Le temps d'un rêve

(Sciences et Histoire)

Regroupement d'œuvres sur le thème du rêve, dans différentes cultures depuis l'Antiquité et en explorant divers courants de pensée, de la science à la religion en passant par la psychanalyse et les représentations artistiques, en s'appuyant sur près de 200 objets.

Notre avis : Espace poreux avec le surnaturel et les dieux (selon certaines croyances et religions), simple dérèglement cérébral (selon certains scientifiques), expression déguisée de désirs infantiles (Freud et la psychanalyse), ou encore source d'inspiration (artistes, écrivains, poètes), le rêve se décline et se perçoit de bien des manières à travers les âges, les cultures et les savoirs. Le Musée des Confluences nous propose une traversée synthétique de toutes ces facettes oniriques en s'appuyant sur quelque 200 objets (documents, œuvres d'art, etc.) et sur une scénographie jouant des frontières entre réalité et fiction.

François Rouan, autour de l'empreinte

(Peinture & Dessin)

Pendant l'été, le Musée des Beaux-Arts dédie une exposition à François Rouan et sa carrière particulière, déconstruisant la structure traditionnelle du tableau pour ouvrir de nouvelles pistes et élargir sa pratique à de nouveaux médiums comme la photographie ou le cinéma.

Notre avis : Chez Rouan, l'image n'advient jamais d'un bloc : elle glisse, s'ouvre en tressage, non comme ornement, mais comme méthode de survie. Il rejoint ce qu'Aby Warburg a traqué toute sa vie : la manière dont une forme peut revenir comme forme de mémoire vivante. Quand Rouan cite Lorenzetti ou Primaticcio, cela active une mise en tension savante et fascinante : il ne copie pas, il incorpore. Les fresques du Palazzo Pubblico de Sienne ou les compositions maniéristes ne sont pas là pour être admirées, mais pour être traversées dans le pli du papier.

Philippe Chancel

(Photographie)

Vernissage le 15 mai à 18h30. Pendant trois ans, Philippe Chancel a documenté la vie courante dans sept pays francophones d’Afrique de l’Ouest en la travaillant de façon non-extractive, c'est-à-dire en immersion, sans chercher à faire ressortir un sujet en particulier. Les signes apparaissent donc, sur les enseignes, les vêtements, dans les gestes, et s'offre à l'objectif du photographe.

Notre avis : Philippe Chancel, à travers une approche analytique et délibérément critique, déconstruit les représentations visuelles héritées du colonialisme, en scrutant les signes - affiches, slogans, masques - qui structurent l'espace social et culturel des sociétés africaines contemporaines. Son œuvre dépasse le cadre d'une simple observation documentaire pour s'apparenter à une exploration des codes visuels, dans lesquels la pluralité des influences culturelles et géopolitiques se déploie. Chaque image devient ainsi une réponse aux simplifications imposées par les récits dominants.

L'art de la fleur à Lyon

(Peinture & Dessin)

Dans cette nouvelle exposition, la Tomaselli Collection rend hommage à l'art lyonnais mettant en scène des fleurs, des soieries aux motifs floraux aux planches de la Classe de la Fleur de l’École des Beaux-Arts.

Notre avis : La Tomaselli collection célèbre la naissante saison printanière avec une nouvelle exposition consacrée à la peinture florale, focalisant l'attention sur la "Classe de la fleur" de l'École des Beaux-Arts de notre ville, véritable foyer de dessinateurs de motifs végétaux d'étoffes de la Fabrique lyonnaise. Une traversée bucolique d'une déclinaison somptueuse de la nature morte, lieu pictural empreint de symbolisme, de puissance de vie ainsi que de révolution formelle.

Entre rave et réalité

(Sciences et Histoire)

La Bibliothèque de la Part-Dieu remonte le temps jusqu'aux années 1990, lorsque les musiques électroniques et le mouvement rave sont arrivées à Lyon, avant d'être réprimées par les autorités. À travers des centaines de flyers et d'autres objets, elle propose de découvrir l'émergence de cette culture et son évolution jusqu'à aujourd'hui.

Notre avis : La Bibliothèque municipale de Lyon, précieuse archive de la mémoire citadine, rend hommage aux prodromes et à l'essor des évènements consacrés la scène électro à Lyon et ses environs. Entre clandestinité, extase et révolution sonore, les raves des années 90 ont cristallisé le désir d'un nouveau mouvement ardent et radical, et dont les effets sont visibles encore aujourd'hui grâce à la richesse d'événements, clubs, labels, DJs et disquaires répandant la passion pour une culture veinée d'hybridation.

Nouvel accrochage de la collection Artissima

(Peinture & Dessin)

Chaque année, la galerie Artissima accroche environ 200 œuvres issues de la collection privée de François et Michelle Philippon, des collectionneurs actifs depuis plus de 40 ans. Pour 2025, la galerie privée fait toujours honneur à la peinture et à la sculpture, avec des œuvres de Jeanne Vicérial, Olga Grotova, Alioune Diagne, Milene Sanchez, Marc Desgrandchamps, Giulia Andreani, Eugène Leroy, Vladimir Skoda et bien d'autres.

Notre avis : Le quatrième accrochage de la collection prend place sans ostentation, dans un espace qui ne cherche ni à imposer un parcours ni à produire un discours, laissant coexister les œuvres selon des liens formels et latents. Dès l'entrée, le ton est donné par des pièces qui interrogent la mémoire - visages brouillés chez Giulia Andreani, surfaces grises et fragiles chez Jean-Marc Cerino. Plus loin, le travail de M'barka Amor déplace cette question vers la fiction sociale, et Desgrandchamps, Sanchez, Leroy, Muholi, Namoda, Skoda, Penone et McCollum travaillent la figuration, la perception, l'absence.

Les trésors méconnus de Viollet-le-Duc

(Sciences et Histoire)

Le Musée de Fourvière met en lumière un aspect méconnu de l’œuvre d'Eugène Viollet-le-Duc, architecte restaurateur du XIXe siècle. En plus de restaurer les édifices religieux, il s’attachait également à recréer leur mobilier dans un style cohérent avec l’architecture d’origine. Cette exposition présentera une sélection de mobilier d’église, d'orfèvreries, de reliquaires, de vases sacrés et de luminaires reconstitués par Viollet-le-Duc.

Notre avis : L'exposition dévoile une facette peu étudiée de l'œuvre de l'architecte et théoricien parisien : la conception d'objets liturgiques, où la rigueur du dessin rejoint l'exigence symbolique. Plutôt que de restaurer uniquement les édifices, Viollet-le-Duc entreprit d'en reconstituer l'univers cultuel dans son entier, usant de la même logique structurante que pour ses architectures. À travers calices, reliquaires ou aiguières se manifeste une pensée de l'ensemble, où chaque pièce dialogue avec l'espace sacré qui l'accueille.

Trop forts !

(Sciences et Histoire)

Pensée pour les enfants entre 8 et 12 ans, mais aussi pour les curieux, cette exposition vise à explorer les mécanismes d’adaptation et d’acclimatation des animaux des quatre coins du globe, des déserts à la banquise en passant par les hautes montagnes.

Notre avis : Le musée des Confluences souhaitant proposer davantage d'expositions spécifiquement pour le jeune public, l'année commence avec Trop forts ! qui propose de partir à la découverte des capacités extraordinaires de certaines espèces animales. Imaginée pour les 8-12 ans, l'exposition fait le tour des climats extrêmes et liste les champions de la résistance, de l'acclimatation et de l'adaptation. Des aptitudes qui défient la compréhension, mais qui ouvrent aussi des perspectives sur la vie dans les environnements hostiles et qui pourraient inspirer de futures technologies.

Lyon, ville rêvée

(Peinture & Dessin)

Le Musée Jean Couty accueille une nouvelle exposition collective d'artistes du XXe siècle à aujourd'hui explorant les paysages urbains de Lyon, avec des prêts de la part du musée Paul-Dini, de la Tomaselli collection, de la galerie Estades et de nombreux prêteurs privés.

Notre avis : Lyon, ville rêvée présente une sélection d'artistes ayant contribué à façonner la représentation de notre ville dans la peinture contemporaine : Cottavoz, Truphémus et Fusaro offrent des perspectives variées de la ville, explorant ses paysages urbains, ses architectures et sa lumière. Jean Couty, qui disait que « la couleur et la lumière de Lyon sont magiques », incarne cette relation intime entre l'artiste et la ville. L'exposition met en lumière la diversité des approches artistiques et la manière dont Lyon inspire des œuvres aux langages visuels distincts, tout en soulignant ses évolutions.