Santé et société / Avec Épidémies, prendre soin du vivant, le musée d'histoire naturelle et culturelle lyonnais vise à retracer le parcours millénaire des épidémies, de leur apparition jusqu'aux pandémies du XXIe siècle.
Dès son titre la nouvelle exposition du Musée des Confluences souhaite axer l'attention sur l'importance d'une vision globale et du souci des autres. Les épidémies, apparues au Néolithique à cause de la sédentarisation des populations et de la domestication des animaux, sont provoquées par la propagation de virus, de bactéries ainsi que des parasites. Une nouvelle proximité, interespèce et entre êtres humains, provoque l'intensification des échanges viraux et bactériologiques, créant un terrain fertile pour la propagation des maladies.
Un phénomène social
À partir de cette époque les épidémies ont accompagné l'histoire de l'humanité et leur portée ne relève pas seulement d'un phénomène d'ordre médical et sanitaire, mais aussi d'ordre social et universel, touchant ainsi toutes les espèces vivantes.
En étroite collaboration avec le comité scientifique, Mathilde Gallay-Keller, cheffe de projet de l'exposition, a su concevoir un parcours fascinant et instructif décomposé en quatre sections.
De la peste à aujourd'hui
La première séquence nous permet d'assister à l'éruption des grandes pestilences ; la seconde à l'apparition des premières pandémies et l'introduction des procédés primitifs d'immunisation.
Le rôle de la science, qui saura rendre visible les bactéries et les virus, est au centre de la troisième partie et l'exposition se clôt sur les épidémies des quarante dernières années.
Tous les êtres vivants revêtent un rôle fondamental dans la propagation : l'approche que l'exposition rejoint est celui de « One health » (« Une seule santé »), concept holistique visant non seulement à la coopération internationale en cas d'émergence mais aussi à la prévention pour les futures crises sanitaires.
Épidémies, prendre soin du vivant
Au Musée des Confluences jusqu'au 16 février 2025