Musique / Chef d’orchestre enjouée d’un projet musical et visuel à la fois fun et complètement déglingué qui sent bon la culture DIY (Do it Yourself), Huko Yakami, alias Princesse Rotative s’annonce comme LA fille à ne pas manquer pour clore en beauté la saison musicale. Oreilles sensibles s’abstenir… Adepte d’un breakcore furibard et saturé où s’entremêlent electro tordue, breakbeats hip-hop ravageurs, guitares métal, et samples de jeux vidéos et de dessins animés, Princesse Rotative aime faire de la musique qui provoque des sensations fortes. Et s’en sort avec talent, forte d’expériences dans différents combos «plus ou moins expérimentaux» qui l’ont visiblement décomplexée dans son appréhension de la chose musicale. Nerveuse et abrasive au possible, sa musique reste avant tout furieusement dansante et défoulatoire. L’autre angle d’attaque de ses performances, sur lesquelles elle s’est vue ralliée depuis 2005 par la chanteuse et comédienne Abigaïl Green, c’est la vidéo, écho visuel tout aussi improbable à son univers sonore fou furieux. Séries Z, dessins animés cheap et faussement enfantins, et images d’archives trafiquées s’entrechoquent pour former un univers surréaliste peuplé de «vierges tueuses, singes déments, fées trash et autres zombies». Les deux cumulés dans un live haut en couleur, c’est le concept proposé par Princesse Rotative, à mi-chemin de la pop culture la plus outrée et de la contre-culture la plus déconnante. Après 2 albums autoproduits, une participation à une compilation du label Idwet, et une flopée de dates en France et ailleurs (Istanbul), elle sera de passage à Grenoble aux côtés de Bex à l’initiative de la méritante association Cosmos Donuts, pour une performance qu’on espère mémorable. DGPrincesse Rotative + Bex le 30 juin à EVE
