Exposition / Le musée de La Tronche s'intéresse aux œuvres des vingt dernières années de création (1965-1985) de cette figure oubliée de la peinture française d'après-guerre.
Intitulée « les années de l'envol », l'exposition du Musée Hébert inaugurée fin juin nous immerge dans les subtils paysages chromatiques que Tal Coat (1905-1985), figure oubliée de la peinture française d'après-guerre, a réalisés pendant les vingt dernières années de sa vie. Éminemment picturales et intimement liées à son rapport à la nature, les peintures du Breton sont autant de tentatives de saisir l'éclat lumineux de ce qui nous entoure. Son ami poète André du Bouchet écrivait ainsi : « Tal Coat enferme un morceau d'univers dans une carafe en verre, et place cette carafe dans l'univers. »
D'une apparente simplicité, ses toiles sont le fruit de longues heures de travail qui s'incarnent dans les strates de peintures dont l'accumulation vient troubler légèrement la surface vibrante du tableau. C'est également sous ces multiples couches de pigment que semblent enlisés ses autoportraits : son visage affleure péniblement à la surface de la matière picturale. Enfin, on ne manquera pas les très belles éditions (souvent réalisées en collaboration avec André du Bouchet) où de sobres éclats picturaux viennent s'entrechoquer à la manière de vagues sur les rochers.
Tal Coat (1905-1985), les années de l'envol
Au Musée Hébert jusqu'au dimanche 28 octobre