Des premiers monstres, imaginaires, à ceux du XXIe siècle créés par l'homme, la double exposition "Monstru'eux, vous trouvez ça normal ?" présentée à la Casemate et au Muséum propose un parcours interactif ponctué de spécimens étranges. Et tente de sonder la normalité, sans toutefois réellement apporter de réponse.
Si les "lolcats", ces images humoristiques de chats, ont envahi notre espace numérique au point de saturer notre flux quotidien, une autre espèce d'individu, bien plus variée, fascine également grandement les internautes et les autres : les monstres. Voici le leitmotiv de l'exposition Monstru'eux, vous trouvez ça normal ? découpée en deux lieux.
Le Muséum se trouve être le théâtre d'une étrange déambulation entre animaux bizarres ou malformés, avec une partie réservée à l'homme dans toute sa folie psychiatrique. Quant à la Casemate, le monstre se robotise à travers une série d'installations et de machines prêtes à assaillir l'humanité. Autant d'inversions naturelles ou artificielles qui posent alors la question de la normalité dans un monde en perpétuelle mutation – question paradoxalement seulement effleurée par l'exposition, qui est plus dans la monstration que l'analyse.
Pas si monstrueux
Car pour tenter d'éclairer les esprits sur le sujet, les deux espaces présentent des spécimens hors-normes. Au Muséum, un mouton à tête renversée côtoie un veau empaillé à deux têtes et sept pattes, tandis qu'un bocal renferme un embryon cyclope. Fantasme imaginaire et malformation réelle se confrontent dans une nature où l'ordinaire n'existe pas vraiment.
Du côté de le Casemate, plusieurs installations permettent au visiteur d'interagir directement avec des robots ou de transformer ses mains en images virtuelles. La salle de la « Vallée de l'étrangeté » interroge notre sentiment envers les humanoïdes, ces machines robotisées identiques en apparence à l'homme et qui provoquent un sentiment inquiétant selon la théorie établie par le roboticien japonais Masahiro Mori. Étrange, oui...
Monstru'eux, vous trouvez ça normal ?
Jusqu'au lundi 8 janvier, à la Casemate et au Muséum