Trois films de Louis Malle au Méliès

Engagée l’an passée par Malavida et Gaumont, la nécessaire entreprise de restauration des films de Louis Malle (1932-1995) avait permis de redécouvrir sur grand écran dans de belles copies neuves les premières œuvres de ce franc-tireur du cinéma français — tellement irréductible à quelque chapelle que ce soit qu’il peut être aussi considéré comme étasunien. Le deuxième volet de cette rétrospective consacrée au “gentleman provocateur“ présente  trois films où la guerre, qu’elle soit mondiale ou quasi civile, constitue la toile de fond. Plus que “le front“, c’est l’arrière qui intéresse le cinéaste ainsi que les réactions des civils face aux reconfigurations possibles à l’issue d’un confit. Dans Lacombe Lucien (1974 ; du 10 au 28 mai) — resté célèbre pour le scandale qu’il causa dans la “France-de-résistants“ voulue par De Gaulle et parce qu’il causa l’exil de Malle —, on suit le parcours d’un jeune paysan dépourvu d’idéologie comme de vergogne mais pas d’opportunisme, qui va rejoindre les rangs de la Gestapo après avoir été rejeté par le Maquis. Au revoir les enfants (1987 ; du 10 au 27 mai) évoque l’Occupation à nouveau mais au sein d’une institution religieuse où des carmes résistants tentent de dissimuler des enfants juifs parmi leurs élèves jusqu’à une dénonciation fatale. Enfin, plus léger, Milou en mai (1990 ; du 11 au 30 mai) suit une famille bourgeoise moins chamboulée par la mort de leur aïeule que les événements de Mai-68. Trois œuvres qui en disent long sur la société hexagonale à (re)voir à partir du 10 mai au Méliès Jean-Jaurès.

Cycle Louis Malle, Gentleman provocateur, du 10 au 30 mai au Méliès à Saint-Étienne

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