Lorde ou l'annonce d'une nouvelle tendance ?

Jeune artiste néo-zélandaise ayant fêté ses 17 ans le 7 octobre dernier, Lorde est un phénomène étrange de la pop actuelle. Son style indie a été si vite remarqué qu'elle n'a même pas pris le temps de passer par la case «label indie». Or, un succès aussi rapide semble plus que suspect. Que déduire de la carrière, officiellement agée de 8 mois aujourd'hui, de cette artiste qui a déboulé sur le devant de la scène plus grossièrement qu'une boule de démolition dans un clip de Miley Cyrus ?

Lorde, une artiste indie ?

Qu'un musicien qui a su faire ses preuves finisse par signer sur une major, pourquoi pas. C'est même tout à fait normal et, si sa base de fans est solide, sa réputation ne devrait pas en pâtir. C'est d'ailleurs la voie que choisissent un grand nombre d'artistes. Mais pour ne pas devenir un de ces musiciens aux productions formatées qui pullulent sur les ondes, il vaut mieux, avant, avoir pris le temps de sortir deux ou trois albums, avoir défini son style auprès de l'audimat, et s'être fait une bonne réputation auprès d'un public certes réduit mais sélectif, avisé. Il faut dire les choses comme elles sont : il faut avant tout avoir été consacré par le public hipster, garant des tendances à la mode.

Or, il semblerait que du haut de ses 17 ans, la chanteuse Lorde ait voulu griller les étapes. Parce qu'au départ, Lorde est une musicienne mêlant sonorités électro et pop avec talent dans une démarche DIY proche de celle de Grimes qu'elle cite comme l'un de ses modèles. Et le fait qu'elle soit néo-zélandaise est un atout de plus pour faire d'elle une véritable artiste underground. Quand on écoute son premier album (Pure Heroine, sorti cette année) il est clair que sa musique, teintée de synthés et aux mélodies vaporeuses et léchées, rentre parfaitement dans la tendance indé du moment.

En soit, cet album imposait déjà un style bien à elle et suffisait à la légitimer artistiquement. Mais Lorde a su brûler les étapes comme personne. Le fait que les télés parlent beaucoup d'elle n'est pas un hasard. On ne passe pas de l'ombre à la lumière d'un coup, par magie.

"Dégueulasse"

Pour commencer, Lorde a sorti un premier EP sur Universal en mars 2013. Puis un premier album sur la même major. Le second épisode de la saga Hunger Games, dont la sortie est prévue pour ce mois de novembre 2013, inclut un morceau de la jeune chanteuse sur sa bande-originale. Cette success story éclair désigne clairement Lorde comme le pur produit de producteurs aux nez creux.

En outre, la promo de Lorde semble fonctionner par le scandale et un système de buzz assez dégueulasse et artistiquement peu classe. En faisant des recherches sur la jeune néo-zélandaise, je suis tombé sur un article de... Fan 2 (dur). Cet article relatait un clash entre Lorde et Selena Gomez au sujet d'une critique de la première à propos de Come and get it, tube de l'été de l'ex de Justin Bieber. Depuis cette fameuses critique, Lorde et Selena se sont apparemment envoyées toutes sortes de piques par médias interposés. Et il faut voir les commentaires de l'article de Fan 2 ! Une véritable guéguerre entre les fans de Lorde et ceux qu'on appelle visiblement les Selenators (terme désignant, vous l'aurez deviné, les fans de Selena Gomez et que j'ai appris dans ce fameux article. Je m'endormirai moins con...)

Puis, le 5 novembre dernier, un article de 20 Minutes relatait un propos de Lorde au sujet de David Guetta qu'elle disait trouver «dégueulasse». Cet remarque très pertinente de la chanteuse faisait suite à son refus de collaborer avec le DJ (?) français. Bon, peut-être fait-elle ça pour se donner une image «cool» et «underground». Il n'empêche que ce genre de petit jeu n'a aucun autre effet que de la placer au même rang que ces artistes qu'elle pense bon de critiquer. (...)

Lire l'article en entier sur Protect Ya Neck.

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