Situé aux confins de l'électro, de la pop, du trip-hop et de la cold-wave à la sauce islandaise, Bloodgroup ne peut laisser indifférent. Furieusement tourné vers la scène, le groupe a marqué de son empreinte notre passage à Iceland Airwaves 2013 et nous a infligé une vraie claque musicale. La scène islandaise n'est pas prête de s'éteindre avec de tels artistes.
Garder son sang froid n'est pas chose aisée devant une prestation scénique de Bloodgroup. Jeu de mots facile me direz-vous mais il faut bien avouer que le premier contact live que nous avons eu en arrivant en Islande fut une prestation de ce groupe. Même si notre collègue lyonnais Stéphane Duchêne nous avait prévenu via son article de l'impact musical de Bloodgroup sur son auditoire, expliquant l'influence de leurs synthés venus de l'espace. Nous avons été servis. Au passage, petit aparté : nous signalons à Stéphane que ni la chanteuse, ni le chanteur ne sont célibataires. En effet, nous les avons surpris s'embrassant à la sortie du majestueux concert symphonique d'Olafur Arnalds dont nous reparlerons bientôt. Désolé... Toutes nos excuses pour cette incursion Gala-Paris Match-Point de Vue Image du Monde mais cet éclaircissement s'avérait nécessaire.
Protéiforme
Pour en revenir à Bloodgroup et à leur musique, il est très difficile de la situer ou de lui adosser une étiquette très claire. Bloodgroup se pose comme une formation protéiforme penchant tantôt du côté d'un son à la Sbtrkt pour les synthés explosifs, tantôt à la James Blake pour la profondeur et même parfois carrément vers Robyn pour le côté pop. Bref, nous avons à faire ici à un groupe naviguant entre rock et électro mais se situant surtout dans la mouvance actuelle avec un son complet, s'aguichant aussi bien d'un dancefloor brûlant que d'une audience plus statique. Sachez que le groupe tourne déjà beaucoup en Allemagne ou dans l'Est de l'Europe. Mais assurément pas suffisamment en France. Alors avis aux producteurs !
