des étoilesAttention, événement croisé : cette soirée à l’Hexagone marque également la fin des Rencontres I. La très barge Campagnie des Musiques à Ouïr (constituée des musiciens Vincent Peirani, Sylvie Cabrit, Frédéric Gastard, Christophe Monniot et du barré Denis Charolles) proposera aux spectateurs une création en roue libre, un hommage musical mais pas que aux étoiles, leur force d’évocation, leurs mystères. Les troubadours seront accompagnés dans leurs délires par un “astrophysicien surprise“ et par un glorieux habitué de la Scène Nationale Meylanaise, l’auteur québécois Wajdi Mouawad. Ce dernier débutera la soirée par l’interprétation d’un texte rédigé par ses soins pour l’occasion. Une soirée qui devrait rester dans le ton des Rencontres I.Le 14 mars dès 20h, à l’Hexagone (Meylan)Philip Catherine & Brussels Jazz OrchestraLà aussi, on donne dans la transversalité : Le Mois de la Création Belge (on se recause du spectacle de clôture de la manifestation, Ook de Sidi Larbi Cherkaoui, la semaine prochaine) croise le Festival de Jazz de Grenoble pour un concert de l’un des plus fameux guitaristes jazz belge. À la fin des années 50, fortement marqué par les personnalités artistiques hors normes de George Brassens et Django Reinhadt, Philip Catherine se paie une guitare et ne lâchera plus ce qui deviendra son instrument totem. Il commence à faire ses premières tournées une petite décennie plus tard, avant d’exploser au firmament de la galaxie jazz dans les années 70 : il intègre le quintet Expérience à l’invitation du violoniste Jean-Luc Ponty, et accompagne des musiciens aussi prestigieux que Charlie Mingus, Benny Goodman, Toots Thielemans ou encore Chet Baker. Sa discographie s’est depuis étoffée d’une trentaine d’albums, l’homme a fait ses preuves tant à travers ses fructueuses collaborations qu’avec ses projets solo. Fruit d’un travail en commun poursuivi depuis près de trois ans, le concert avec le Brussels Jazz Orchestra devrait ravir le plus grand nombre.Le 15 mars à 20h30, à L’Heure Bleue (St-Martin-d’Hères)Anouar Brahem TrioAvec Rabih Abou-Khalil, Anouar Brahem a participé à une nouvelle reconnaissance internationale de la pratique de l’oud, via la fusion entre les musiques traditionnelles arabes et les sonorités jazz. Héraut indissociable de sa Tunisie natale, il associe les cultures ancestrales et la modernité dans un cocktail sonore puissamment addictif, comme peut le prouver sa dernière grande œuvre, Le Voyage de Sahar (le CD est disponible chez Editions of Contemporary Music), réalisé en trio avec le pianiste François Couturier et l’accordéoniste Jean-Louis Matinier.Le 16 mars à 20h, à la Rampe (Échirolles)HomescapeLe guitariste Nguyên Le est un sacré privilégié. Pour son projet Homescape (un album entièrement réalisé dans l’écrin douillet de son home studio parisien, et qui croise des influences orientales au sens très large du terme), deux potes à lui sont venus apporter leur pierre à l’édifice. D’un côté l’un des trompettistes les plus sollicités de la sphère jazz Paolo Fresu, de l’autre le joueur d’oud surdoué Dhafer Youssef – on a vu pires coups de main… Au final, l’album est l’une de ces invitations au voyage qu’on ne saurait refuser, et dont le prolongement scénique devrait fournir son lot d’émotions.Le 20 mars à 20h, à l’Hexagone (Meylan)Comme toi et moiOn suit et apprécie le travail de la chorégraphe Sylvie Guillermin depuis maintenant quelques années. On est régulièrement interpellés par ses explorations des rapports humains, entre gravité insondable et respirations merveilleuses. On s’avère d’autant plus curieux ici que ce spectacle nous est annoncé comme un tournant thématique dans sa carrière : elle a collaboré ici avec le compositeur hongrois, spécialiste es-improvisation Akosh Szelevenyi, avec la volonté de «donner corps à la musique», d’encourager à l’écoute attentive «comme dans un jardin zen». Comme vous vous en doutez à travers ces quelques lignes sibyllines, on n’en sait guère plus. Mais à l’éclairage de ses travaux précédents, on fait pleinement confiance à la chorégraphe pour nous livrer une œuvre audacieuse et aboutie. du 27 au 29 mars à 20h30, à la Salle de Création de la MC2Archie Shepp Quartet & le Dar Gnawa de TangerOK, nous voici face à la big fat tête d’affiche du Grenoble Jazz Festival, le saxophoniste mythique Archie Shepp flanqué ici de son non moins mythique Quartet. Une figure emblématique de plus à mettre au palmarès déjà impressionnant de la manifestation. Il viendra illuminer le Grand Théâtre de la MC2 avec le Dar Gnawa de Tanger, formation marocaine d’inspirations traditionnelles à laquelle le grand bonhomme voue une admiration sans bornes.Le 30 mars à 20h30, au Grand Théâtre de la MC2