La montagne Sacrée

Dans une saison classique fortement marquée par les programmes à résonances religieuses, on trouve suffisamment de belles propositions et d’alternatives au sacré pour se réjouir ! FC

Au vaisseau amiral grenoblois de la culture classique, la MC2, ce début d’année se place décidément sous tutelle divine. L’orchestre des Champs-Elysées s’attaquera à la grandiose Missa Solemnis de Beethoven (le 13 novembre), tandis que les Musiciens du Louvre ne manqueront pas de faire honneur aux créations liturgiques de Bach (21 octobre) et Händel (21 octobre et 9 novembre), tout en se gardant pour plus tard deux autres pièces majeures, l’inévitable Ode à la joie de Beethoven (le 5 janvier) et l’immense Passion selon Saint Matthieu de Bach (le 15 mars). A la MC2 toujours, on se bousculera pour venir voir des interprètes d’exception, avec une part belle faite aux pianistes surdoués : la virtuose Zhu Xiao-Mei met provisoirement de côté sa prédilection pour Bach avec un programme partagé entre Mozart, Haydn et Schubert (12 janvier), tandis que l’éclectique Alexandre Tharaud (photo), déjà passé par la maison à l’occasion de l’avant-dernière édition des 38e Rugissants deux ans en arrière, donnera trois représentations tout au long de l’année, dans des genres et des cadres diamétralement différents (son ultime représentation sera à mi-chemin entre la musique contemporaine et les rengaines populaires).Les leçons de piano
Emmanuel Krivine, de son côté, se plaît toujours autant de par chez nous, puisqu’on le verra de nouveau avec sa fameuse Chambre Philharmonique à la MC2 (le 7 décembre) ainsi qu’à la Rampe (le 6 octobre), pour un alléchant programme Mozart joué sur des instruments d’époque. A la salle échirolloise également, l’Orchestre des jeunes des Abruzzes donnera le programme le plus barré de la saison (le 15 novembre), passant de Vivaldi aux musiques de films de Nino Rota, Ennio Morricone ou Luis Bacalov, dans le cadre d’une journée de sensibilisation aux drames sismiques et politiques ayant frappé la ville italienne de l’Aquila. Deux jours plus tard, toujours à la Rampe, à défaut de l’entendre interprétée live, on pourra savourer l’interprétation chorégraphique de l’aussi sublime qu’imprononçable Symfonia piesni zalosnych de Gorecki dans le spectacle du même nom par Kader Attou. Enfin, chez les camarades du Musée en Musique (toujours à l’Auditorium du Musée de Grenoble entre midi et deux), on retiendra de façon totalement arbitraire (comme depuis le début, en fait) les programmes pianotés : Liszt par Pierre-Laurent Boucharlat (17 novembre), de Haydnà Tchaïkovski par Vladislav Kozhukhin (4 décembre) et les variations schubertiennes de Jean-François Zygel (19 janvier).

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