Mardi 29 mars 2022 Retour derrière le micro pour Malik Bentalha, voix française de Sonic le hérisson dans le deuxième opus de la franchise Sega-Paramount. L’occasion de poursuivre la conversation avec ce fan absolu des années 1980, débordant d’enthousiasme et de...
"Sonic le film" : hérisson carré contre Carrey hérissant
Par Vincent Raymond
Publié Mercredi 12 février 2020 - 2690 lectures
Photo : ©2019 Paramount Pictures and Sega of America, Inc. All Rights Reserved
Sonic le film
De Jeff Fowler (ÉU, 1h40) avec Malik Bentalha, James Marsden, Tika Sumpter, animation
De Jeff Fowler (É.-U., 1h40) avec James Marsden, Jim Carrey, Tika Sumpter…
Exilé sur la planète Terre, le hérisson bleu Sonic vit heureux caché dans une petite ville, jusqu’au jour où il déclenche accidentellement une gigantesque décharge énergétique. Le gouvernement dépêche un savant fou, le Dr Robotnik, pour tirer les choses au clair…
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La nostalgie n’ayant pas d’âge, chacun·e éprouve une douce mélancolie à la remembrance des décors de sa jeunesse. Quand les septuagénaires susurrent Âmes fifties, les quinqua beuglent L’Île aux enfants et les trentenaires s’emparent de leur console pour se taper des parties de Sonic. Point commun à tous ces comportements innocents : la recherche d’un plaisir régressif et irénique ; le retour à ce fameux paradis perdu à l’âge adulte, auquel ils accèdent par saccades lors de ces plongées dans le bleu des souvenirs… ou du logo Sega, en l’occurrence.
Sonic le film illustre bien cette quête sans fin (n’est-ce d’ailleurs pas le propre d’un jeu vidéo d’être construit en quête ?) en révélant le désir un brin réactionnaire des fans de tout retrouver intact – la polémique sur l’évolution morphologique de leur personnage fétiche née de la première bande-annonce en témoigne. Le scénario suit également cette idée, puisqu’on y voit un policier de bourgade rêver de s’épanouir à San Francisco… avant d’y renoncer parce que la hometown de son enfance est plus taillé à ses dimensions. Bien que ne tenant pas en place, Sonic lui-même cultive l’adulescence éternelle, avec son terrier digne d’un étudiant de première année.
Hormis cela, ce spectacle ni déplaisant ni honteux se place sous la bannière du film familial et vise autant leurs enfants que les trentenaires précités. Un bémol : Jim Carrey alias Robotnik/Eggman qui, pour le coup, obéit à la consigne de la constance en auto-copiant ce qu’il faisait il y a vingt ans. Certes, c’est cohérent, mais un peu triste au regard des nuances dont il est capable…
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