7 événements programmés

Nôt

(Danse)

Chorégraphie de Marlene Monteiro Freitas, 1h, dès 14 ans. Entre profusion d’histoires et de détails, alliance des contraires et exploration de la figure du mal, la nouvelle création de la chorégraphe cap-verdienne Marlene Monteiro Freitas s'inspire des Mille et Une Nuits pour mettre en scène le duel entre la réalité et le désir, l’amour et la guerre, le grotesque et le sublime ainsi que l’aliénation et la liberté.

Notre avis : Habituée de la Maison de la danse, Marlene Monteiro Freitas y revient auréolée de sa nouvelle notoriété depuis qu'elle a créé Nôt dans la cour d'honneur du Palais des Papes du festival d'Avignon cet été. La Capverdienne met au cœur de Nôt (nuit en portugais) une attachante galerie de personnages peu raccord avec les normes : ça grommelle plus que ça ne parle, quand l'un articule dans un micro, la sono est coupée. Un autre se balade nu dans le public et étire le temps jusqu'à l'agacement de certains et une des danseuses, amputée des jambes, donne la réplique à ses acolytes.

Sous les fleurs

(Danse)

Chorégraphie de Thomas Lebrun, 1h15, dès 14 ans. Dans ce nouveau projet, Thomas Lebrun met en scène cinq interprètes afin de rendre hommage aux Muxes, troisième genre du peuple des Zapotèques dans le sud du Mexique. Habillés de robes traditionnelles aux motifs fleuris, ils racontent la rencontre du chorégraphe avec ces « hommes au cœur de femme » de la ville de Juchitán de Zaragoza.

Notre avis : Chorégraphe depuis 2001, directeur du CCN de Tours depuis 2012, Thomas Lebrun est une figure maintenant très connue de la danse contemporaine française. L'auteur d'Itinéraire d'un danseur grassouillet se penche souvent sur des sujets politiques et sociaux actuels, à travers des pièces mêlant humour et émotion. Créée en 2023, Sous les fleurs s'intéresse aux Muxes, troisième genre du peuple des Zapotèques dans le sud du Mexique. Cinq danseurs portant les robes traditionnelles aux motifs fleuris racontent en mouvements la vie de ces hommes bousculant les normes de la virilité et de la binarité.

Contre-nature

(Danse)

Chorégraphie de Rachid Ouramdane, 1h, dès 10 ans. Pour continuer d’explorer le mouvement aérien, déjà abordé dans ses précédentes créations Sfumato et Corps extrêmes, Rachid Ouramdane met en scène dix interprètes dans une atmosphère brumeuse, où leurs gestes esquissent des ralentis et des accélérations, à travers des corps à corps et chutes amorties. 

Notre avis : Après sa collaboration avec les circassiens de la Compagnie XY, le chorégraphe Rachid Ouramdane poursuit son exploration du geste et des mouvements aériens. Onze interprètes aux formations différentes occupent dans Contre-nature une scène nue, sculptée par les lumières et augmentée parfois d'images projetées dans la brume. Au-delà du mouvement, le chorégraphe évoque ici le passage du temps, le rapport des vivants aux absents, le vide et le plein, la complexité qui compose un corps et une psyché...

Mirage

(Danse)

Chorégraphie de Damien Jalet, 1h, dès 14 ans. Pour la première fois, le public lyonnais aura l'occasion de découvrir le Ballet du Grand Théâtre de Genève à travers une création cosignée par le chorégraphe Damien Jalet et le sculpteur-scénographe Kohei Nawa, quatrième volet de leur collaboration mettant en scène une nouvelle confrontation entre l’homme et la matière.

Notre avis : Attention, choc plastique et visuel ! S'inspirant du phénomène des mirages et de la Fata morgana, ces illusions d'optique liées à des conditions météorologiques spécifiques, le chorégraphe Damien Jalet et l'artiste visuel Kohei Nawa plongent 17 interprètes du Ballet de Genève dans une sorte de désert métaphorique. Des interprètes aux corps maquillés et transformés en figures fantasmatiques ou spectrales qui errent dans ce désert, à la recherche d'eux-mêmes à travers moult métamorphoses.

Junior Ballet de l'Opéra national de Paris

(Danse)

Chorégraphies de George Balanchine, Maurice Béjart, Anabelle López Ochoa et José Martinez, 1h45, dès 12 ans. En 2024, l’Opéra national de Paris lançait son Junior Ballet, une pépinière de jeunes danseurs internationaux de 18 à 25 ans. Cette année, ils interprèteront Allegro Brillante de George Balanchine, Cantate 51 de Maurice Béjart, Requiem for a Rose d'Anabelle López Ochoa et Mi favorita de José Martinez.

Notre avis : Certains se plaignent parfois de ne pas pouvoir voir, à Lyon, de la danse "classique", hormis dans le cadre de superproductions souvent coûteuses. Les vingt-quatre jeunes danseurs du Junior Ballet de l'Opéra de Paris viendront les combler cette année avec une affiche 100% néoclassique : Allegro Brillante de George Balanchine, Cantate 51 de Maurice Béjart, Requiem for a Rose d'Annabelle López Ochoa qui fait tourbillonner les interprètes en jupes roses sur une musique de Schubert, Mi Favorita de José Martinez rendant hommage à Marius Petipa et Fred Astaire.

Les applaudissements ne se mangent pas

(Danse)

Chorégraphie de Maguy Marin, 1h, dès 14 ans. Crée en 2002 pour la Biennale de la danse, Les applaudissements ne se mangent pas conserve son message urgent à propos des régimes dictatoriaux d'Amérique latine en étant transmise à une nouvelle troupe de huit jeunes danseurs.

Notre avis : Sur une scène nue, entourée de rideaux de lamelles multicolores, la tension est palpable : musique stridente de Denis Mariotte, corps à corps et chocs entre les danseurs, regards durs entre le groupe et celle ou celui qui en est exclu... La violence est mise en espace avec une minutie et un sens rythmique époustouflant chez Maguy Marin. Les applaudissements ne se mangent pas avait été créée lors de la Biennale 2002 pour dénoncer les régimes dictatoriaux d'Amérique latine. Elle est reprise en 2025 avec de plus jeunes interprètes, parce que la violence reste inchangée, là-bas comme ici.

Balé da Cidade de São Paulo

(Danse)

La Maison de la Danse accueille l’ensemble brésilien de danse contemporaine du Balé da Cidade de São Paulo pour présenter ses pièces Fôlego et Réquiem SP, deux créations contrastées et complémentaires allant de la samba au krump et du classique au jumpstyle.