Mercredi 14 août 2019 Les coulisses de l’usine à rêves à la fin de l’ère des studios, entre petites histoires, faits divers authentique et projection fantasmée par Quentin Tarantino. Une fresque uchronique tenant de la friandise cinéphilique, mais qui s’égare parfois...
Quentin n'a que l'amour
Par Christophe Chabert
Publié Jeudi 1 mai 2008 - 6063 lectures
Photo : DR
Jusqu’à la fin de la saison, le samedi soir à l’Institut Lumière sera dédié à Quentin Tarantino : ses films, ceux qu’il a écrits, ceux de ses amis… L’occasion de revenir sur un parcours sans-faute et de tordre le cou à plusieurs clichés. CC
Du talent, Tarantino en a à revendre. Chacun de ses films est ainsi un défi qu’il se lance à lui-même. Reservoir dogs ? Faire un film de casse sans jamais montrer le braquage et en ne racontant que le strict minimum sur le passé des personnages, anonymes et a priori interchangeables. Pulp fiction ? Ressusciter l’esprit des romans bas de gamme dans une forme complexe et sophistiquée reposant sur une construction temporelle habile et de longues conversations plutôt que sur de l’action.
Jackie Brown ? Inventer des héros de films noirs vieillissants mais majestueux, tout en faisant cohabiter le fantôme de la blaxploitation et celui du cinéma classique hollywoodien. Kill Bill ? Poser les bases d’un feuilleton à épisodes qui balaierait tous les genres cinématographiques en les juxtaposant, pour en faire surgir une figure nouvelle, iconisée mais humaine et émouvante, la mariée blessée, amoureuse déçue d’un tueur cruel et mélancolique.
Boulevard de la mort ? Travailler au corps les clichés de la série B des années 70 pour en faire un manifeste théorique sur l’époque actuelle et ses renoncements, repolitiser un cinéma qui militait, derrière sa façade vénale et vulgaire, pour une société plus libre et plus juste. Tarantino a dû, pour arriver à ce film génial mais encore largement incompris, prendre possession de tous les postes (écriture, réalisation, montage, mais aussi musique, soigneusement choisie par le maître, et maintenant cadres et lumières). Tous sauf un, capital : le jeu. On ne dira jamais à quel point le cinéaste aime ses acteurs, que ce sont souvent d’eux que les films naissent (Pam Grier dans Jackie Brown, Travolta dans Pulp Fiction, Uma Thurman dans Kill Bill, Zoe Bell dans Boulevard de la mort…) et que c’est aussi grâce à eux qu’ils sont forts, drôles, touchants.
L’Univers Tarantino
À l’Institut Lumière - Chaque samedi jusqu’au 12 juillet
pour aller plus loin
vous serez sans doute intéressé par...
Mercredi 5 octobre 2016 Le Festival Lumière vient de dévoiler une surprise : la venue de Quentin Tarantino pour l'ouverture, trois ans après son prix Lumière.
Il assistera à la (...)
Mercredi 7 septembre 2016 Le voile est à présent levé sur la programmation du prochain festival, qui aura pour invitée centrale et Prix Lumière Catherine Deneuve du 8 au 16 octobre prochains.
Mardi 5 janvier 2016 Des chasseurs de primes et leur prisonnière pris en étau entre le blizzard et de potentiels agresseurs dans une baraque de fortune. Près de trois heures de palabres sanglantes rythmées par les notes de Morricone. Ça aurait pu tourner au théâtre...
Jeudi 10 octobre 2013 Au sein de sa pléthorique programmation, et grâce à l’implication de son Prix Lumière Quentin Tarantino, le festival Lumière fait la part belle aux redécouvertes. Cinéastes, acteurs et même chefs opérateurs, voici quelques-uns de ces soldats...
Mercredi 9 octobre 2013 Les 3 RDV nocturnes à ne pas manquer cette semaine : Join the Navy au Sirius, Quentin's Club Experience au Sucre et Hunkpapa au Club Transbo.
Benjamin Mialot
Vendredi 4 octobre 2013 Ouverture ce lundi du cinquième festival Lumière, avec d’ores et déjà un engouement exceptionnel lié à la venue de Quentin Tarantino. Mais il ne sera pas le seul invité prestigieux de cette édition…
Christophe Chabert
Mardi 24 septembre 2013 Sans grande surprise pour ceux qui avaient étudié attentivement le programme, c'est Pulp fiction et son réalisateur Quentin Tarantino qui viendront mettre (...)
Vendredi 21 juin 2013 En choisissant Quentin Tarantino pour recevoir le cinquième Prix Lumière, le festival Lumière, qui aura lieu du 14 au 20 octobre prochain, frappe un grand coup, dans une édition placée sous le signe de la "célébration du 35 mm". Christophe Chabert
Jeudi 20 juin 2013 En choisissant Quentin Tarantino pour recevoir le cinquième Prix Lumière, le festival Lumière, qui aura lieu du 14 au 20 octobre prochain, frappe un grand coup, dans une édition placée sous le signe de la «célébration du 35 mm».
Christophe Chabert
Jeudi 10 janvier 2013 Django unchained, hommage ou remix ? Les deux et plus encore. Au commencement il y a Django, légende du western italien. Année 1966 : dans la foulée de Pour (...)
Lundi 7 janvier 2013 Chevauchée sanglante d’un esclave noir décidé à retrouver sa fiancée en se vengeant de blancs cupides et racistes, «Django Unchained» n’est pas qu’une occasion pour Quentin Tarantino de rendre hommage aux westerns ; c’est aussi un réquisitoire...
Jeudi 9 juillet 2009 Fidèle à lui-même et pas à la caricature qu’on veut donner de son cinéma, Quentin Tarantino enthousiasme avec cette comédie de guerre dont l’enjeu souterrain est de repenser l’Histoire récente à partir de ses représentations...