Concert / Jeudi 14 mars à la Source, on a rendez-vous avec le groupe grenoblois Mom's I'd like to surf. L'occasion, avec le bassiste Franck Leard, de lever le voile sur la surf music, genre musical plus connu que ce qu'on ne croit.
S'il y a bien un remède efficace contre l'hiver, c'est le groupe grenoblois Mom's I'd like to surf, dont les morceaux basés sur la surf music sentent bon les vagues, l'air marin et le sable. « On a constitué le groupe en 2013 alors qu'on jouait dans des bars » raconte Franck Leard, alias Frankie GoodLord, le bassiste de cette aventure musicale également composée des guitaristes Joris Thomas et Carolina Zviebel et du batteur Matthieu Billard. « Ce qu'il y a d'intéressant, c'est qu'on est plusieurs à venir d'univers différents, comme Carolina qui est issue de la musique classique et qui est formée au violon, ou Matthieu, ex-batteur de punk reconverti au jazz. Pourtant, on s'est tous retrouvés autour d'un même style. »
Ensemble, ils se sont ainsi intéressés à la surf music, genre aux sonorités énergiques et planantes... « C'est un style instauré dans les années 1960 dont le but à la base était d'essayer, à travers une musique jouissive car rapide, de traduire la pratique du surf, avec cette impression de vitesse, de vague qui roule » explique Franck Leard. « Quand on pense surf music, il faut se rappeler du thème original de Pulp Fiction ou même du générique de Taxi ! »
« Une musique avec un format assez simple »
Bien qu'au départ considéré « comme un truc californien, un truc de plage », le courant n'a pourtant jamais vraiment disparu au fil des ans. « C'est comme une micro-niche. Au début, les quatre, cinq premières années, ça a fortement marché aux États-Unis. Le genre s'est ensuite éteint avant que le mouvement punk ne se le réapproprie. Dans les années 1980, il y a eu une nouvelle vague, cette fois un peu plus tarabiscotée, et puis une explosion à la fin des années 2000 où ça s'est internationalisé et où de nombreux groupes se sont créés. »
Niveau pratique, « rien de compliqué » affirme encore Franck Leard. « C'est une musique avec un format assez simple où l'important est surtout de savoir jouer rapidement de la guitare. C'est une matière facile à manier ! » Seul point délicat, la dimension instrumentale, sans chants, qui n'est pas toujours aisée à faire apprécier. « On nous dit souvent que l'on ne chante pas et que c'est bizarre. Mais notre but est de faire redécouvrir la musique elle-même ! » Le pari est réussi dans la région, le groupe ayant déjà quelques dates à son actif (le Cabaret frappé notamment), et une présence remarquée sur la Cuvée grenobloise de l'an passé.
Mom's I'd like to surf
À la Source jeudi 14 mars à 20h30