Landscaping

(Art contemporain et numérique)

Installation vidéo d’Eszter Salamon filmée près de Bergen en Norvège,  Landscaping a été développée avec Carte Blanche, la compagnie nationale de danse contemporaine de Norvège, et plonge dans un futur proche où les vivants n’ont eu d’autre choix que de s’allier aux océans, aux arbres et aux racines pour survivre.

Notre avis : À la Cité de la gastronomie, Eszter Salamon installe un territoire à explorer plus qu'un spectacle à contempler. Le projet s'annonce comme un déplacement dans lequel fragments d'images, histoires et présences possibles se côtoient sans hiérarchie évidente. Les rapports entre corps et environnement se déploient dans une tension postapocalyptique, où résilience et transformation ébauchent de possibles alliances. Une chorégraphie fragmentaire composée de vestiges marins et silhouettes racinaires, évoluant dans un écosystème menaçant, mais qui ne doit pas être abandonné.

IF - Illustration Festival

(Art graphique)

Le festival d'illustration de Kiblind est de retour pour une troisième édition, avec au programme des expositions, discussions, projections de courts-métrages animés et en VR, ateliers, DJ sets animés et battles de dessin, ainsi qu’un grand marché d’objets illustrés d'artistes venus de France, d'Europe, d'Amérique et d'Asie.

Notre avis : Tout au long du week-end, l'IF festival organisé par Kiblind explore l'illustration à travers une pluralité de supports. Au programme, des conférences, des expositions, des concerts, des projections ou encore une bataille dessinée sans heurts, où l'art se jouera des gestes.

Anne-Marie Jaccottet

(Art contemporain et numérique)

Vernissage le 12 septembre de 18 à 21h. À travers ses dessins et aquarelles basés sur le monde végétal, Anne-Marie Jaccottet se consacre à la transmission d'une vision picturale qui se veut hors du temps et des modes pour être au plus proche de l'humain, bien qu'il en soit absent.

Notre avis : À la Galerie Jean-Louis Mandon, les œuvres d'Anne-Marie Jaccottet se présentent comme autant de fragments suspendus, où l'immédiateté du motif glisse vers une expérience plus intérieure. Fruits posés, végétaux ou horizons esquissés ne valent pas pour eux-mêmes mais comme points de vibration : ce qui se joue, c'est la circulation de la lumière, la persistance de la couleur dans le regard. Chaque feuille affirme une modestie volontaire, mais cette discrétion même ouvre un espace mental, un champ de résonances où l'intime dialogue avec l'universel.

L'art de la fleur à Lyon

(Peinture & Dessin)

Dans cette nouvelle exposition, la Tomaselli Collection rend hommage à l'art lyonnais mettant en scène des fleurs, des soieries aux motifs floraux aux planches de la Classe de la Fleur de l’École des Beaux-Arts.

Notre avis : La Tomaselli collection célèbre la naissante saison printanière avec une nouvelle exposition consacrée à la peinture florale, focalisant l'attention sur la "Classe de la fleur" de l'École des Beaux-Arts de notre ville, véritable foyer de dessinateurs de motifs végétaux d'étoffes de la Fabrique lyonnaise. Une traversée bucolique d'une déclinaison somptueuse de la nature morte, lieu pictural empreint de symbolisme, de puissance de vie ainsi que de révolution formelle.

Catherine Mainguy

(Peinture & Dessin)

Vernissage les 10 et 11 septembre à partir de 18h. Catherine Mainguy est de retour sur les murs de sa galerie, avec une exposition de tableaux représentant des paysages qui lui sont venus des couleurs du ciel et de la terre. Comme un carnet de voyage intérieur, cette exposition offre un regard sur les instants vécus lors du processus de création.

Notre avis : Catherine Mainguy dépose l'encre comme un souffle fragile et sensible, qui cisèle la surface du papier d'une délicatesse presque imperceptible. Ce tracé aérien laisse soudain place à une rupture douce - un sillon, une faille, parfois un passage lumineux qui fend l'étendue, ouvrant l'horizon. Chemin suspendu entre ciel et matière, cette fêlure devient métaphore : blessure poétique ou espoir prochain. Là où le regard cherche sens, l'encre, dans son grain velours, incarne la promesse d'un ailleurs incertain.

Jo Lewis

(Peinture & Dessin)

Vernissage le 11 septembre. Bercée depuis l'enfance par l'eau, Jo Lewis la considère comme un milieu naturel à respecter et avec lequel dialoguer pour accueillir toutes les sensations qu'elle peut offrir. Pleinement imprégnée par ces moments de dialogue, ses œuvres sur papier incarnent ces expériences relevant à la fois de l’intime et du jeu, révélant une tension entre mouvement et stabilité.

Notre avis : Chez Jo Lewis, les nuances se déposent avec la légèreté d'une surface liquide au repos, où chaque transparence dialogue avec la suivante. Ici, l'emphase laisse la place à un équilibre délicat, proche de la suspension. L'aquatique n'est pas un motif mais un climat, une élégance fluide qui invite le regard à se laisser porter par la lenteur d'un courant invisible.

Héloïse Bonin

(Peinture & Dessin)

Vernissage le 17 septembre de 18h à 20h30. Dans un monde où l’encre devient un souffle et où chaque trait est un fragment de forêt ou un vestige de pierre, Héloïse Bonin révèle la poésie silencieuse du vivant dans l’interstice entre geste et matière.

Notre avis : Chez Héloïse Bonin, le papier devient une peau sensible où s'inscrivent les traces du monde naturel. L'artiste capte l'empreinte directe des pierres, des écorces et des feuilles, pour faire résonner la mémoire de la matière. Les noirs profonds de l'encre dialoguent avec la fragilité des transparences, dessinant une cartographie intime des forces vitales. Dans les séries Mémoire d'arbre et Dentelle de feuille, chaque empreinte se fait à la fois fossile et apparition, fragment et constellation. Cette œuvre, presque organique, laisse surgir une méditation sensible sur ce qui demeure.

Entre rave et réalité

(Sciences et Histoire)

La Bibliothèque de la Part-Dieu remonte le temps jusqu'aux années 1990, lorsque les musiques électroniques et le mouvement rave sont arrivées à Lyon, avant d'être réprimées par les autorités. À travers des centaines de flyers et d'autres objets, elle propose de découvrir l'émergence de cette culture et son évolution jusqu'à aujourd'hui.

Notre avis : La Bibliothèque municipale de Lyon, précieuse archive de la mémoire citadine, rend hommage aux prodromes et à l'essor des évènements consacrés la scène électro à Lyon et ses environs. Entre clandestinité, extase et révolution sonore, les raves des années 90 ont cristallisé le désir d'un nouveau mouvement ardent et radical, et dont les effets sont visibles encore aujourd'hui grâce à la richesse d'événements, clubs, labels, DJs et disquaires répandant la passion pour une culture veinée d'hybridation.

Romain Coppin

(Art contemporain et numérique)

Vernissage le 11 septembre à 18h. Pour créer ses œuvres, qui s’articulent autour du mobilier et du design en général, Romain Coppin utilise spontanément ce qui se trouve dans son environnement immédiat, que ce soit du carton, du ruban adhésif ou des chutes de matériaux divers, ce qui fait naître chaque création du chaos laissé par la précédente, à mi-chemin entre la sculpture fonctionnelle et l’objet sculptural.

Notre avis : Chez Romain Coppin, la forme n'advient qu'au prix de son effritement. Si la commissaire Marian Arbre insiste à juste titre sur « la tension permanente entre la structure et sa ruine » qui traverse l'ensemble, chaque pièce articule une hypothèse d'équilibre plutôt qu'une certitude. Ce travail, nourri de restes et de rémanences, met en crise la distinction entre le construit et le détruit, rappelant que l'art n'est pas refuge mais clairvoyance : lucidité inquiète face à l'impermanence, où le visible ne cesse de vaciller entre apparition et disparition.

Nouvel accrochage de la collection Artissima

(Peinture & Dessin)

Chaque année, la galerie Artissima accroche environ 200 œuvres issues de la collection privée de François et Michelle Philippon, des collectionneurs actifs depuis plus de 40 ans. Pour 2025, la galerie privée fait toujours honneur à la peinture et à la sculpture, avec des œuvres de Jeanne Vicérial, Olga Grotova, Alioune Diagne, Milene Sanchez, Marc Desgrandchamps, Giulia Andreani, Eugène Leroy, Vladimir Skoda et bien d'autres.

Notre avis : Le quatrième accrochage de la collection prend place sans ostentation, dans un espace qui ne cherche ni à imposer un parcours ni à produire un discours, laissant coexister les œuvres selon des liens formels et latents. Dès l'entrée, le ton est donné par des pièces qui interrogent la mémoire - visages brouillés chez Giulia Andreani, surfaces grises et fragiles chez Jean-Marc Cerino. Plus loin, le travail de M'barka Amor déplace cette question vers la fiction sociale, et Desgrandchamps, Sanchez, Leroy, Muholi, Namoda, Skoda, Penone et McCollum travaillent la figuration, la perception, l'absence.

Les trésors méconnus de Viollet-le-Duc

(Sciences et Histoire)

Le Musée de Fourvière met en lumière un aspect méconnu de l’œuvre d'Eugène Viollet-le-Duc, architecte restaurateur du XIXe siècle. En plus de restaurer les édifices religieux, il s’attachait également à recréer leur mobilier dans un style cohérent avec l’architecture d’origine. Cette exposition présentera une sélection de mobilier d’église, d'orfèvreries, de reliquaires, de vases sacrés et de luminaires reconstitués par Viollet-le-Duc.

Notre avis : L'exposition dévoile une facette peu étudiée de l'œuvre de l'architecte et théoricien parisien : la conception d'objets liturgiques, où la rigueur du dessin rejoint l'exigence symbolique. Plutôt que de restaurer uniquement les édifices, Viollet-le-Duc entreprit d'en reconstituer l'univers cultuel dans son entier, usant de la même logique structurante que pour ses architectures. À travers calices, reliquaires ou aiguières se manifeste une pensée de l'ensemble, où chaque pièce dialogue avec l'espace sacré qui l'accueille.

Husz, haunt, hôtes

(Art contemporain et numérique)

Vernissage le 11 septembre à 18h. Construit dans le cadre de la parution de l'ouvrage La BF15 2025-2015, le projet Husz, haunt, hôtes du duo Blankett. composé de Juliette George et Rodrigue de Ferluc, prend pour point de départ les boîtes de bouquinistes jalonnant les quais de Saône, mises en dialogue avec une gravure de Mathieu Husz datant de 1499 et mettant en scène les différentes étapes d’impression d’un livre.

Notre avis : Blankett, le duo formé par Juliette George et Rodrigue de Ferluc, célèbre les 30 ans de la BF15 avec un dispositif activant une mise en résonance entre archive et présent. Une gravure de 1499 montrant un atelier d'imprimeur lyonnais - où les squelettes de la danse macabre se glissent parmi les artisans - dialogue ici avec l'histoire des bouquinistes du quai de la Pêcherie. La proximité de l'espace d'art avec les boîtes qui ponctuent les bordures de la Saône devient l'occasion d'interroger la transmission et la survivance des savoirs.

Farida Hamak

(Photographie)

Vernissage le 18 septembre. Pour célébrer la rentrée, la galerie Regard Sud accueille l'exposition Empreintes de la photographe Farida Hamak, un travail réalisé pendant trois années en Tunisie.

Notre avis : Avec Empreintes, Farida Hamak capte la Tunisie comme une suite de failles et de silences. Un hôtel éventré, un port déserté, des femmes entrevues à la lisière : l'histoire n'est jamais frontale, mais filtrée par les marges. Hamak déplace son regard hérité du photojournalisme vers une écriture méditative, où l'histoire collective se tisse dans les détails les plus simples. Ses photographies, troublées par le grain de l'image et rendant sensible l'épaisseur d'un territoire intime et politique, gardent en elle la poussière des lieux traversés, comme la trace indissociable d'un vécu commun.

Gina Proenza

(Art contemporain et numérique)

Vernissage le 25 septembre à 18h. Composée à partir d’un ensemble de photographies de pains que l’artiste a enflammés puis lancés dans le ciel, la série Every entrance is an exit de l'artiste franco-colombienne Gina Proenza convoque l’héritage de l’art minimal et conceptuel, se laissent traverser par le changement et acceptent les variations, creusant ainsi toute forme de certitude quant au monde et à l’art.

Notre avis : Cet automne, la Salle de bains se mue en théâtre d'ombres et marionnettes, rassemblées à l'instar d'un conclave discret. Des figures animales, sorties d'armoires de compagnies ou de vitrines muséales, prennent place face au public. Le loup, figure menaçante et menacée, rencontre Guignol dans une arène mouvante qui rejoue la manière dont une société fabrique ses figures de peur ou de résistance. Ni conte ni leçon, Every entrance is an exit s'annonce comme un espace suspendu où des figures reléguées aux marges reviennent hanter le présent.

Emmanuel Van der Auwera

(Art contemporain et numérique)

Vernissage le 20 septembre de 15h à 20h. À travers ses Vidéosculptures et ses dispositifs filmiques, Emmanuel Van der Auwera explore les mécanismes de production et de circulation des images ainsi que la représentation d’événements médiatiques ou historiques à l’ère de la post-vérité et de l’intelligence artificielle.

Notre avis : Ni fiction ni reportage, les espaces opérationnels conçus par Emmanuel Van der Auwera sont contaminés par les logiques de flux, rumeurs et croyances. Ses dispositifs filmiques et vidéographiques ne cherchent pas à délivrer un message, mais fabriquent des zones d'incertitude où l'image, épuisée, se retourne contre elle-même. Plus que suivre le chemin d'une dénonciation, l'artiste semble opter pour une perturbation dans la monstration médiatique, qu'il s'agisse d'un fait divers ou de l'anonymat menaçant des réseaux sociaux.

Raphaël Emine

(Sculpture)

Vernissage le 19 septembre à 18h30. En mêlant des techniques anciennes et d’autres, plus récentes, Raphaël Emine modèle des architectures aux formes complexes conçues pour abriter le développement d’êtres vivants des insectes aux champignons en passant par les plantes ou les bactéries. Une fois introduits, ces éléments se développent et prolongent l’œuvre par leur progression dans les cavités, autour et sur la surface des céramiques imaginées par l’artiste.

Notre avis : Entre dessin algorithmique, impression 3D et modelage traditionnel, Raphaël Emine façonne des écrins où la céramique se confronte au vivant. À travers des architectures cristallisant la jonction parfaite entre anthropique et zooïque, entre l'artefact humain et la fabrication animale, ses habitats désagrègent la hiérarchie pour activer une porosité entre les deux régimes. L'œuvre devient un lieu vivant, résultat d'une technique hybride pouvant s'installer dans le rassurant cadre d'un espace d'art ou dans un organique terrain naturel, à la fois projet sculptural et protocole écologique.

Prune Nourry

(Sculpture)

Pour ce projet inédit, Prune Nourry propose une exposition sensible où chaque œuvre est à apprivoiser par le toucher. En 2016, à l’annonce de son cancer du sein, la sculpteure prend conscience de l’importance vitale, pour elle, du toucher, menacé par les effets secondaires de la chimiothérapie. De cette expérience fondatrice naîtront plusieurs œuvres explorant le corps, la guérison et le rituel, qui seront exposées à la Fondation Bullukian.

Notre avis : Blancheur éclatante, puis noir saturé : la traversée s'orchestre comme une partition qui s'use au toucher. Ici, les œuvres ne se contemplent pas à distance mais se frottent à la peau, dans une proximité troublante. Chaque volume, chaque surface, devient un seuil incertain entre l'intime et le rituel, entre le soin et la perte. Fragments dispersés, gestes suspendus, voix muette de la matière, les œuvres de Prune Nourry construisent un labyrinthe sensoriel, où le verbe et la vue s'émancipent de leur performativité afin de céder la place à l'haptique, brisant la distance.

Trop forts !

(Sciences et Histoire)

Pensée pour les enfants entre 8 et 12 ans, mais aussi pour les curieux, cette exposition vise à explorer les mécanismes d’adaptation et d’acclimatation des animaux des quatre coins du globe, des déserts à la banquise en passant par les hautes montagnes.

Notre avis : Le musée des Confluences souhaitant proposer davantage d'expositions spécifiquement pour le jeune public, l'année commence avec Trop forts ! qui propose de partir à la découverte des capacités extraordinaires de certaines espèces animales. Imaginée pour les 8-12 ans, l'exposition fait le tour des climats extrêmes et liste les champions de la résistance, de l'acclimatation et de l'adaptation. Des aptitudes qui défient la compréhension, mais qui ouvrent aussi des perspectives sur la vie dans les environnements hostiles et qui pourraient inspirer de futures technologies.

Histoires personnelles / Réalités politiques

(Art contemporain et numérique)

Conçue comme un dialogue entre les musées d'art contemporain de Lyon et Belgrade, cette nouvelle double exposition propose un accès à la création contemporaine de Serbie et d'ex-Yougoslavie, dont les œuvres restent encore très peu présentes dans les collections publiques françaises afin d'explorer le rôle que joue l'art dans la compréhension des changements politiques, sociaux et culturels d'une époque.

Notre avis : Avec une centaine d'œuvres réparties sur les deux premiers niveaux du musée, Histoires personnelles / Réalités politiques met en résonance les collections d'art contemporain de Lyon et de Belgrade. L'exposition, s'articulant autour des tensions entre l'intime et le collectif, le vécu individuel et l'histoire partagée, dresse à la fois un tableau du passé récent des deux pays ainsi que des volontés politiques inscrites au sein des collections. Les œuvres, lieux de réverbération de réalités historiques, s'interrogent sur le concept même de relation, dans une inédite interaction.

Josèfa Ntjam

(Art contemporain et numérique)

Vernissage le 2 octobre à 18h30. Trois figures résistantes africaines, Marthe Ekemeyong Moumié, Élisabeth Djouka et Mafory Bangoura, prennent la forme d'avatars, Persona, Marthe et Saturna, pour partager les connaissances du réseau des mémoires noires, des lignées matriarcales, des identités queer et des histoires occultées, mêlées aux cosmogonies dogons, fang, bassa ainsi qu'aux mythes diasporiques nés dans l’exil.

Notre avis : À Villeurbanne et à la Part-Dieu, Josèfa Ntjam construit des environnements saturés où se heurtent héritages occultés, fragments technologiques et voix multiples. S'opposant à la narration linéaire, son œuvre incarne une traversée discontinue, où archives, sons et formes composites s'entrechoquent pour produire des images neuves. L'installation présentée à la Biennale de Venise explorait déjà des profondeurs imaginaires pour faire surgir d'autres cosmologies. Entre laboratoire plastique et champ de résistance, Ntjam détourne matériaux et outils pour composer un langage ouvert.

Lyon, ville rêvée

(Peinture & Dessin)

Le Musée Jean Couty accueille une nouvelle exposition collective d'artistes du XXe siècle à aujourd'hui explorant les paysages urbains de Lyon, avec des prêts de la part du musée Paul-Dini, de la Tomaselli collection, de la galerie Estades et de nombreux prêteurs privés.

Notre avis : Lyon, ville rêvée présente une sélection d'artistes ayant contribué à façonner la représentation de notre ville dans la peinture contemporaine : Cottavoz, Truphémus et Fusaro offrent des perspectives variées de la ville, explorant ses paysages urbains, ses architectures et sa lumière. Jean Couty, qui disait que « la couleur et la lumière de Lyon sont magiques », incarne cette relation intime entre l'artiste et la ville. L'exposition met en lumière la diversité des approches artistiques et la manière dont Lyon inspire des œuvres aux langages visuels distincts, tout en soulignant ses évolutions.

William Bouguereau et les lyonnais

(Peinture & Dessin)

À l’occasion du bicentenaire de sa naissance, la Tomaselli Collection rend hommage à William Bouguereau à travers une exposition qui explorera ses relations avec les artistes lyonnais. Grâce à de nombreux prêts, l’exposition dévoilera des études peintes, des dessins préparatoires et des esquisses inédites retraçant l’ensemble de sa carrière, oubliée du grand public.

Notre avis : Défini par Charles Vendryes comme « l'un des plus renommés et des plus habiles représentants de l'école idéaliste », William Bouguereau incarne cette figure d'artiste célébré de son vivant, mais tombé dans l'ombre après sa disparition. Si près de 90 % de son œuvre a gagné les États-Unis, sa redécouverte tardive a nourri bien des regrets, partiellement apaisés par l'ouverture d'une salle au musée d'Orsay en 2010. L'exposition offre l'occasion d'explorer des pièces méconnues, des études préparatoires rarement montrées, et de mesurer son écho dans la production lyonnaise de ses contemporains.

Étretat, par-delà les falaises. Courbet, Monet, Matisse

(Peinture & Dessin)

Découvert dans les années 1820 par les artistes romantiques, la côte d'Étretat, avec ses falaises et ses portes taillées dans la craie, a été la source d'inspiration de nombreux peintres comme Claude Monet, Henri Matisse ou Gustave Courbet. Aujourd'hui fragilisé à cause du surtourisme, ce site est mis à l'honneur dans la nouvelle exposition du Musée des Beaux-Arts.

Notre avis : Retraçant la construction du mythe d'Étretat, village de pêcheurs de la côte d'Albâtre devenu au XIXᵉ siècle un haut lieu artistique, l'exposition conçue en collaboration avec le Städel Museum de Francfort-sur-le-Main, s'annonce comme un des événements majeurs de la fin de l'année. Les falaises se dressant face à la mer incarnent non pas un motif, mais l'aiguillon d'une réflexion picturale, photographique et littéraire où la lutte avec le visible se renouvelle et se dramatise.

Zombis, aux origines

(Sciences et Histoire)

Connus sous leur forme développée par le cinéma et la pop-culture, les zombies (ou zombis) tiennent leurs origines de la culture vaudou d'Haïti, où ils sont des criminels non repentis jugés à une fin pire que la mort. Cette exposition vise à retracer l'évolution des zombies jusqu'à aujourd'hui.

Notre avis : Au musée des Confluences, le zombi réacquiert son épaisseur historique. Né dans le contexte de la traite et du marronnage, il dit la dépossession du corps, la servitude imposée, mais aussi la résistance des imaginaires. L'exposition instaure une dialectique entre objets rituels, récits haïtiens et images contemporaines, montrant la circulation de cette figure entre croyance, folklore et pop culture mondialisée. Ce détour par Haïti et ses héritages permet un déplacement de notre regard : ce que l'on croyait n'être qu'un monstre de série B révèle une mémoire politique et spirituelle.