Concernant The Hyènes, il faut préciser pour commencer que le groupe de Denis Barthe (ex-Noir Désir) et Jean-Paul Roy (ex-Noir Désir) refuse absolument la moindre affiliation avec Noir Désir. Mince, trop tard. Disons alors que le groupe s'est formé en 2005 pour composer avec Vincent Bosier (qui lui n'est pas un ex-Noir Désir, donc tout va bien) et à la demande d'Albert Dupontel, la bande originale d'Enfermé dehors. Bientôt rejoints par Olivier Mathios (aucun lien, ouf), le quatuor s'aperçoit qu'il est devenu un groupe, Les Hyènes, rebaptisé The Hyènes des fois que le marché international se mette à frémir. On est pourtant ici au cœur d'un rock français pur et dur, entre Noir-bip! en moins bien et les Wampas en moins foufou. Et si la colonne vertébrale du "groupe de Bordeaux dont on ne prononce pas le nom" est toujours aussi efficace lorsqu'il s'agit de balancer la purée, de tenir un rythme d'enfer et de jouer fort, manque sans doute un brin d'inspiration dans les textes – parfois un peu faiblards –, et le charisme d'un certain Bertrand C. C'est donc surtout sur les passages instrumentaux que le groupe s'en tire avec les honneurs. Ou lorsqu'il vire carrément à la parodie comme sur Die Deutschen ou Normal. Pour le reste, les auteurs d'On dormira quand on sera mort s'adressent surtout aux nostalgiques d'un rock alternatif français 80's qui lui l'est, mort. Sans qu'on sache trop si l'on a affaire ici à du pastiche ou à un excès de pastis. Stéphane Duchêne
The Hyènes + Nadj
A la Source
Jeudi 18 octobre