Danse : événements à venir

Waacktober It's not over battle

Après avoir marqué la précédente édition de Karavel, la battle de waacking Waacktober It’s not over est de retour cette année pour célébrer la différence, l’expression de soi et l’importance du partage.

Hip Hop Games

À mi-chemin entre battle et création chorégraphique, la huitième édition des Hip Hop Games revient au Transbordeu, cette fois-ci au rythme du Brésil, en écho au spectacle Boxe Boxe Brasil de la compagnie Käfig.

100 Years of The Martha Graham Dance Company

Chorégraphie de Martha Graham, mise en scène d'Isamu Noguchi, 1h40. Au cours de sa longue carrière, Martha Graham a créé 181 ballets. Ce spectacle a été conçu comme un hommage à la chorégraphe à travers deux programmes qui alterneront d'une représentation à l'autre, reprenant tour à tour des œuvres emblématiques de Martha Graham et des ballets plus récents d’artistes contemporains, encore jamais présentés en France.

Blau

Créé à partir de témoignages d’archives, de récits de lutte ouvrière et de polyphonies occitanes, ce spectacle de la compagnie Ralba fait apparaître, au moyen de boucles chantées et dansées, un décor d’usine d’une époque suspendue où trois figures se dessinent, dansent, et donnent voix aux ouvrières qui vivent puis luttent pour un quotidien meilleur.

Les applaudissements ne se mangent pas

Chorégraphie de Maguy Marin, 1h, dès 14 ans. Crée en 2002 pour la Biennale de la danse, Les applaudissements ne se mangent pas conserve son message urgent à propos des régimes dictatoriaux d'Amérique latine en étant transmise à une nouvelle troupe de huit jeunes danseurs.

Notre avis : Sur une scène nue, entourée de rideaux de lamelles multicolores, la tension est palpable : musique stridente de Denis Mariotte, corps à corps et chocs entre les danseurs, regards durs entre le groupe et celle ou celui qui en est exclu... La violence est mise en espace avec une minutie et un sens rythmique époustouflant chez Maguy Marin. Les applaudissements ne se mangent pas avait été créée lors de la Biennale 2002 pour dénoncer les régimes dictatoriaux d'Amérique latine. Elle est reprise en 2025 avec de plus jeunes interprètes, parce que la violence reste inchangée, là-bas comme ici.

Martyre

Chorégraphie de Malika Djardi, 1h15. Il y a dix ans, Malika Djardi créait sa première pièce à partir des témoignages de sa mère évoquant son rapport à la religion. Elle poursuit aujourd’hui cette conversation filiale dans un corps-à-corps avec les symptômes d’Alzheimer sur des reprises mixant berceuse et tubes bien connus, entre délitements, survivance de la mémoire, les souvenirs des danses sociales d’autrefois.

Canine Jaunâtre 3

Chorégraphie de Marlene Monteiro Freitas, par le Ballet de l’Opéra de Lyon, 1h30. Revendiquant l’héritage des carnavals capverdiens de l'enfance de la metteuse en scène, Canine Jaunâtre 3 est un jeu de Lego absurde et étrangement hilarant où vingt-cinq coéquipiers-danseurs sont soumis à des règles et des principes contradictoires, le tout sur une bande-son allant de Nina Simone à Amy Winehouse.

Notre avis : Nom hype depuis quelques années dans le vaste univers de la danse contemporaine, la chorégraphe et performeuse très théâtrale cap-verdienne Marlene Monteiro Freitas va redonner sa création de 2018 pour le Ballet de l'Opéra de Lyon. Soit « la plus carnavalesque des rencontres sportives » nous assure l'institution.

Junior Ballet de l'Opéra national de Paris

Chorégraphies de George Balanchine, Maurice Béjart, Anabelle López Ochoa et José Martinez, 1h45, dès 12 ans. En 2024, l’Opéra national de Paris lançait son Junior Ballet, une pépinière de jeunes danseurs internationaux de 18 à 25 ans. Cette année, ils interprèteront Allegro Brillante de George Balanchine, Cantate 51 de Maurice Béjart, Requiem for a Rose d'Anabelle López Ochoa et Mi favorita de José Martinez.

Notre avis : Certains se plaignent parfois de ne pas pouvoir voir, à Lyon, de la danse "classique", hormis dans le cadre de superproductions souvent coûteuses. Les vingt-quatre jeunes danseurs du Junior Ballet de l'Opéra de Paris viendront les combler cette année avec une affiche 100% néoclassique : Allegro Brillante de George Balanchine, Cantate 51 de Maurice Béjart, Requiem for a Rose d'Annabelle López Ochoa qui fait tourbillonner les interprètes en jupes roses sur une musique de Schubert, Mi Favorita de José Martinez rendant hommage à Marius Petipa et Fred Astaire.

Majorettes

De Mickaël Phelippeau, par la compagnie Bi-Portrait, 1h, dès 12 ans. Mickaël Phelippeau invite sur scène les Major’s Girls, une troupe de femmes d’une soixantaine d’années, pour un hommage vivant aux majorettes qui l’ont fasciné enfant. À travers leurs récits, leurs gestes et leur énergie, le chorégraphe célèbre l’amitié, l’effort, la fierté d’être ensemble, loin des clichés.

Notre avis : Quand un chorégraphe (Mickaël Phelippeau) adepte des portraits de groupe s'intéresse à un club de majorettes (les Major's Girls) dont la plupart des membres ne sont plus très jeunes, ça donne un spectacle d'une grande émotion et d'une immense vitalité. Entre moments de pure démonstration d'un art souvent vu comme désuet voire ringard et d'autres de confessions touchantes ou drôles, Majorettes est une sorte de parenthèse hors du temps emplie de générosité.

Mirage

Chorégraphie de Damien Jalet, 1h, dès 14 ans. Pour la première fois, le public lyonnais aura l'occasion de découvrir le Ballet du Grand Théâtre de Genève à travers une création cosignée par le chorégraphe Damien Jalet et le sculpteur-scénographe Kohei Nawa, quatrième volet de leur collaboration mettant en scène une nouvelle confrontation entre l’homme et la matière.

Notre avis : Attention, choc plastique et visuel ! S'inspirant du phénomène des mirages et de la Fata morgana, ces illusions d'optique liées à des conditions météorologiques spécifiques, le chorégraphe Damien Jalet et l'artiste visuel Kohei Nawa plongent 17 interprètes du Ballet de Genève dans une sorte de désert métaphorique. Des interprètes aux corps maquillés et transformés en figures fantasmatiques ou spectrales qui errent dans ce désert, à la recherche d'eux-mêmes à travers moult métamorphoses.

Contre-nature

Chorégraphie de Rachid Ouramdane, 1h, dès 10 ans. Pour continuer d’explorer le mouvement aérien, déjà abordé dans ses précédentes créations Sfumato et Corps extrêmes, Rachid Ouramdane met en scène dix interprètes dans une atmosphère brumeuse, où leurs gestes esquissent des ralentis et des accélérations, à travers des corps à corps et chutes amorties. 

Notre avis : Après sa collaboration avec les circassiens de la Compagnie XY, le chorégraphe Rachid Ouramdane poursuit son exploration du geste et des mouvements aériens. Onze interprètes aux formations différentes occupent dans Contre-nature une scène nue, sculptée par les lumières et augmentée parfois d'images projetées dans la brume. Au-delà du mouvement, le chorégraphe évoque ici le passage du temps, le rapport des vivants aux absents, le vide et le plein, la complexité qui compose un corps et une psyché...

Nôt

Chorégraphie de Marlene Monteiro Freitas, 1h, dès 14 ans. Entre profusion d’histoires et de détails, alliance des contraires et exploration de la figure du mal, la nouvelle création de la chorégraphe cap-verdienne Marlene Monteiro Freitas s'inspire des Mille et Une Nuits pour mettre en scène le duel entre la réalité et le désir, l’amour et la guerre, le grotesque et le sublime ainsi que l’aliénation et la liberté.

Notre avis : Habituée de la Maison de la danse, Marlene Monteiro Freitas y revient auréolée de sa nouvelle notoriété depuis qu'elle a créé Nôt dans la cour d'honneur du Palais des Papes du festival d'Avignon cet été. La Capverdienne met au cœur de Nôt (nuit en portugais) une attachante galerie de personnages peu raccord avec les normes : ça grommelle plus que ça ne parle, quand l'un articule dans un micro, la sono est coupée. Un autre se balade nu dans le public et étire le temps jusqu'à l'agacement de certains et une des danseuses, amputée des jambes, donne la réplique à ses acolytes.