Room 237

Room 237
de Rodney Ascher (ÉU, 2012, 1h42) documentaire

De Rodney Ascher (ÉU, 1h42) documentaire

Peu de cinéastes ont suscité autant d’exégèses que Stanley Kubrick, et Shining est — avec 2001 — son plus grand remue-méninges. Ce documentaire part ainsi à la rencontre d’une poignée de mordus ayant disséqué le film jusqu’à son moindre photogramme, traquant faux raccords et indices pour en donner des interprétations parfois attendues — le génocide indien — parfois audacieuses — la Shoah — parfois parfaitement farfelues — le type qui y voit des images subliminales partout.

Amusant au début, lassant à la longue, notamment à cause du choix d’Ascher d’illustrer ces théories par des images tirées non seulement de Shining et d’autres films de Kubrick, mais aussi d’une pléiade de classiques détournés façon La Classe américaine, Room 237 pose surtout question au cinéphile averti. Les intervenants s’appuient à de nombreuses reprises sur des scènes de la version américaine, plus longue, que Kubrick avait ensuite coupées pour le reste du monde, les jugeant «trop explicatives». En voyant le délire dans lequel certains s’enferment, on aurait tendance, une fois de plus, à lui donner raison.

Christophe Chabert

pour aller plus loin

vous serez sans doute intéressé par...

Mercredi 20 décembre 2017 Comme attaché à la maison où il a vécu ses derniers jours terrestres, le fantôme d’un homme attend quelque chose sans trop savoir quoi, imperméable au temps qui passe. Un Paranormal (in)activity dépouillé et sublimé, à l’intersection entre Gus van...
Jeudi 16 février 2017 Impatient de gravir les échelons de son entreprise, l’ambitieux Lockhart accepte une étrange mission : aller chercher l’un de ses patrons en cure dans une (...)
Mercredi 2 octobre 2013 Après la somme qu’était Conjuring, James Wan allait-il faire avec ce deuxième Insidious le film d’horreur de trop ? Que nenni ! Passée une maladroite introduction, ce chapitre 2 s'avère au contraire son film le plus fou, baroque et expérimental. Un...
Mercredi 31 octobre 2012 Attention, événement : le jeu vidéo le plus stimulant de l'année n'est pour une fois ni japonais, ni américain. Il est lyonnais, s'appelle "Dishonored" et doit une bonne partie de son excellence à son univers, aussi dense qu'atypique. L'occasion...

restez informés !

entrez votre adresse mail pour vous abonner à la newsletter

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X