De pauvres riches

Les Estivants de Gorki (un contemporain de Tchekhov) par Éric Lacascade, c’est, pendant plus de trois heures, une armada de vacanciers petits bourgeois évoluant dans une station balnéaire de la Russie du début du siècle dernier – même si toute référence historique a été gommée par Lacascade. La pièce de Gorki est donc bavarde ; très bavarde : si ses intentions sont rapidement découvertes (un portrait au vitriol d’une certaine intelligentsia), le dramaturge n’hésite pas à les surligner à l’extrême. Pourquoi pas…

Mais alors, il aurait sans doute fallu appréhender le texte autrement. Car la mise en scène de Lacascade ne tient pas sur la durée : la scénographie, pourtant inventive, montre rapidement ses limites, et la distribution, inégale, plombe certains passages. En résulte un spectacle long et en dents de scie, sauvé néanmoins par une envie criante de faire du théâtre ; et par un final, si ce n’est d’une justesse de ton parfaite (niveau dîner qui part en vrille, on reste sur la claque que nous a mise le collectif D’ores et déjà en mars dernier), au moins plus enlevé que l’ensemble.

AM

LES ESTIVANTS
Du mercredi 25 au vendredi 27 mai, à la MC2

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