PANORAMA / Dans l'impossibilité de couvrir l'intégralité de la manifestation (après rapide calcul, il nous faudrait au moins trois numéros d'affilée), le Petit Bulletin vous recommande tout de même quelques dates à ne pas manquer dans cette foisonnante édition des Rencontres-I.
François Cau
Autant le dire tout de suite, en recevant le dossier de présentation, on s'est dit "ça y est, ils ont craqué". Avec plus de 75 rendez-vous centrés autour de pas moins de quatre thèmes, les Rencontres-I prennent plus que leur envol, elles envahissent carrément l'agglomération pendant un peu moins de deux semaines. Dédramatisons tout de suite, la majeure partie de l'événement se focalise cette année sur des ateliers à jauge restreinte, permettant du propre aveu du maître d'œuvre et de son équipe (voir interview ci-dessous) la pleine réalisation de l'objectif premier du festival : la rencontre, si possible productive, entre le public et les univers de l'art, des sciences et de l'entreprise. Mais pour être franc avec vous, si l'on retient tout de même suffisamment de beaux moments en perspective pour étancher notre soif culturelle, l'ensemble de la manifestation (via bon nombre d'intitulés barbares pour qui ne préfère pas se frotter au monde scientifique) ne nous parle pas vraiment avec une clarté luminescente. À la charge donc des différents intervenants de rendre ces Rencontres abordables, de sortir le public potentiel de cette défiance qui nous avait poussés, mea culpa, à ne couvrir le festival que d'un œil purement circonspect. L'imaginaire mis à nu par ses prétendantsEssayons donc d'éclairer le vif du sujet, avec le même enthousiasme qui nous a animé lorsqu'on a découvert Secret de Johann Guillerm, au-delà de sa (cependant nécessaire) conceptualisation... Les Rencontres-I se divisent donc autour de quatre thèmes, Imaginaire et Équilibre (idéal pour l'expression dansée), Imaginaire et Innovation (tout de suite, c'est un rien moins festif), Imaginaire et Cuisine (on attend les prestations de Pierre Aldebert, chercheur du CNRS reconverti en clown cuisinier) et Imaginaire des Arts et Sciences (là, c'est carrément le vaste champ des possibles). Outre les spectacles évoqués sur toute cette page, qui nous ont agréablement titillés le cortex, on pourra céder à la curiosité et se rendre aux représentations du Voyage proposées par La Fabrique Imaginaire (une accidentée, entre la vie et la mort, fait vivre les personnages de son prochain spectacle) ; jeter un œil au Convergence 1.0 d'Adrien Mondot et sa compagnie (intrigante juxtaposition du jonglage avec l'informatique) ; ou encore confirmer le bien qu'on pense de la compagnie Lanabel avec la création Qué Calor. Et on pourra également tendre une oreille curieuse au concert de Denis Charolles à la Maison de la Musique Meylanaise, improvisation multi-instrumentale et informatique. Encore une fois, le plus dur sera de faire le premier pas, mais d'après ce qu'on a pu en voir, le jeu en vaut la chandelle. Rencontres-I : festival des imaginairesjusqu'au 26 novembredétail de la programmation en pages agenda
