C'est un enfant du pays qui revient sur ses terres : Mourad Merzouki et sa compagnie Käfig réinstallent en cette fin d'année sur la scène de la Maison de la Danse leur pièce maîtresse : Pixel.
Certainement l'une des œuvres de danse contemporaine les plus transgénérationnelles qui soit. Un moment de grâce infinie où s'entrelacent corps, vidéo et effets numériques dingues et, cerise sur le gâteau, qui plaît à tous les publics : minots breakers, parents curieux et mamies coutumières de cette institution lyonnaise.
« Je crois que Pixel est un spectacle qui plaît parce qu'il ne raconte pas d'histoire. Tout se passe pour l'image, la poésie » assure Mourad Merzouki, également directeur du Centre Chorégraphique Pôle Pik qu'il a créé en 2009. « Il y a cette énergie, cette générosité de la danse hip-hop qui attire beaucoup ; et aussi des évolutions numériques, tout en combinant exigence et écriture chorégraphique. On se raconte sa propre histoire. »
Du pain béni pour les kids à partir de huit ans, et les grands qui ont su conserver une propension à l'émerveillement. « Ce n'est pas que de la danse contemporaine, ajoute-t-il, il y a du cirque, des performances en roller... On est partout et nulle part en même temps, j'y fait voler les barrières, les frontières. L'imagerie numérique – que j'ai beaucoup travaillée - amène un peu plus de flou dans cet espace inclassable. Cela crée des moments bluffants qui font du bien et apportent à la danse. »
On repart de Pixel en ayant fait le plein de belles images. Ça bouge, ça danse, ça transpire, c'est poétique. « Ça fait du bien de vivre ce genre de moment par les temps qui courent » conclut Merzouki, qui planche actuellement sur le spectacle qui célébrera les vingt ans de sa compagnie Käfig.
Pixel
À la Maison de la Danse du 18 au 21 décembre
En famille, dès 8 ans