L’histoire se déroule à Brooklyn, encore. 2004, une franco-norvégienne Liz Wendelbo et petit gars du Maryland Sean Mcbride, enfants de la cold wave, décident de pianoter ensemble sur des instruments électroniques. Tout y passe, synthétiseurs, boîtes à rythmes…
En bon élément perturbateur Pieter Schoolwerth, peintre et musicien peu connu du grand public, fonde Wierd Records en 2006. Il voudrait vivre un revival de cold wave française. Led Er Est, Martial Canterel, Blacklist, Opus Finis et donc Xeno and Oaklander intègrent le label. Leurs influences communes sont européennes: synthpunk, minimal electronica et industriel. Des similitudes avec le mouvement gothique sont aussi frappantes. Toutes fois ils rejettent ce rapprochement, blâmant la dégénérescence du mouvement. Le fondateur du label jugera même bon de mettre les choses au clair, «it’s degenerated into some kind of ironic B-horror film thing. It’s lost its elegance, sophistication, and most importantly, its pretentiousness”.
Dans l’air du temps, le label intègre une dimension visuel. Liz Wendelbo est décrite comme «positing cold cinema» et Pieter Schoolwerth se définit comme un peintre conceptualiste. Aussi durant les concerts, il n’est pas rare d’apprécier, en fond, leurs créations.
Xeno and Oaklander poursuit son chemin, se produit désormais dans les lives du label et intègre les compilations Wierd. Les multiples superpositions de différents leitmotivs musicaux et l’utilisation à outrance de sons électroniques témoignent de leur penchant minimal industriel. Assumant ses origines françaises, Liz Wendelbo permet même à notre langue chérie de trouver une place nouvelle dans la musique d’aujourd’hui. Ca sonne!
Malgré quelques manques de justesse, l’idée prend forme et arrive à (me) toucher. Leur francophilie pourrait-t-elle seulement les amener à venir se produire dans nos contrées?
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