Quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur une Française dans l'équipe d'organisation du festival Iceland Airwaves ! Adeline Le Broc, une dynamique Bretonne, passionnée de musiques et d'Islande, était chargée des relations publiques et marketing pendant l'édition 2013 du festival. L'occasion était belle d'avoir son point de vue de Frenchie sur le pays de Sigur Ros et du Brennivin (un schnapps islandais à boire avec modération bien entendu). Merci et bon vent à elle qui a désormais repris le chemin de sa Bretagne natale.
Adeline, comment avez-vous atterri en Islande ?
J'étais étudiante en master 2 Stratégies culturelles et internationales à Albi et je devais faire un stage de fin d'études. L'Islande a toujours fait partie des pays qui m'attiraient et dans lequel je rêvais de me rendre. Je suis tombée sur un documentaire sur la chaîne Arte intitulé « Le Rock venu du froid » et qui parlait des différentes scènes musicales scandinaves actuelles et notamment de la scène islandaise. Le festival Iceland Airwaves y était présenté. J'ai alors entrepris quelques recherches sur ce fameux festival qui avait l'air dément. Un autre documentaire, « Iceland Airwaves : a rockumentary », a confirmé mon souhait de faire mon stage dans l'organisation de ce festival. Je suis entrée en contact avec l'équipe et cela s'est fait rapidement.
La vie d'une Française en Islande, est-ce simple ?
Oui, vivre en Islande est assez sympa. Mon intégration s'est très bien passée. J'ai souhaité entrer en contact rapidement avec les habitants, ce qui facilite l'intégration comme dans tout pays lorsque l'on arrive. Ma première semaine de stage a été vraiment extra. J'ai eu la chance de rencontrer Sigtryggur Baldursson, le batteur des SugarCubes (le groupe originel de Björk) et manager d'Iceland Music Export. Le courant est passé très vite. Il m'a permis de rencontrer de nombreuses personnes, m'a montré les bons plans et les bons endroits. Il a été comme un père pour moi et mon intégration a été facilitée grâce à lui.
Quelques coups de cœurs musicaux islandais du moment ?
Je dirais Epic Rain, un duo qui utilise de nombreux vieux instruments dans une mise en scène très théâtrale avec notamment un des deux artistes qui rappe. Très étonnant et très bon ! Je dirais aussi Hjaltalin qui vient de sortir un dernier album sublime. Il y aussi Retro Stefson, groupe qui bouge bien et dont on entend beaucoup parler ici en Islande, entre pop et afro-pop. Un bon groupe live ! Et puis je dirais pour terminer Samaris.
Est-ce que les Islandais écoutent de la musique et des groupes français ?
Dès mon arrivée dans l'équipe du festival, mon boss m'a demandé de lui faire une liste de groupes français à écouter. L'influence musicale américaine est très présente en Islande. Le festival lui-même vise beaucoup le public nord-américain.
Qu'est-ce qui vous a le plus marquée en Islande ?
J'ai énormément apprécié le rythme de vie. Le fait que ce soit sur une île isolée, les gens ont leur vie. Il n'y a pas de stress par rapport à la vie que l'on peut mener en France. On prend son temps en Islande. Dans le travail aussi.
Y-a-t-il un lieu incontournable pour vous sur cette île ?
Les fjords du Nord-Ouest. Ils sont certes à six-sept heures de voiture, mais c'est magnifique. La plus belle partie de l'île selon moi.
Est-ce que vous vous verriez vous installer en Islande ?
Sur une petit période, oui je pourrais. Je suis arrivée ici fin janvier et je suis restée six mois. Je suis revenue pour la période du festival (fin octobre) où les jours sont encore assez longs. Je n'ai pas connu l'hiver avec le peu de soleil et les jours très courts. J'aurais sûrement beaucoup de mal à vivre cette période hivernale.
Quelle est la suite pour vous ?
Je rentre en Bretagne, à Vannes, où je débute un service civique pour l'Echonova, la Salle des Musiques Actuelles de la ville.
