6 degrés de séparation

Marabout-de-ficelle / Pour finir ce dossier de façon éclectique et un rien farfelue, on reprend le vieux principe de la série de mini portraits en marabout-de-ficelle : le premier interrogé nous aiguille vers le second, qui nous envoie vers le troisième… Histoire de faire taire les vilaines rumeurs de cloisonnement sur le campus. Propos recueillis par FC

1. Olivier Royer, directeur de EVEActif sur le campus depuis : 1999 en tant que professionnel. J’étais Chargé de Culture et Communication au CROUS pendant deux ans, j’ai fait un petit tour à la METRO au service Insertion et Emploi, avant de revenir à la direction de EVE en 2003. Sinon, je suis présent sur le campus depuis 1991, j’ai été Président de l’UNEF de 1993 à 1996, puis vice-président étudiant du CROUS de 1996 à 1999. Mission de la structure : EVE est un modèle unique en France, la seule maison des étudiants qui soit gérée par une association étudiante, en délégation de service public des universités (qui donnent 130 000 euros de subventions pour le fonctionnement). Avec en son sein une pépinière d’associations pour accompagner et développer la mise en place de projets, avec du prêt de matériel, de la salle, d’un ingé son ou lumière. L’an dernier, 275 projets associatifs ont été soutenu, dont 40% d’animations festives. Avec une politique tarifaire qui ne dépasse pas 5 euros pour les adhérents. Il y a aussi l’accueil des étudiants étrangers, pour les aider dans leurs démarches, l’accueil de la préfecture avec un guichet délocalisé, Radio Campus, une ludothèque, une bédéthèque, un café ouvert 90 heures par semaine. Et enfin un service pour lutter contre la “fracture numérique“, qui permet aux étudiants qui n’ont pas les moyens de s’acheter un ordinateur de louer un portable pour un euro par jour.Opinion sur le campus : La chance première est d’avoir un beau campus. Il est vert, aéré, à présent bien desservi par les transports en commun, on a accès à beaucoup de sports, ce sont des conditions d’études plutôt agréables. La vie associative y est énorme, la vraie richesse c’est l’engagement par et pour les étudiants. Malgré les difficultés de logement, le campus est très attractif.S’il fallait changer quelque chose : Des bus toute la nuit, au moins le tram, que les bars ferment plus tard, une vraie vie nocturne… Continuer à parfaire cette image de campus vert avec un vrai traitement des déchets. Et essayer d’intégrer l’engagement associatif dans leurs études, valoriser leur boulot.2. Gaétan Quesnel, étudiant en 3e année d’Ingénierie à l’Institut National Polytechnique de Grenoble, membre du collectif L’Effet papillonActif sur le campus depuis : Un an et demi. J’ai participé à la création d’une association en novembre 2005 qui s’appelle L’Effet Papillon. Le but est d’essayer de fédérer les assos étudiantes actives sur le campus, sur la protection de l’environnement, faire participer concrètement les étudiants à des actions sur le thème de la maîtrise des énergies et des énergies renouvelables. (plus d’infos sur htpp://effet.pap.free.fr ou au 06 12 59 82 71)Mission de la structure : On est en relation avec les étudiants à travers nos missions de sensibilisation, nos conférences sur des thèmes variés tels que le réchauffement climatique, la fonte des glaciers… Il y a deux projets phares cette année, tout d’abord un “concours“ de la résidence la plus écologique, visant également à réduire leur consommation énergétique ; et ensuite l’installation de panneaux solaires sur le toit de EVE. Pour ce dernier point, on a l’objectif de créer des journées de participation collective, n’importe qui pourra venir et nous aider à construire et installer les panneaux. Opinion sur le campus : Le monde associatif y est extraordinairement dynamique, c’est un contexte fabuleux pour s’impliquer. Mais il y a, à mon sens, une incohérence entre les objectifs d’une région qui veut favoriser le développement durable et l’écologie et un campus qui dispose d’une gestion à part et désorganisée. Par exemple pour la gestion des déchets, le campus est la seule partie de l’agglomération grenobloise qui ne bénéficie pas de poubelles spécifiques et d’une collecte spécifique.S’il fallait changer quelque chose : On aimerait bien un service aménagement qui soit plus proche des attentes des étudiants, notamment du point de vue de l’écologie, une structure plus à l’écoute et plus motivée pour soutenir les (bonnes) volontés.3. Carlos Chapman, étudiant en art du spectacle, auteur / producteur audiovisuel au sein de l’association Court après tes RêvesActif sur le campus depuis : L’année dernière, déjà sur Fête la Rentrée, via la création de l’association.Mission de la structure : L’association a pour but la réalisation et la diffusion de courts métrages non professionnels, éventuellement subventionnés par les universités ou le CROUS. On ne fonctionne que sur le bénévolat, les acteurs sont au Conservatoire… Le but est de permettre à des amateurs de s’exercer et de s’améliorer dans le domaine de l’audiovisuel. On organise aussi des projections à l’Amphidice ou à EVE, on tourne sur des jauges autour de soixante personnes. En ce moment, on recrute 250 figurants pour trois courts métrages et deux clips de groupes grenoblois ; on va faire des castings pour une vingtaine de comédiens et on cherche des techniciens dans tous les domaines exceptés cadrage, montage et réalisation. (contact à l’adresse court.apres.tes.reves@laposte.net)Opinion sur le campus : En arrivant de Toulouse, le premier choc a été bien évidemment la verdure. Et sinon, l’activité associative est bien valorisée.S’il fallait changer quelque chose : Qu’on aide les associations sur le plan de la communication. C’est vraiment le plus difficile pour nous.4. Michel Audouard, étudiant en sociologie, président de l’association Arts MêlésActif sur le campus depuis : l’année dernière et ma participation aux activités de l’association Arts Mêlés.Mission de la structure : C’est une association active depuis près de 18 ans, qui se consacre à l’encouragement des pratiques artistiques sur le campus. À travers une série d’ateliers dans des domaines comme la danse, le théâtre, ou la musique ; puis avec le temps fort constitué par le festival, où les adhérents d’Arts Mêlés mènent à bien leurs projets via des réprésentations.Opinion sur le campus : je vais répéter ce qu’ont dit mes petits camarades, mais la vie associative est vraiment présente dans tous les domaines, culturels, citoyens, humanitaires… C’est une richesse assez inédite dans la vie universitaire.S’il fallait changer quelque chose : le contraste entre les extraordinaires ressources naturelles et l’architecture de certains bâtiments. Le style stalinien ne m’a jamais trop interpellé…5. Stéphanie Sauv, étudiante en 3e année de Psycho, Présidente du Bureau des Étudiants Sciences Humaines et SocialesActive sur le campus depuis : L’année dernière. Dès mon arrivée j’ai officié au sein du BDE, mais cette année en tant que présidente je vais forcément m’engager encore plus significativement.Mission de la structure : On a une meilleure lisibilité sur les soirées qu’on organise pour les socio, psycho, sciences de l’éduc’… On était l’an dernier dans des soirées déguisées, avec des thèmes comme le Carnaval, Sea sex and sun, des soirées kitsch… On va essayer pour 2006-2007 de toucher un plus large public, de toucher des gens en dehors du BSHM (la prochaine sera une soirée Halloween, fin octobre, donc). Dans l’activité culturelle, on organise également des soirées concerts à EVE, on espère avoir Raspigaous pour fin novembre mais rien n’est moins sûr, on gère des sorties culturelles dans les musées par exemple, on s’occupe de vente de bouquins… Et on édite un journal qui s’appelle L’Homo Sapiens Sapiens.Opinion sur le campus : Je venais de Chambéry, et niveau animations, il n’y a pas de comparaison possible. Il y a plein d’actions variées, ne serait-ce que pour le don du sang, par exemple, le campus bouge bien. Et c’est en partie lié au contexte revendicatif de l’année scolaire précédente, mais les étudiants grenoblois sont très actifs politiquement.S’il fallait changer quelque chose : À part dans les soirées, on ne côtoie pas plus que ça les autres filières, il y a une sorte de cloisonnement qui ne demande qu’à s’effondrer, avec des efforts de tous les côtés.6. Christophe Colombo, agent techniqueActif sur le campus depuis : Février 1996. Et oui, plus de dix ans…Mission de la structure : On fait partie de l’Université Pierre Mendès France, de l’UFR Sciences Humaines et Sociales. On est donc en lien avec les étudiants de Psycho, Socio, Science de l’éduc’, un peu de maths appliqués, et on a également quelques labos implantés chez nous. Je m’occupe des photocopies et de la mise en ligne des cours.Opinion sur le campus : Le point fort qui me saute aux yeux serait celui de la recherche, avec la présence de pas mal de grandes sociétés dans l’agglomération. Et avec l’université Joseph Fourier, beaucoup d’étudiants sortent avec de bonnes qualifications pour bosser sur les nouveaux débouchés en la matière, comme la nanotechnologie. Non, je n’ai pas vraiment d’opinion sur le sujet. C’est comme toutes les avancées technologiques, on ne sait jamais trop où on va.S’il fallait changer quelque chose : Améliorer les accès automobiles, piétons, et développer encore plus tout ce qui est relatif aux transports en commun. Je trouve par exemple que les tarifs sont toujours un peu chers pour qu’il y ait une réelle incitation.

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