Soirée / DJ et producteur hip-hop français surdoué, Drixxxé fait partie des “chaînons manquants” qu’on aimerait croiser plus souvent. En activité depuis de nombreuses années mais avec un son toujours aussi frais. Incollable sur les classiques soul, funk et jazz, mais toujours à l’affût du dernier tube U.S. qui va mettre le feu au dancefloor. Érudit mais pas sectaire. Aussi bon en “party-DJ” éclectique qu’en producteur affûté à la recherche du plus petit détail qui va rendre son morceau parfait. Après des débuts remarqués au sein du groupe de hip-hop français hors-norme Tryptik aux côtés de Black Boul’ et Dabaaz, et quelques productions éparses pour plusieurs figures du rap français underground, Drixxxé sort une série de trois mixtapes qui vont pas mal faire parler d’elles, les Drixxxé is not a DJ !. De l’électro au funk, en passant par le hip-hop et le rock, les instrumentaux et a capella se croisent pour former un enchevêtrement de bootlegs imparables allant de l’évident au coup de génie. Les classiques d’hier sont confrontés aux tubes les plus avant-gardistes et l’ensemble s’avère sans surprise irrésistiblement dansant. Côté production, le niveau ne baisse pas non plus. Après un album instrumental en 2004, Drixxxen, il signe une poignée de remixes et de morceaux pour différents artistes (Fancy, Adam Kesher, La Caution, Yelle…), mais s’attelle avant tout au premier album solo de son comparse Dabaaz, Moi, ma gueule, et ma propre personne, dont il signe plus de la moitié des instrus. Entre hommages old-school (En plein effet, 76), gros tubes crunk (Open Bar, Tu veux la guerre ?) et single snap music (La plus belle ce soir), Drixxxé réussit même à placer un Explose d’anthologie ou une mélodie saturée glaçante côtoie des explosions de feux d’artifices. Prochaine étape, un Superdrixxxens dont on espère avoir des nouvelles d’ici la fin de l’année. DGSoirée Pas de temps pour les regrets avec Drixxxé et Je déteste la musique le ven 19 oct, au Kaméléon
