Inaugurée par une belle insomnie collective en creux du onzième anniversaire de Grrrnd Zero, la cinquième édition du Humanist SK Festival atteindra en théorie son seuil critique les 25, 26 et 27 septembre prochains. En pratique, c'est toutefois dès cette semaine que cette émérite kermesse alterno-bruitiste – organisée par les labels parisien et lyonnais du même demi-nom – pourrait défrayer la chronique (ici au sens de "douleur chronique", mettons aux tympans), à l'occasion du concert de Solids, duo saturation-martellement canadien qui fait de la musique comme d'autres font rouler des pierres.
Mais attention, pas de la caillasse format intifada hein. Plutôt un bon gros rocher chouré sur le set de quelque film d'aventure en milieu tropical, qui dévale en ligne droite et à grande vitesse l'histoire récente de la musique très amplifiée, des power pop songs gavées de coups d'éclat guitaritstiques de Built to Spill au classic rock réduit en miettes de The Men – et écrase au passage les comparaisons trop évidentes avec No Age ou Japandroids, autres duos portés sur l'amalgame du songwriting et de la castagne.
Au risque de donner l'impression, tel un négatif de Sisyphe – lui aussi aurait pu faire bon usage de quelques aspérités – et comme on peut l'entendre sur Blame Confusion, premier album autoproduit et aussitôt récupéré par Fat Possum et Dine Alone, de faire tout le temps la même chose. Rien qu'une impression.
Solids [+ Satan]
Au Sonic, dans le cadre du Humanist SK Festival, dimanche 20 septembre