Et voici "The Fits", le fascinant premier film d'Anna Rose Holmer

Aux États-Unis, dans un quartier défavorisé de Cincinnati, Toni, 11 ans, s’entraîne à la boxe aux côtés de son grand frère, tout en lorgnant avec fascination sur les chorégraphies énergiques de la troupe de danseuses urbaines qui répète à l’étage au dessus. Peu après avoir rejoint leur formation, les filles les plus âgées du groupe deviennent à tour de rôle victimes de mystérieuses crises compulsives…

Premier film de la réalisatrice Anna Rose Holmer, The Fits intrigue et séduit à la fois en confrontant une approche ultra-réaliste proche du documentaire et une intrigue dépouillée à l’extrême à un élément fantastique (les curieuses transes dans lesquelles se trouvent brusquement plongées les danseuses) qui ne sera jamais ouvertement expliqué. Récit initiatique sibyllin mais jamais austère pour autant, le film prend ainsi le risque de laisser sur la touche les spectateurs les plus prosaïques, mais gagne en parallèle un potentiel de fascination comme on n’en rencontre que trop rarement dans le cinéma actuel.