Bar / Au numéro 20, un bistrot d'inspiration parisienne a repris le flambeau du Bauhaus, mythique café-concert grenoblois. On avait peur d'être déçus, que nenni !
Bien sûr, le Bauhaus manque à Grenoble. L'étroit café-concert de la rue Chenoise, où défilait le meilleur de la scène musicale locale dans une ambiance toujours impeccable de caboulot un brin anarchiste, a malheureusement fermé ses fameuses portes bleues l'année dernière. C'est donc avec un certain émoi que l'on a découvert cet été qu'une nouvelle enseigne s'était implantée au numéro 20. Première surprise : finie l'exiguïté, les nouveaux proprios ont également acquis le local attenant et percé le mur pour agrandir considérablement les lieux. Finies aussi les toilettes un peu glauques du sous-sol avec verrou pas sûr, sûr... La Belle Époque est un bistrot plutôt classieux, à la déco soignée évoquant un troquet parisien. Au mur, David Bowie, Étienne Daho, Prince... Sur la table, l'IPA est bonne (et locale), le croque-monsieur réussi. L'enceinte, quant à elle, passe des tubes de qualité. Ouf ! on se sent bien ici. « J'ai grandi dans la rue Chenoise, je connaissais le Bauhaus donc j'ai voulu faire quelque chose de bien, d'autant que Greg (le patron du Bauhaus, NDLR) ne voulait pas vendre à n'importe qui », raconte Jordan. « Notre particularité, c'est surtout les cocktails, notre barman est un vrai mixologue. » Et d'ici l'été prochain, le gérant nous promet le retour des concerts « uniquement acoustiques et pas tard » (que les voisins se rassurent) dans les lieux. Tout rentre dans l'ordre.
La Belle Époque 20, rue Chenoise