Les intermittents, la culture & co...

Édito du n°929 - mercredi 22 avril - Petit Bulletin Grenoble

La chose culturelle est un domaine complexe, qui pourrait se passer aisément de discours réducteurs à côté de la plaque ("artistes = privilégiés" par exemple), mais qui doit aussi faire gaffe avec le lyrisme contre-productif à base de "la culture c’est le ciment de la société, donnons-nous la main et tout ira mieux dans le meilleur des mondes". Des belles phrases qui, dans les oreilles des convaincus, font l’effet d’une douce caresse rassurante ("oui, nous sommes utiles à la société"), mais qui peuvent paradoxalement alimenter les fantasmes de ceux qui dénoncent un petit monde renfermé sur lui-même et coupé des réalités.

Au Petit Bulletin, depuis notre confortable place d’observateur, on essaie donc de défendre chaque semaine ce qui nous tient à cœur, sans tomber dans l’indignation constante, et sans alimenter quelques conservatismes – par exemple, le renouvellement de la sphère artistique locale est nécessaire, n’en déplaise à certains. Sur les intermittents, c’est la même chose : ce régime est un atout majeur, mais il doit aussi être requestionné et surtout expliqué au plus grand nombre. Ça tombe bien, les acteurs culturels que nous avons interviewés sont sur cette ligne, chacun avec ses spécificités bien sûr.

Sinon, on termine cet édito en rappelant un chiffre sorti par l’Insee début janvier qui avait rassuré pas mal de monde : la culture contribuerait sept fois plus au PIB que l'industrie automobile. Si on n’est pas experts sur la question, on sait juste que le journal que vous tenez entre les mains en est une belle illustration !

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