Musique / Qu’elle le veuille ou non, la salle Edmond Vigne va vibrer d’échos rock’n’roll le 23 novembre. Du côté de Kaolin, leur nouvel opus (Mélanger les couleurs) sorti fin septembre, peine toujours autant à nous aguicher au-delà du raisonnable, et ce malgré la mise en avant de leurs inclinations folk. On ne renâcle pas à l’idée de passer un moment avec cette musique, mais seulement pour une nuit. RHESUS, c’est une autre histoire. Le trio fougueux nous avait séduit dès son premier maxi éponyme, et dès lors, c’est une relation durable qui s’était installée. On avait flirté à mort en 2004 pour leur deuxième maxi (Meanwhile at the Party), et à la sortie de Sad Disco, la première écoute nous avait donné l’envie de leur mettre direct la bague au doigt. Mais vous savez ce que c’est, les histoires trop belles pour être vraies souffrent de la routine (même si leurs prestations scéniques ne nous faisaient aucunement simuler l’orgasme). Maczde Carpate, c’est encore autre chose. Un genre de maîtresse secrète qu’on n’assume pas, mais dont on ne peut plus se passer tant les sensations procurées sont uniques. Non pas que ce soit l’extase la plus intense qu’on n’ait jamais ressenti, loin s’en faut. Mais sa singularité, son rythme écorné nous font réaliser que ce qu’on prenait pour des défauts rédhibitoires est finalement ce qui nous y fait revenir. Il y a un charme certain dans ce jusqu’au-boutisme rock français forcené, dans sa croyance irrépressible en sa force d’évocation textuelle. Les Maczde Carpate ont un univers à part, décliné avec une passion refusant toute retenue sur leur dernier album (Tue-tête), qu’ils malaxent avec une énergie aussi saugrenue que salvatrice. Pour vous faire une idée, jetez un œil sur le récent clip de leur explosif Calculateurs précoces sur YouTube. FCMaczde Carpate Rhesus KaolinLe 23 novembre à 19h, à la salle Edmond Vigne (Fontaine)
