de Nic Balthazar (Belgique, 1h30) avec Greg Timmermans, Marijke Pinoy...
Malgré le réconfort que lui offre cette dernière, le jeune garçon a de plus en plus de mal à composer avec les harcèlements incessants de ses camarades de classe.Pour son coup d'essai cinématographique, Nic Balthazar a voulu d'emblée frapper très fort : pour retranscrire l'isolement étouffant de son personnage, et par là même ses sinistres répercussions sociales, le réalisateur prend directement le parti d'une mise en scène clinquante.
Montage énergique, effets clippés à foison, superposition des actions du héros avec celles de son avatar vidéoludique, inserts de témoignages relatant une tragédie à venir...
Mais, comme souvent dans les premières œuvres, cette soif de cinégénie pure ne peut s'empêcher de tomber dans le piège du “qui trop embrasse mal étreint“. L'exemple le plus représentatif du déséquilibre dont souffre le film est à n'en point douter la maladresse dans son utilisation narrative du jeu vidéo auquel s'adonne Ben : à force d'abuser du montage parallèle entre les deux réalités, et surtout de ne jamais mettre ce procédé en abyme, Nic Balthazar sombre dans une lourdeur illustrative dommageable, qui ne fera qu'aller crescendo. Notre homme a une sensibilité et un instinct visuel certains (bien que perfectibles), il ne lui reste plus qu'à les canaliser.François Cau