brûle de l'énergie pour, dès qu'il a du temps, scroller sur son téléphone : voilà qui laisse pantois Karim Duval, qui a fait de ce constat (et d'autres) le cœur de son nouveau spectacle. Sur scène, l'humoriste n'est jamais autant savoureux que quand il pointe les incohérences et autres aspects ridicules de notre monde toujours plus rapide mais toujours plus vain.

Absalon Absalon !

(Théâtre)

D’après William Faulkner, mise en scène de Séverine Chavrier, 5h15. Dans le Sud des États-Unis post-guerre de Sécession, Thomas Sutpen, un homme blanc rongé par la rancœur bâtit, à partir d’une unique pièce d’or, un domaine monumental qu’il baptise de son nom, Sutpen’s Hundred. Pour fonder sa dynastie, au sang le plus pur, il multiplie les épouses et les enfants dans un délire d’engendrement, mais échoue, dans l’inceste et le fratricide.

Notre avis : Après avoir présenté son excellent Ils nous ont oubliés en 2023 au TNP, Séverine Chavrier revient avec son intense adaptation de 5h du roman culte de William Faulkner qu'elle a créée au festival d'Avignon 2024. Sur le plateau, elle a tout mis : la maison et la voiture de Thomas Sutpen, cet enfant des basses couches de la société qui veut fonder un empire de plantations, mais aussi la moiteur du Mississipi et l'Amérique de la guerre de Sécession, la ségrégation et l'inceste. L'acteur Laurent Papot impressionne, le spectacle nous happe, quitte à parfois ne pas être complètement saisissable.

Process Comedy

(Théâtre)

De Quentin Lesaffre et Bertrand de Ruyver, mise en scène d'Olivier Maille, 1h15. À travers des anecdotes et des imitations, Process Comedy vise à apprendre au public à mieux se connaître et à mieux comprendre son entourage, à la maison comme au travail.

Zaï zaï zaï zaï

(Théâtre)

D’après Fabcaro, mise en scène de Paul Moulin, 1h. Fabrice est à la caisse d’un supermarché lorsque la caissière lui demande s’il a la carte du magasin, mais il ne la trouve pas. La caissière appelle la sécurité et Fabrice prend la fuite. En quelques heures, il devient l’ennemi public numéro un. Installés autour d’une grande table équipée de micros, une bande d’acteurs s’amuse comme des gosses à raconter cette histoire complètement déjantée, en faisant les voix et les bruitages.

Romancero queer

(Théâtre)

Texte et mise en scène de Virginie Despentes, 1h40, dès 15 ans. Après Woke, sa première expérience de mise en scène, Virginie Despentes est de retour avec Romancero Queer, qui se déroule dans les loges d’un théâtre public où huit acteurs sont rassemblés pour l’adaptation d’une pièce. La banalité de la tyrannie du metteur en scène les exaspère, puis les révolte et les soude.

Notre avis : Événement : l'autrice culte Virginie Despentes débarque cette saison à Lyon (à la Croix-Rousse, forcément) avec sa deuxième pièce qu'elle met en scène : Romancero queer. Un spectacle vivifiant et joyeusement imparfait, dans la lignée de ses réflexions et de ses combats (sa première pièce, écrite à huit mains, revendiquait fièrement le titre Woke), avec pour point de départ narratif le monde du théâtre et une histoire de metteur en scène problématique. Très métathéâtral.

Christophe Alévêque

(Humour & Café Théâtre)

Dans Revue de presse. Dans une thérapie de groupe improvisée, sans limites, sans structure et sans tabous, Christophe Alévêque décortique l’actu et ce qu’en dit la presse : dans un foutoir de feuilles et de notes, il attaque aussi bien les grands sujets que les petits.

Prendre soin

(Théâtre)

Texte et mise en scène d'Alexander Zeldin, 1h30. Au cœur de la nuit, dans une boucherie industrielle, cinq agents de ménage se rencontrent pour la première fois. Au moment de leurs pauses, ils bavardent, dans une scénographie d’une grande sobriété donnant toute la place aux acteurs et actrices.

Notre avis : Dans cette saison dense, on ose affirmer que c'est le spectacle que nous attendons le plus. Il y a quelques années, Alexandre Zeldin nous avait fait chavirer avec Love tant il aimait ses personnages plus qu'il ne collait sur eux un discours, intensément politique. Avec le théâtre, il rendait leur humanité à des allocataires en mal de logement gérés par les services sociaux anglais. Avec Prendre soin, autre volet de sa trilogie sur les inégalités, le Britannique s'attache aux travailleurs précaires, celles et ceux compressés par le programme économique à la tâche dit « Zero hour ».

La prochaine fois que tu mordras la poussière

(Théâtre)

D’après Panayotis Pascot, mise en scène de Paul Pascot. Dans le miroir d’une salle d’attente d’hôpital, face à son fils, un père apparaît et disparaît. Des deux, on ne sait pas qui sera le prochain à mordre la poussière.

Notre avis : Du roman à succès La Prochaine fois que tu mordras la poussière de son frère Panayotis Pascot, le metteur en scène Paul Pascot a sorti des passages saillants sur le rapport compliqué du jeune humoriste à son père. Dans une scénographie polymorphe, il a placé son comédien principal (Vassili Schneider à la création, Roméo Mariani pour la tournée) au centre de l'attention, le père (Yann Pradal) étant une présence presque fantomatique habilement convoquée, pour un spectacle subtil et émouvant.

(É)mouvoir

(Théâtre)

Mise en scène de Claire Petit et Sylvain Desplagnes, 30 min, dès 6 mois. À l’intérieur même d’un décor de forêt doux et enveloppant, les tout-petits pourront se déplacer, toucher, observer, écouter. Accompagnés par une marionnettiste, ils partiront à l'aventure au contact de la nature mouvante.

Notre avis : Régulièrement des compagnies s'attèlent à s'adresser aux bébés avec des moyens restreints, tant l'économie du théâtre jeune public est précaire. Voici que Claire Petit et Sylvain Desplagnes s'offrent les moyens d'une scénographie immersive pour les tout-petits dès 6 mois. De petites boules orange évoluent dans un monde ouaté blanc-crème et des végétaux s'animent, sortant des limbes ou tombant du ciel. De quoi faire ses premiers pas au théâtre avec une grande délicatesse.

Big Mother

(Théâtre)

Par la compagnie Mélody Mourey. Alors qu’un scandale éclabousse le Président des États-Unis et agite la rédaction du New York Investigation, la journaliste Julia Robinson voit sa vie vaciller dans la salle d’audience d’un tribunal quand elle croit reconnaître sur le banc des accusés son compagnon, mort quatre ans plus tôt. Son enquête croise celle de son équipe, et la petite cellule du New York Investigation se retrouve confrontée à un programme de manipulation de masse d’une ampleur inédite.

Notre avis : Nom bankable du théâtre privé français, Mélody Mourey a créé il y a deux ans un nouveau hit à succès. Soit une sorte de thriller dans le milieu journalistique états-unien, efficace dans sa narration et ses rebondissements (il est question d'un mort qui réapparaît subitement) et au plus près des enjeux démocratiques contemporains - le titre de la pièce est évidemment une référence à George Orwell. Voilà qui fait le job, même si c'est parfois aux forceps et à gros traits.

La vie secrète des vieux

(Théâtre)

Mise en scène de Mohamed El Khatib, 1h10, dès 15 ans. Après ses précédents succès au Théâtre de la Croix-Rousse, Mohamed El Khatib est de retour en invitant des femmes et des hommes âgés de 75 à 102 ans pour partager leurs histoires de coeur. Dans cette performance drôle et touchante, ces anciens évoquent avec sincérité leurs aventures sentimentales et intimes, passées ou présentes.

Notre avis : Raconter La Vie secrète des vieux, et notamment leur rapport au désir, avec sur le plateau des « vrais vieux », c'est ce qu'a entrepris le metteur en scène et auteur Mohamed El Khatib, grande figure d'un théâtre documentaire enrichi par la fiction. Le résultat est à la fois touchant, drôle, politique et, surtout, empreint de la fragilité et de la mélancolie de la fin de vie, l'une des interprètes amateurs étant décédée depuis la création en 2024.

Sous les fleurs

(Danse)

Chorégraphie de Thomas Lebrun, 1h15, dès 14 ans. Dans ce nouveau projet, Thomas Lebrun met en scène cinq interprètes afin de rendre hommage aux Muxes, troisième genre du peuple des Zapotèques dans le sud du Mexique. Habillés de robes traditionnelles aux motifs fleuris, ils racontent la rencontre du chorégraphe avec ces « hommes au cœur de femme » de la ville de Juchitán de Zaragoza.

Notre avis : Chorégraphe depuis 2001, directeur du CCN de Tours depuis 2012, Thomas Lebrun est une figure maintenant très connue de la danse contemporaine française. L'auteur d'Itinéraire d'un danseur grassouillet se penche souvent sur des sujets politiques et sociaux actuels, à travers des pièces mêlant humour et émotion. Créée en 2023, Sous les fleurs s'intéresse aux Muxes, troisième genre du peuple des Zapotèques dans le sud du Mexique. Cinq danseurs portant les robes traditionnelles aux motifs fleuris racontent en mouvements la vie de ces hommes bousculant les normes de la virilité et de la binarité.

Goupil et Kosmao

(Théâtre)

D'Étienne Saglio, 40 min, dès 5 ans. Nouveau venu incontournable dans le monde de la magie, Étienne Saglio met en scène un renard rebelle et un magicien qui composent un duo cartoonesque aussi féérique que comique, entre music-hall et marionnette. La star, ce n’est pas le prestidigitateur, c’est l’animal.

Notre avis : Grand nom de la magie contemporaine, Étienne Saglio a conçu, avec Goupil et Kosmao (soit le nom de l'assistant renard et celui du magicien), une petite forme cabaret de 30 minutes destinée au jeune public (à partir de 5 ans) d'une inventivité et d'une intelligence folles. Ici, l'humour est le moteur du récit, porté par ce duo involontairement comique qui fait littéralement s'esclaffer les enfants. Et les plus grands.

Laurent Ballesta

(Photographie)

En Méditerranée, au large du cap Corse, des centaines de cercles identiques s’étendent sur une grande plaine de sable à 120 mètres de fond. Un phénomène naturel qui a piqué la curiosité du plongeur-photographe Laurent Ballesta et qui a réuni une équipe entre 2021 et 2024 pour tenter de l'expliquer, et découvrir en même temps un paysage unique et des espèces jamais observées à cette profondeur.

L'Abolition des privilèges

(Théâtre)

D’après Bertrand Guillot, mise en scène d'Hugues Duchêne, 1h15. Après avoir parlé de la politique actuelle, Hugues Duchêne plonge au cœur de la nuit du 4 août 1789, lorsque des jeunes députés sont venus à Versailles pour abolir les privilèges des bien-nés, un moment fondateur de la nation française.

Notre avis : De ce moment fondateur qu'est la fameuse nuit du 4 août 1789 ayant permis L'Abolition des privilèges, le metteur en scène Hugues Duchêne a fait un spectacle survolté pour un comédien. Un pan de l'histoire française réanimé façon one-man-show, Maxime Pambet changeant de rôle en quelques secondes pour enflammer un discours, rejouer un affrontement, délivrer une anecdote... Captivant.

Le mystère des anneaux

(Sciences et Histoire)

Au large du Cap Corse, plus de 1 400 anneaux formés par des algues calcaires constituent un ensemble unique au monde et abritent une grande biodiversité. À travers une quarantaine de photos et d'un film d’une dizaine de minutes, l’exposition relate les missions menées par le photographe Laurent Ballesta et une équipe de scientifiques entre 2021 et 2024, tout en racontant les techniques de plongée utilisées.

Les gros patinent bien

(Théâtre)

De Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan, 1h20, dès 10 ans. Comme des Laurel et Hardy des temps modernes, un homme en costume trois pièces passe tout le spectacle assis, tandis qu’un autre, en maillot de bain, s’agite autour de lui, brandissant des centaines de cartons racontant un voyage imaginaire à travers le monde. Il fait ainsi défiler des paysages, des personnages et même des animaux croisés au cours de cette drôle d’épopée. 

Notre avis : Un gros homme, statique sur scène, se lance dans un impressionnant voyage grâce à un maigre acolyte qui matérialise avec des cartons tout un tas d'accessoires, de paysages, de compagnons de route... Signé Olivier Martin-Salvan et Pierre Guillois, Les Gros patinent bien, cabaret de carton est un bijou burlesque au succès phénoménal mérité depuis sa création en 2020. Interview de Pierre Guillois à lire sur notre site (« faire marrer les gens, c'est notre travail ! » nous dit-il).

Louis Cattelat

(Humour & Café Théâtre)

Dans Arecibo. Avec cynisme et humour noir, Louis Cattelat évoque dans son premier spectacle plusieurs anecdotes, que ce soit des histoires de famille, de colonies de vacances ou de coiffeur, à qui il n'arrive pas à dire qu'il trouve sa coupe laide.

Notre avis : Dans la catégorie jeunes talents à suivre, on peut assurément citer l'humoriste Louis Cattelat. Arecibo, son premier spectacle affûté comme un scalpel est un concentré d'humour d'observation et vannes mordantes, il dissèque les travers de ses contemporains avec une verve aussi stoïque que percutante.

Jean Couty

(Peinture & Dessin)

La galerie l'Antiquaille accueille une trentaine d’œuvres représentant l'attachement de l’artiste lyonnais Jean Couty, représentant de la peinture figurative du XXe siècle, à la ville de Lyon, avec au cœur de cette exposition Le Bénédicité (2, 26 m x 3, 60m), une toile monumentale de 2, 26 mètres sur 3, 60 datant de 1941.

Notre avis : S'inscrivant dans l'atmosphère recueillie d'un lieu propice à la contemplation, la nouvelle exposition monographique consacrée à l'artiste lyonnais prend vie dans les salles de l'ancien couvent de la Visitation de l'Antiquaille. Articulé en trois temps, le parcours s'ouvre sur les vues d'un Lyon bordé d'eau, avant de mettre à l'honneur le lieu tant aimé auquel l'artiste demeura attaché toute sa vie : le berceau paisible de l'île Barbe. La chapelle accueille enfin les vues d'églises romanes, réalisées dans une tension entre élan vital et rigueur constructiviste.

Moguiz

(Humour & Café Théâtre)

Dans Coucou. En quelques mois, Moguiz est devenu un phénomène sur les réseaux sociaux grâce à sa galerie de personnages qu’il improvise et interprète avec une acuité aiguisée. À partir d'octobre 2025, il entame une tournée française pour faire vivre ses personnages les plus emblématiques sur scène.

Notre avis : Véritable sensation du web avec ses petites pastilles à perruques volontairement mal fagotées, Moguiz, plus d'un million de followers sur Instagram, est monté sur scène en début d'année dans un spectacle baptisé Coucou dont les premiers mois de représentations parisiennes ont affiché complet en un rien de temps. Le résultat est bancal, parfois hilarant, parfois poussif, mais en plein dans le style atypique de ce comique qui cherche davantage l'univers que la vanne pour la vanne.

Nôt

(Danse)

Chorégraphie de Marlene Monteiro Freitas, 1h, dès 14 ans. Entre profusion d’histoires et de détails, alliance des contraires et exploration de la figure du mal, la nouvelle création de la chorégraphe cap-verdienne Marlene Monteiro Freitas s'inspire des Mille et Une Nuits pour mettre en scène le duel entre la réalité et le désir, l’amour et la guerre, le grotesque et le sublime ainsi que l’aliénation et la liberté.

Notre avis : Habituée de la Maison de la danse, Marlene Monteiro Freitas y revient auréolée de sa nouvelle notoriété depuis qu'elle a créé Nôt dans la cour d'honneur du Palais des Papes du festival d'Avignon cet été. La Capverdienne met au cœur de Nôt (nuit en portugais) une attachante galerie de personnages peu raccord avec les normes : ça grommelle plus que ça ne parle, quand l'un articule dans un micro, la sono est coupée. Un autre se balade nu dans le public et étire le temps jusqu'à l'agacement de certains et une des danseuses, amputée des jambes, donne la réplique à ses acolytes.

Artagora : Faites entrer l'accusé, l'artiste devant la justice

(Conférences)

Dans son nouveau cycle de conférences, Artagora donne le micro à Damien Capelazzi, historien de l'art, pour éclairer certains artistes ou sujets. Cette fois-ci, le sujet sera l'art produit dans les tribunaux.

Bérengère Krief

(Humour & Café Théâtre)

Dans Sexe. Dans son nouveau spectacle, Bérangère Krief questionne avec humour notre consommation de la sexualité, et apporte un regard sensible sur la place du plaisir dans notre éducation qui prône souvent plus la prévention que l'extase, tout en abordant des questions de féminisme, d'identité et de relations.

Notre avis : Le nouveau one-woman-show de Bérengère Krief s'appelle Sexe : il parle donc, logiquement, de sexualité, de désir, de plaisir, d'épanouissement... C'est certes plaisant sur le moment, façon orgasme rapide, mais très vite oublié ensuite, la faute à un ensemble peu original et souvent attendu que ce soit côté jeu, écriture ou univers.

Artagora : Giovanni Bellini, les madonnes sensibles

(Conférences)

Dans son nouveau cycle de conférences, Artagora donne le micro à Damien Capelazzi, historien de l'art, pour éclairer certains artistes ou sujets. Cette fois-ci, le sujet sera le peintre italien Giovanni Bellini, considéré comme le précurseur de l'école vénitienne, marquant la rupture définitive avec le style gothique prédominant à l'époque.

Senflix

(Impro)

Inspirés par les plateformes de streaming, deux comédiens créent en direct les programmes dont ils ont toujours rêvé.

Haroun

(Humour & Café Théâtre)

Dans Bonjour quand même. Après avoir connu un énorme succès sur les plateformes de streaming, Haroun monte sur les planches avec un spectacle au ton mordant et engagé, décortiquant l'actualité avec un humour fin et percutant.

Notre avis : Depuis quelques mois, l'humoriste pince-sans-rire réapparaît sur la toile. Après deux ans d'absence, voilà que son précédent spectacle Seuls est désormais disponible en streaming, ainsi que des vidéos satiriques et autobiographiques, La vie d'artiste. Une série qui annonce la couleur : Haroun n'a rien perdu de son autodérision, de sa méchanceté jouissive même. On attend donc impatiemment sa nouvelle création Bonjour quand même ; on espère l'y entendre évoquer l'actualité politique nationale et internationale, avec son habituel mordant, sa drôlerie et sa férocité.

Marius

(Théâtre)

D'après Marcel Pagnol, mise en scène de Joël Pommerat, 1h20, dès 12 ans. Les affaires du café‑boulangerie de César vont plutôt mal, les clients se font rares et son fils Marius n’a guère envie de reprendre le commerce. Partagé entre son envie de prendre le large et son amour pour Fanny, une amie d’enfance, le jeune homme se demande s'il faut tout quitter au risque de tout perdre, ou rester et honorer son devoir de fils.

Notre avis : Joël Pommerat revient à Lyon avec Marius, adaptation du texte de Marcel Pagnol portée par des interprètes professionnels et d'anciens détenus rencontrés lors d'ateliers en prison. En artisan précis du théâtre, il a dirigé ce petit groupe hétéroclite avec finesse, respectant la nature de chacun, pour composer un spectacle à plusieurs niveaux de lecture qui se déploie magistralement et avec fragilité. À noter que Pommerat sera également au TNP fin novembre avec son nouveau conte Les Petites Filles modernes.

Artagora : Gaudí, le sacre de la modernité

(Conférences)

Dans son nouveau cycle de conférences, Artagora donne le micro à Damien Capelazzi, historien de l'art, pour éclairer certains artistes ou sujets. Cette fois-ci, le sujet sera l'architecte espagnol Antoni Gaudí, principal représentant du modernisme catalan.

Process Comedy

(Théâtre)

De Quentin Lesaffre et Bertrand de Ruyver, mise en scène d'Olivier Maille, 1h15. À travers des anecdotes et des imitations, Process Comedy vise à apprendre au public à mieux se connaître et à mieux comprendre son entourage, à la maison comme au travail.

Fragile !

(Sciences et Histoire)

L'exposition, composée d’îlots, invite les tout-petits à suivre les aventures de Roky le caillou et de ses camarades. Les enfants manipulent, testent et font l’expérience de la fragilité et de l’entraide avec pour but, au bout de leur quête, de réparer Roky.

Zombis, aux origines

(Sciences et Histoire)

Connus sous leur forme développée par le cinéma et la pop-culture, les zombies (ou zombis) tiennent leurs origines de la culture vaudou d'Haïti, où ils sont des criminels non repentis jugés à une fin pire que la mort. Cette exposition vise à retracer l'évolution des zombies jusqu'à aujourd'hui.

Notre avis : Au musée des Confluences, le zombi réacquiert son épaisseur historique. Né dans le contexte de la traite et du marronnage, il dit la dépossession du corps, la servitude imposée, mais aussi la résistance des imaginaires. L'exposition instaure une dialectique entre objets rituels, récits haïtiens et images contemporaines, montrant la circulation de cette figure entre croyance, folklore et pop culture mondialisée. Ce détour par Haïti et ses héritages permet un déplacement de notre regard : ce que l'on croyait n'être qu'un monstre de série B révèle une mémoire politique et spirituelle.

Tienstiens

(Art graphique)

À l'occasion de la sortie de son nouvel album Koko n'aime pas le capitalisme à la plage, la librairie La BD organise une exposition de plusieurs planches originales de Théo Hernandez, alias Tienstiens.

Complexe comedy club

(Humour & Café Théâtre)

Pour sa nouvelle saison, le comedy club du Complexe café-théâtre revient avec quatre artistes différents chaque soir, qui se succèderont sur scène. Au programme, humour décalé, observation sarcastique de la vie quotidienne et réflexions profondes habilement déguisées en punchlines.

Carte blanche à La Compagnie à - Le rire, l'intime, le politique

(Art graphique)

La Compagnie à investit le Musée des Arts de la Marionnette pour y révéler ses processus de création, ses sources d’inspiration et sa relation singulière aux objets.