1, 2, 3… Expo !

C’est les vacances, vous avez envie de visiter des expositions par milliers, ou une seule et il faudra choisir : jetez un œil à notre sélection, elle est des plus éclectique. LG (feat AM)

Celles dont on a déjà parlé
Au rayon des expositions en place depuis plusieurs mois, qui ferment cet été et qu’il faudrait voir avant cette date fatidique, on mettrait sur la deuxième marche du podium les dessins d’Alain Kirili au Musée de Grenoble. Fougueux et bavard, ils sont la démonstration du processus de création des sculptures de l’artiste (dont une, Résistance, a récemment été installée parc Paul Mistral). Sur la première marche, une surprise : la plongée dans l’univers des matériaux supraconducteurs proposée par la Casemate. D’expériences drôles en révélations folles, on en ressort avec une certaine idée du futur – enfin, une autre que « la terre pourrit, tout est fini » : c’est beau la science !
Alain Kirili, jusqu’au 31 juillet au Musée de Grenoble
Supra, jusqu’au 31 juillet à la Casemate
Celle qui se voit à la Bastille
Le réel et ses représentations sont des questionnements récurrents pour les artistes, notamment dans les arts plastiques contemporains. Le Cab propose ainsi une exposition de Stéphane Thidet, qui tente de livrer une approche personnelle du sujet, avec la présentation de huit œuvres. L’homme s’essaie à la déconstruction d’objets usuels, en les modifiant sensiblement pour les tirer vers l’imaginaire. Ces chaises creusées par l’artiste, qui laisse seulement apparaître leur ossature, ne peuvent plus servir de sièges à proprement parler, bien que notre perception les ramène à une réalité fonctionnelle. Et cette barque, noyée dans son propre matériau, voit son essence même niée, pour embrasser une nouvelle vie. Un travail quasi onirique (Thidet cite Lewis Carroll) qui sied parfaitement aux grottes de la Bastille, certaines pièces ayant été créées in situ.
Je n’existe pas, jusqu’au 11 septembre au Centre d’art BastilleCelles qui dépaysent
Parmi les expositions des musées départementaux qui, quasi par définition, durent longtemps : notons l’arrivée de deux nouveautés. Loin de Grenoble, elles sont l’occasion d’une petite balade dans des coins charmants de la région : les plaines autour de la Côte-Saint-André et leur superbe panorama pour l’une, le joli village classé Saint-Antoine-l’Abbaye pour l’autre. La première présente des œuvres du peintre Fantin-Latour (1836-1904), interprétations en peinture de la musique de Berlioz (dont le musée porte le nom) par celui qui fut surnommé le « peintre des musiciens » par ses contemporains. A Saint-Antoine, des trésors de toutes les époques depuis l’Antiquité, des objets vénérés, beaux et précieux : coffre, boucles d’oreille, olifant… des trésors on vous dit !
Fantin-Latour interprète Berlioz, jusqu’au 31 décembre au musée Berlioz
D’ombre et de lumière… trésors sacrés, trésors profanes, jusqu’au 9 octobre au musée de Saint-Antoine-l’Abbaye
Ceux qui s’ouvrent à nouveau
Nous parlions des musées départementaux, rappelons que ce début d’année 2011 fut riche dans cette catégorie, avec la réouverture de deux d’entre eux. Leurs portes fraîchement remises en service, nous les avons franchies, et nous avons apprécié ce qu’elles cachaient. Les vestiges architecturaux du Musée archéologique fascinent : donnés à voir accompagnés d’une scénographie en 3D, ils sont les clés pour un sacré voyage à travers le temps, un patrimoine qu’il est heureux de pouvoir non seulement conserver, mais aussi adapter à une visite particulièrement intéressante pour le public de tous poils. On change d’époque avec la Maison Bergès : plus de sanctuaire ni de crypte du quatrième siècle, mais une entrée dans le faste de la Belle époque. La Maison restaurée dévoile de magnifiques papiers peints de style Art nouveau, des meubles de toute beauté et, plus technique, elle abrite un véritable musée sur l’industrialisation de la société par l’exemple de l’hydroélectricité et de son inventeur, Aristide Bergès. Après cela nous ne pouvons que nous courber et reconnaître le potentiel séduction des lieux patrimoniaux dignes de ce nom : ô chance, ils en sont.
Musée archéologique, rue Saint-Laurent à Grenoble
Maison Bergès, musée de la Houille blanche, à Lancey

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