Airs d'Islande : Les multiples visages de Futuregrapher

Voici un des plus grands acteurs de la musique électronique en Islande. Árni Grétar aka Futuregrapher est dj, compositeur, fondateur et gérant du label Möller Records. Féru de drum'n'bass autant que d'ambient, Futuregrapher a mis en lumière grâce à son label les artistes d'une scène électronique dynamique et tournée vers le monde. Aussi généreux en live que dans la vie, Futuregrapher nous explique son point de vue sur la musique électronique islandaise.

Pourriez-vous nous expliquer votre parcours musical ?
En ce qui me concerne, l'histoire commence en 1997. J'avais alors 13 ans et j'ai découvert Daft Punk avec l'album Homework, The Prodigy, Underworld, Chemical Brothers, Aphex Twin, etc. A l'époque, j'apprenais à jouer de la guitare et du saxophone mais je voulais produire de la musique comme celle que j'écoutais, c'est-à-dire de la musique électronique dansante. J'ai donc abandonné ces instruments classiques et je me suis tourné vers l'ordinateur et les instruments analogiques. Après plusieurs années où j'ai commencé à produire mes propres sons, j'ai initié en 2007 le projet Futuregrapher. Il existait alors une scène nommé "Weirdcore" emmenée notamment par Tanya Pollock (qui fait partie du projet Tanya & Marlon sorti sur le label de Futuregrapher Möller Records) et Biogen (Sigurbjörn Þorgrímsson, malheureusement disparu depuis). J'ai rejoint et participé activement à ce mouvement. En 2010/2011, nous avons réalisé avec un ami, Jóhann Ómarsson (aka Skurken), qu'il existait de nombreux artistes électroniques de qualité en Islande mais qu'aucun label ne les fédérait. Nous avons donc lancé Möller Records dans le but de leur donner un moyen de diffusion.

Chez Möller Records, y-a-t-il un style musical particulier que vous mettez en avant ?
Non pas particulièrement. Le plus important rest la qualité de la musique. Cela peut être de la house, de la techno, ... Peu importe.

Combien comptez-vous d'artistes sur Möller Records ?
Nous en avaons une quinzaine actuellement. Mais nous allons encore grandir. Nous avons encore de nombreuses sorties en réserve.

Pourriez-vous expliquer au public français la musique que vous créer sous le pseudo de Futuregrapher ?
Il y a deux choses distinctes derrière ce pseudo. D'abord, vous trouverez de la drum'n'bass avec de gros beats intenses. Une musique dédiée à la danse. De l'autre côté, se trouve de l'ambient, une musique très paisible, créée pour des moments de détente et d'introspection.

Vous avez également un projet que vous appelez Arni². Quel en est la teneur ?
Arni², c'est la rencontre entre Árni Valur et Árni Grétar, c'est à dire moi-même. Árni Valur est un très bon producteur de musique ambient islandais. Nous sommes amis depuis l'époque de la "Weirdcore Scene" et il était normal de créer un projet ensemble allant de la techno à l'ambient. Pour le projet ambient nous sommes accompagnés sur scène par une violoncelliste. Arni² est protéiforme en s'adaptant à l'ambiance voulue. En résumé, c'est un peu "que voulons-nous faire aujourd'hui" ? (rires)

Avez-vous déjà eu l'occasion de jouer en France ?
Non pas encore. Nous sommes déjà allés jouer en Allemagne et au Canada. Par contre, j'ai plusieurs amis, notamment un ami du groupe Epic Rain qui me parle souvent de la France. Il me dit tout le bien qu'il pense des Français, des personnes adorables. Il m'a également expliqué que le public français reste assez difficile mais que c'est à juste titre. Lorsqu'il aime la musique d'un artiste, il l'aime réellement et la vit à fond.

Est-ce facile d'organiser des événements de musiques électroniques en Islande ?
Oui, plutôt. En Islande, il y a des soirées électroniques en club tous les week-ends. Notre label est d'ailleurs résident mensuel d'une soirée appelée Braindance. Il existe une scène club très dynamique ici. Des groupes comme GusGus proviennent de cette scène car plusieurs de leurs membres comme President Bongo ou Biggi Veira ont été des Djs résident de lieux comme le Rosenberg Bar il y a 15 ou 20 ans. Les Islandais ont toujours été friands de house, deep house, techno, breakbeat, electronica, ... Finalement un peu de tous les styles de musiques électroniques.

Quels sont vos futurs projets ?
Je travaille actuellement sur le premier album d'Arni² qui devrait sortir au printemps 2014. Et je continue à produire pour mon projet Futuregrapher.

Enfin, avez-vous quelques mots pour convaincre les Français de découvrir votre musique ?
Si vous voulez vous découvrir vous-même et vous sentir entièrement libre, alors écoutez ! (rires)

Takk fyrir, Futuregrapher!

Pour obtenir plus d'informations, rendez-vous sur le site de Möller Records.
Enfin, Futuregrapher sera également présent durant la deuxième édition de Sonar Reykjavik les 13, 14 et 15 février 2014 à Reykjavik bien entendu.

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