He's back

Terminator
de James Cameron (Us, 1985, 1h48) avec Arnold Schwarzenegger, Michael Biehn, Linda Hamilton

Continuant d’explorer les trésors populaires du cinoche américain des années 80, les Soirées Pop Corn du Méliès font revivre le "Terminator" inventé par James Cameron et Arnold Schwarzenegger pour un double programme immanquable. Christophe Chabert

Dans une pluie d’éclairs bleutés, au fond d’une ruelle sombre de Los Angeles, un mythe naît : nu comme un ver, musclé comme le Monsieur Univers qu’Arnold Schwarzenegger avait été, le visage figé en une unique et glaçante expression, voici le Terminator. Un cyborg à l’apparence humaine, indestructible et déterminé à accomplir sa mission : retrouver Sarah Connor, future mère du futur leader de la résistance contre les machines qui ont pris le pouvoir aux alentours en l’an 2029. Pour contrecarrer ses plans, ladite résistance envoie un de ses plus vaillants soldats afin de protéger la génitrice putative. La suite de ce premier Terminator ne sera que tôle froissée, commissariat défoncé et poursuites dantesques, portée par un appétit de destruction et une fascination pour les machines de tout ordre qui deviendra la marque de son auteur, le grand James Cameron.

Cameron, génie et pionnier

Car si Terminator célèbre l’événement d’une icône — et de l’acteur qui l’incarne — il symbolise aussi l’arrivée d’un cinéaste qui, en quelques années, deviendra le patron d’Hollywood, détrônant un Spielberg en quête de respectabilité et un Lucas en sommeil, attendant la technologie permettant de prolonger son Star Wars. Justement, entre le premier et le deuxième volet, Cameron ne s’affirme pas seulement comme un génie du spectacle et de la narration visuelle — un immense metteur en scène, donc — mais aussi comme un pionnier avide de repousser les limites des effets spéciaux à l’écran.

S’engouffrant dans la brèche ouverte par le numérique, il crée dans Terminator 2 le T1000, un Terminator 2.0 construit avec du métal liquide, pouvant épouser les formes qu’il rencontre par simple contact — une arme, un parquet ou, bien sûr, un homme. L’idée est magnifique et sa concrétisation à l’écran bluffante, si bien que des années après, Terminator 2 taille encore des croupières à beaucoup de blockbusters contemporains en matière d’intégration des effets numériques à un environnement photoréaliste. Cette obsession de la crédibilité, Cameron la portera pendant deux décennies, jusqu’à l’aboutissement d’Avatar, avec le monde de Pandora, entièrement inventé et pourtant d’un réalisme sidérant.

Soirée Pop Corn : Terminator 1 & 2, vendredi 21 mars à 21h, Le Méliès

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