Musique / Ces dix concerts-là, notez-les rapidement sur votre agenda et cliquez vite pour prendre une prévente : c'est le best-of du mois d'avril.
Austra
Austra, incarnation collective du talent de Katie Stelmanis, fait une halte mercredi 12 avril à l'Épicerie Moderne, à peine trois mois après la sortie d'un magistral album, Future Politics. Anticapitaliste, écologiste, militante LGBT, féministe, darkwave et synth-pop : Austra, c'est un peu tout ça, mais c'est surtout de la lumière, de l'utopie et de l'espoir dans un monde qui en a tant besoin. C'est sans doute la première œuvre capitale et rebelle d'une ère trumpienne qui en appelle d'autres.
À L'Épicerie Moderne le mercredi 12 avril
Burning Heads
Les bruyants d'Orléans n'en finissent plus d'arpenter les routes de France et d'Europe, déversant à chaque halte une lame de fond skate punk & hardcore mélodique façon Californie qui en ont fait l'un des groupes les plus respectables, au final, de la scène française, par cette volonté d'indépendance comme cette capacité sans fin à modeler des mélodies catchy sur rythmiques échevelées.
À La MJC Ô Totem le jeudi 13 avril
Ginger Accident
Installé à Lyon les dix dernières années de son existence pour y vivre une carrière aussi tardive que spectaculaire, Joseph Manuel Rocha, alias Slow Joe, avait passé plus de 60 ans dans son Inde natale. Il était pourtant sans doute l'un de nos rockers les plus lyonnais. Une figure familière et singulière, sympathique autant qu'énigmatique disparue l'an dernier : un album posthume vient de paraître et son groupe, le Ginger Accident, lui rend hommage pour un dernier concert au Transbordeur.
Au Transbordeur le dimanche 16 avril
Loya
Réunionnais expatrié à Rouen, Loya Project n'a rien oublié de la terre volcanique qui l'a vu grandir. Après plusieurs expériences, en DJ ou au sein de groupes, Sébastien a décidé de remettre ses racines au premier plan de ses influences avec ce projet lancé courant 2014 où le maloya est confronté aux rythmes de la techno, aux nappes ambient et aux percussions antillaises. Un métissage aussi savoureux que futuriste désormais signé sur le label Mawimbi.
Au Sucre le vendredi 14 avril
Erzatz
Projet de la discrète mais indispensable Céline Frezza (Jarring Effects) et du Japonais Takeshi Yoshimura, Erzatz dévoile un nouvel opus entre electro et hip-hop indé marqué par la présence de M. Sayyid, d'Anti Pop Consortium.
Aux Bons Sauvages le samedi 15 avril
Placebo
Post-ado androgyne rongé par l'angoisse toujours affleurante d'une jeunesse contrariée devenu starlette pour midinettes de tous âges, Brian Molko a mis peu de temps pour emmener Placebo des terrains fertiles mais incertains de la hype indé (un premier album impeccable et tendu comme un string) au gigantisme des stades. Tout ceci est consigné en vrac sur la calorique compilation A Place for us to dream et se décline live au cours d'un "20 years tour" qui passe le 18 avril par la Halle Tony Garnier, haut lieu de ce genre de célébration pour nostalgiques et fans hardcore.
À la Halle Tony Garrnier le mardi 18 avril
Kumbia Boruka
L'accordéoniste mexicain Hernán Cortés, venu de Monterrey, et le chanteur Bob Sikou ont su s'allier avec la fine fleur de la sono mondiale made in Lyon : aux manettes en studio, l'incontournable Bruno "Patchworks" a apporté sa patte indispensable pour faire de Kumbia Boruka un projet ambitieux, qui sort enfin son premier album fêté comme il se doit lors d'une release party au Ninkasi.
Au Ninkasi le vendredi 21 avril
Temples
En troquant la théorie des cordes du classicisme psychédélique contre des claviers, avec Volcano, Temples se réinvente un lysergisme rétro-futuriste toujours truffé mais jamais étouffé d'influences, dans le sillage de son génial leader James Bagshaw, toujours en fusion créatrice : il a tellement de talent plein les doigts qu'il n'a qu'à les secouer, comme le capitaine Haddock avec son sparadrap, pour faire jaillir des chansons dans tous les sens.
À l'Épicerie Moderne le samedi 22 avril
KRS-One
KRS-One, mythique auteur du Sound of da Police, ancien membre de Boogie Down Productions dans les 80's, est resté l'une des plumes les plus affutées du mouvement conscient : après son passage à L'Original festival en mai dernier, le revoici au Sucre.
Au Sucre le mardi 25 avril
Moor Mother
« C'est comme si Miles Davis faisait du doom... » nous dit-on pour présenter Moor Mother, projet expérimental et futuriste de la poétesse et productrice américaine Camae Ayewa, à savourer en même temps qu'une dégustation de bières concoctées par Wine & Noise et la brasserie Dulion, à base de céréales africaines, sorgho et de mil.
Au Périscope le vendredi 28 avril