De Clément Cogitore (Fr, 1h40) avec Jérémie Renier, Kévin Azaïs, Swann Arlaud...
En faction en Afghanistan, plusieurs soldats du capitaine Antarès Bonassieu disparaissent subitement, sans laisser de trace. Après avoir épuisé toutes les possibilités rationnelles, les militaires étudient les options ésotériques... Étonnant hybride entre La 317e section et Le Projet Blair Witch, Ni le ciel ni la terre est signé par un artiste plasticien qui a pris un évident plaisir à tourner de nuit avec des caméras thermiques ; à malaxer les silhouettes verdâtres de ses personnages aux limites de l'abstraction — pour métaphoriser l'évaporation par la guerre, l'effacement au combat ? L'idée se défend. En revanche, quand il affirme ne pencher pour aucune explication, et permettre au spectateur une libre interprétation des événements, Cogitore surjoue une posture un brin hypocrite : une séquence précise ne laisse en effet aucune ambiguïté quant au surnaturel des choses.