Fauve, Le Figaro et nous

Édito du n°920 - mercredi 12 février - Petit Bulletin Grenoble

La semaine dernière, Le Figaro publiait une tribune au titre explicite : « Fauve : le coup de gueule de Nicolas Ungemuth ». Soit Fauve pour le collectif musical français qui déchaîne les passions depuis un an, entre admirateurs et contempteurs. Et Nicolas Ungemuth pour le nom d’un journaliste au Figaro Magazine, visiblement pas content. « Les consommateurs – qui payent leurs disques, eux, contrairement aux journalistes – en ont assez d'être pris pour des jambons. » Ah ouais, quand même...

Si sa critique musicale est contestable (au PB, on avait fait un papier élogieux sur Fauve lors de leur venue cet été au Cabaret frappé ; et on avait trouvé que leur concert avait vraiment de la gueule), tout comme son analyse grossière (la presse unanime porterait les musiciens aux nues, alors que les vrais gens se foutraient bien de leur gueule, notamment sur les réseaux sociaux), le papier a au moins une vertu : relancer le débat sur le rôle de la presse culturelle, et plus largement apostropher les autres critiques sur leurs positions (il est vrai parfois délirantes).

Car les journalistes, sans doute autant par politesse que par corporatisme mal placé, ont tendance à éviter d’attaquer leurs confrères, laissant ça à quelques médias spécialisés dans le domaine – Arrêt sur Images, Le Canard enchaîné, Le Petit Journal... Ce qui est bien dommage, tant ce débat serait plus salutaire que mortifère.

Donc merci à vous, Nicolas Ungemuth, de nous avoir directement (mais pas nommément) interpellés ; même si, encore une fois, on n’est pas d’accord sur le cas Fauve. D’ailleurs, au PB, on le prend plutôt bien de ne pas être d’accord avec Le Figaro !

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