Amorcée samedi dernier, la 8e édition du festival de danse urbaine Karavel fait ce mercredi 15 octobre la part belle aux pionniers du mouvement hip hop, invitant à l'université Lyon 2 les désormais quadragénaires mais toujours vaillants Tayeb Benamara, Bintou Dembélé et Hakim Maïche. Autre vétéran, le grand ordonnateur de la manifestation, Mourad Merzouki, créera lui 7Steps au Radiant (vendredi 17), une pièce entièrement féminine avec des danseuses venues de Belgique, du Danemark, de Finlande, des Pays-Bas et d'Angleterre. De ce que nous en avons vu – soit la quasi-intégralité – cette partition ultra tonique et jamais caricaturale sera le très beau point d'orgue d'une édition qui, par ailleurs, multiplie les petites formes et les master-classes dans sa maison-mère, le Pôle Pik de Bron. Largement présent aussi à l'Espace Albert Camus (avec le Pockemon Crew notamment, le jeudi 16, ou les drôles d'Androïdes de Air Compagnie), Karavel s'aventure sur des terrains plus lointains et bien plus pauvres en matière culturelle que les villes pré-citées. Ainsi de la petite commune de l'Ain Saint-Etienne-du-Bois, preuve que le hip-hop est exportable autant en Europe que dans le milieu rural.
Nadja Pobel