Le Sujet d'un film

Hé ! Savez-vous que parfois les films ont un sujet ? De la même façon qu’il y a la vie des baguettes de pain et des téléphones portables (la vie phénoménologique dirait le philosophe) par opposition à la vie métaphysique, idéale et éternelle (l’extérieur de la caverne de Platon, Dieu, le monde intelligible etc.) il y a le film que tout le monde voit (le film phénoménologique) par opposition au sujet du film (l’idée).

Le sujet du film est au film projeté ce que la métaphysique est au monde phénoménologique.

Jusqu’à nos amis Nietzsche et Schopenhauer les philosophes se sont bagarrés pour concilier ces deux réalités apparentes. Récemment encore JP (Sartre) essayait de résoudre cette équation infernale avec son L’Être et le Néant.

Les philosophies orientales cherchaient « la voie » qui permettrait de passer du monde phénoménologique à l’autre.

Mais aujourd’hui tout le monde s’en fout. Je le sais parce que j’ai fait une expérience philosophique en achetant une baguette de pain justement. Au lieu de dire poliment : « Une baguette bien cuite s’il vous plait ! ». J’ai dit : « Que faites-vous là à vendre du pain ? Qu’est ce que c’est que cette comédie ridicule ? ». Et bien la boulangère m’a répondu en me donnant une baguette de pain bien cuite et en disant : « Tenez monsieur ! Ca fera un euro ! ».

Pour en revenir au sujet du film, c’est pareil. A part quelques critiques distingués tout le monde se fout du sujet.

J’estime que les films de réalisateurs comme Hitchcock ou même les frères Coen n’ont pas de sujet ou presque pas.

Spielberg construit toujours ses films autour d’un bon gros sujet.

Je vous laisse faire votre propre partition.

Les ouvrages sur l'art et la manière d'écrire un scénario omettent souvent ce petit détail du sujet.

Film phénoménologique

Perso, j’estime qu’un bon film est un film phénoménologiquement balaise mais de plus construit autour d’une idée bien bandante (métaphysiquement).

Les films construits autour d’idées faiblardes du genre : « La vie n’est pas toujours facile » ou « Mon Dieu que l’esprit humain est compliqué ! » devrait être rangés au second plan. Les faits de la vie ne sont pas à priori des sujets.

Ceci dit un film de genre peut très bien avoir un bon sujet. Cela dépend de la finesse du réalisateur.

J’encourage les critiques à parler davantage du sujet des films si toutefois ils en sont capables (et s'il y en a un). Par exemple Gravity n’a pas de sujet. L’avez-vous remarqué ? C’est un film entièrement phénoménologique.

Et puis aussi je préfère les baguettes quand elles sont bien cuites.

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